Chapitre 3

Nous entrâmes dans une espèce de tente. Le spectacle me mit mal à l’aise. Une dizaine de filles, jeunes, étaient assises là. Elles portaient toutes des tenues légères, elles étaient quasiment nues, seules leurs parties intimes étaient dissimulées. Pourtant, il y avait tout dans cette tente : à manger, et à boire. Mais, il suffisait de les regarder pour voir qu’elles avaient la peur au ventre.

« Voilà, vous comprenez maintenant… » fit Gotard en s’asseyant.
« G…Gotard ? » fit une des filles.
Gotard leva la tête cherchant la personne qui avait parlé et visiblement stupéfait
« O…Oléthée ?… »
Une des filles se leva. Elle avait de longs cheveux qui formaient une longue tresse. Ses yeux étaient d’un bleu surprenant et ses yeux n’étaient pas comme les miens. Comme Gotard, il y avait un trait au milieu de chaque œil. Elle avait une fourrure qui contrairement à Gotard était plus soyeuse, et je pu entrevoir une queue qui se balançait derrière elle. Ensuite, je remarquais que ses oreilles étaient légèrement pointues. Comme elle, les autres filles correspondaient à la description que je venais de faire.

« AHHH ! ! ! ! GOTARD ! ! ! IMBECILE ! ! ! POURQUOI TU ES REVENU ! ! ! » fit-elle en pleurant et en le tapant.
« Oléthée ! Je t’en prie calme toi…je…je suis revenu….pour….pour vous sauver, vous, et ceux du village ! » fit-il
« P…Pourquoi…je…je croyais snif que snif, tu nous détestais ! » fit-elle en levant la tête. Tout à coup, elle se retourna vers nous, et nous dévisagea.
« Qui…qui sont ces bipèdes….ils n’ont pas du tout la même odeur que nous…ils…ils vont …abuser de nous. »
« Heu…non…ne vous méprenez pas…nous…enfin, nous sommes des amis de Gotard et nous l’avons soigné et nous sommes là pour vous aider. » fit Anandes en s’avançant.
« Elle a raison, sans eux, je serai mort. » fit Gotard.
Je décidai de m’approcher de l’une d’elle. Je la regardai, et je voyais la peur se dessiner dans son regard. J’étais vraiment peiné pour ses jeunes filles. Tout à coup je vis les restes d’un liquide blanc sur sa fourrure. L’odeur était vraiment pénible, je comprenais que cette fille avait du faire l’amour il y a peu. Je me souvenais que dans mon village, j’avais lu des livres assez particuliers sur l’acte amoureux, mais ce n’était vraiment pas le temps de penser à ça. Je me levais, et je pris une coupe d’eau et un bout de ce tissu qui était doux au toucher. Je le fis tremper. Je fouillais dans mon sac et je sortis un petit bouquet, des fleurs dans mon village. On les utilisait pour sentir bon, écrasées dans l’eau, elles libéraient un parfum agréable.
Je m’approchais de la fille. Tous me regardaient. Je sortis ma lance de mon dos. Le bruit les effraya, puis j’utilisais le bout pour écraser les fleurs dans l’eau. Au bout d’un petit moment, l’odeur des fleurs remplaça l’autre. Heureux j’étais car, l’odeur d’avant me retournait le ventre. Je me rapprochais d’elle et je trempais le tissu. Lorsque je touchais sa jambe, elle ferma les yeux et se crispa. Avec douceur, je la nettoyais, quand elle comprit que je ne lui voulais pas de mal, je sentis son corps se relâcher, et tout doucement, elle se laissa faire.

« Merci…homme rouge… » fit-elle.
« Homme rouge ? » fis-je. Je me regardais, et je compris le pourquoi de mon nom, ma veste.
« Vous…avec Gotard êtes le premier homme à nous traiter avec douceur et gentillesse…pourquoi êtes vous là ? » demanda Oléthée.
« Nous voyageons pour guérir le monde des chimères, selon d’anciennes légendes Anandes, est la réincarnation d'un ancien Invokeur, qui contrôlait le cristal du vent. Nous sommes ici pour vous sauver et battre Titan. » fis-je
« Alors, c’est perdu d’avance. » fit Oléthée.
« Et pourquoi cela ? » fit Anandes en mettant les mains à la taille.
« Déjà, si vous osez le braver, vous êtes visiblement une femme, or, Titan a une force sans pareil toutes les femmes, quelle qu’elle soit. Cela voudrait dire que votre ami serait tout seul pour se battre contre Titan.
« On va tout de même se battre, il est trop facile de baisser les bras, et je comprends maintenant ce village. Plus personne ne veut croire en la victoire, aujourd’hui, vous avez peut-être UNE CHANCE DE VIVRE ! ! ! » fit Anandes énervée

Tout à coup elle se prit une baffe par Oléthée.
« Ecoute…tu ne sais pas ce que c’est de voir tout un village abuser de ton corps. Jour après jour, nous étions contraints d’accepter leurs désirs, si nous nous révoltions, ils nous battaient. Si nous nous enfuyions, ils nous lapidaient, alors, ensemble, nous étions tous soudées, profitant des quelques moment dans la journée où nous n’avions pas à nous soumettre pour nous nettoyer, nous soigner. Notre position fait que nous avions quant même nourriture et vêtements… (elle commençait à pleurer et tomba à genoux) alors taisez vous…ne nous donnez pas des rêves impossibles… »

