Critiques
2197
Composé par :
voir chaque piste
Interprété par :
-
Arrangement :
Akira Yamaoka featuring Sayaka (sauf piste 11)
Sortie :
18 avril 1999

Avant propos

Une petite introduction s'impose, car peu de gens connaissent cet album, aussi formidable soit-il. Donc, qu'est-ce que 2197 ? Et bien c'est ce qu'on appelle un album omnibus, un album sur lequel ont participé plusieurs artistes, sans que cela ait un rapport avec un jeu. Celui-ci fut organisé par Shinji Hosoe, et regroupe la crème des compositeurs de musique de jeux. Le thème est relativement simple mais laisse un grand nombre de portes ouvertes. Quel serait l'état du monde en 2197 ?
C'est sur cette idée que ce sont penchés tous les acteurs de l'album, le tout arrangé par le génial Akira Yamaoka, célèbre compositeur des musiques de Silent Hill !
Un véritable voyage musical, au pays de la modernité, et de l'émerveillement urbain.

Le staff

Plutôt que de présenter au début de chaque piste son compositeur, il serait, je pense, bien plus judicieux d'y dédier une rubrique à part. Plus haut, quand je disais la crème de la crème, je ne machais pas mes mots. Si certains sont relativement peu ou pas connus du grand public, d'autres sont aujourd'hui devenus de véritable monuments du VGM.

On y retrouve donc, pour la première piste, Yasunori Mitsuda (Chrono Cross, Xenogears, Xenosaga Eps1...), puis Ayako Saso, peu connue en dehors du Japon, mais à qui l'on doit les musiques de Ridge Racer 2 et Street Fighter Ex2, puis vient Hitoshi « Dieu » Sakimoto (Vagrant Story, Breath of Fire V, Radiant Silvergun...), qui officiera dans un style un peu éloigné de ce qu'il peut produire habituellement..

La quatrième personne du staff est Hayato Matsuo, qui a en majorité officié pour Quest, sur les Ogre Battle, mais aussi sur Front Mission 3. Inconnu au bataillon, un certain Akira Takemoto (apparemment, il se serait occupé des musiques de Lain, selon mes recherches) signera une véritable merveille, mais on y reviendra. L'instigateur du projet, Shinji Hosoe (Ridge Racer) sera le seul de l'équipe à signer deux morceaux sur l'album (mais pas vraiment les meilleurs). Il sera suivi par le célèbre Masaharu Iwata (Baroque, Final Fantasy Tactics...) pour une fois séparé de son partenaire de toujours, Mr Sakimoto. Vient ensuite un nouvel inconnu, Yasuyuki Suzuki (j'ai trouvé que dalle sur lui niveau musique, si ce n'est qu'il participera au projet Monster Kingdom, avec un autre grand nombre de compositeurs très connus (certains participent à 2197)).

La neuvième piste a été confiée à Takayuki Aihara, que les plus callés connaissent pour son travail sur Drakengard ou Ridge Racer (des trucs de barge quoi). Puis vient Seiichi Hamada, qui a notamment bossé sur Shenmue II en tant qu'ingénieur son (pas grande chose de plus à savoir).
Enfin, pour les deux dernières pistes, on retrouve dans un premier temps Miki Higashino, compositrice des musiques de Suikoden I et II, dont on reconnaîtra aisément le style, puis Tenpei Sato, à qui l'on doit les bandes son de Disgaea ou encore Rhapsody.
Que du beau monde donc, et ce ne sont pas nécessairement les plus connus qui pondront les meilleurs morceaux, vous ne tarderez pas à le savoir !

Bienvenue en 2197 !!

01 – Blue Sonnet ~ Short Collage Mix (Yasunori Mistuda)

La première vision du monde en 2197 nous est donc offerte par Yasunori Mitsuda. Qu'en est-il de ses présages quant à l'avenir ? Ils sont plutôt bons, étant donné que l'ensemble est rythmé, la mélodie relativement optimiste, et le jeu du piano (au début) donne une ambiance très conviviale à l'ensemble, pour peu qu'on se croirait dans un bar, à jouer au billard ! Vers le milieu du morceau, on a droit à un passage plus atmosphérique, ou le rythme se fait moins entendre, et les résonances sont plus présentes, plus plaisantes également. Une impression d'apesanteur s'en fait grandement ressentir, avant que l'on ne retombe dans un cadre plus urbain, avec des consonances asiatiques évidentes, agrémentées de sons plus ou moins étranges, s'apparentant à des exclamations humaines, pas toujours du meilleur effet mais remplissant bien l'atmosphère. Chinatown ? Peut être bien, quoiqu'il en soit, Mitsuda nous a offert ici un morceau très original, fort bien découpé et instrumentalisé, assez loin de sa production habituelle.

