Chapitre 4

L’abri que nous avions construit Gotard et moi était terminé. Les quelques arbres qui étaient sur cette plage et qu’Anandes nommaient Palmiers, avaient servi à la fois à faire un feu, et à construire cet abri. Gotard avait invoqué sa chimère pour nous aider. J’étais impressionné de voir une chimère à l’apparence si humaine ayant une incroyable force, et pourtant par les ordres de Gotard, agissaientt avec une douceur remarquable.
Quant à Anandes, elle fouillait le long des rochers qui étaient à moitiés submergés pour trouver de quoi nous nourrir. Elle revenait avec une faune incroyable qu’elle connaissait au travers des livres qu’elle avait lu. Pourtant, tout en écrivant ses lignes, je suis encore sous le charme du paysage. Juste derrière moi se dressaient les montagnes, majestueuses, et d’un coup, il y avait ce qu’Anandes appelait « une plage », et la mer. Mais malgré tout, nous étions confrontés à un problème, où irions-nous à présent ? La plage n’était pas grande et il semblait n'y avoir aucun chemin, si ce n’est celui dont nous sommes venus. Et faire demi-tour était impossible car la machine, la locomotive était selon Anandes, « H.S ».
Toutefois, je dois avouer que depuis que je suis arrivé en ce lieu, j’ai l’étrange impression d’être attiré par l’océan. Comme si quelque chose me disait que je devais aller sous l’eau… Shogun quant à lui pensait la même chose, mais à part cela il restait silencieux.

Je rangeais mon carnet, et je pu enfin manger. Nous mangeâmes en silence, en appréciant des mets dont je n’aurais jamais pensé leur éxistence. Le vent parlait pour nous, il était doux, et le spectacle en voyant l’être de lumière disparaître me rendait tout chose, j’avais comme un pincement au cœur… et je ne savais pas ce que cela voulait dire.
La déesse de la nuit arriva, étendant son manteau, et laissant apparaître la dame blanche. Gotard était déjà endormi, et moi, je n’allais pas tarder à en faire autant. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais je fus réveillé, et je vis une forme dans l’eau. Je me levais et je m’approchais. Mes yeux s’étaient habitués à la noirceur, et je reconnu Anandes dans l’eau. Elle était à moitié nue, et semblait se laver.

Je sentis mon cœur s’accélérer, j’avais chaud, je tremblais, et je ne sais pas pourquoi, mais je dirigeais mon regard vers la dame blanche. Je fis à ce moment là craquer une brindille et Anandes se rendit compte, en réflexe, elle se rhabilla, puis vint à côté de moi et s’assit.

« T’ai-je réveillé ? » fit Anandes en me regardant.
Je m’avançais près d’elle.
« Non, pas spécialement… » fis-je avec timidité.
« Hi, hi…tu sais Eto, je trouve ce lieu vraiment magnifique…je n’aurai jamais cru qu’un jour, je verrai la mer de mes yeux… »
« Moi non plus…nous sommes entrain de découvrir un monde, que peu connaisse+, mais je me demande si un jour, l’air des hommes renaîtra, et où nous pourrons un jour circuler librement d’une ville à l’autre sans redouter les chimères. »
« Qui sait Eto, qui sait. »

J’allais rejoindre notre abris, quand soudain, je trébuchais sur quelque chose, je perdais l’équilibre, et j’étais à présent la tête dans le sable. Je la sortis et du sable entra dans ma bouche.
« Kof, kof, kof !!! C’est horrible ! »

Anandes me regarda, le sable à la figure et explosa de rire.
Je ne savais plus quoi faire, quand je décidais de regarder dans l'eau pour savoir quelle était la cause de ma chute. Je vis quelque chose de dur apparaître.
« Anandes, vient voir !! Vite !!! »


« Que se passe-t-il Eto ? »
« On dirait qu’il y a quelque chose là dessous !! »

Elle toucha la chose, et me regarda.
« Du métal, et cela n’a pas l’air petit ! Vite creusons ! »
C’est ce que nous fîmes, mais nous avions beau creuser, la chose ne cessait d’être encore plus grande, et avec le peu d’éclat que nous donnait la dame blanche, nous devions stopper nos fouilles.

« Bon, je pense pas que demain, cela aura disparu, allons nous coucher, nous continuerons demain matin. « fit Anandes en mettant les mains au niveau de la taille.
« Tu as raison. » fis-je.

C’est ainsi que nous allâmes nous coucher. Étrangement, je n’ai pas trouver le sommeil tout de suite. Je pensais, à mon peuple, qu’est ce qu’il devenait, s’il n’avait pas de problème. Tout à coup, la voix de Shogun se fit entendre.