« Gotard, accepteras-tu de te battre avec nous ? » fis-je en le regardant.
« Je…je…je ne sais pas… »
« Gotard, si nous réussissons, toi et tes amies seraient libre ! Tu comprends ce que cela veut dire ! LIBRE ! ! Ne plus à avoir peur de quelqu’un, ta vie sera réglée comme tu l’entends. Mais, seuls, vous n’irez pas loin. Bien que votre peuple soit dévoué, je pense que certaines personnes peuvent être sauvées. Cette nuit, nous irons prendre les enfants du village. Y-a-t-il une cache dans le village ? » fis-je.
« Oui, à côté de la grotte de Titan, il y a des cavités naturelles. On pourrait facilement cacher une centaine de personnes, mais pourquoi les enfants ? » fit Oléthée.
« Les adultes sont pervertis, mais les enfants, surtout les jeunes ne font qu’être modelés par les adultes. Tous ce qu’ils voient, pour beaucoup, ne savent pas que c’est mal. Une chose peut-être considérée comme bien, malgré qu’elle soit mal si on vous inculque ça depuis l'enfance. Hors, si nous les séparons du village, ils seront sauvés. » fis-je.
« Vous…vous êtes fou ! » me fit Oléthée. « Vous vous rendez compte, cela voudrait dire que vous allez séparer des enfants à leurs parents et les rendre orphelins ?
« Oléthée…notre peuple est à l’agonie…je me suis révolté contre ce village…mais à ce rythme…qui vous succédera ?….le village ne prospère pas, sa population reste constante. Ce que vous ne vous rendez pas compte, c’est que vous êtes les dernières filles jeunes de ce village. Les autres ne conviennent pas à Titan, les autres sont trop jeunes. Titan veut de la chair fraîche, mais pas trop jeune non plus. Je pense que mon père le sait. Mais après vous, il faudra bien trois à quatre ans pour vous remplacer. Titan ne sera pas aussi patient, et finira par tuer, les mâles, les femelles, et les petits. Que doit-on faire Oléthée, tenter de sauver des vies, ou attendre que notre race disparaisse et avec, le souvenir de notre civilisation. Te rends-tu compte ? Qu’avons nous à léguer à nos petits, rien. Seules quelques personnes du village savent lire et écrire, dont moi. Mon père m’a une seule fois raconté notre passé. Il disait que nous étions autrefois les maîtres de montagnes. Nous exploitions les richesses du sol, permettant ainsi de commercer et de faire prospérer la ville. Nous étions un des peuples des dragons de la terre. Puis, mon ancêtre a participé à la création des chimères. Il eut l’idée d’un être protecteur des montagnes, et capable de le soulever. Il devait se douter que les chimères resteraient après la guerre, et ils voulaient Titan pour améliorer sa cité, que les gens puissent vivre avec la magie. Mais, la guerre transforma notre chimère, et à son retour, elle détruisit tout…et voilà le résultat. Un village qui se meurt et qui a perdu toutes ses connaissances. Je suis avec Eto, cette nuit, nous sauverons le plus de monde possibles, et demain, j’irai combattre avec mes nouveaux amis Titan, quitte à y laisser ma vie ! ! ! »

J’étais admiratif devant Gotard. Sous ses apparences animales se cachait un être sensible. Il était fière du passé de son peuple, et voulait le voir renaître.
« D’accord…Gotard a raison. Faites ce que vous avez à faire. Je vous montrerai les caches. Et demain, peut-être vivront nous le dernier jour de notre existence, ou alors, ce sera le début d’une nouvelle vie… » fit Oléthée.

La nuit tombée, nous nous faufilâmes dans chaque tente du village. La fête avait facilité notre travail, les adultes n'avaient plus leur raison Je découvrais ainsi les pouvoirs ravageur de ce que Gotard appelait « alcool ». Grâce à une potion de ma préparation, nous endormîmes les enfants pour un minimum de douze heures. Oléthée m’assura qu’elle était la seule à connaître ces cavités. Pour brouiller encore plus les pistes, Gotard, Anandes, Oléthée et moi firent des centaines de pas se dirigeant vers la sortie du village.
Le lendemain.

« ALLEZ ! DEBOUT VOUS TOUS ! ! ! C’EST L’HEURE DU SACRIFICE ! ! »

C’était la voix du chef, elle était vraiment désagréable. Il était là avec une dizaine d'hommes. Mais ils n'avaient pas la grande forme. Leur dos était courbé et ils avaient des cernes sous les yeux.. C’est ainsi qu'on nous fit sortir et nous avançâmes vers l’entrée de la grotte de Titan.
Anandes leva la tête vers le ciel et remarqua que c’était seulement l’aube. Je m’en aperçu aussi. Gotard nous regardait. Visiblement, nous avions de la chance, car tout le village était encore endormis grâce aux effets de l'alcool. Ils avaient dû beaucoup boire pour ne pas arriver à se réveiller...c'était là notre chance.

