Chapitre 2

J’avais beau faire tout restait noir autour de moi, j’étais entouré par les ténèbres. Des images défilaient devant moi, je me voyais assénant des coups à la chimère, elle et moi étions dévorés par ces poussières toxiques. Tout à coup je commençais à entendre une voix. Je l’entendais à peine, puis je sentais qu’elle se rapprochait de moi de plus en plus. Je reconnus cette voix : C’était Anandes, elle m’appelait. Je décidais de la suivre. Tout à coup, une lumière encore plus forte que celle de l’être de lumière apparue, m’éblouissant. Tout devint blanc. Je réalisais que j’avais repris conscience. Je tentais de tourner la tête, mais une douleur m’arrêta. Je vis Anandes qui était prêt de moi, elle dormait. Je ne cessais de la regarder : Combien de temps ai-je été inconscient ? Qu’est devenu la Chimère ? Avais-je réussi à la tuer ? Toutes ces questions qui me venaient à l’esprit….
Au même moment Anandes ouvrit les yeux elle me regarda et sourit :

« Enfin tu es réveillé. Comment te sens-tu ? » fit-elle en se rapprochant de moi.
« Ca…ca va…mais j’ai mal partout ! » fis-je péniblement.
« C'est un peu normal, tu as été gravement blessé par la chimère, sans compter la dose de toxine que tu as reçu par les poussières. C’est un miracle que tu sois encore en vie ! »fit-elle en remuant ses bras pour m'expliquer
« C’est vrai…pourquoi je suis encore en vie ? »
« C’est grâce à la chimère… » fit une voix.
Quelqu'un s’approcha de moi, et je reconnu Thor, le père d’Anandes.
« Que…que voulez vous dire ? » fis-je
« Il prit une chaise et il s’assit dessus : « Nous n’entendions plus le bruit des combats alors nous sommes montés à la surface et c'est alors que nous vîmes un spectacle incroyable : Tu étais étendu à terre, inconscient. Mais la chimère, bien que gravement blessée était encore en vie et essayait de t'attraper pour te tuer. C’est alors, qu’elle commença à briller, la lumière était tellement forte que nous étions aveuglés. C’est alors que l’un d’entre nous, enleva son masque. Nous le croyions fou, mais un autre en fit de même, puis je suivais le mouvement. C’est alors, qu’au-dessus de nous, la chimère se tordait de douleur, jusqu’à ce que quelque chose sorte de son corps. Je réussis à le voir et je n’en croyais pas mes yeux. C’était la moitié d’un cristal et son pouvoir semblait se réveiller. C’est alors qu’une immense tornade se créa, les autres prirent peur, mais je voulais croire qu’elle était magique. Et en effet, la tornade sembla nous épargner, la chimère également. Quand elle se dissipa nous tombâmes à genoux. Le soleil perçait enfin, et les premiers rayons de soleil touchèrent le sol. La première fois depuis des siècles. Nous étions remplis d’un sentiment qui nous dépassait, les paroles étaient devenues inutiles… »

Bien que je ne comprenne pas tout, je vis des larmes de joie couler le long de son visage, et j’arrivais à comprendre la joie qu’il ressentait.
« C’est grâce à ce cristal que je suis encore…vivant ? » fis-je en les regardant.
« Aussi incroyable que cela puisse paraître, le cristal semble avoir absorbé les toxines en toi et à la chimère.. »
J'eus une frayeur.
« Mais alors…elle est toujours vivante ! ! ! »
Je tentais de me lever, songeant déjà à me battre, mais la douleur me paralysait.
« Eto…calme toi. Je vais te raconter la suite. » fit Thor en m'obligeant à me recoucher.
« Lorsque le cristal cessa de briller, il descendit au sol, c’est alors que nous entendîmes une voix qui provenait de l’intérieur du cristal. Bien qu’avec la peur au ventre, nous ne nous voulions pas déguerpir. La voix du cristal disait qu’il fallait te remercier car tu avais vaincu la chimère. Elle disait qu'il était libre, mais qu'il n’était pas complet, qu'il lui manquait l’autre moitié pour reformer le cristal du vent. C’est alors qu’Anandes nous rejoignit. A sa présence, le cristal se remit à briller. Il nous raconta alors une histoire : Lors de la grande guerre qui opposa les peuples des dragons du ciel et ceux de la terre, les 8 commandeurs des cristaux étaient appelés des Invokeurs, seuls ces 8 personnes pouvaient commander aux cristaux, et il disait qu’Anandes n’était rien d’autre que la réincarnation d'un des deux Invokeur du cristal de l’air. Nous étions tous très surpris. Il nous expliqua qu'après la guerre, les derniers survivants des peuples des dragons du ciel abandonnèrent la cité du ciel : Babélia. Le cristal dit que si un jour le monde devait renaître, les 4 cristaux réunifiés devraient être ramenés à Babélia par les réincarnations des Invokeur…C’est alors que le Cristal se fondit en ma fille. La chimère se posa à terre et à la surprise générale, se mit aux ordres d’Anandes, lui jurant fidélité jusqu’à ce qu’elle meurt.