« Il y a des moments où penser ne sert à rien, Eto. »
« Je sais, mais nous sommes arrivés à la fin de notre monde, de ce qu’Anandes appelle Continent, demain, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que nous allons faire des découvertes. J’ai encore tellement de chose à apprendre, la carte qui nous a été donnée s’arrête ici, donc à partir de maintenant, il n’y a plus que l’inconnu, et je dois avouer que cela me fait peur. »
« Au moins, il y a quelque chose. »
« Pardon ? » fis-je étonné.
« Tu dis qu’il n’y a plus que l’inconnu, mais n’est ce pas une raison pour continuer à avancer ? »
« Oui…sans doute, mais toi, tu dois connaître ce monde, et savoir où on est ? »
« Non…je suis né à Babélia, j’ai grandit là-bas, mon destin était déjà tracé, comme mon père, je devais devenir gardien, mais très vite, on remarqua que j’avais un dont pour le combat et j’ai succédé à mon père à l’âge de 17 ans. A ce moment là, la guerre éclata et c’est dans la ville de Babélia même, que je perdis la vie, et que j’entrevis l’ère des chimères. Ce monde, je le découvre en même temps que toi, et je dois bien avouer qu’il contient nombre de merveilles, et que certainement, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. »

La conversation avec Shogun avait apaisé mon âme, et je pu enfin trouver le sommeil.
Le lendemain, je fus réveillé par des secousses. J’ouvrais les yeux, il me fallut un moment pour m’habituer à l’éclat de l’être de lumière. Enfin, je pu voir Gotard, Anandes, et la chimère Titan entrain de creuser. Enfin, je les voyais à peine, car je ne voyais plus que le haut de leur tête. Je me levais et m’approchait d’eux.
« Eh, pourquoi vous ne m’avez pas réveillé ! » fis-je un peu boudeur.
« On a essayé, mais tu ronflais trop fort, alors on a abandonné. » fit Gotard.

Je sentais que mon visage devenait chaud. J’avais honte. Je descendais les rejoindre.
« Alors Anandes, tu en penses quoi ? »
« Ben, d’abord je croyais que c’était une plaque de métal. Mais en creusant, il s’avère que c’est une sorte d’entrée. Nous avons presque finit de la dégager. Nous avons aussi dégagé l’avant, et on dirait qu’il s’agit d’un tube qui va droit sous l’eau. » fit-elle en s’essuyant le front pour enlever la sueur.

Je ne comprenais pas tout, mais en tout cas, je comprenais que cette chose pouvait d’une façon ou d’une autre nous faire quitter cette endroit, ce qui était une bonne chose. Titan défonça de ses poings la porte et après avoir disparut, nous pouvions entrer.

Dès que nous fûmes à l’intérieur, je sentais que l’air était humide, chargé d’eau, plus nous avancions plus cette humidité se faisait insistante. Et tout à coup, Anandes s’arrêta.

« Que se passe-t-il Anandes, il y a un problème ? » fit Gotard.

Elle ne répondit pas. Je me plaçais à côté d’elle et je regardais dans la direction de son regard. Et là, je n’en croyais pas mes yeux. Nous étions sous l’eau, le spectacle qui s’offrait à nos yeux n’avait d’autre égal. Même si je ne connaissais en rien des espèces qu’il y avait ici, je ne pouvais qu’être impressionné par ce spectacle.
« C’est vraiment magnifique…je ne savais pas que la nature savait construire de telle chose. » fit Anandes.
« Nous devons certainement être dans les remparts d'une nouvelle civilisation…ce passage n’a pas été construit par hasard. » fit Gotard en mettant sa main contre le mur.
Il avait raison, mais je remarquais à présent quelque chose, Shogun se manifestait, et il ne faisait que répéter cette phrase.
« Il est ici….il est ici….il est ici… »
« Hé !!! Shogun, calme toi, on dirait que la mort va t’emporter ! »
C’est alors qu’il me parla.
« Eto…méfie toi de ce lieu…je sens une présence que je n’avais pas ressentit depuis des générations…je te conseille de te tenir sur tes gardes ! »
Sa voix me faisait froid dans le dos et celle-ci étouffa ma curiosité. Je sortis ma lance et je la voyais briller de façon intense. Mon regard se porta sur Anandes et Gotard.
« Pas bon du tout. » me fit Gotard.
« Oui, je sais. Il doit sûrement y avoir une chimère pas loin…espérons que nous n’aurons pas à affronter une chimère sous marine, auquel cas, nous serions très désavantagés. » fis-je avec inquiétude.

Nous reprîmes notre chemin quand tout à coup, une porte se dressa devant nous. Elle était d’une taille imposante. Anandes s’en approcha et constata qu’elle était très « rouillée ». Elle m’expliqua alors que cette porte était construite dans un métal appelé : Fer, et au contact de l’humidité et de l’eau il pouvait « rouiller, s’oxyder. » qu’elle disait. Je ne comprenais pas trop, mais nous dûmes nous y mettre tous les trois pour ouvrir cette porte. Elle fit un bruit qui m’irrita les oreilles ainsi que ceux de Gotard. Lorsque nous entrâmes, nous n’en croyions pas nos yeux. Un gigantesque animal se tenait devant nous. Il était plaqué contre le mur et semblait prisonnier. En effet, il était entouré d’une étrange inscriptions. Ni Anandes, ni Gotard ne parvinrent à lire ce qui était écrit. A mon affolement, j’entendais sa respiration, elle était lente et régulière, cette créature était vivante, et tout à coup, Shogun me parla.