« Hé, hé, profitez bien de vos derniers moments d’existences…quand Titan sera satisfait, il réveillera le village et se sera une journée de fête, il n’y aura pas de limites…et nous fêterons l’avènement de l’armée des hommes, sous le commandement de la chimère Titan…NOUS ALLONS CONQUERIR CE MONDE ! ! ! » fit Togoom en jubilant
Anandes qui me regardait.
« Eto, il y a quelque chose qui brille dans ton dos. »
« C’est ma lance, on se rapproche de la chimère, c’est à cause de Titan. »
« Tu crois qu’on a nos chances ? » me fit-elle d’un air inquiet.

Je ne savais pas comment la rassurer. Alors, je haussais les épaules.
« Personne ne croyait qu’on pouvait battre les chimères…si nous réussissons, nous découvrirons sans doute un nouvel Invokeur…et une nouvelle Chimère sera avec nous. » fis je.
Nous regardâmes par derrière. Les filles nous suivaient et Oléthée était la première. Malgré ce qu’on avait vu et dit hier, la peur se lisait toujours dans leurs yeux. J’arrivais à la comprendre.
La montagne se dressait à présent devant nous. Nous vîmes une porte taillée dans la roc qui s’ouvrit lorsque Togoom, le chef du village la toucha. Tous entrèrent dedans. Une odeur de pourriture nous arriva au nez. Une faible lueur nous indiquait le chemin. L’air était saturé d’odeur qui me rendait presque malade. Je bloquais ma respiration par dégoûts. Et encore, je n’étais pas le plus à plaindre, pour Gotard, cela devait être proche de l’insoutenable.
Nous avancions doucement. Très vite, on sentait que la température augmentait, et nous vîmes des fondations. Et ensuite, nous vîmes ce que Gotard appelait des « piliers ». D’énormes soutient pour maintenir la paroi, c’est ce qu’il disait.
Je sentais toute l’admiration dans sa voix. Et je me rendis compte que ce peuple étaient de grands constructeurs. Ils avaient modelé le cœur d'une montagne.
Nous continuâmes notre marche, jusqu’à à arriver à une porte. Elle s’ouvrit toute seule. Et nous pouvions voir Titan assis là, entrain d’attendre. Il avait les yeux rouges, plus rouges que le sang. Son corps n’était que muscle. Il devait faire trois fois la taille d’un être humain. Je remarquai alors qu’il était assis sur une espèce de monticule. En m’approchant, je réalisais que c’était un enchevêtrement de squelettes humain.
Je regardais Anandes, elle était en larmes, Gotard, lui serrait les poings, et je vis du sang sortir de sa bouche, il était sur le point d’exploser. Quant aux filles, elles étaient à genoux, mortes de peurs.

« ALORS….VOICI MES OFFRANDES…JE SENS QUE JE VAIS BIEN M’AMUSER ! ! MAIS COMMENT CELA SE FAIT-IL QUE DES HOMMES SOIENT ICI ! ! ! AH, JE VOIS…VOUS ËTES VENU ME DISTRAIRE…PAUVRE CREATURE…PAS DE FIERTE, PAS DE COURAGE, JE NE PRENDS MÊME PLUS DE PLAISIR AVEC CES FEMMES ! ! ! »

« Mais alors….POURQUOI DEVONS NOUS ENCORE NOUS SACRIFIER ! ! ! » fit Oléthée en larme.
« VOUS ARRIVEZ ENCORE A TROMPER MON ENNUIS. MAIS LORSQUE VOUS N’Y ARRIVEREZ PLUS…JE TUERAI CE PEUPLE DE MICROBES ! ! ! ! »

« NOOOOONNNNNN ! ! ! ! ». Gotard n’en pouvait plus. Il fonça sur Titan sans réfléchir, celui ci ne bougea même pas, il l’attrapa de sa grosse mains. Et il commença à serrer.
De là où j’étais, j’entendais les craquements des os de son corps.
« ARRËTE ! ! ! ETO, IL VA MOURIR ! ! ! IL FAUT INVOQUER VALEFORE ! ! ! » fit Anandes prête à effectuer la danse.
Tout à coup Titan s’arrêta et jeta le corps de Gotard qui tomba près des filles. Il se leva et s’approcha de moi. Tout à coup, une douleur à la tête me pris, rapidement, elle me paralysa.
« HO HO HO HO HO HO, HA HA HA HA HA ! ! ! Alors, tu es revenu…Shogun, le grand gardien des invokeur, le seul qui nous tint tête, lui et son armé, …toi, qui avec ton armée avaient osés nous défier, nous les chimères ! ! ! JE VAIS POUVOIR LAVER CETTE AFFRONT… » fit-il.
Je n’en pouvais plus, la douleur commençait à me rendre fou. Tout à coup, j’entendis une voix, elle venait de mon corps, elle disait de la laisser faire, que bientôt j’allais avoir des réponses.
Ma main bougea toute seule et alla prendre la lance dans mon dos.