02 - Blood Vessel of City (Ayako Saso)

Et après une mise en bouche de qualité, on continue avec Ayako Saso, qui nous pondra une deuxième piste plus techno dans l'orchestration, et aussi plus rythmée. On a donc ici une vision d'une ville dynamique, voire pressée, emmenée par des bruits de klaxons, d'avions au décollage (même si ces sons sont plutôt rare). L'utilisation du synthétiseur et des effets numériques est très importante, de même que le piano, pour quelques solos très inspirés. L'ensemble est entraîné par le rythme endiablé de la batterie, très présente tout le long du morceau, imposant son jeu rapide et construit à tout le reste de l'orchestre (si j'ose dire). Une vision un peu plus abstraite donc, on a un peu plus de mal à deviner où Ayako Saso veut en venir, mais cela reste agréable à écouter.

03 - Haemoglobin 40,2 (Hitoshi Sakimoto)

J'étais assez curieux de voir ce que pouvais faire Sakimoto sur l'album. Allait-il conserver son style d'orchestration si particulier, comme dans Vagrant Story ou FF Tactics, ou allait-il utiliser les consonances techno qui lui sont propres, et qu'il avait notamment employées sur Gradius V ? Que néni. C'est encore autre chose. Une autre parcelle du talent de Mr Sakimoto qui se dévoile à nous, pauvres auditeurs insignifiants. Haemoglobin 40,2 n'est peut être pas la meilleure track de l'album (parce que oui, il y en a une, vous verrez), mais elle a le mérite de proposer la vision du monde la plus mystique. On doit surtout ça aux choeurs, qui seront présents une bonne partie du morceau, et qui sublimeront la mélodie par leur beauté et leur atypisme. Et c'est surtout par eux que Sakimoto a voulu exprimer ses sentiments. L'image d'une civilisation entre technologie et mysticisme apparaît alors, devant nos yeux ébahis et émerveillés (parce que oui, faut écouter avec les yeux aussi), c'est à peine si on arrive à imaginer le paysage. L'union quasi-parfaite entre les rythmes numériques et les voix humaines, ça donne ça. Le morceau est quand même très structuré, relativement long à se mettre en place, mais une fois qu'on est dedans, on veut plus en sortir. Une petite merveille donc, mais on en n'attendait pas moins (pas autant ?) de Sieur Sakimoto.

04 - Old Pork (Hayato Matsuo)

Si l'on devait offrir un prix à Hayato Matsuo, ça serait celui de la track la plus pessimiste, sans aucun doute. C'est d'ailleurs l'une des meilleures de l'album. Un climat de désolation s'installe en début de piste, où le silence est omniprésent, avant que quelques doux accords de piano viennent à nos oreilles, interprétant avec brio une mélodie des plus tristes. Puis le rythme fait son apparition, très complexe et varié, dynamisant un peu le contexte. A l'instar de Haemoglobin 40.2, des choeurs entreront en scène, parfois masculins, parfois solistes, offrant à l'ensemble un lyrisme et une beauté non négligeable. Par moments, on pourra également entendre une voix venant d'un mégaphone, il faut y porter attention, car ses paroles sont capitales quant à la compréhension du morceau. Il n'est pas nécessaire d'avoir fait 10 ans d'espagnol pour comprendre "Viva ! Viva ! La Revolucion !". L'anarchie dans les rues ? Une guerre civile ? Peut être bien. En tout cas, le climat ambiant reste propice à une vision de ville dévastée, écrasée sous le poids de la guerre et de la dictature. Hayato Matsuo nous offre donc une expression très pessimiste de ses sentiments quant à l'avenir, avec brio et inspiration. Le lyrisme qui s'en dégage, à travers les choeurs et la beauté de la mélodie, est tout simplement bluffant, et résonne comme un chant funèbre, celui du jugement dernier, sans aucun doute possible.