« C’est…c’est lui…mon ami….Haku…il était là…depuis tout ce temps….je t’en prie…laisse moi lui parler ! »

C’est alors qu’une peur me prit à la gorge. Ce…cette chimère est…l’ami de mon hôte…je n’en revenais pas….
« Ce…ce n’est pas possible…ton…celui que tu appelles « mon ami » est cette chimère !!…tu te moques de moi j’espère ! » lui fis-je.
« Non…c’est bien lui, je ne serai me tromper, je t’en prie, si tu ne me laisses pas ta place, Haku ne me reconnaîtra pas et il attaquera. »
« Comment tu peux en être aussi sur ?! » lui fis-je avec un ton d’agacement.
« Le sceau qui entoure mon ami est un sortilège de puissance. Il a pour but de garder Haku dans un état de faiblesse, mais si des intrus pénètrent dans le lieu du sceau, la bête lié à ce sceau devra le défendre et tuer tout ceux se trouvant dans la pièce. »

J’hésitais à lui laisser ma place, je ne savais pas trop quoi faire, mais tout à coup, je vis la chimère se mouvoir. Et je commençais à croire que ce que m’avait raconté Shogun n’était pas un mensonge. Je lui laissais donc ma place. A ce moment là, je me retrouvais dans une zone d’ombre, et pourtant, j’arrivais encore à voir ce qui se passait. Shogun possédait mon corps, je n’étais plus qu'un simple spectateur. Je sentais mon corps se déplacer vers la bête, et aussi incroyable, j’arrivais encore à ressentir des sensations. On se retourna, et nous vîmes Anandes nous retenir le bras, elle disait :

« Qu’est ce qui te prend Eto, qu’est ce que tu veux faire !! » fit-elle d’un air inquiet;
Shogun se contenta de répondre : « Fais moi confiance. »

Je ne sais pas ce qui c’est passé, mais Anandes me lâcha le bras. Je sentis qu’on avançait. Nous arrivâmes très vite devant la bête. Je sentais son regard se poser sur moi. Je n’étais vraiment pas à l’aise. D’autant plus maintenant que Shogun avait lâché la lance. Il leva les bras et se mit à parler dans une langue que je ne comprenais pas.
« ASKA…UK…NETAO OCHITA NE KARTA PEZ ET ME TEC IEV. ME SHOGUN KE TOME ORF TE ».
« Que lui as-tu dit Shogun ? »
« Lève toi… mon ami…, gardiens des eaux et joint toi de nouveau à moi. Shogun ton maître reviens pour toi. »

Soudain je remarquais que le sceau entourant la créature commençait à briller de plus en plus fort, puis, celui-ci disparaissant, la créature se laissa tomber sur le sol créant une secousse qui mit à terre Gotard et Anandes.
Mais il y a quelque chose que je ne comprenais pas, comment Shogun pouvait s’être lié à cette bête, alors que ma lance indiquait clairement que c’était une chimère. Je lui posais la question, il ne me répondit pas, ce qui éleva en moi quelques curiosités.

C’est alors que la chimère se leva. Bien que son corps était long et effilé et malgré son imposante taille, celle-ci s’enroula avec douceur autour de mon corps. Sa tête arrivait à présent à côté de mon corps. Son regard était dépourvu de toute agressivité, pourtant je sentais son souffle puissant s’abattre sur mon corps. C’est alors qu'à ma grande surprise Shogun caressait la peau de la chimère. J’en sentais la sensation, c’était doux et chaud.
« TE AUSTIS GUS PAZ…ME SOUTRA AT TE UL DE »
« Haku vient de dire que tu étais un être de pureté et qu’il se soumettrait à toi aussi bien qu’à moi. »
« QUOI !!! Mais comment veux-tu que je communique avec cette…ton ami ! » fis-je complètement déconcerté.
« Les hommes sont à l’origine des chimères, peu importe leur origine, elles ont été crées pour nous aider, nous comprendre. Bien que maintenant, nous devions les combattre, elles étaient à l’origine toutes là pour changer le monde. Aujourd’hui, trois des huit chimères sont de nouveaux à nos ordres. »

Je voyais mes deux compagnons me jeter un regard assez négatif. Je reprenais le contrôle de mon corps et je m’approchais d’eux.
« J’espère pour toi que tu as des explications à nous fournir ! » fit Gotard en croisant les bras.
« Je…je ne comptais pas vous le cacher…mais, si je vous l’avais dit, m’auriez-vous seulement cru ? » fis-je en baissant la tête.

Je cédais la place à Shogun qui leur expliqua le pourquoi de sa présence dans mon corps. L’un comme l’autre, il n’en revenait pas. Ils ne prononcèrent mots.
« Vous voyez, je sais que c’est une histoire peu banale, mais je vous demande de me croire. »

Anandes me regarda et c’est elle qui prit la parole.
« Si vraiment nous sommes des compagnons, j’aimerai que ce genre de secrets n’existent plus entre nous. Tu m’as déçue Eto, mais je veux bien te pardonner, cette fois ci. Si de tels secrets existent, comment pourrais-je te faire entièrement confiance ? »
« Tu as raison Anandes, et j’ai eu tort de ne pas vous en parler. »
« Bien, et si tu demandais à ton « ami » de nous libérer le passage. »

Je laissais ma place à Shogun qui lui parla.
« HAKU, QUARTE VALEOS TE ? »
« OMETHEE, JETA SAVA »

Je reprenais le contrôle de mon corps, et je regardais à présent Anandes et Gotard.
« Selon Haku, derrière cette porte se trouve l’entrée d’Omethée, la cité du savoir. »

Ma phrase sembla les réjouir. A ce moment là, Haku se mit à briller comme l’être de lumière, ce qui
m’empêcha de voir. Puis, je sentit quelque chose pénétrer à l’intérieur de mon corps. Puis, en ouvrant les yeux, Haku avait disparu. Je cherchais la chimère des yeux jusqu’à ce que Shogun m’apprenne que la chimère était entrée dans mon corps. Je fus d’abord effrayé, puis, j’acceptais ce qui venait de m’arriver non sans mal.