« TITAN…AUJOURD’HUI, JE N’AI PEUT-ËTRE PLUS LE MEME CORPS, MAIS MON ESPRIT A SURVECU. C’EST TOI QUI L’A REVEILLE. TU ES LA PLUS MISERABLE DES CHIMERES ! ! ! »
C’était à présent une autre voix qui sortait de ma bouche. Je ne comprenais plus ce qui se passait. Je voyais de mes propres yeux, mon corps agir sans que je lui donne d’ordre.
Titan était furax, il voulu me massacrer. Mais, j’esquivais son coup, hors, je savais très bien que jamais je n’en aurai été capable.
« TITAN….IL EST L’HEURE DE RESSERVIR LES HOMMES…LE CRISTAL DE LA TERRE T’A ASSEZ DOMINE ! »
C’est alors, que je sentis mon corps s’élever dans les aires avec une facilité qui me faisait peur. J’atterris sur la nuque de Titan, et d’un coup, je plantais ma lance. Titan hurlait de douleur. Son cris n’était pas supportable. Tout à coup, je sentis que mon corps m’appartenait à nouveau.
« ANANDES ! ! ! INVOQUE VALEFORE ! ! ! ! VITE ! ! ! » fis-je.
« Mais…et toi ! ! ! je ne peux l’invoquer si tu n’es pas à mes côtés ! » fit-elle.

Tout à coup, cette voix s’empara encore de mon corps.
« Anandes, tu en es capable, tu es l’Invokeur du vent, Valefore t’appartient, alors, n’hésite pas. C’est ta chimère ! ! ! »
Tout à coup Titan réussi à m’attraper.
« GARDIER ! ! ! JE VAIS TE TUER ET AVEC UN CERTAIN PLAISIR ! ! ! MEURT ! ! ! »
Je sentais toute la pression de ses mains sur mon corps, je croyais que mon corps allait exploser sous la pression.
« ANANDES ! ! ! ! VAS YYY ! ! ! AAAAAHHHHHH ! ! ! ! ! ! ! »
A ce moment là, je vis une lueur apparaître dans la grotte. Valefore apparut. Sans rien dire, elle sauta sur Titan. Le coup fut si violent que Titan me lâcha et je tombais à terre. Mais Titan était le plus fort. Malgré sa blessure, il avait encore à se battre contre Valefore. Celle-ci poussa tout à coup un hurlement, un énorme jet de lumière sortit de sa bouche et blessa Titan. Mais ce jet créa une énorme fissure. Je m’accrochais tant bien que mal pour ne pas tomber. Mais, Titan avait sans doute du me casser un bras. La douleur dans mon bras gauche était insupportable. Mon regard se dirigea vers le bas, je vis une rivière, mais elle était rouge sang, je sentais que ce n’était pas bon pour moi. Je sentais mes forces me quitter, j’allais lâcher, quand tout à coup, quelqu’un me rattrapa. Je vis que c’était Gotard. Il me hissa et ainsi me sauvait la vie. Mais Anandes était en mauvaise posture, elle, comme sa chimère était en danger.
« Gotard, on y va ? » fis-je.
Il ne me répondit pas, mais en échange, il me tendit ma lance qui maintenant brillait fortement.
« ALLLEZ ! ! ! » fis-je.
Malgré mon bras cassé, je me dirigeais bers les pieds de Titan, qui lui luttait contre Valefore. J’arrivais à peine à prévoir leurs gestes tellement que le combat était violent. C’est alors que je fus projeté par le déplacement d'air provoqué par les ailes de Valefore à une hauteur très élevé. Je vis Gotard qui était sur son coup entrain de s’agripper
« GOTARD ! ! ! ATTRAPE ! ! ! »
Celui-ci tendit son bras et attrapa ma lance et planta la lance dans le corps de Titan aussi profond qu’il pouvait.
C’est alors qu’elle se mit à briller plus fort que l’être de lumière, j’en étais éblouit. Titan hurlait de douleur. Gotard tournait la lance pour agrandit la blessure. C’est alors que soudain, quelque chose sortit du corps de Titan. D’abord, c’était une grosse boule de sang, mais ensuite, le sang s’évapora et nous vîmes avec stupeur la moitié d’un cristal. Celui ci brillait de tout son éclat. C’est alors, que celui-ci se fondit dans le corps de Gotard.

« Qu…qu’est ce qui se passe ! » fit Gotard tout affolé.
Anandes s’approcha de lui sans se méfier de Titan qui était à Terre.
« Il semble…que tu sois toi aussi l’incarnation d’un Invokeur…qui devait être autrefois celui de la terre…et Titan semble être l’une de tes deux chimères.
Je m’approchais de lui, avec peine, car j’étais pas mal étourdi.
Gotard regardait Titan à terre, je vis son poing se serrer et des larmes couler le long de son corps
« Celui…qui nous a humilié, celui qui a réduit mon peuple en esclavage…IL DOIT MOURIR ! ! ! ! »

C’est alors qu’une voix, celle de Titan se fit entendre.

« Invokeurs…et toi…gardien, vous m’avez délivré d’un sort. »
Je n’en croyais pas mes oreilles, ni moi ni Anandes y croyaient.
« Que veux-tu dire…titan. »