J’étais complètement abasourdi par cette histoire. Anandes, une Invokeur contrôlant la chimère qui avait terrorisé mon village pendant des cycles et des cycles de l’être de lumière !
« Eto…pourras-tu participer à la fête dans sept jours ? C’est grâce à toi que notre ville va renaître ! » me fit Anandes en me prenant la main.
« Je…j’en serai ravis… aie… » fis-je péniblement.
Le temps passa et mes blessures se refermaient doucement, j’étais à présent libre de mes mouvements. Je pu enfin sortir de cette pièce de repos. Je n’aimais pas trop les endroits confinés. Depuis que je suis petit, j’avais toujours eu besoin d’espace, les endroits clos ne m’attiraient donc guère. Je décidais de faire une promenade dans la ville. Je repérais les magasins qui pouvaient me servir pour la nourriture et les armes. L’atmosphère de la ville avait changée. Je ne sentais plus cet air pesant, les gens que je rencontrais avait le sourire. L’une d’entre elle m’a arrêté et m’a dit.

« J’espère que vous allez rester, vous faites partis de cette ville maintenant ! »
J’étais très touché, mais Anandes, qu’allait-elle devenir ? Maintenant qu’elle connaît son passé j’espérais qu’elle allait venir avec moi. En réalité, lorsque je lui avais demandé la première fois, bien qu’elle refusa, je pouvais voir une flamme dans ses yeux, celle d’une fille qui voulait se libérer de ses chaînes, tout comme moi lorsque Valefore nous tyrannisait.

Tout en marchant, je me rendis compte que je me dirigeais vers la fontaine. Lorsque j’étais devant, je me regardais dans l’eau. Mon visage se reflétait sur la surface. Je plongea mes mains dedans. Elle était fraîche, c’était une sensation bien agréable.
C’est alors que je pensais à mon journal. Je le sortis, et je décidais d’écrire mes aventures que j’avais vécu. Je dessinais aussi le visage d’Anandes, pour garder un souvenir d’elle. Je voulais retenir tout ce que je voyais.
« SALUT ETO ! ! ! ! ! »
Je fus surpris, j’en perdis l’équilibre et je tomba dans la fontaine, sauvant de justesse ma plume et mon journal.
« ANANDES ! ! ! Tu m’as fait peur ! ! » fis-je.
J’allais l’engueuler, mais je la voyais rire, elle était tellement heureuse. En y réfléchissant, c’était la première fois que je voyais quelqu’un d’aussi joyeux. Un sourire comme le sien, c’était vraiment la première fois que j’en voyais un.

« Hi, hi, pardon Eto. Qu’est ce que tu faisais ? » fit-elle en m’aidant à sortir de la fontaine.
« J’écrivais mon histoire, celle que j’ai vécu depuis que je suis arrivé ici. »
« Je peux voir ? » fit-elle.
« Bien sur. »
Elle s’assit à mes côté pendant que j’essorais mes vêtements. Elle feuilletait doucement les pages.
« Tu es un bon dessinateur… » fit-elle.
« Merci. »
« Alors ça….c’est ton monde ? »
« Oui. »
« Et elle, qui est ce ? »
Je regardais et je vis un portrait nue de la fille du chef de mon ancien village.
« C’était une amie, elle a failli mourir à cause de moi. » fis-je en soupirant.
« Comment ça ? » fit-elle d’un air interrogateur.

Je lui racontais alors mon histoire sur les traditions de mon village. Elle fut d'abord choquée mais ensuite elle prit un air triste.
« Tu sais…je crois que je t’envie. » fit-elle.
« Pourquoi cela ? »
« Ta conception du monde, elle est magique, ce que ton peuple n’a pas compris, il l’appelait par des noms d'esprits, de dieux….Ici, on sait comment notre monde fonctionne du fait des technologies très poussées. Il n’y a pas de place pour tes concepts. Ici personne n’a jamais vu le soleil, mais tout le monde sait ce qu’il est, ce qu’il sera dans un futur lointain. Et toi, tu abordes le monde avec tant de simplicité que j’en suis presque jalouse…Il y a quelques jours, notre vie était réglée au jour le jour. Et maintenant, grâce à ton combat, un autre avenir s’offre à nous. Et…j’avoue que je suis effrayée. » fit-elle en me regardant droit dans les yeux.
« Quand je suis arrivé ici, tu as employé un terme : Ennuie. C’est une chose que je ne connais toujours pas. Au cours de ma petite existence, jamais je ne me suis « ennuyé », il y a toujours quelque chose à faire, à voir, à imaginer….si tu t’ennuies tant que ça, viens avec moi, je te promets que même si c’est dangereux, tu ne connaîtras pas l’ennuie. »

J’attendais sa réponse, elle me regardait, cherchant les mots que j’espérais.
Tout à coup, nous entendîmes une voix.
« ANANDES ! ! ! ETO ! ! ! VOUS VENEZ LA FETE VA COMMENCER ! ! ! » fit Thor au loin
Anandes se leva et s'en alla. Évitant ainsi de répondre à ma proposition. Mais, je ne lui en voulais pas, c’était normal comme réaction. Je pensais à son cas et je le comparais à celui d’un papillon. Avoir le choix entre rester dans son cocon, protégé et au chaud, et changer, au risque d’être tué. Bien que moins fort, Anandes devait à présent faire un choix.
Je me mis en route, la suivant de loin et me rendant à la fête. Toute la ville s’y était préparée. Je suivais Anandes de loin. Je n’avais jamais vu autant de monde. Et c’est à ce moment que je réalisais à quel point la population de mon village était dérisoire comparé à cette ville. Tout le monde était regroupé autour d'une sorte d'hôtel. Il y avait des décorations de toutes les couleurs sur cet hôtel et les gens étaient très bien habillés. A mon grand étonnement, tout le monde s’écartait à mon passage. Je rejoins hôtel et tout à coup j’entendis la voix de Thor qui venait de partout. J'eus une frayeur, mais je compris que c’était encore de la technologie. Ma réaction fit rire une petite fille.
Tu ne connais pas ça monsieur ? T’es bizarre ! »
Oui, je l’étais. Moi et mon peuple étions vraiment loin de ce peuple, et pourtant, nous avons deux une origine commune. Mais je sortais de ma réflexion pour écouter la voix de Thor.
« ….j’aimerai maintenant que vous accueillez notre héros, ETO ! ! ! ! » fit-il en levant les bras.
Visiblement j’étais demandé. Je rejoins Thor et il me mit un objet, qui visiblement avait servit à rendre sa voix. J’étais très intimidé, mon cœur battait fort, j’avais la main droite qui tremblait.
« Heu…je… »
Je pris une grande inspiration et je décidais de parler fermement.