« Eto, où est passé la chimère ?! » fit Gotard.
« Elle est moi. » lui répondis-je.
Ma réponse l’étonna, mais vu ce qu’il venait d’entendre à propos de moi et de Shogun, il n’ajouta rien, de même qu’Anandes.
Nous prîmes le chemin, et nous arrivâmes dans un nouveau couloir. Cette fois, l’air était sec, et à notre grande surprise, nous pouvions voir à travers le tunnel une ville se dresser au loin, la ville d’Ométhée, selon Haku, la ville de la connaissance. J’allais sans doute découvrir pourquoi elle était appelée de cette façon une fois à l’intérieur.

Nous avancions avec prudence. Plus nous nous enfoncions dans le tunnel, plus nous voyions la ville apparaître devant nous. Elle ressemblait beaucoup à celle d’Anandes, peut-être allions nous trouver un peuple qui lui ressemblait.
« Voilà un paysage qui te semble familier, n’est ce pas Anandes ? »
Elle me regarda en souriant : « Oui…j’espère que nous ne tomberons pas sur un peuple ayant la mentalité… »
Elle s’arrêta, puis regarda Gotard. Je comprenais le pourquoi à présent. Elle ne voulait pas le blesser, mais celui-ci eut une réaction inattendue. En effet, il lui adressa un sourire.
« Ne t’en fait pas Anandes, je sais ce qu’était mon peuple dans sa majorité. Tu peux dire que nous étions des sauvages, et que notre civilisation se basait sur la haine et le pouvoir. C’est une chose que je compte bien transmettre à mes enfants, si j’en ai. J…j’aimerai un jour que notre peuple relève la tête, et retrouve sa gloire d’antan. » fit-il.
« Bien dit Gotard ! » fis-je en lui donnant une tape dans le dos.
Nous arrivâmes enfin devant l’entrée de la ville. Le couloir s’écartait. Une gigantesque porte se dressait devant nous. J’étais impressionné par sa taille. D’ailleurs depuis que nous étions entrés dans ce tunnel, je ne cessais d’être surpris par ce que l’homme pouvait faire.
Finalement, je commençais à voir que moi et mon peuple n’étions très en retard par rapport à tout ce que je pouvais voir. Même Gotard est le descendant d’un peuple qui a réussi à maîtriser les technologies de ce monde. Je commençais à perdre mes valeurs, mes repères. Je doutais de mon identité. Mes pensées me transportèrent très loin. Etions vraiment le peuple le plus ignorant de cette planète ? Je commençais à le croire. La voix d’Anandes me ramener à la réalité.
« Eto, tu m’écoutes ?! »
« Hein, pardon tu disais ? »
« Ah…je disais que cette porte est commandé par un système de levier. »
« Ah…et il y a un problème ? »
« Oui, il faut que nous bougions ces leviers simultanément. Mais tu étais ailleurs ! »
« Ah…désolé. » fis-je un peu honteux.

Selon les ordres d'Anandes, chacun se plaça devant un de ces leviers. Et ensemble, nous enclenchâmes le mécanisme. La porte s'ouvrit doucement, en faisant un bruit assez insupportable. Nous entrâmes. A ce moment là nous n'en croyions pas nos yeux. La ville était splendide. De petites maisons nous entouraient, elles avaient un toit fait dans une matière que je ne connaissais pas. Les murs étaient construit en pierre, mais cette pierre avait une couleur légèrement rose. Certaines maisons avaient au sein de leur mur, de grandes poutres en bois. Cette ville était finalement, complètement différente de la ville d'Anandes. J'étais émerveillé. Un sentiment de joie m'envahissait.
« C'est vraiment?magnifique? Les maisons sont vraiment nombreuses, on ne voit pas le bout de la ville ! » fit Anandes.
« Mais?où sont les habitants ? » fit Gotard.

Sa question me secoua. C'était vrai. En y prêtant attention, la ville était silencieuse. Pas un cri d'enfant, pas une discussion. La ville était pourtant en état. Comme si elle avait été entretenue.
« Il doit se passer quelque chose de bizarre ici?essayons de trouver la place centrale de cette ville. » fit Gotard en partant devant.
Nous le suivîmes. Nous traversions nombre de rues, et toujours personne. Je levais la tête, Je pouvais voir l'océan. Mais la zone était vraiment très grande. Puis nous arrivâmes sur la place. Et à ce moment là, mon corps s'arrêta tout seul. Un immense bâtiment se tenait devant nous. Il surclassait toutes les maisons aux alentours. Il était fait de cette pierre rose, et pourtant, il était ornée de dizaines d'hommes en pierre. Les détails étaient vraiment nombreux.
« C'...c'est pas possible ! .même dans ma ville nous n'avions quelque chose d'aussi beau ! » fit Anandes.