C’est alors qu’il se leva. Gotard était prêt à lui lancer la lance dans le crâne, mais je le retenais de ma main.
« Il y a de cela très longtemps, lorsque les cristaux furent brisés, celui qui le fit, était un sorcier, sous l’ordre des invokeurs, seulement, seuls les invokeurs de l’eau savaient que ce sorcier étaient avide de pouvoir, il voulait régner sur ce monde. Seulement, ils voulaient le monde, mais aussi commander les chimères. Comble de malheurs se sont les invokeurs eux mêmes sauf ceux de l'eau qui demandèrent à ce sorcière de briser les cristaux pour les éparpiller dans le monde. Mais, seulement, celui-ci déversa toute sa haine lors de la séparation de chaque cristaux, sa haine, sa soif de pouvoir se trouvaient à présent dans chaque cristaux, ils étaient devenus maléfique. Il voulait le pouvoir, mais les invokeurs réunis, étaient encore beaucoup trop forts pour lui, c’est alors, qu’il utilisa de la Magie Noire pour faire fusionner les cristaux avec les chimères…Certaines devinrent des monstres assoiffés de sang. Nous nous retournâmes contre les peuples des dragons du ciel, et nous les avons presque tous exterminés…seulement, bien que les Invokeurs morts, ceux-ci avaient eut le temps de se jeter un sort, permettant à leur esprit de se réincarner, mais le prix à payer était que l’esprit de chaque invokeur ne garderait aucun souvenir du passé. Ainsi ce sorcier devint le nouveau Tyran de ce monde....mais à présent, un nouvel invokeur a été révélé, toi Gotard. » fit Titan en s'inclinant.

« Moi ? Mais je...je n'ai rien fait pour... » fit Gotard hésitant
«C'est ainsi...tu es la réincarnation d'un invokeurs qui a vécu il y a très longtemps.» fit Anandes.
« C’est une histoire pas croyable… » fit Gotard ne sachant où se mettre
« Oui…nous sommes maintenant décidés pour nous rendre à Babélia, la cité des cristaux pour en apprendre plus…et surtout, retrouver les autres Invokeurs…qu’en penses-tu, veux tu venir avec nous ? » fis-je.
« Tu peux compter sur moi…. » fit Gotard en bombant le torse

Je le remerciais par un sourire.
« Et toi Anandes ? »
« Je continue à te suivre mon voyage ne fait que commencer ! » fit Anandes avec le sourire.
1.
Tout à coup, on entendit quelque chose, un bruit qui fit résonner toute la Caverne. C’est alors que nous vîmes tout le peuple de Gotard arriver.
« On…on dirait que tous les mâles sont venus ! » fit Anandes.

« Ou est Titan ! » fit Togoom.
« Il est maintenant la chimère de Gotard, si vous ne partez d’ici, il vous tuera ! » fit Anandes.
« Foutaise, comment trois humains auraient pu vaincre une chimère comme Titan. De toute façon, on va vous tuer, et les femmes aussi ! »
« C…COMMENT ! ! VOUS EN AVEZ PAS ASSEZ DE SACRIFIER DES GENS DE NOTRE PEUPLE ! ! »

J’étais impressionné, Gotard était vraiment en colère.
« Toi ? Gotard…un lâche ? Nous interdire quelque chose ? » fit Togoom en riant ainsi que le restes des hommes.
« Père…c’est toi le lâche, tu as soumis tout notre peuple à cause de ta lâcheté, j’aurai préféré mourir en me battant contre Titan, que le servir, en servant en plus nos femmes ! »
« TUEZ LES TOUS ! ! ! » fit Togoom.
« Eto, comment on invoque une chimère ? » fit Gotard.
« Danse ce que tu veux, une chanson qui t’es cher…vite ! ! ! »
« Eto, on peut pas le laisser se battre tout seul. » me fit Anandes
« Anandes, faisons lui confiance. » fis-je, mais tout de même prêt à me battre malgré mon bras cassé.

Il ne lui fallut que quelques secondes pour invoquer Titan. Celui-ci apparut. Tous les hommes s’arrêtèrent à son apparition.
« TITAN ! ! ! TUE CES LACHES ! ! ! » fit Gotard en les pointant du doigt.

Titan s’élança, il se trouvait à présent devant eux, de toute sa puissance, il écrasa le chef du village, d’un coup de son bras, il fit voler près d’une dizaine d’hommes qui allèrent se fracasser contre les rochers, c’était un spectacle sanglant, moi, Anandes, et les femmes regardions la chimère de Gotard…je ne savais pas pourquoi, mais je ne ressentais pas de peine pour le mort de ces hommes. Bien que se soit des êtres vivants, ces gens n’avaient pas l’envie de vivre, ils n’avaient en eux que du vice, ils vivaient, mais ce qu’ils faisaient, leur vie n’avait aucun sens, une vie de servitude…voilà ce qu’avait été leur vie.
C’est alors, qu’Anandes arriva près de moi, je la regardais, et je sentais qu’elle se retenait de pleurer.
« Que ressens-tu pour ces hommes ? » me demanda t-elle.

Ils étaient à présent tous morts, leurs corps gisaient sur le sol, certains ne ressemblaient plus à grand chose, cela avait été rapide.
« Je….Anandes, je ne ressens rien pour ces gens, pas de pitié, plutôt, je souhaite, que là ou ils se rendent, qu’ils puissent connaître la paix, et que leurs esprit puissent enfin accueillir la joie, et peut-être qu’un jour, ils reviendront sur cette terre, avec cette fois, l’envie de vivre. »

La chimère disparut, et Gotard s’approcha de moi.
« J’ai tué mon père, et je ne m’en détournerai jamais, mais, à mon retour, j’érigerai une statue de lui, pour qu’on se souvienne de lui, comme la représentation de notre passé, et des erreurs qu’on ne doit plus jamais commettre. Je suis sur que malgré sa lâcheté, au fond de lui, j’ai cru, et je crois toujours qu’une part de bien existais, même si elle n’a jamais pu se manifester…. »

J’étais admiratif devant Gotard, il était déjà très adulte dans sa tête, je posais ma main sur son épaule.
Sa tête se tourna vers les jeunes femmes qui étaient là, elles ne bougeaient pas, encore terrifiées, sauf Oléthée, qui pu se lever. Elle s’approcha de Gotard.