« Mon arrivée dans cette ville a été le fruit du hasard. Toujours est-il que j’ai découvert l’histoire d’un peuple, votre histoire. Vous…êtes tellement plus avancés que mon peuple …et pourtant vous connaissez un sentiment que je n’ai jamais ressenti : l’ennuie. J’ai alors cherché à vous comprendre, comment on pouvait ne pas savoir quoi faire dans une ville telle que la vôtre. Mais avec les changements en surface peut-être que ce sentiment disparaîtra En quittant mon village, une idée a traversé mon esprit : Un monde sans chimère. Aujourd’hui, je crois en ce rêve…et j’espère que vous y croirez vous aussi. »
Je les regardais tous, ils attendaient que je continue mon discours..
« Dans mon village, lorsque c’était un jour de fête, des adultes jouaient des mélodies avec des instruments confectionnés avec le bois des arbres de la forêt. Ils n'aiment pas chanter, car lorsque quelqu’un veut tenter d’exprimer ce qu’il a au plus profond de soit, le langage n’arrive pas à rendre l’exactitude de ce sentiment. Mais bien qu'à l'écart, j'ai réussi à apprendre à jouer et maintenant j'aimerai vous en faire profiter.

Je sortis ma flûte de pan et je décidais de jouer un air très doux que m’avait appris l’Ancien. A peine les premières notes jouées que les gens se mirent à chanter avec moi. Je n’en revenais pas qu’ils connaissaient cette mélodie, je regardais Thor tout en jouant, lui aussi chantait, il avait les larmes aux yeux.
Je me tournais vers la scène et soudain, je vis Anandes arriver sur scène. Elle se mit à chanter et le public s’arrêta de chanter. Sa voix était enchanteresse. Je m’étais trompé, elle, elle arrivait à sortir tous ce qu’elle ressentait. Sa voix exprimait la joie d’une libération, mais également une certaine mélancolie. C’était là les sentiments de cette chanson.
Ma chanson se termina rapidement. Le silence ne s’était pas rompu. C’est alors qu’une chanson me vint à l’esprit, je voulais me sentir heureux avant mon voyage.

Je repris ma flûte. Et cette fois, un air très enjoué se fit entendre. Je donnais le rythme avec mes pieds. Les gens étaient étonnés, la fille qui m’avait interpellé commençait à taper des mains. Elle avait un sourire qui me donnait une joie au cœur. D’autres personnes la suivirent. Bientôt toute la ville résonnait de claquement de mains. Anandes dansait à côté de moi, cette fille m’impressionnait. Sa danse était remplie de grâce, chaque mouvement était synchrone avec ma musique. Je me disais, que son ancêtre, l’Invokeur devait être pareil à elle. Soudain, un flash se produit. La chimère apparue. Tout le monde s’arrêta de taper des mains. Sauf moi et Anandes qui continuons à jouer car j'avais confiance. La chimère était comme hypnotisée et elle se mit à battre des ailes, de petites étincelles apparurent. C’était beau. C’est à ce moment, que je compris une chose : les chimères étaient à l’image des hommes : A la fois, un être de bonté, ou un démon prêt à donné la mort.
La fête continuait à battre son plein. Au bout d’un moment, je décidais de me mettre à l’écart. Et encore une fois, je me retrouvais devant cette fontaine.
Je m’adossais contre. Et je pensais à ce que pouvait devenir l’Ancien dans son village. Mes yeux regardaient vers le sol et je vis des pieds s’approcher de moi.
Je relevais la tête :
« Anandes ? Tu n’es pas à la fête ? » fis-je avec étonnement.
« Comme toi, je voulais m’isoler. »

Elle s’assit à côté de moi.
« Tu es une très bonne danseuse et chanteuse, c’est qui, qui te l’a appris ? » fis en me tournant vers elle.
« Ma mère… » fit-elle.
J’entendis sa façon de prononcer le mot « mère », et je décidais de ne pas insister sur le sujet.
« Ta chanson…m’a libérée…Eto…J’ai grandi dans cette ville et je ne connais rien du monde. Pourtant, toutes les personnes dans cette ville…on aurait dit qu’il leur manquait quelque chose…c’était des hommes….et d’un autre côté…on aurait dit des animaux ne vivant pas, se contentant de survivre. J’étais pareille qu’eux. Et…lorsque tu es arrivé…j’ai été heureuse de voir enfin un humain tentant de se libérer de ses chaînes. Nous t’avons que soigné…et pourtant, tu as défendu cette ville sans te poser de question. A ce moment là, je me suis dit que…je voulais devenir vraiment humaine. Pouvoir un jour voir un ciel, un pré, la mer autre part que dans des livres. Alors…J’accepte de venir avec toi. »

