Chapitre 16

L’expérience avait été unique. Je ressentais encore la douceur des lèvres d’Anandes sur ma bouche. Elle m’avait embrassé et après un long baiser, elle ressortit du bain. Dans la fumée, elle me dit encore quelque chose.

« Tu connais maintenant mes sentiments pour toi Eto. Maintenant, je veux connaître les tiens. Prends ton temps pour me répondre, mais je veux les connaître. »

Après cela, je ne savais plus quoi penser. Shogun n’était même pas intervenu pour me dire quelque chose.
Moi je n’arrivais même plus à me concentrer sur ce que j’éprouvais pour elle.
Sans réfléchir, je sortais moi aussi du bain.
J’entendis Kythia s’approcher. Elle déclencha un sort qui me sécha en quelques secondes. Je le remerciais puis je m’habillais.
« Alors, elle s’est déclarée ? » fit-elle en s’asseyant.
« Oui… » fis-je en souriant. Je ne me reconnaissais même pas. J’n’arrivais pas à mentir.
« Bien… et toi que lui as-tu dit ? » fit-elle en essayant de fixer mes yeux.
« Rien… je n’arrive même pas à être sûr de ce que je ressens pour elle. »
« Moi je la trouve bien. T’es mon papa… moi je veux bien Anandes pour nouvelle Maman. »

À ce moment-là, je sentis mon visage se réchauffer.

« Hi….hi hi hi hi. J’adore quand tu rougis Eto. Je suis heureuse de vous suivre. »
« Et moi je sais plus où me mettre ! »
Elle éclata de rire.
Malgré les évènements, je réussis à trouver le sommeil. Anandes quant à elle faisait encore comme si rien ne s’était passé. Le lendemain, nous arrivions enfin à notre destination.
Nous étions tout près des monts de Calaska. J'arrivais enfin à entrevoir une cité au loin. Il faut dire que depuis peu la neige et le vent s'étaient calmés. L'être de lumière brillait de tout son éclat, mais la température restait anormalement froide et la neige ne semblait pas fondre.
Les chocobos, eux, ne semblaient pas souffrir du froid.
Au bout d'un moment, nous arrivions enfin aux portes de la cité. Le spectacle était sans pareil. Il y avait un long mur qui semblait encercler la cité, mais personne ne semblait garder l'entrée. Je m'approchais avec mon chocobo du mur et je fus étonné de voir que c'était de la glace.
« Bienvenue à Schamballa ; la cité de glace. On raconte que l'une des chimères créées par votre race a été la seule à ne pas se rebeller contre l'humanité. Elle choisit d'elle-même l'invokeur de l'eau. Avec la fin de la guerre, on dit qu'elle vint ici pour fonder une cité. Elle accepta tous ceux qui désiraient sincèrement la paix. Par sa force, elle créa ce mur de glace et un palais. Avec le temps, et comme la glace ne fondait jamais même avec du feu à côté, les hommes canalisèrent les sources d'eau chaudes. Je ne suis entré qu'une fois dans cette cité. C'était au moment de sa création. Depuis, je n'avais aucun désir de revenir ici.» fit Alucard en descendant de son chocobo.

"Merci Alucard pour toutes ses informations. Alors si nous réussissons, le cristal de l'eau, du vent et de la terre seront complets. Donc, redoublons de prudence. Si l'homme à la cape revient, ce ne sera pas pour nous complimenter de nos exploits." fit Mada à juste titre.
Je descendis moi aussi du chocobo, et j'avançais vers la porte. Je frappais, en espérant avoir une réponse. Tout à coup, une petite trappe s'ouvrit. Je vis un homme. Il avait la peau beaucoup plus sombre que la mienne, ses yeux étaient légèrement étirés et il avait les joues bien rouges. Il me dévisagea avec surprise et son regard se porta vers mes amis.

" Des étrangers ? Ici ? Vous avez du courage pour avoir accompli tout ce chemin. Il sortit quelque chose de son manteau qui ressemblait à de la fourrure d'animal. Cela ressemblait à une pierre...
"Oh pierre, contemple les âmes de ces créatures de la terre et dis-moi s'ils ont l'âme en paix pour pouvoir entrer dans la cité !"
L’homme approcha la pierre de mon corps. Cela ressemblait à de la glace. À mon contact, je fus surpris du froid de la pierre. Cela me faisait mal. La pierre commença à dégager une lueur bleutée.