« Que devons nous faire maintenant ? » fit-elle.
« Toi et le reste de notre peuple allez à l’oasis, en attendant que je revienne…. »

Il se retourna. Et maintenant, Eto, où allons-nous ?
« Je….aie. »
« Qu’est ce qui se passe ? » fit Anandes.
« Je crois que j’ai le bras cassé, à cause du combat contre Titan. » fis-je.

Gotard s’approcha de moi et prit mon bras entre ses mains.
Tout à coup, il exerça une pression et cela fit craquer mon bras.
« AHHH ! ! ! ! Mince Gotard qu’est ce que tu m’as fait ! » fis-je en serrant les dents.
« J’ai remis l’axe de ton bras en place. Maintenant, tu ne devras pas bouger ton bras avant 15 lever de soleil.
« PARDON ! ! ! ? ? ? » fis-je étonné.
« C’est ça, ou rien. » fit Gotard en croisant les bras.
« Bon….très bien. » fis-je en soupirant.
« Alors, on va où ? »
« Je suppose qu’on doit continuer par le sud, rejoindre le ville d’Ométhée. » fit Anandes.
« Cela veut dire que nous devrons passer par la montagne….hmmm, on va mettre du temps, surtout avec son bras cassé… »
« On peut pas passer par un autre endroit ? » fit Anandes.
« Et ben, si on suit, les anciennes galeries de notre peuple, on arrivera bien quelques part… »
« Quelque part… »fis-je perplexe.
« Ok, on fait nos provisions, et on y va ! Qu’est ce que t’en pense Eto ? » fit Gotard.
« Bon, ok, on passera sous la montagne…mais avant…j’ai faim ! » fis-je.

Ainsi, nous restâmes dans le village pour manger les restes du festin que les mâles avaient laissé. En même temps, je rédigeais nos aventures dans mon carnet, je n’oubliais aucun détail. Je consacrais à présent une partie à ce peuple, je représentais dans mon livre Gotard et Oléthée, je dessinais leur habitation, et bien sur, je n’oubliais pas de dessiner la montagne et Titan. Sans m’en rendre compte, je me retrouvais un peu à l’écart du groupe, mais ce n’était pas désagréable, j’aimais parfois me retrouver seul…puis une fois fini, j’allais à la fin de mon carnet, et, j’ouvris une partie que j’avais commencée depuis l’oasis, une partie sur Anandes. Depuis, le moment ou la déesse blanche était la plus forte, cette nuit où elle dormait près du feu, j’ai sentit mon cœur battre très fort et très vite, c’est la première fois que je ressentais une telle sensation. Il y avait déjà trois dessins d’elle, je souhaitais en faire encore un, là, elle était assise, discutant avec le sourire avec Oléthée.
Mais je devais aussi, écrire que ce jour, quelque chose m’a aidé lors du combat contre Titan, une voix a contrôlé mon corps et m’a aidé à vaincre la chimère…qu’est ce que cela pouvait êtres….Titan avait parlé de moi comme le gardien des invokeurs, que je m’étais dressé avec mon armée contre les chimères….
« C’est vrai….c’est ce que je suis ! »
Sur le moment, je sursautai, effrayé par cette voix grave.
« Ne t’inquiète pas, je suis en toi, je peux donc te parler directement par la pensé. Tu voulais savoir qui je suis ? »
Je n’avais pas besoins de parler, la voix était dans ma tête, mais je décidais de l’écouter.
« Lors de la guerre qui dressa les peuples des dragons du ciel, de ceux de la Terre, moi, j’étais le gardien des invokeur, mon devoir était de les protéger, quitte à sacrifier ma vie. Lorsque la guerre arriva à Babélia, les Invokeurs soucieux de l’avenir des hommes, et influencés par ce sorcier, brisèrent les cristaux. Jusqu’au bout, j’étais contre cette idée. Et par la suite, tous les invokeurs furent tués. Toutefois, leur esprit ont traversé le temps et aujourd’hui, ils se sont tous réincarnés. Seulement, le prix à payer était d’oublier leur passé. Ainsi les réceptacles n’ont aucun souvenir de Babélia, ou des cristaux. Seulement, vous avez battu deux des huit chimères, cela veut dire que six personnes se joindront encore à vous…il vous faut les retrouver…pour pouvoir ramener les cristaux à Babélia et ainsi rétablir l’équilibre des 4 forces des cristaux… »
« Mais toi…pourquoi tu m’as choisis, et pourquoi tu te souviens de tout ? Et pourquoi avons nous deux âmes ? » fis-je.
« Je suis mort au combat, toutefois, mes sentiments étaient tellement forts, que se sont eux-mêmes qui ont sauvés mes souvenirs…et aujourd’hui, c’est moi qui t’a choisi, car tu es dignes de continuer mon travail, c’est à dire protéger les invokeurs….toutefois, il te faut retrouver Haku, mon animal, mon ami, mon partenaire…il n’a pas été détruit, et il est toujours vivant, car lui et moi avons réalisés un pacte, nos deux esprits ne forment qu’un, tant que mon esprit ne disparaît pas, lui non plus ne peut mourir, tu comprends ? »
« Parfaitement…je ne sais pas pourquoi, mais je te fais confiance….et, si à Ométhée nous trouvons Haku, je serai heureux de l’avoir à mes côtés.. »
« Encore une chose, si tu veux, lorsque tu auras besoin de moi, ton âme peut laisser la place à la mienne, et je pourrai contrôler ton corps pour t’aider…car bien que t’ayant choisis comme réceptacle, je suis censé te protéger… »
« J’en serais heureux, mais comment dois-je t’appeler ? »
« De mon vivant, je portais le nom de Shogun… »
Très bien, je suis heureux de t’avoir pour ami…Shogun… » fis-je à voix haute