05 - Gumdrops (Akira Takemoto)

Je ne connais pas l'auteur. Quasiment aucune information trouvée sur le net. Mais force est de constater qu'on a pas besoin d'avoir une renommée nationale pour pondre de véritables merveilles. En tout honnêteté (et pour mettre les choses au clair avant d'aller plus loin), Gumdrops est ma piste préférée de l'album, car elle remplit à la perfection les deux rôles qu'on lui a assigné. D'une part, exprimer de la meilleure manière possible la vision de l'auteur par rapport au monde dans deux siècles, de l'autre, être tout simplement un morceau agréable à écouter, et homogène. Et mine de rien, les chansons conceptuelles, c'est jamais facile à réaliser. Bon bref. Gumdrops est la vision parfaite d'une ville la nuit, la ville idéale, où il fait bon vivre, et où la technologie est partout. Le morceau commence dans la douceur, et les différents riffs arrivent progressivement, le tout mené par une voix féminine, véritable fil d'Arianne de cette cinquième track. Celle-ci ne chantera pas, mais marmonera quelques phrases en anglais, dont la compréhension est très difficile, tant elle est étouffée par le reste de l'orchestre. On peut néanmoins reconnaître "The outside world is huge", et autres superlatifs visant à étendre la vision du monde. Le premier refrain, intervenant au bout d'une minute, est à l'image de tous les autres, il nous émerveille. D'étranges résonnances viennent se mêler aux sons saturés du synthétiseur, s'apparentant à ceux d'une gratte éléctrique. La mélodie oublie toute notion de poésie et de lyrisme, pour nous offrir quelque chose de très moderne, qu'il est impossible de ranger dans un style défini, à part peut être du trip hop (ceux qui connaissent l'album "Londinium" d'Archive, verront de quoi je parle). Gumdrops est un morceau à part. L'ensemble est très harmonieux, travaillé, surprenant, bref une réussite sur toute la ligne. Le mot "émerveillement" prend ici un sens nouveau, les images que notre cerveau nous envoie à l'écoute de ce chef d'oeuvre étant propices à la contemplation silencieuse. Des lumières, de la hauteur, ou mieux, de l'élévation, tout çela se forme dans notre esprit sans même qu'on le lui ait demandé. The outside world is huge...

06 – Degenerated Evolution (Shinji Hosoe)

Degenerated Evolution est le premier des deux morceaux signés par l'instigateur du projet, Shinji Hosoe, et sans doute le meilleur. Faut dire que le second est nul à ch***, mais ça on le verra en temps voulu. En guise d'introduction, d'étranges percussions instaurent le rythme qui sera présent tout le long du morceau, plus ou moins masqué par le reste des instruments (et c'est pas un mal, parce que c'est vraiment très moche). La mélodie s'installe petit à petit, et se révèlera de qualité, laissant entrevoir une vision relativement optimiste de l'avenir (à priori, parce que c'est pas parlant du tout). A vrai dire, on a un peu de mal à voir où Shinji Hosoe veut en venir. Certes le contexte est moderne, certes le ton est relativement semblable aux précédents morceaux (quoique...), mais c'est vraiment, vraiment très abstrait. Hosoe s'est focalisé sur la qualité (et encore !) en oubliant le sujet principal de l'album, qui se veut conceptuel, et c'est bien dommage. Cela dit, c'est peut être moi qui manque d'ouverture d'esprit mais jusque là, les différents compositeurs avaient parfaitement rempli leur rôle...

07 - Tide Graph (Masaharu Iwata)

Après trois morceaux relativement sombres, on retourne dans un cadre beaucoup plus lumineux avec notre cher Masaharu Iwata. Celui-ci emploiera tout son talent pour nous offrir une véritable bouffée d'air frais, avec une vision du monde des plus optimistes. Personnellement, à l'écoute de Tide Graph, je vois une ville très moderne, où la technologie a fait son oeuvre sans pour autant avoir détruit l'atmosphère. Comprenez que l'ensemble est très lumineux, très rangé, et jouit d'une positivité très marquée. Pour peu, on se croirait dans une pub pour station balnéaire (mais dans deux siècles, en l'occurrence). Imaginez plutôt une ville où le blanc domine, sans une trace de polution, où les voitures volantes sont devenues monnaie courante, et où tout le monde évolue le sourire aux lèvres. L'image de ce futur est relativement explicitée par l'orchestration, très représentative du style d'Iwata (parce qu'Iwata en solo, c'est pas monnaie courante). C'est simple, c'est optimiste, c'est assez bref également (à peine plus de 3 minutes), mais la qualité est belle et bien au rendez-vous.