« Oh…Vous aussi vous êtes un invokeur de l’eau ? » fit l’homme.
« Comment savez-vous cela ? » fis-je très étonné.
« La pierre est en train de me parler. Elle contient une partie du pouvoir de Shiva, la chimère de l’eau. Je vous en prie, veuillez m’excuser pour mon manque d’hospitalité. Vous et vos amis êtes autorisés à entrer.

L’homme ferma la petite trappe. La porte de glace s’ouvrit dans un grand fracas. Elle n’avait sans doute pas bougé depuis fort longtemps.

Nous entrâmes. Je fus ébloui. Le village ne semblait pas grand, mais il y avait quelque chose de merveilleux. Les maisons ne se ressemblaient pas contrairement au royaume de Midgard où il y avait une uniformité. Là chaque maison portait des signes distinctifs. De petites sculptures de Glace représentant des femmes ornaient les maisons. Celles-ci étaient en glace, mais la surface était couverte d’une couche de neige épaisse.

En marchant, je vis une famille sortir d’une maison. Je pus voir l’intérieur. Il y avait un feu au centre de la maison. La fumée sortait par un orifice. Je ne sais pas ce qu’il brûlait, mais je réussis à sentir la chaleur de là où j’étais. L’intérieur était simple. Des peaux de bêtes un peu partout, ils devaient être de bons chasseurs. Des lits en une matière que j’ignorais, des os peut-être.
Mada regarda et me dit que la matière était de l’ivoire. Je ne comprenais pas. Mais sans doute cela servait.
Bref, ce village semblait isolé, mais les habitants semblaient s’en sortir.

Nous avancions et tout le monde nous regardait, certains semblaient effrayés, d’autres fascinés.
Kagero demanda où se trouvait l’invokeur.

Tout le monde désigna le temple au centre du village.
Nous nous y dirigeâmes. Ce n’était pas difficile, on nous guida et dès l’entrée, on arrivait à voir un monument dépassant tous les autres. À l’instant où je le vis, je m’arrêtais. Il était deux fois plus grand que le temple de Kagero. Il était tout en glace. Mais il était cerclé de plusieurs piliers gigantesques. Il semblait y avoir une frise qui entourait le bâtiment. Une femme s’approcha de nous. Elle était d’une beauté impressionnante. Elle portait un fin manteau de fourrure, ses yeux étaient bleus et elle avait les cheveux couleur d’or.

« Je vois que même les étrangers savent apprécier le temple de la chimère Shiva et de son invokeur Reallia. »

Au moment où la jeune fille prononça le prénom de l’Invokeur, Shogun sortit de sa torpeur et me prit avec violence ma place.
« Jeune fille, vous avez bien dit Réallia ? » fit-il avec empressement.
« Oui…ben tiens, regardez, je crois qu’elle a senti votre présence. VOUS TOUS ! L’INVOKEUSE SE MONTRE !! »
Une femme sortit. Shogun ne semblait plus tenir en place. Je regardais et je voyais une femme à l’allure provocante. Elle portait un simple tissu qui entourait sa taille et tombait entre ses jambes et il recouvrait de la même façon ses fesses. Par contre, ledit tissu semblait richement cousu. Il semblait y avoir des motifs dorés d’une grande précision Elle semblait porter de petites chaussures dans une matière transparente. Ses jambes étaient à l’air libre et rien qu’à la voir, j’en avais froid. Son ventre aussi était à nu. Elle portait une bande qui recouvrait sa poitrine. Le tissu semblait tout aussi précieux et délicat.
Dans sa main droite se tenait un bâton orné de pierres d’un bleu profond. Par contre, nous n’arrivions pas à voir son visage qui était caché par un masque. Il y avait des bandes pourpres qui définissaient le contour des yeux et qui semblaient créer un chemin pour les larmes.
Ses cheveux étaient d’une blancheur magnifique.

Elle s’approcha avec grâce de nous. Shogun était de plus en plus excité. Il ne tenait plus en place.

Elle semblait nous regarder au travers de son masque.
« Invokeuse, voici les étrangers qui viennent d’arriver. » fit un des hommes du village.
« Je vois que les invokeurs sont presque tous réunis. Il ne manque plus que les invokeurs du feu. Et je vois que ce cher Alucard est des vôtres… impressionnant. » fit-elle d’une voix très douce.