« A qui tu parles ? »

Cette voix me fit sursauter. Anandes m’avait complètement surpris. Je sentais mon cœur battre très vite.
« Ah…Anandes…tu m’a fait peur. »
« Je t’observais depuis un moment, et tu avais le regard dans le vide, je m’inquiétais un peu. »

Je ne voulais pas lui parler de Shogun, mais je remarquais que son regard se portait sur mon livre.
« Alors…tu continues à écrire nos aventures ? »
« Oui….effectivement…et je…enfin, j’ai décidé de consacrer une partie de mon carnet à toi. »

Au moment où je lui dis ça, son visage devint rouge, avait-elle honte de ce que j’avais dit ?
« Je…je suis très…touchée…enfin…je….je peux voir ? »fit-elle gênée.
« Bien sûr. » en lui tendant mon carnet.

Elle commença à feuilleté sa partie et vit ses croquis.
« Tu as vraiment beaucoup de talents, je…lorsque je me regarde…j’ai l’impression d’être une déesse, tu…tu me rends si belle….sur ces pages »

J’avais chaud, j’étais mal à l’aise, je me rendais compte à présent que je ne laissais pas Anandes indifférente. Je secouais ma tête pour me dégager de ces pensés. Tout à coup, je me rendis compte, qu’Anandes s’était endormie sur mon épaule. Je n’osais plus bouger de peur de la réveiller…A ce moment là, Gotard me regarda et m’adressa un sourire que je ne savais pas comment prendre. Les heures passèrent et mes paupières se firent lourdes, et c’est ainsi que moi aussi je cédais et je m’endormis.
Le lendemain, nous partîmes en direction des grottes de la montagne. Malgré mon bras, je me battais sans trop de problèmes. Nous affrontions bon nombre d’ennemis, les grottes en étaient remplies. Toutefois plus nous combattions plus je sentais ma force et les capacités de mon corps augmenter, je ne savais pas pourquoi. Au besoin, Gotard appelait Titan et dégageait le passage. C’est alors que nous arrivâmes devant un objet des plus étranges. Même Gotard ne savait pas ce que c’était. Nous l’examinions. Soudain, je remarquais que ce que en quoi elle était faite était du même élément que certains bâtiments de la ville d’Anandes. Je me tournais vers elle.

« Anandes, on dirait que c’est la même matière que dans ta ville, tu sais ce que c’est ? »
Anandes s’approcha et toucha la chose, en fit le tour et me regarda.

« Je crois savoir ce que c’est, une ancienne machine, j’ai lu ça dans un livre, ils appelaient ça une « locomotive »,
"Une machine pour se déplacer. Mais est-elle en état de marche ? » fit Gotard

Elle entra dans la machine, et ouvrit quelque chose, qu’elle referma.

« Bonne nouvelle, le charbon est là. » fit Anandes en souriant.

Je la regardai en fronçant les sourcils : « Charbon ? »

« Une pierre qui pouvait avoir de nombreuses fonctions, mais la principale, c’est une pierre qui brûle. » fit Gotard
« Mais à quoi sa ressemble exactement ? » fis-je avec curiosité.
« Eh ben, tu vois le bois une fois brûlé, il devient noir, et bien, le charbon, ce n’est rien d’autres que du bois qui a traversé le temps et qui est devenu pierre. » fit Gotard
« De la magie alors ? » fis-je en levant les bras.
« Non, la nature n’a pas besoin de magie, tu devrais le savoir, Eto » fit-il.
« Est ce que l’un d’entres vous aurez quelque chose pour créer du feu ? » fit Anandes.
« Tu veux la faire fonctionner ?! Sais-tu au moins comment ça marche ? » fis-je d’un air inquiet.
« Heu…oui…enfin, je crois savoir. » fit-elle d’un air pour me rassurer, ce qui ne fonctionnait pas d’ailleurs.
« Moi, j’ai des silex, tiens Anandes prends les, tu sais les utiliser ? » fit Gotard.
« Heu…pas vraiment… » fit-elle en se grattant la tête.