je fus surpris de ce qu’elle pensait, mais j’étais heureux pour elle et pour son choix.
« Est ce vraiment là ton choix ? » fit Thor qui s’approchait de nous.
Anandes se leva et regarda son père, elle lui sourit : « Oui père, je veux quitter cette ville et voyager.
Son père la pris dans ses bras, et moi, je baissais les yeux. J’enviais Anandes, car moi, jamais j’ai connu, ni ne connaîtrai la chaleur d’une mère ou d’un père. L’Ancien était ma seule famille, et je l’avais quitté. Je décidais de me lever et de partir, les laissant seul. Je venais de faire quelques pas, quand j’entendis Anandes m’appeler. Mais je ne me retournais pas. J’avais honte…je pleurais. Je commençais à courir, j’étais vraiment mal à l’aise. Je décidais de monter à la surface. Lorsque j’y arrivais, je m'aperçus que le ciel était dégagé et que le sol n’était rien d’autre qu’une Terre craquelée qui découvrait enfin les rayons de la déesse blanche. Je m’étendais sur le sol et je la regardais. Son éclat était réconfortant. C’est alors que je commençais à m’endormir.

Une voix me réveilla. J’ouvrais les yeux, j’avais du mal, la force de l’être de lumière m’en empêchait, je ne voyais qu’une silhouette.
« Eto ? Est ce que tout va bien ? »
Je reconnu la voix d’Anandes, je levais à présent mon corps, me retrouvant assis.
« Que s’est-il passé hier soir ? Tu es parti précipitamment. »
« Rien, je ne supportais plus d’être sous terre, j’avais besoin de respirer. »
« Ah…nous pouvons donc partir. »
Je fis un signe oui de la tête et me levait.
« Tiens » me fit-elle en me tendant la carte.
« Ah…la carte, ton père a eu le temps de faire les recherches qu’il souhaitait ? » fis-je en la prenant dans la main.
« Oui, il nous a suggéré de compléter mon cristal, pour que le pouvoir du vent soit complet ainsi il nous conseille le Sud. » fit-elle en désignant la carte.
Je l’ouvris et je vis que le Sud désignait les montagnes. Je cherchais des yeux un nom, et je vis : Trafalgar.
« Bien, alors on va en direction du village de Trafalgar, en espérant que ce village soit encore là. » fit Anandes.
« A vos ordres, madame ! » fis-je en m’inclinant.
Elle sourit.
C’est ainsi que pendant 4 jours, nous marchâmes plein sud. Les montres étaient nombreux, mais c’était une excellente occasion de nous entraîner. Mais le voyage s’éternisait, et nous arrivâmes devant une zone de « sable ». Anandes appelait ça « le désert. » pourtant les montages se dressaient au lointain nous indiquant la proximité de notre destination !
« Comment allons-nous faire Eto ? Si on entre dans ce lieu, on risque de manquer d’eau ! » fit Anandes avec juste raison.
Je réfléchissais dans mon coin, et tout à coup, Anandes eut une idée.
« Et si on utilisait Valefore pour nous emmener jusqu’aux montagnes ? »
L’idée semblait intéressante. Déjà que j’avais du mal à supporter l’être de lumière s'ajoutait encore la chaleur. Mais je ne me plaignais pas, car Anandes devait en pâtir plus que moi. Sa peau blanche n’était vraiment adaptée à l'éclat et à la force de l’être de lumière. Toutefois, nous invoquâmes Valefore et nous lui expliquâmes notre situation.
La chimère accepta, mais comme nous étions deux, elle demandait nos réserves d’eau. Nous lui cédâmes sachant bien qu’elle était notre unique espoir. Nous grimpâmes sur son dos. Et avec une vitesse surprenante, nous nous élevions dans les cieux. J’avais le cœur qui battait très vite. Je n’aimais pas beaucoup les hauteurs, et Anandes était dans le même état que moi, car je sentais ses mains s’agripper à moi avec insistance. Nous avancions très vite, lorsque la Chimère nous parla.
« Je sens une odeur de Sang ! »
« Hein ? Comment ça, dans ce désert ? » fit Anandes avec étonnement.
Tout à coup, se dressait au loin une forme trouble. Puis en nous rapprochant, nous vîmes de la verdure en plein milieu dans le désert.
« Oh ! ! ! Une Oasis ! Valefore ! Arrête-toi là ! » fit Anandes joyeusement
Elle s’exécuta.
Arrivée au sol nous partîmes vers la réserve d’eau. Nous avons bu jusqu’à satiété, et profitions de cette aubaine pour remplir nos gourde. C’est alors, qu’Anandes se leva et me regarda.



« Tu…Tu n’as pas entendu quelque chose ? » me fit-elle avec une certaine inquiétude dans sa voix.
Le silence s’installa. C’est alors que j’entendis des sortes de gémissements provenant des buissons.
« On dirait des gémissements de souffrance ! » me fit Anandes.
Elle se leva, et d’un pas décidé elle se dirigea vers l’origine du bruit.
« ETO ! ! ! VIENS VITE ! ! ! »
Sans me poser de question, je me dirigeai vers elle. Et en regardant par dessus son épaule, je vis une forme à terre. C’était une drôle de créature. Elle avait le visage d’un homme, ses yeux étaient fermés, mais sa chevelure était d’un rouge sang. Ses vêtements étaient recouverts de sang. Une forte odeur se dégageait de lui.