Tout à coup elle me regarda avec insistance.
« Non…ce n’est pas….Ces yeux rouges….Et pourtant si…alors mon amour…. …cela fait des siècles que nous ne sommes vus ! »

À ce moment-là, ce fut la consternation générale.
« Pardon ? Qu’as-tu dit ? » fit Gotard.
« Mon amour, comme toi je me suis réincarnée… notre amour est si fort qu’il a préservé notre mémoire….Mon âme, comme la tienne est restée longtemps à errer avant de trouver le bon réceptacle… je ne t’ai pas oublié ! »

« Moi non plus….Toi… qui as… tant compté pour moi….Je n’osais espérer….Je pensais que ton esprit avait été détruit….Et tu es là….. »

Elle se rapprocha de moi.
« Je meurs d’envie de te toucher….Je ressens à travers toi mon ancien compagnon…Haku… pourtant, ton âme est différente que dans mes souvenirs…. »

« Dites…je ne voudrai pas interrompre ces charmantes retrouvailles, mais nous tous on ne comprend rien à vos dires. Comment cela se fait qu’elle se souvienne de tout et pas nous ? » fit Anandes.

Je voulais intervenir aussi, mais Shogun me demanda de ne pas intervenir.

« Oui…je crois que cela vaut bien quelques explications. Je vous en prie, soyez mes invités dans le temple de Shiva. »
On allait se diriger vers le temple quand un individu arriva.
« Grande invokeuse, je vous prie de m’excuser….Mais aujourd’hui… c’est le jour où vous nous laissez une chance…. »

Reallia le regarda et fit un hochement de la tête.
« Oui…tu as raison…dis aux hommes que j’arrive. »

Tout à coup le jeune homme eut le sourire aux lèvres et parti en courant.

« Excuse-moi… mais qu'est-ce qu’il voulait dire ? » fit Kythia.
« Hmmm ; finalement, ça va me servir. Je porte un masque, car depuis mon enfance, je n’ai jamais souri, car j’avais perdu mon amour. Or en devenant femme, les hommes de cette ville veulent me redonner le sourire. Ils étaient très….Pressants….Alors, j’ai fait une sorte de jeu. Je danse de temps en temps le bout d’une danse, et un soir, lorsque la lune est pleine les hommes qui ont l’audace de vouloir me rendre le sourire viennent. S’ils se trompent, ils reçoivent un nombre de coups de fouet égal aux nombres de fautes.

« C’est très cruel ! » fit Mada.
« Je n’oblige personne. Tous les hommes connaissent les règles. »
À ce moment-là, elle enleva son masque.
Shogun retint son souffle et moi je découvrais son visage.
Elle avait un visage magnifique, quasi divin. Les traits de son visage étaient très doux, elle avait un petit nez, ses joues étaient peu prononcées. Elle avait de petits yeux, mais leur couleur était sublime. Ils étaient dorés, chose que je n’avais encore jamais vue. C’était une perfection. Mais en effet, elle ne souriait pas. Tout à coup, j’eus un souvenir de la part de Shogun qui se projeta dans mon esprit. Je vis Reallia, elle portait les mêmes vêtements, mais là, elle souriait et elle semblait épanouie. Notre cœur battait la chamade.

« Vous êtes d’une beauté sans égale. » fit Alucard en s’inclinant.
« Je vois que vous n’avez rien perdu de votre caractère de séducteur, Alucard. En faite, cette cérémonie va me permettre de savoir si j’ai bien à faire à celui que j’aime. Il y a quelque chose qui me titille qui me dit que ce n’est pas vraiment toi. Quand j’étais à Babélia, tu as été le seul à avoir réussi à danser avec moi… j’espère que ta mémoire n’a pas fléchie avec le temps… » dit-elle en s’approchant de moi et en me caressant la joue.

Là je sentis un coup dans la jambe. Shogun se retourna et vit Anandes qui semblait furieuse.
« Ben…Anandes, pourquoi tu tapes Shogun ? » fit Kythia ?
« Shogun… alors, c’est le nom que tu t’es donné ? Décidément, je doute de plus en plus….Ne me déçois pas ! » fit Reallia en descendant les marches du temple.

Shogun poussa un soupir et ferma les yeux. À ce moment je vis à quoi il pensait. Il se remémorait une danse, tout défilait très vite, je ne comprenais rien. Mais Shogun ne voulait pas me laisser reprendre le contrôle de mon corps.
Cela m’agaçait.

Nous suivîmes donc Reallia qui se dirigeait vers la place de la ville. Un cercle délimitait la place et les maisons étaient construites autour. C’était une place assez grande, avec au centre un monticule. Autour de cette butte, il y avait des femmes qui préparaient leurs instruments. Shogun regardait autour de lui, toute la ville semblait s’être réunie pour l’évènement.