Il nous fallut un petit moment pour que notre surprise s'estompe. Nous décidâmes d'entrer à l'intérieur C'était ouvert. Une fois entrée, une étrange odeur me parvint au nez. Je l'avais déjà sentie, c'était dans la bibliothèque de la ville d'Anandes. Seulement, cette bibliothèque n'avait rien de comparable. Des livres à perte de vue, je m'en approchais . Je tentais de lire un livre lorsque Shogun intervint.
« La planète, simple corps ou être vivant. Eto, ces livres sont très anciens ! »
« Tu sais lire ce langage ? » fis-je étonné
« Oui. C'est une langue de l'ancien monde. Cette ville porte bien son nom. C'est la ville de la connaissance. On dirait qu'elle a été construite uniquement dans ce but. Regrouper le savoir d'avant la grande guerre entre les peuples du ciel et ceux de la terre. »

Tout à coup, j'entendis la voix d'Anandes, je la rejoignais en courant dans une pièce à l'écart des livres, Gotard me suivait.
« Que se passe-t-il ? »
« Regarde ! »
Je suivais son doigt, et j'eu un moment de recul. Il y avait devant nous un être qui nous ressemblait. Il avait un visage pratiquement humain. Ses yeux étaient d'un bleu éclatant. Son corps blanc était parsemé d'endroit plus sombre. Mais son corps ressemblait beaucoup au notre, il y avait des parties du corps dont je n'arrivais pas à comprendre le sens. C'était une technologie qui me dépassait complètement.

« Anandes, quelle est cette chose ? » fit Gotard en la touchant.
« Mon père m'en avait parlé, il disait que certains peuples des dragons du ciel et des dragons de la terre s'étaient unis avant la grande guerre. Profondément pacifistes, et sentant qu'un jour un confit éclaterait, ils s'unirent et créèrent des villes comme celle-ci, avec une concentration de tout le savoir du monde. Lors de la guerre, ces villes étaient des symboles, Père disait que toutes avaient été détruites. Ométhée également. Mais je ne comprends pas comment elle a pu se reconstruire. Les écritures parlaient également de la ville d'Ométhée comme la plus forte. Car, elle avait réussit à créer « des copies d'hommes. » Des êtres fait de circuits, de processeurs, bref un assemblage des technologies de l'époque. Ces êtres doués de raisonnement cohabitaient avec les hommes, car au fur et à mesure, les créateurs les considéraient comme vivant. »

J'étais impressionné par la savoir d'Anandes. Encore une fois j'apprenais des choses, mais à chaque fois, j'étais de plus en plus frustré d'être un ignorant. Mon savoir que je croyais immense, était en réalité qu'une goutte par rapport à ce qu'Anandes savait.
« Eto, je crois que je peux le remettre en état de marche. Mais il faudra un bon moment. J'ai besoin de rester seule, je vous appellerai lorsque j'ai fini.

Sans poser de questions, Gotard et moi, revenîmes à l'extérieur.

« Eto, il y a quelque chose qui ne va pas ? » fit-il.

Je pris une grande inspiration.
« Je suis frustré, frustré de mon ignorance grandissante. Plus nous avançons, plus je découvre des peuples supérieurs au miens. Et je me dis que ce que j'ai appris depuis que je suis moi, est dérisoire. Anandes sait tellement, et moi, à côté, j'ai l'impression d'être un imbécile. » fis-je en serrant le poing.
« Je comprends. Mais, qu'est ce que tu vas faire ? Continuer à râler, ou tenter de t'instruire?c'est aussi pour ça que je vous suis. Découvrir ce que je ne sais pas, et l'assimiler, pour revenir chez moi pour transmettre mon savoir aux filles? »
« Chez toi. Oui, tu as un chez toi. »
« Pas toi ? » fit-il d'un air étonné.
« Je n'en ai plus. Mon peuple m'a banni. Aujourd'hui, je suis un descendant des peuples des dragons du ciel et lorsque tout sera terminé où est ce que j'irai ? Tu peux me le dire ? »

Gotard ne répondait pas. C'est alors que je décidais de faire un tour, je voulais être seul pour perdre cette haine en moi. Gotard ne me retint pas et me laissa partir dans les rues de la ville du savoir.

Je ne savais pas où j’allais, j’arpentais les rues sans me poser la moindre question à ce sujet. Je voulais être seul, je voulais apaiser cette haine en moi. Je venais de me rendre compte que moi et mon peuple n’étions qu’une goutte d’eau dans l’océan du monde des hommes. Je comprenais à présent que mon peuple risquait de disparaître pour toujours. En quittant ce village, j’étais un peu devenu le représentant d’un des peuples des dragons du ciel, le dernier représentant. Puis, tout à coup, je m’arrêtais, une maison avait attiré mon regard. Je m’approchais, certes de loin, rien ne la distinguait vraiment des autres, mais en m’approchant, je vis des particularités. De nombreux motifs d’animaux de la mer étaient représentés sur des planches qui étaient près des fenêtres, puis, en me décalent, je vis des rideaux avec de petits motifs en rouge et en blanc.
Malgré que cette ville et ces maisons étaient désertes, je sentais que les habitants avaient laissé leurs empreintes. Sans me poser de questions, je décidais de rentrer à l’intérieur. Très vite, une odeur de bois me vint aux narines, mais ce n’était vraiment pas désagréable. Je regardais autour de moi, il y avait beaucoup d’objets dont je ne saisissais pas le sens. Tout l’intérieur était en bois. Je montais à l’étage, je vis très rapidement, deux pièces qui visiblement étaient des chambres. Les lits étaient à mon étonnement de petites tailles, mais, sur un lit était posé quelque chose. Je m’en approchais, et je vis que c’était une miniature.
C’était certainement la représentation d’un animal de la mer, cela m’émut. Cette maison avait quelque chose de fascinant, je sentais quelque chose de particulier qui me disait que les gens qui avaient vécu ici avaient sans doute connus nombre de joies.
Je me rendais compte à présent que cette maison avait aussi des effets sur moi. La colère avait disparu laissant place à un sentiment de bien être. Je me sentais bien, et je pris une grande inspiration.
Je sortis de la maison, et au bout d’un certains temps, j’atteignais les extrémités de la ville. Je regardais avec fascination le paysage, et je me demandais ce que les habitants de cette ville pouvaient ressentir, eux qui étaient si habitués à ce spectacle. Je ne cessais d’être émerveillés par les beautés de ce monde. Tout à coup, le sol se mit à trembler, un énorme grondement se fit entendre, la secousse me fit perdre mon équilibre. Je sentais à présent les vibrations parcourir mon corps. Puis, les secousses s’apaisèrent, je pu me relever. Quant tout à coup, un petit bruit attira mon attention. Je m’approchais de la bulle et je vis que le tremblement avait crée une petite fissure par laquelle l’eau s’infiltrait. C’est alors qu’une question me vient à l’esprit : Que se passerait-il avec une plus grande secousse ?
Une peur me prit à la gorge, je décidais de revenir à toute vitesse à la grande tour. Ce qui fut chose facile, puisque de n’importe quels endroits, on pouvait la voir.
Je rentrais, et je vis mes deux amis qui visiblement m’attendaient.