« Eto ! ! Qu’est ce qu’on fait de lui ? » me fit Anandes.
« Je m’approchais de lui. L’odeur était difficilement supportable. Je craquais ses vêtements qui étaient déjà dans un sale état, mais ce qui me surpris et que son corps était recouvert d’une fourrure. Très vite, je tombais sur la plais. Le sang continuait de couler. A ce rythme il ne tiendra pas longtemps.

« Il faut le soigner ! » fis-je.
« Comment, on est en plein désert, au milieu d’une oasis ! » fit Anandes désespérée.
Je réfléchissais, et je le voyais, transpirant et respirant difficilement. Je devais faire quelque chose.
Je fouillais dans ma sacoche. Et je trouvais mes pierres à éclair.

« Anandes, déshabille le, il faut absolument soigner sa blessure ! »
« Vu l’odeur, la plaie à du s’infecter, Eto, même si on referme la plaie, il risque de mourir par infection ! »
Elle avait raison.
C’est alors que je me souvins des paroles de l’Ancien qui m’avait appris que même dans des coins reculé, poussait une mauvaise herbe, l’orchidéatis. Elle avait la capacité de ralentir certaine infection. Au point où on était, je n’avais pas grand chose à perdre. Je fouillais les herbes, quant à mon bonheur, je trouvais la plante. Je la pris, et très vite, je la mâchais pour en faire une bouillie.
Je prie une grande feuille et recracha mon contenue.
Je courais vers notre blessée. Anandes avait réussit à allumer un feu et avait mis du bois à brûler et une pierre à chauffer à ma demande.
J’appliquais ma bouillie sur la plaie, la créature remuait. Signe qu’elle était encore un peu consciente.

« Ou as-tu appris les méthodes des guérisons ? » me fit Anandes
« C’est l’Ancien qui m’a transmis son savoir. Anandes, passe-moi la pierre. »
Elle prit deux battons et me donna la pierre fumante.
Doucement, j’appliquais la pierre contre la blessure. Une affreuse odeur s’en dégagea. Et la créature poussa un cri qui me glaça le dos.
« J’espère qu’il va s’en sortir ! » fit Anandes
« Il faut le faire boire, sinon, il va perdre l’eau qu’il a dans le corps ! »
« Je m’en occupe ! »
Elle passa son bras sous la nuque de la créature, lui ouvrit la bouche, et lui fit boire.
La créature toussa, mais avala quant même le liquide.
« Et maintenant ? » fit-elle ?
« Il faut attendre que la plante fasse effet. Je pense que nous n’irons pas plus loin aujourd’hui. Fis-je en me levant.
Nous passâmes le jour dans cette « oasis », grâce aux arbres, nous profitions d’une ombre qui finalement était notre salut. Sans cela, l’être de lumière nous aurait très vite dévoré par sa chaleur.
Ce fut quant même une épreuve de construire un abris avec toute cette chaleur. Anandes restait à côté de moi, m’observant. Elle voulait apprendre, elle voulait vraiment connaître ce qu’on pouvait faire avec ce qui nous entourait. Grâce à elle, je parvenais à tromper mon épuisement.
La dame de la nuit arriva. Et avec elle, un froid glacial. C’était une région qui pour moi était folle. Une telle chaleur avec l’être de lumière, et avec l’arrivée de la dame blanche, un froid à vous tuer.
« Je croyais qu’un feu était inutile, mais je suis bien contente d’avoir de quoi me réchauffer maintenant. » fit Anandes en frottant ses mains contre le feu.
Malgré ses paroles, je la voyais grelotter de froid.
« Tiens, prend ma veste. Je vois bien que tu as froid. » fis-je.
Elle s’emmitoufla rendant mon acte par un sourire : « Et toi Eto ? Sans cette veste, tu vas mourir de froid ! »
Je me levais, et cherchais notre blessé. Je le posais près du feu pour le réchauffer. J’étais rassuré, son visage avait perdu toute tension, et à présent il dormait. Mais sans surveillance, le feu risquait de s’éteindre et notre vie avec.
« Ne t’inquiète pas Anandes, je vais rester éveiller toute la nuit. J’en ai l’habitude. Et puis, il faut entretenir le feu, et veiller sur lui. » fis-je très calmement. Elle me fit confiance et se coucha.
Cela faisait un moment qu’Anandes s’était endormie. Quant à moi, je ne cessais de frotter notre compagnon. C’était vraiment une créature surprenante, son corps était complètement recouvert d’une fourrure. Seul sa poitrine et ses mains étaient à nu. Mais, j’étais quant même inquiet. Il avait une certaine musculature, ce qui pouvait sous entendre une certaine force.
Tout à coup, il se réveilla. Ses yeux étaient d’un vert profond, mais ses iris ne ressemblaient en rien au mien. Ils formaient deux traits au milieu de ses yeux.
Il se leva. Me faisant décoller avec facilité. D’un coup, il sortit ses griffes et sauta sur moi. Je le bloquais au dernier moment, ses griffes étaient sur ma peau. Il ne restait pas beaucoup avant qu’il m’achève. Puis, je lui donnai un coup là où était sa blessure.
« QUE ! QU’EST CE QUI LUI ARRIVE ! ! ! » fit Anandes réveillée
« T’as qu’à lui demander ! »
Je le regardais. Il semblait étonné, mais restait encore sur ses gardes.
« V…vous parlez ma langue ? » fit la créature.
« Ou s’est toi qui parle la notre » fit Anandes.
« Qui…qui êtes vous…et pourquoi cela sent la chimère ! Ici c’est chez moi ! ! »
« De tout évidence, ses sens sont supérieurs aux notres ! » fit Anandes en me regardant.