Reallia monta sur la but. Les hommes ne fixaient qu’elle.
« À votre demande, je vais danser. Faites de votre mieux. Voilà deux mois que je danse devant vous. J’espère que vous avez bien mémorisé ma chorégraphie. Alors, qui veut tenter sa chance ? »

Les hommes étaient tous sur le point de se prononcer lorsque Shogun s’avança d’un pas ferme.
« Moi. Je veux essayer. »

À ce moment-là, un silence se fit. Un homme passa près de nous.
« Petit, tu es sûr ? J’espère que tu sais ce qui t’attend si tu te trompes ne serait-ce qu’une fois. »

Shogun le regarda d’un air sur.
« Je vais vous montrer. »
Shogun lâcha ma lance et le sac que je portais. Il resserra la ceinture et monta sur la butte.
Reallia nous regardait.
« Bon courage… j’espère que tu ne regretteras pas ta décision. »

La musique débuta. Réallia commençait à se déhancher autour de nous. Shogun effleura la main droite de Reallia avec la sienne et passa derrière elle.
Il fit frôler ses mains sur le dos de Reallia et les fit descendre jusqu’à la taille.
Le rythme de la musique était envoutant.
Tout à coup, Shogun empoigna la main de Rellia et elle se tourna. La musique se fit entraînante. Nous tournâmes avec beaucoup de grâce, c’était une succession de petit retournement, tout n’était qu’effleurement. Mais Shogun me transmettait sa transe, ses envies, son amour pour elle. Tout à coup, Reallia recula et prit son élan, Shogun la rattrapa au vol, en faisant un demi-tour. Il tendit son bras et Reallia l’utilisa comme une barre pour tourner autour. La musique accélérait, nous étions transportés par le rythme. Les femmes jouaient divinement. Shogun regardait à présent sa partenaire, elle avait les yeux qui pétillaient de bonheur. Les hommes qui assistaient à la danse n’en croyaient pas leurs yeux. Et ils commencèrent à encourager Shogun, ils lui demandaient de la faire sourire.
« Mada, envoie-moi ma lance ! » fit Shogun.

Mada s’exécuta et lui donna.
« Prête ? » fit Shogun à Reallia.
« Avec toi ? Toujours. »

Elle s’accrocha à la lance Shogun commença à la faire tourner. Quand le mouvement fut assez ample, il la fit projeter vers le haut, Reallia lança la lance vers le Sol et Shogun évita en tendant les bras pour récupérer Reallia. Elle se laissa tomber et là Shogun la fit tourner autour de notre corps et au dernier moment la fit passer par les jambes et la releva.
Reallia le regarda, elle souriait à présent. Son visage était splendide.
« Encore mon amour, fais-moi rêver comme ce fameux soir où tu as conquis mon cœur ! »

La valse recommença. Shogun ne pensait plus qu’à elle. Il était en transe. Ils firent des figures magnifiques, tout était synchrone, ils avaient juste besoin de se regarder. Reallia prit son élan et sauta dans les bras des Shogun, il la fit passer d’un côté et de l’autre de son corps et la retourna pour se coller dos contre elle. La chanson sembla se finir en éclat et là, Reallia avec le sourire embrassa Shogun.
Ses lèvres étaient brulantes, je n’étais que spectateur, mais je ressentais leurs fougues communes. Et là, je sentis un malaise…Anandes… je ne pouvais pas la voir, les yeux étaient fermés… mais malgré cette déferlante de sentiments… comment allait-elle réagir ?


Reallia décolla ses lèvres des miennes et me regarda, ses yeux semblaient briller. Elle me dévisagea en souriant.
« C’est bien toi… voilà bien longtemps que mon cœur n’avait pas battu aussi vite… mon aimée… viens avec moi… j’aimerai te parler. »

Reallia me prit par la main et m’emmena avec elle. Elle passa par la foule, les hommes étaient en joie, ils applaudissaient Shogun, je passais devant mes amis, ils me regardaient tous. Je rassemblais mes forces pour reprendre le contrôle j’allais parler, mais Gotard parla avant moi.

« Ne t’inquiète pas, je sais que c’est Shogun qui a dansé... on va trouver un endroit pour dormir… mais ne te laisse pas trop dominer ! » fit Gotard.