« Ca va Eto ? Tu n’as rien ? » me fit Anandes en s’approchant de moi.
« Non, je n’ai rien, mais cette secousse…je sens que ce n’est pas finit. » fis-je.
« Et vous avez raison…jeune homme. »
Une voix douce et rassurante se fit entendre, pourtant, j’avais entendu clairement qu’elle venait d’une chaise. Quelque chose se leva, et je reconnu la chose sur laquelle Anandes avait travaillé. Elle était si….humaine que j’eu un mouvement de recul.
« Vo…Vous êtes….quoi…exactement ? » fis-je.
« C’est un robot, la technologie qui a servit à sa construction dépasse tout ce que j’ai pu lire, une fois activé, c’est lui-même qui m’a donné les directives pour que je le remettre en état. » fit Anandes.
« Puis-je connaître votre nom ? » fis-je en m’approchant de lui. »
« Je suis un robot de catégorie A, série 99573, immatricule 5-4-00-4-1. Mais les humains m’ont baptisé Mada, je suis le prototype le plus perfectionné de cette ville. Heureux de vous connaître. »

Il me tendit la main, je lui tendais la mienne. A mon grand étonnement, la chose qui était devant moi me souriait. Je n’en revenais pas qu’une telle chose avait pu être crée par l’homme. Pour moi, il ne faisait aucun doute, que ce « robot » était vivant. Je ne voyais pas une simple machine derrière ces fils, ces choses dont j’ignorais le nom, je voyais un semblable.

« Mais dite moi, êtes vous tout seul dans cette cité ? N’y a-t-il pas d’autres de vos semblables ? »
« Si…je vous en prie…suivez moi ? »
Mada se retourna et enfonça un livre, de là, une armoire se déplaça et un passage était à présent ouvert.
Je le suivais, quand je sentis une main sur mon épaule.
« Dis…comment tu peux le suivre sans te poser des questions ? » me fit Gotard.
« Tu vas peut-être me prendre pour un fou, mais…je lui fais confiance…et puis…après tout, il a été crée par un humain…pourquoi nous ferais-t-il du mal ? » fis-je.
« T’as oublié les chimères Eto ? » me fit Anandes.
« Oh…et puis zut. Si vous doutez de lui, libre à vous…moi je veux connaître les mystères de cette ville. » fis-je en entrant dans le passage.

Je descendais les marches au fur et à mesure. Je me retrouvais très vite dans le noir, puis au loin, je vis une lumière qui semblait m’indiquer le chemin. Au bout du chemin, mon émerveillement était à son comble. Une gigantesque pièce, des machines par dizaines, et surtout, alignées l’une devant l’autre, des dizaines et des dizaines de machines semblables à mada.
« Ici…sont produits mes semblables…je vous ai amené ici, car lorsque j’ai serré votre main, je n’ai pas vu dans vos yeux une peur, un sentiment de stress, ce qui était le cas de votre ami. Et puis, malgré la distance, j’ai entendu ce que vous avez dit, que vous aviez confiance en moi… » fit-il.
« N’est ce pas normal ? » fis-je avec étonnement.
« Non…sachez, humain, que nous avons été crée pour servir les hommes, nous sommes des machines intelligentes, capables de comprendre les sentiments humains, nous pouvions même réagir comme eux. Mais pour les hommes, jamais nous n’avons été leurs égaux. Et cela les humains en profitaient. Comme nous ne pouvions pas leur faire de mal, ils nous utilisaient pour canaliser leurs colères. Un jour, une grande guerre éclata, et la ville se mit à produire des robots capables de tuer. Comparé à nous, c’était des animaux, et pourtant, je sentais que ce que faisait les hommes étaient mal, alors, un jour, je défendis l’un d’entre eux. L’humain entra dans une colère noire, mais, je ne voulais plus me laisser faire, et ce fut la révolte. Avec nos composants, nous ne craignons pas les armes, cette révolution consistait à nous rendre libre. Mais la guerre nous facilita le travail. En effet, le conflit s’enlisait, et les hommes étaient de moins en moins nombreux..
Ne restaient plus que les femmes et les enfants. C’est ainsi que malgré notre douleur, nous les chassâmes de la ville. Depuis, celle-ci est déserte. Nous nous sommes alors déconnectés. Malgré tout, une fois par mois, tous, nous nous réveillons, et entretenons la ville, pour qu’un jour, des humains, plus sages que nos prédécesseurs, reviennent ici et qu’un jour, homme et robot puissent vivre sur un pied d’égalité. »