Plus je le regardais, et moins j’avais envie de me battre. Je ne sentais pas de haine chez lui. Il était un peu comme un animal, il défendait son territoire. Et ce que je prenais pour une envie de tuer, n’était peut-être qu'un instinct.
Pour lui prouver ma bonne foi, je baissais ma lance. Mais lui restait sur ses gardes.
« Pourquoi êtes vous ici ? » fit-il.
« Nous voyageons, nous voulons sauver les peuples des chimères ! » fit Anandes.
Les paroles d’Anandes semblaient calmer la créature.
« Vous ? ! ! Débarrasser le monde des chimères ? »
« Oui. Tu sens l’odeur d’une chimère, car tu as devant toi, la réincarnation d’une invokeur, mon amie, Anandes contrôle à présent une partie du cristal du vent, et la chimère Valefore ! »
Mes paroles ne le mirent pas en confiance.
« Pouvez-vous me prouver ce que vous dites ? »

« N’as-tu pas plus de reconnaissance ? » fit Anandes avec un brin de nervosité.
« Qu’est ce que tu veux dire, Femme ? » fit la créature.
« En ce moment, tu te tiens debout, et tu n’as même pas remarqué que ta blessure était entrain de cicatriser ! ! »

Elle commençait à être en colère, je décidais d’intervenir.
« Anandes, cette créature ne fait que réagir normalement. Elle n’a peut-être jamais vu des gens comme nous. Et puis, personnellement, je ne ressens aucune haine de sa part. Alors, nous allons lui montrer que nous ne mentons pas. » fis-je en sortant mon instrument.
Anandes sembla se calmer. Elle ferma les yeux et commença à danser, la chimère apparut. La créature était terrifiée, elle en tremblait. Pourtant, elle resta immobile. Anandes demanda à Valefore de s’envoler dans les aires, Valefore s’exécuta avec la demande d'Anandes. Elle demanda de détruire un arbre, elle s’exécuta, enfin, elle fit quelque chose de surprenant : Anandes demanda à la chimère de se laisser caresser. La chimère se posa et pour la première fois, je vis un signe de reconnaissance de la part de la chimère.

« Je…je suis impressionné. Je ne pensais pas qu’il existait des gens capable de contrôler les chimères…vous avez des pensées bien différentes de mon peuple ! » fit la créature en s’asseyant.
Nous en fîmes de même.
« Quel est ton nom ? » fis-je.
« Je m’appelle Gotard, fils de Togoom, et vous ? »
« Je me nomme Eto, et elle, Anandes. » fis-je.
« Dis moi Gotard, que fais-tu ici, au milieu de cette oasis ? » demanda Anandes.
« J’ai fui mon village. Je n’en pouvais plus. Notre village se trouve au pied des montagnes. Il y a de cela bien longtemps, notre peuple est venu dans cette contrée. Ils traversèrent le désert, beaucoup moururent de soif, les survivants arrivèrent au pied de la montagne. C’est alors que la chimère Titan apparue et leur proposa un marché : En échange de la vie, ils devraient eux et leur descendance livrer chaque année, 10 des plus belles femmes du futur village. . Selon les dire de mes parents, le village a peu à peu créer un véritable culte pour ce sacrifice. Les filles devaient être intelligentes, belles, et surtout ayant l’expérience de l’acte amoureux. Dès l’âge de 15 ans, les villageois devaient initier les élues pour que Titan soit satisfait et permette la survie du village. Moi, j’ai refusé de toucher aux filles, préférant mourir que salir ces jeunes filles. Le village m’a alors banni et en partant, je me suis fait lapider. Dans ce désert, les chances de survie sont faibles. Mais les coups de pierres avaient créé une blessure qui s’est infectée. J’ai rampé jusqu’ici… »
Je regardais Anandes, elle était blanche. Et moi, j’éprouvais un profond dégoût. Ce peuple n’était pas si différent de nous. Et pourtant, par servitude, ils se comportaient encore plus lâchement que mon peuple, et s’abaissaient plus bas que les animaux.
« Et maintenant, qu’est ce que tu veux faire ? » demanda Anandes.
« Je…je ne sais pas…JE NE SAIS PLUS ! ! ! Je n’ai plus envie de vivre, mon village me dégoûte, je me dégoûte d’être aussi faible ! » fit-il avec des larmes qui lui coulaient le long des yeux .

Sa détresse m’avait touché, tout son être avait réveillé quelque chose dans mon esprit. Contrairement à moi, lui avait encore un chez soit où un jour, il pourrait y retourner, ce qui n’était plus mon cas.
Je me levais, et me mis à sa hauteur.
« Gotard, n’y a-t-il rien qui t'a rendu heureux dans ce village ? »
« NON ! ! ! » fit-il catégoriquement, la tête penchée vers le sol.
« En es-tu sur ? » fit Anandes qui comprit ce que je voulais faire ?

Il ne répondit pas tout de suite, puis il recommença à perler.
« Quand…quand j’étais petit, j’avais des amis…on…on bravait les interdits et on venait s’amuser dans cette oasis. Il y avait cette fille…Oléthée qui disait qu’elle était heureuse, que ce coin était très jolie, et qu’un jour, quand elle serait adulte, elle aimerait revenir ici, voir si le coin aurait changé. » fit-il avec une certaine mélancolie.