08 – O gnad Memorial (Yasuyuki Suzuki)

A l'instar de Shinji Hosoe, Yasuyuki Suzuki (quelqu'un le connait ?) nous propose ici une vision du monde assez abstraite, et difficile à imaginer. Cela dit, quelques images peuvent s'en dégager. Si le morceau, en règle générale, ne brille pas par sa qualité (bien que l'atmosphère y soit relativement atypique et originale), il se révèlera néanmoins assez complexe de par son orchestration et son rythme. Un véritable travail a été effectué sur la construction, véritable bric-à-brac d'instruments et de percussions variés, tout en restant homogène et agréable à l'écoute (c'est bien l'essentiel). Pour ce qui est de l'interprétation donc, elle laisse pas mal de portes ouvertes. Personnellement j'ai la vision d'un monde souillé par la production, les usines étant de plus en plus présentes, détruisant l'atmosphère. Le passage à 2:20 est particulièrement parlant. En définitive un morceau très construit, complexe, et de qualité.

09 – The Mars Mystery (Takayuki Aihara)

Un de mes morceaux préférés de l'album. La composition de Takayuki Aihara reste dans le même registre que la plupart des tracks précédentes, à savoir un contexte urbain et technologique. Un véritable travail a été fait ici en ce qui concerne la communication entre la basse et les percussions, qui se complèteront à merveille du début à la fin. Si bien que les divers effets sonores rajoutés ça et là n'auront pas un rôle très important, voire secondaire. Au bout d'un peu plus de deux minutes, l'ensemble est sublimé par une voix féminine rendant le morceau bien plus mélodieux qu'auparavant, ce qui en soi n'est pas une mauvaise chose, au contraire. C'est précisément à ce moment-là que l'on peut percevoir de la manière la plus claire ce que veut nous dire Aihara. L'atmosphère devient plus planante, et l'ambiance spatiale est quand même pas mal suggérée. La vision d'une station orbitale, de la vie dans l'espace, un monstre de technologie. Le seul reproche qu'on pourrait faire au compositeur c'est de ne pas nous faire profiter plus longtemps de ces instants de pleinitude. Car ce sont les meilleurs moments du morceau, et nous avons seulement quelques secondes pour les savourer.

10 – City 2197 (Seiichi Hamada)

Ce qui est bien avec City 2197, c'est qu'on a pas à se retourner le cerveau pour comprendre le pourquoi du comment. Dès les premieres secondes, le décor est planté. Une ville la nuit, beaucoup de circulation, de la pluie, une atmosphère urbaine très prononcée en définitive, sans pour autant qu'il y ait de grands changements technologiques par rapport à notre époque. L'orchestration se veut très astucieuse, car c'est elle qui fait passer le message. Ce sont des bruix de klaxons qui introduisent le morceau, jouant la mélodie principale, et qui se fondront petit à petit parmi les autres instruments. Il est quand même assez impressionnant de voir la simplicité avec laquelle Seiichi Hamada instaure son ambiance. En quelques notes, de nombreuses images nous viennent en tête, claires, précises, sans pour autant paraître communes. Le style se voudra jazzy, se basant sur l'utilisation des cuivres, plus ou moins retouchés numériquement, et d'un rythme discret à la batterie. City 2197 est donc un morceau qui ne se veut pas grandiloquent, mais qui vaut par son ambiance sympathique et sa composition assez simple.

11 – Future is Now (Miki Higashino)

Imaginez le thème de combat de Suikoden II en partie chanté par Mylène Farmer. Je déconne mais pas trop quand même, car l'introduction est vraiment très surprenante, on a vraiment l'impression que c'est elle qui chante ! Bref, les interventions de cette voix, un brin retouchée, ne seront que brèves et sans grande importance. On reconnaît tout de suite le style de Miki Higashino, les percussions qu'elle utilise d'habitude, et le dynamisme de ses thèmes de combats. L'ensemble n'est pas des plus mélodieux, c'est assez regrettable, reposant la plupart du temps sur le jeu de la batterie, véritable fil conducteur de ce morceau. A plusieurs reprises, une trame sonore s'apparentant à une basse interviendra pour donner plus de richesse à l'orchestration, hélas parfois bien simpliste. On a donc au final quelque chose de très abstrait, sans pour autant être désagréable. On hésite quant à la vision de l'avenir qu'à voulu nous transmettre l'auteur. Un futur mystique ? Un chant de l'Apocalypse ? A vrai dire on en sait trop rien. Future is Now est la petite déception de l'album, on attendait mieux de Miki Higashino.