Gotard soupira et monta dans la case. Anandes lui montra l’endroit. Et Gotard fit frapper les deux pierres. Il lui fallut un moment pour que le feu prenne. Nous devions à présent attendre. Je montais à côté d’eux et nous attendions.
Au bout d’un moment, nous commencions à sentir la chaleur du feu malgré que celui-ci n’était pas devant nous.
« Je crois que c’est bon…alors… » fit Anandes

Elle poussa quelque chose vers elle, et tout à coup des sifflements se firent entendre.
« Gotard, Eto, cherchez moi du charbon derrière vous, il faut alimenter encore plus le feu. » fit-elle d’un ton ferme.
Nous ne discutions pas, chacun à notre tour, nous apportions autant de pierre que nos bras pouvaient supporter, au bout d’un moment, Anandes semblait satisfaite, et elle poussa la chose le plus proche d’elle. Et devant nos yeux stupéfaits, nous avancions. Anandes toucha quelque chose, et encore plus étonnant, l’être de lumière éclairait le chemin. Anandes m’expliqua que c’était de la « fausse lumière », une lumière produite par l’homme. Je ne comprenais pas du tout comment ces hommes avaient réussi un tel miracle, nous avancions de plus en plus vite, nous pûmes profiter de cette machines pour nous reposer et manger quelque chose.

« Je me demande où tes ancêtres sont arrivés avec ces machines ? » fit Anandes.
« Je pense qu’ils sont allés très loin. Avant de partir vous avez parlé d’une ville au sud, Oléthée, peut-être que mon peuple faisaient du commerce avec cette ville, notre charbon, contre autre choses…et cette…locom. Enfin cette chose, ils transportaient les marchandises. » fit Gotard.
« Alors, ton peuple était vraiment prospère avant l’arrivée des chimères…n’est ce pas ? » fit Anandes très joyeusement.
« Oui… » ce oui de Gotard sonnait drôlement, de la tristesse et de la joie, ces sentiments étaient mêlés dans sa voix.
On avançait, mais cette « machine » semblait vivante et crachait des nuages, ma gorge était devenue très sèche et mes yeux pleuraient. Je regardais mes compagnons, et je constatais les mêmes effets.
Je regardais devant moi et je vis une petite lueur.
« Hé, Anandes vient voir. »

Elle se leva et vint à mes côtés.
« Que se passe-t-il ? » me fit-elle en me regardant.

Avec mon doigt, je lui montrais la lueur, et tout à coup, elle semblait contente.
« Ah, c’est sans doute la sortie, je vais réduire la vitesse. »
Elle s’approcha de ce qu’elle appelait « manche,» et le poussa en avant, mais il ne se passait rien, la locomotive allait toujours aussi vite, et je sentais même qu’elle allait de plus en plus vite. Gotard se leva à son tour.
« Anandes, que se passe-t-il ! »
« Ah…je crois bien que le manche est bloqué ! »

Je regardais en face de moi et je voyais la lueur grandir de plus en plus.
« Il faut faire quelque chose ! » fis-je.
« On ne peut pas sauter, les parois sont beaucoup trop proches, nos corps seraient déchiquetés ! » fit Gotard.

La lueur grandissait maintenant très vite et tout à coup nous sortîmes, nous étions dehors, du fait du l’être de lumière, celui-ci me cacha la vue et il fallait un peu de temps pour voir à nouveau.
Soudain, quelque chose me prit la main et je fus éjecté. Mon corps tomba sur du sable, j’étais surpris. Etions nous encore dans un désert ? Je pu ouvrir les yeux, et je vis la locomotive se perdre dans de l’eau. De la fumée jaillissait de tous les côtés, le tout dans un bruit assourdissant. C’était la première fois que je voyais cela, de l’eau, de l’eau à perte de vue, je voulu me rafraîchir lorsque je sentis un goût salé qui me la fit recracher.
« Pouah !! Anandes, qu’est ce que c’est que cette eau ! »

Elle me regarda et ne pu s’empêcher de rire, Gotard également, certainement, ils devaient voir la grimace que je faisais.
« Ici, c’est la mer, l’eau est salé, c’est ce qu’on appelle aussi un océan. Nous sommes certainement arrivé à la fin de la terre, à la fin de notre continent. Montre-moi la carte.

Je la lui confiais et elle regarda.
« Hmmm, c’est étrange, d’après la carte, la mer ne devrait pas être ici, mais plus loin, il s’est sans doute passer quelque chose pour qu’elle avance autant, car si j’en crois cette carte, la ville d’Oléthée est toute proche, hors à part cette plage, il n’y a rien, qu’est ce que vous en pensez les garçons ? »

Gotard se releva et enleva le sable de sa fourrure.
« Nous qui étions prêt d’un volcan, nous connaissions les tremblements de terre, hors, même si cela s’est produit ici, je ne vois pas qu’est ce qui a pu recouvrir une ville, sinon une chimère, une chimère de l’eau très certainement.
« Heu…je ne vais pas jouer les pessimismes, mais, comme j’ai vécu dans une forêt, je ne sais pas me déplacer sur l’eau, et encore moins sous l’eau » fît Anandes en soupirant
« Pareil pour moi ! » fit Gotard


Nous nous regardions, coincés visiblement, mais je décidais de garder le moral.
« Bon, d’abord trouvons un coin à l’ombre, ensuite faisons un feu. Anandes, as-tu lu des livres sur ces lieux ? »
« Oui…mais…pourquoi ? »
« Donc, tu peux nous trouver à manger, pendant ce temps, Gotard et moi allons aménager un coin avec que nous trouverons.
« Très bien. » fit-elle en me souriant.

  Chapitre 3 sur 20  

Nous allons apaiser nos corps pour libérer nos esprits., Virgile, Les Mystères de l'Amour Saison 2 Thèmes
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