Il releva la tête et ma grande surprise, il souriait, mais ce sourire disparut avec ce qu’il allait dire.
« Malheureusement, aujourd’hui, elle sera avec les autres la prochaine offrande à Titan. »
Tout à coup Anandes s’approcha de nous.
« Alors ? Qu’est ce qu’on attend pour aller sauver ce village ? ! »
Gotard était complètement étonné par son attitude.
« Oui, allons à Trafalgar ! » fis-je.
« Mais….comment savez vous le nom de mon village ? » fit Gotard avec étonnement.
« Comme tu l’as vu, notre chimère était possédé par le cristal du vent, Trafalgar et ta chimère doit surement contenir l’autre moitié.
« Non, je ne crois pas…je me souviens qu’un jour, Titan a dit « si vous tentez de me désobéir, je déchaînerais les forces de la Terre contre vous. »

Nous étions surpris. Je sortis alors la carte et l’ouvrit.
Je regardais où était Trafalgar. Tout à coup, je me rendis compte qu’un trait continuait à descendre après Trafalgar pour arriver sur un nouveau nom : Omédée.
« Je vois, Trafalgar n’ est pas ce que nous pensions. Mais, s’il y a une chimère ici, cela voudrait dire qu’une réincarnation d’invokeur y vit. » fit Anandes.
« Oui, c’est bien possible. Et puis, nous ne pouvons pas laisser ce village à l’abandon. » fis-je.
« Vous pouvez m’expliquer ce qui se passe ? » fit Gotard qui était vraiment perdu.

C’est ainsi que je lui décrivis toute l’histoire.
« Je vois. Mais, toi Eto, qu’est ce que tu es ? A ce que j’ai compris, tu ne semble pas être un « invokeur » contrairement à Anandes ? »
Je ne sais pas. J’ai quitté mon village, et maintenant, je voyage à travers le monde ; Je dois me rendre au Sud, pour tenter de découvrir les origines des chimères. Bon, maintenant, nous devons nous occuper du village. Gotard, est ce que tous les habitants sont pour les chimères ? » fis-je d’un air un peu inquiet » »
« Non….enfin, il y a moi, et bien sur les jeunes filles dédiés aux sacrifices. » fit-il avec déception.
« Attendez…est-ce qu’elles sont mises à part dans le village ? » demanda Anandes.
« Oui. Elles sont choisies au début de l’année et mis à part dans des casemates » fit Gotard.
« Quant vont-ils commencer les sacrifices ? » demande-t-elle.
« Dans deux jours. » fit Gotard ?
« Les amis je crois que j’ai une idée. Dans le village, nous ne pouvons compter que sur ces filles. Comme elles sont l’objet de culte, elles sont bien traitées. Gotard, tu as dit, qu’elles devaient être initiées à l’acte amoureux ? » fit Anandes en le regardant.
« Oui. Jusqu’au dernier jour elles sont exercées. »
« Alors, nous allons prétexter les voir pour les mettre au courant. »
« Mais comment vas-t-on rentrer. Si on se fit à Gotard, ils ont des sens bien plus avancés que nous, on sera repérer à l’avance ! » fis-je.
« J’ai trouvé. Gotard, tu as bien dit que le village était pour les chimères ? ! » demanda Anandes.
« Oui. »
« Parfait. Nous allons prétexter que nous sommes des esclaves de la chimère Valefore venus servir Titan. De plus, nous prétexterons que Valefore veut s’allier avec Titan et faire du village, l’armée humaine des chimères. Si les villageois sont avides de pouvoir, une telle proposition devrait les intéresser et ils oublieront ton retour Gotard. »

Au fur et à mesure de la conversation, je m’apercevais qu’Anandes était un véritable stratège. Son idée était excellente mais, allait-elle réussir ? Gotard me regarda, et je crois que lui aussi faisait confiance à Anandes et à son plan.

On se leva tous les trois et nous partîmes vers le village de Gotard : Trafalgar. Nous traversâmes le désert à pieds. Gotard nous racontait un peu de sa vie. Je remarquais aussi qu’il connaissait très bien le désert. Et toujours, il disait que ses sens étaient à l’affût. Il disait que le désert avait développé ses sens grâce au silence.
Plus nous avancions, plus je voyais les montagnes se dresser devant nous. Au sommet, on pouvait voir la fille de la déesse blanche. Elle tombait parfois dans la forêt, mais c’était rare. Nous l’appelions plume.

« Dis moi Gotard, qu’est ce que c’est cette chose blanche au sommet des montagnes ? » demanda Anandes
« Comment ? ! Tu n’as jamais vu de neige de ta vie ? » fit-il avec étonnement.
« Non. J’ai vécu toute ma vie sous terre, je n’ai jamais vu le soleil, le ciel avant la venue d’Eto. » disant cela en me désignant.
« Il t’a emmené avec lui ? » demanda-t-il.
« Oui. J’ai décidé de le suivre. Mais il y a quelque chose qui m’intrigue. On ne sait pas s’il est un Invokeur, et pourtant sa présence est nécessaire pour Invoquer la Chimère Valefore. »
« Lorsqu’on en aura fini avec Titan, on se dirigera vers Omédée. J’espère que là, nous en apprendrons plus sur les Chimères et sur nos ancêtres ! » fis-je.
Au bout de deux jours nous arrivâmes au porte de la cité. Elle était accrochée à la base de la montagne. La ville était entouré de « murs », c’est ainsi que cela s’appelait selon Gotard. Ils étaient haut, et visiblement épais. Gotard nous montra les « guérites » qui surveillaient l’entrée du village. Celle-ci en elle même était très grande.