12 – A Result (Tenpei Sato)

Certainement le morceau le plus épique de l'album, comprenez par là qu'il est composé de différentes parties bien distinctes, suggérant chacune un aspect caractéristique de l'avis de l'auteur concernant la vie dans 2 siècles. La première, prenant place lors de la minute d'introduction, instaure pour la première fois dans l'album le thème du vice (prostitution, drogue, délits), avec des accords de piano très approximatifs, des voix en arrière-plan, et une atmosphère très dérangeante. L'ensemble est alors très décousu, assez désagréable, mais soulevant un vrai travail sur la construction et le jeu des ambiances. La transition se fera par l'intermédiaire de quelques notes de synthétiseurs, pour introduire la seconde partie, beaucoup plus longue que la précédente. Une atmosphère bien plus sereine et plus "propre" s'installe alors, faisant penser à l'ambiance des bars et des casinos, notamment grace aux accords très jazzy du piano. L'écoute sera alors bien plus agréable et reposante, bien qu'il s'agisse d'une improvisation (oui oui, le jeu est juste mais pas régulier du tout). Une fois passée la cinquième minute, l'ensemble devient plus abstrait, empreintant quelques automatismes aux deux premières parties, pour les mêler et donner une vision générale, comme un regard qui s'élève de plus en plus pour voir la ville dans son intégralité. Tenpei Sato est donc loin de son style original, généralement jovial et grandiloquent, et nous propose ici quelque chose de vraiment très personnel. Un des meilleurs morceaux de l'album, c'est indéniable.

13 – Taraber's Wedding [Bonus Track] (Shinji Hosoe)

Quand j'ai entendu ce morceau pour la première fois je suis resté dubitatif pendant un moment. J'avais beau le réécouter encore et encore pour en percer le mystère, si mystère il y a, en vain. Taraber's Wedding reste une énigme. Soit Shinji Hosoe n'a toujours pas compris le sens de l'album qu'il a lui même organisé, soit... Ben soit rien. Bon en gros le morceau est constitué d'une solo de synthétiseur, agrémenté de quelques effets numériques, tout cela baignant dans une atmosphère pseudo-romantique (wedding=mariage) aux sonorités parfois pompeuses. C'est pas désagréable à l'oreille hein, mais ça reste quand même en travers de la gorge, car c'est complètement en décalage avec le reste de l'album. Si j'étais vous, j'appuierai sur le bouton "stop", après "A Result".

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Conclusion ~ Avis Général

2197 n'est pas un album à écouter mais un album à vivre, chaque compositeur offrant une vision différente du monde dans deux siècles, tout en gardant une certaine homogénéité (c'est la technologie et le cadre urbain qui domine). Il faudra parfois une écoute très attentive pour percer tous les mystères de certains morceaux (Old Pork et A Resulte en tête), afin de bien comprendre les idées que veulent faire passer les compositeurs.
C'est bien ça qui fait la spécificité de 2197, l'auditeur se fait sa propre opinion sur ce qu'il est en train d'écouter, s'il devine certaines choses, ce ne sont pas nécessairement celles auxquelles les auteurs avaient pensé, mais cela reste toujours envisageable. Car à travers cette critique complète, je n'ai pas forcément décrit la vérité, c'est une simple interprétation. Elle pourra vous influencer, ou peut-être être sujet à débat.
Quoiqu'il en soit, même si 2197 nous invite à réfléchir et à stimuler notre oreille musicale, c'est avant tout un album de qualité qu'il est toujours agréable d'écouter sans se prendre la tête.
Des morceaux comme "Haemoglobin 40,2" ou "Gumdrops" n'ont pas besoin d'être analysés de fond en comble pour être appréciés, loin de là. Ce sont avant tout d'excellents morceaux, reposant sur le talent de leurs compositeurs respectfis.
2197 est définitivement un album à deux facettes. D'un côté il y a l'album conceptuel, véritable ode à la rêverie et à la réflexion, de l'autre une petite merveille musicale, d'une grande originalité et d'une diversité certaine, portée par des compositeurs de talent, dont la plupart sont devenus aujourd'hui, de véritables Dieux du VGM.

Rédigé par Laharl

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