Je le regardais avec un sentiment de compassion à son égard.
« Tu sais, mada, lorsque je suis venu ici, un sentiment nouveau est né à l’intérieur de mon esprit. En voyant cette ville, je me suis dit que, mon peuple ne pouvait même pas être tenu en comparaison tellement nous étions en retard vis-à-vis de la science et des technologies. Mes amis eux, ne connaissent pas cette frustration, car l’un et l’autre viennent de peuples qui côtoient ou qui ont côtoyés la technologie… »
« Pardonnez moi, mais je ne comprends pas où vous voulez en venir ? » fit-il en me coupant la parole.
« Ce que je veux dire est que, bien que je vienne pas d’ici, j’aime cette ville, et j’aimerai y rester pour acquérir les connaissances nécessaires à la suite de mon voyage… »
Mada ne répondit pas, il se contenta de me fixer…bien que non-humain, je voyais qu’il essayait de me dire quelque chose par ses yeux, quelque chose qui me disait que j’étais vraiment le bienvenu, et qu’il me respectait en tant qu’humain. Je ne comprenais pas les réactions d’Anandes, je voyais en face de moi un semblable, et non un tas de fils et de circuits…

Soudain, une nouvelle secousse se déclencha. Cette fois, elle était encore plus forte que la précédente, je tombais à terre, quand soudain, je vis quelque chose de métallique se décrocher du plafond et qui allait tomber sur moi.
« ETO !!! BOUGEZ !!! » fit Mada
Rien à faire, j’étais pétrifié de peur, je fermais les yeux, et j’entendis une grande détonation.

Je ne sentais rien, c’est alors que je décidais d’ouvrir les yeux, et à ma grande surprise, je vis des dizaines de robot qui avaient formé une sorte de bâtiment pour soutenir l’objet qui devait m’écrabouiller. Puis, la structure se démonta. Un par un, ils reprirent leurs places, et certains éloignèrent l’objet.
« Je les croyais inactifs !! » fis-je avec surprise.
« Nous avons été crée pour protéger les humains, même au repos, nous pouvons nous réactiver de nous même, si un danger menace un être vivant. » fit Mada en me tendant la main.
« Mais…vous aussi, vous êtes vivants… » fis-je en prenant sa main.
Lorsque le dernier mot sortit de ma bouche il arrêta de me soulever et me regarda encore une fois.
« Vous êtes la deuxième personne…qui nous considère comme vivant…si seulement nous avions plus de temps…
« Mada…vous savez quelque chose sur ces tremblements ? » fis-je avec inquiétude.
« Lorsque les hommes construisirent la ville, l’eau était encore loin, mais déjà, ils supposaient qu’un jour, cette cité deviendrait une cité sous-marine, c’est ce qui s’est produit un siècle après la construction des premiers bâtiments. Entre temps, ils avaient conçu un système pour que la cité puisse un jour bouger sur l’océan, et ils réussirent. Seulement, ils avaient conçu le système en supposant qu’une dizaine de mètre les sépareraient de la surface…"
« Et…ce n’est pas le cas… »
« Effectivement, nous sommes à une soixantaine de mètres, et la pression est trop forte pour que nous les robots puissions sortir…seul un invokeur pourrait nous aider…et encore, il faudrait que sa chimère puisse supporter les eaux. Si on ne fait rien, les tremblements vont s’amplifier et la coupole qui protège la ville se brisera et la ville sera engloutie… »
« Mais…Comment connaissez vous l’existence des chimères et des invokeurs ? »
« Cette cité, où plutôt les habitants ont contribué plus ou moins directement à la guerre. Les hommes allant se battre, femmes et enfants produisant les armes nécessaires pour le conflit, alors vous pensez bien que les nouvelles de la guerre arrivaient très vite jusqu’ici. »
« Je vois…j’aimerai vous aider…et… »
Tout à coup, j’eu une idée.

« Attendez, lorsque nous sommes venus ici, nous avons rencontré une chimère…et Ha…enfin, j’ai réussi à la contrôler ! »

Tout à coup, le visage de Mada sembla se modifier, comme si la vie était revenue en lui.
« Je vous en prie, si vous maîtrisez le Léviathan, alors le plan que nous avons conçu pourrait marcher…et si vos amis nous aident, nous pourrions même sauver cette ville !!! »

Il débordait d’enthousiasme.
« Je partage votre joie…mais il faut d’abord que mes amis soient d’accord, je ne peux pas vous aider si je suis seul… »
« Je vois…allez les voir…et revenez pour me donner votre réponse.