« Ici, on ne connaît pas trop l’usage du bois. Car étant rare, notre village s’est tourné vers les richesses de la montagne. C’est ainsi que le village a vu passé des maîtres forgerons, expert dans la création d’armes de guerres. » fit Gotard.
Anandes nous passa devant.
« Bon, écoutez, il faut déchirer nos vêtements, qu’on est l’air misérable, et surtout mettez vous de la poussière partout. Des « esclaves » en bonne santé et propres, surtout avec une chimère, cela peut être douteux. Quant à toi Gotard, coupe un peu de ta fourrure pour mettre en évidence ta cicatrice » fit Anandes
« Et pourquoi cela ? ! » fit-il avec un peu de grogne.
« On a tenté de te tuer. S’ils voient que tu t’es rangé au côté de leurs idées, ils oublieront ta petite révolte et cesseront peut-être de se méfier. » fit Anandes.

On ne discuta pas très longtemps. Elle avait raison. Notre but était de soumettre la chimère Titan, pas de détruire le village.
« Bon, on y va ? » demanda-t-elle
Gotard et moi firent oui de la tête. On allait avancer quant anandes nous arrêta.
« Eto, invoquons la chimère. »

C’est ce que nous fîmes. Une fois invoquée nous lui expliquâmes notre plan. Elle accepta encore une fois de jouer les durs. A notre malheur dirons-nous. Mais j’avais remarqué que depuis qu’elle avait été battue, quelque chose avait changé dans cette créature. Son regard autrefois synonyme de mort, était aujourd’hui porteur de sentiments et de respects envers sa maîtresse Anandes.
Ainsi nous nous présentâmes à l’entrée de la cité. Les guetteurs quasiment effrayés rameutèrent très vite toute la ville. Nous entrâmes dans la cité. Tout le monde regardait la chimère, et sans qu’elle ne dise mot, ils étaient déjà tous à genoux, mais je sentais quelque chose. Ils n’étaient pas mécontents de se soumettre. Au contraire, beaucoup souriait.
Un seul resta debout, cela devait être certainement le chef du village.
Nous arrivâmes devant lui. Et tout à coup, les villageois avaient formés un cercle. Je remarquais que certains avaient déjà des pierres à la main. Ce peuple me dégoûtait. Je n’arrivais pas à croire que leur degré de fierté soit aussi bas. Même un animal aurait le courage de défendre son clan contre un ennemi et cela jusqu’à la mort….je serrais mon poing de colère.

« Alors fils indigne, tu es revenu pour accepter la mort qui t’attends ? ! » fit le chef du village.
« SILENCE HUMAINS ! ! ! » fit Valefore.
La voix résonna à cause de la montagne.
« CE SONT MES ESCLAVES ! ! LEUR VIE M’APPARTIENT ! ! ! S’ILS DOIVENT MOURIR ? CE SERA PAR MOI, ET NON PAR UN MISERABLE TEL QUE TOI ! ! » fit-elle en se posant à Terre.

Bien que caché derrière son masque noir, et aux allures de démons, je voyais à sa posture qu’il n’était pas tranquille.
« Que…que vient faire une chimère du vent dans les contrées de Titan ? » fit-il.
« JE SUIS VENUE PROPOSER MA FORCE A TITAN. LES CHIMERES VONT S’UNIR ET TUER LES DERNIERS HUMAINS DE CETTE TERRE, ET VOUS SEREZ NOTRE ARME ! »

A ce moment, des chuchotements se firent entendre. Anandes les regardait.
« Visiblement, ils ont l’air ravie de cette nouvelle » me fit-elle à voix basse.

« Voilà une bien bonne nouvelle ! » fit le chef du village.
« JE SAIS QUE TITAN A BESOIN DE SACRIFICE. AUSSI EN PLUS DE VOS FEMMES, JE VOUS OFFRE CES TROIS ESCLAVES, BIEN QUE DEUX D’ENTRE EUX SOIENT DES HOMMES, ILS SONT AMUSANTS ET ONT SU ME DISTRAIRE ! ! »
« Bien. Magnifique. Titan n’en sera que plus satisfait. Mais, grande chimère, vous devrez attendre demain à l’aube pour les voir sacrifiés et pour voir Titan. » fit le chef.
« PARFAIT ! ! »

Valefore prit de l'altitude et sans que personne ne le voit disparut.
« PARFAIT ! ! ! AMIS ! ! ! QUE CE JOUR SOIT UN JOUR DE FETE ! ! ! NOUS BUVRONS EN L’HONNEUR DE LA CHIMERE VALEFORE ET DE TITAN QUI NOUS ONT DESIGNES COMME LEUR BRAS ARMES. PAR NOS EPEES, NOUS DONNERONS AUX CHIMERES SATISFACTION ! ! ! » fit le chef du village.

Tous applaudirent et hurlèrent de joie. Deux hommes nous emmenèrent dans la case des sacrifiés. Nous étions fiers de nous. Le plan d’Anandes avait marché. Nous pouvions passer à l’étape suivante.

  Chapitre 2 sur 20  

La diplomatie sans les armes, c'est la musique sans les instruments., Commandant Shepard, Mass Effect Thèmes
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