À ce moment-là, Shogun reprit le contrôle.
« Laisse-moi un peu avec elle…tu as longtemps dominé, j’aimerai bien un peu de liberté. »

Il n’avait pas tort. Je me résignais, en pensant que ça irait mieux plus tard.*

Nous nous éloignâmes des foules et on se retrouvait à présent dans son temple.

Elle me regardait à présent en détail et elle remarqua mon bras en métal.

« Tu as perdu une partie de ton corps ? » fit-elle inquiète.
« Oui. Un homme en capuche me l’a pris. »
« Hmm, alors il est de retour…Kether. Celui qui domine ce monde. »
« Tu le connais donc ? » fit Shogun inquiet.
« Oui et il ne te laissera pas toi et tes amis tranquilles. Si tu es arrivé jusqu’ici, tu es à présent une gêne qu’il ne peut ignorer. Tu as réuni les cristaux de l’eau, de la terre et du vent. Il ne reste plus que le feu. »
« Mais avec un tel pouvoir, ne pouvons-nous pas le vaincre mon amour ? »
« Hmm, je vois que ta mémoire te fait défaut. Lors de la Grande Guerre, c’est lui qui a trahi le camp des gardiens. Il a tué ses parents et s’est emparé du cristal suprême. Il a le pouvoir du cristal suprême, le cristal de la lumière. Et en son sein, il y a les deux chimères mythiques, Bahamut et Alexandre. Ce sont elles qui sont à l’origine de l’univers. Le cristal les a créés pour se protéger. Avec le temps, Alexandre a créé les hommes. Ceux-ci étaient dévoués, et cherchaient un moyen de remercier Alexandre pour son geste. Alexandre et Bahamut créèrent les cristaux. Alexandre créa les peuples des dragons du ciel, Bahamut ceux de la terre. Ceux du ciel servaient les cristaux, ceux de la terre servaient aidaient ceux du ciel en nourriture, énergie, technologie. » fit Reallia avec calme

« Et au fil des siècles, ceux du ciel ont pris leurs distances et ceux de la terre cherchèrent à être les gardiens des cristaux, et ainsi vint la guerre. » fit Shogun avec inquiétude.

« Tu as tout compris. Kether a profité de la guerre pour prendre le pouvoir. Maintenant si on veut le renverser, il faudrait déjà rejoindre Babélia, mais même avec le cristal du feu, on ne pourrait le tuer, car il a la protection des deux chimères ultimes. » fit Reallia avec résignation. »

« Il n’y a donc aucun moyen de se battre ?! » fit Shogun résolu
« En fait, j’ai dit qu’il a la protection des deux chimères, mais en fait, j’ai entendu lorsque j’étais invokeuse à Babelia une légende. Elle disait que les deux chimères résonnaient en termes d’équilibre. Et que si jamais celui qui a demandé protection rompait l’équilibre, les chimères choisirait un camp. »

Un silence suivit sa phrase. Shogun la regardait avec espoir.
« En d'autres termes, on doit convaincre les chimères que Kether a rompu l’équilibre….Mais avant ça… il nous reste le cristal de feu… et je ne pense pas qu’il va regarder les évènements sans agir. C’est une lueur d’espoir, une fine lueur qui peut s’éteindre à tout moment. » fit Shogun en se rapprochant de Reallia et en caressant doucement sa joue.

« Tu m’as retrouvée je ne veux plus te quitter. Je t’ai attendu pendant des siècles…Mais je n’ai rien perdu de mon savoir, je connais la voie qui mène au continent du feu. Car je ne sais pas si tu es au courant, mais le cristal du feu a été récupéré au fil des siècles par une famille : Les Hods. J’ai appris qu’ils ont réussi à régner sur tout un continent. Mais le plus grave est qu’il semble que la famille ait les faveurs de Kether. » fit Reallia d’un ton grave.

« C’est sans doute pour ça qu’il n’a rien tenté contre nous. Toute une partie de la planète est sous les ordres de Kether, il a donc sans doute des ressources importantes. Donc, on compte sur toi pour nous y emmener. On n’a pas vraiment le choix » fit Shogun d’une voix grave.

J’en avais moi-même froid dans le dos. Mais je n’arrivais toujours pas à reprendre le contrôle de mon corps. Je me résignais et je décidais de m’endormir en attendant de voir ce que me réservait l’avenir sans chercher à savoir ce qui allait se passer entre notre nouvelle invokeuse et Shogun.

  Chapitre 16 sur 20  

Une bonne explosion de temps en temps, ça fait circuler le sang., Urdnot Wrex, Mass Effect Thèmes
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