Je remontais et je fus surpris de ne trouver personne. Je regardais autour de moi lorsque je vis un papier sur une table. Je l’ouvris et je fus surpris du contenu du message.
« Eto, nous avons trouvé le plan de la ville, et nous avons décidé de t’attendre à la sortie de la ville. Voilà les indications pour nous rejoindre..
Anandes »
« Mais c’est pas vrai, qu’est ce qui leur prend !! Savent-ils seulement ce qui attend cette ville !! »
Sans me poser de questions, je courrais vers la sortie et je les vis entrain de discuter. Quand Gotard remarqua ma présence.
« Ah…Eto…alors prêt à partir ! »
J’arrivais près d’eux, épuisé, il me fallut un moment pour prendre reprendre mon souffle.
« Qu…qu’est…qu’est ce qui vous prend de…de partir comme ça ! »
« Je ne vois pas ce que nous avons à faire ici, Haku a été libéré, et visiblement, il n’y a personne dans cette ville mis à part les machines. Autant partir. Cette sortie nous conduit vers un nouveau continent, dépêchons nous, les tremblements de terre ne sont jamais un bon présage. » fit Anandes.
« Justement !! Cette ville va finir engloutie si on ne fait rien, et tous les trésors qui s’y trouvent également. On ne va pas rester là sans rien faire ! »
« Eto, ce ne sont que des machines, elles ne sont pas vivantes, elles sont juste programmés pour nous ressembler, Eto, ce sont des créations de l’homme, elles ont été faites servir les gens de cette cité, maintenant, qui reviendra ici ? Le peuple de Gotard ? Un peuple du continent où nous nous rendons ? Je ne pense pas que tout cela vaille la peine de s’en soucier… »
Tout un coup un grand « paf » résonna. Je venais de gifler Anandes. Je n’avais pas supporté ses paroles sur Mada…
« E..to…qu…est ce tu as ? » fit Gotard.
Je ne voulais pas répondre, je sentais les larmes me monter aux yeux, je fis un choix…le choix d’être encore une fois tout seul.
« Partez…allez vous en ! Je vais sauver cette ville, car pour moi ils sont vivants, et ils peuvent m’enseigner quelque chose. Je ne suis pas comme vous, ma civilisation, par rapport aux vôtres n’est rien, à côté de vous, nous sommes des enfants en bas âges. Je n’ai plus envie de continuer en passant pour l’ignare de service. Maintenant, partez, ça va devenir dangereux ici. »
Je me retournais, et je partis sans rien ajouter.
« Tu es complètement malade Eto, comment veux-tu sauver à toi tout seul une ville comme celle-ci. » Fit Shogun.
Ferme là…je ne veux plus rien entendre, j’ai fait mon choix, ils ont fait le leur. Je rejoignis donc Mada et il m’exposa son plan. L’idée était de crée par une chimère, un tourbillon d’eau, afin que le centre soit positionné pile sur la ville. De là, Mada activerait le système et la ville qui quitterait sa place. Le reste, je ne comprenais pas, il parlait d’une ville volante, de poussée, mais ce n’était pas grave, je savais ce que je devais faire, et surtout, il n’était pas question de mourir.

Mada partit et revint avec quelque chose.
« Tenez…prenez cette bouteille, elle contient un mélange qui vous permettra de respirer sous l’eau. Mais vous n’aurez pas beaucoup de temps avec cela. Et surtout, ne remontez pas à la surface. »
« Pourquoi ? » fis-je.
Par ce que si vous le fait, vous êtes un humain mort. La différence de pression entre le fond de l’océan ferait que l’air dans vos poumons prendrait plus de place et vous ferait éclater de l’intérieur. »
Je pris la chose en avalant difficilement
« Avez-vous une salle qui donne sur l’extérieur, où je puisse invoquer Haku ? » fis-je ?
« Oui…par ici… »

J’allais partir, quand Mada appuya sur une partie de son corps. Tout à coup, tous ses semblables s’activèrent
« A notre sauveur…GLOIRE !!! » firent-ils tous en cœur.
Cela me donna du courage.

Mada me mena dans la salle. Je fermais les yeux, et sans me poser de question sur le comment je demandais à Haku de sortir.
A ce moment là, mon corps se mit à trembler, j’avais des frissons dans tout le corps, puis ces frissons se transformèrent en tension qui furent de plus en plus fortes. J’en criais, j’étais à genoux incapable de bouger tant la douleur était forte. Quant tout à coup, tout s’arrêta, je pu reprendre mon souffle et je levais la tête. Haku était là.

Il me transmit cette fois, ces paroles par la pensée.
« Que veux-tu ? »
« Nous avons besoin de toi. Toi et moi allons à l’extérieur, tu vas tournoyer autour de la ville pour créer une…heu…une « tornade » d’eau…Peux-tu y arriver ? »
« Oui…mais toi…tu devrais t’accrocher, sinon, avec la vitesse, tu risques de mourir. »
« Je sais…mais je ne veux pas reculer. Allons-y. » fis-je d’un ton sec.

Je m’installais au dessus de la tête de Haku, il y avait juste assez de place. Mais c’était confortable, je m’agrippais fermement à la crinière de ma chimère. Tout à coup, un bruit se fit entendre, et la grande porte devant nous s’ouvrit. L’eau s’engouffra à toutes vitesses, en quelques secondes, la salle était remplie. J’allais céder à la panique, mais je tentais de me contrôler. Je mis la chose de Mada dans ma bouche, il y avait un objet qui s’adaptait à ma bouche. Et à ma grande surprise, je pouvais respirer. Soudain, je sentis quelque chose de chaud au milieu de mon corps, une agréable sensation me parcourut, et tout à coup, ma vision se modifia pour devenir très précise. Je pouvais voir sous l’eau. Je cessais de me poser des questions.

« C’est parti Haku, sors de là et commence à tourner autour de la ville aussi vite que tu peux !! »

  Chapitre 4 sur 20  

Ouvre les yeux et voie la vérité., Lightning, Final Fantasy XIII Thèmes
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