Chapitre 8

Tout restait noir autour de moi. Shogun était à présent à mes côtés.
" À ton avis, c'est ça la mort ?" fis-je
"Difficile à dire, mais bon, voyons le bon côté des choses, tu ne souffres plus." fit Shogun
"Ah, ah, ah. Je suis mort de rire. On s'est pris une raclée, on est peut-être mort ! Tu crois franchement que mon bras est mon premier souci !"

"En attendant, il m'est difficile d'encaisser cette défaite. Je ne comprends toujours pas comment nous avons pu perdre aussi facilement. Et puis, je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que son style et son arme ne me sont pas inconnus." fit Shogun en se grattant les cheveux

" Un souvenir de ton ancienne vie ?" fis-je
"Peut-être...."

Tout à coup, une lumière blanche apparut.
Je réalisais que j'avais ouvert les yeux. Je regardais vers le haut. Je ne voyais qu'une lampe avec des lumières.
Je tentais de bouger ma tête et je réalisais que j'étais dans une sorte de tube. Visiblement, j'étais nu, et je ne portais qu'une étoffe cachant mes parties intimes. Maintenant que je recouvrais mes esprits, je réalisais que le tube se trouvait dans une pièce sombre. Il n'y avait rien sur les murs, ils étaient d'un blanc immaculé. Je tentais à présent de me lever quand soudain une douleur me parcourut tout le bras gauche.

"Hein ? Bras gauche ?" fis-je
"Je levais mon bras gauche et à ma grande surprise, je découvrais un bras de métal. Mais le plus étrange est que je connaissais ce bras. Je l'examinais de fond en comble. Je faisais bouger mes doigts et je remarquais la moindre des réactions que cela provoquait. Les sensations étaient incroyablement subtiles. Ce bras me transmettait des informations en grand nombre. Il était beaucoup plus réceptif. À présent j'en étais sûr, c'était le bras de Mada.

Je tentais de me lever, lorsque j'entendis une voix.
"Bonjour Eto. Content que vous ayez enfin repris connaissance. Voilà trois semaines que vous étiez dans le coma." fit une voix familière.

Je tournais à présent la tête.
"MADA ??!!"
"Oui, c'est bien moi."

Je le regardais attentivement, et je constatais qu'il avait à présent un nouveau bras, mais il semblait plus ancien, moins sophistiqué que son corps.

"Mada....est....est-ce que c'est toi qui m'a fait cette...."donation ?" fis-je en m'agrippant à mon nouveau bras.

Il s'approcha pour que je puisse voir son visage.
"Oui...en effet. J'ai pu par ce moyen payer ma dette que j'avais envers vous. "
"Dette ?"
"Oui. Celle que j'ai eue lorsque vous avez sauvé notre ville."
"Oh....je vois....et si tu me racontais ce qui s'est passé pendant que j'étais inconscient.

"Très bien. Après que notre ennemi ait disparu, vous étiez notre principal souci. Vous perdiez beaucoup de sang, et si nous ne faisions rien, la mort était la seule solution pour vous. Alors, Madame Kagero a déployé sa chimère et aidé de Kythia, vous a emmené jusqu'à la ville de Midgard. Nous l'avons suivie grâce à Anandes et à sa chimère.
Lorsque nous sommes arrivés, les gens ont d'abord refusé de nous laisser entrer. Puis, Kagero a insisté en provoquant quelques bourrasques, et ils se sont calmés. Les portes nous ont été ouvertes. Malheureusement, ils ne disposaient pas de la technologie nécessaire pour réparer votre bras. Votre état était alors critique. Alors, je me suis proposé. Au début, aucun des habitants d'ici ne comprenait comment un robot pouvait prendre des initiatives. Il me considérait comme un objet dépourvu d'âme. Mais l'heure était à votre sauvetage. Ils ont connecté mon bras à votre corps, et m'ont donné un bras de rechange....il n'est pas pratique, mais au moins, cela fera l'affaire. Si un jour nous retournons à Omethée, je me ferais réparer.

"Très bien Mada....et en ce qui concerne les autres ?"
"À la vue des données que j'ai recueillies, le moral n'est pas très bon. Tous sont inquiets pour vous et espèrent votre rétablissement. Je me réjouis que vous soyez enfin sur pied pour leur annoncer la bonne nouvelle !" fit Mada avec un petit sourire.

Au même moment, la cage s'ouvrit et je vis Kythia en lame fonder vers moi. Elle me sauta dessus.
"Etoooooooooooooo !!!! Je suis si heureuse !!"
Elle en pleurait, je lui caressais la tête pour la rassurer. Je levais à présent mon regard vers les autres. Anandes était elle aussi en pleure. Kagero et Gotard souriaient, satisfaits de mon rétablissement. Je regardais à présent Mada. Je lui tendais la main.

"Merci mon ami de m'avoir sauvé la vie. Je te promets de faire plus attention à l'avenir."
"J'espère, je ne pourrai pas remplacer votre tête si cela devait arriver."

Sa blague était de mauvais goût, mais je ne pus m'empêcher de rire ce qui le rassura et on se sera la main. Mada ne cessait de me surprendre. Une âme l'habitait, pour moi, il n'y avait aucun doute là dessus, et j'étais heureux de voir que pour ces gens, je comptais plus que tout. J'eus une pensée pour l'Ancien. J'espérais que s'il me voyait, il serait fier de moi....


Je me levais et me dirigeais vers les autres. Mais mon regard se dirigea vers Kagero.
"Il y a quelque chose que je veux savoir : comment as-tu réussi à me sauver aussi facilement, as-tu des contacts ici ? " fis-je en la regardant
Elle semblait vouloir éviter son sujet à la vue de son regard.
"Je....c'est que."

Tout à coup, un homme arriva dans la salle. Il s'approcha vers nous. Il portait des habits très hauts en couleurs, il était blond, et avait une moustache. Il me regarda d'un air satisfait.
"Bien. Je suis heureux de voir que le blessé soit rétabli. Grande intendante, le roi veut vous voir immédiatement. Je suis chargé de vous escorter, si vous voulez bien vous donner la peine." fit-il en s'inclinant.

"Visiblement, il y a quelque chose que tu as oublié de nous préciser." fit Anandes en la regardant.

Elle soupira.
"Bon, ben, suivez-moi."
Nous n'ajoutâmes rien et nous sortîmes de la salle. Nous étions à présent dans un couloir. La lumière ne passait que par de petites fenêtres. Le tout était d'une matière qui semblait être de "l'acier." Au bout d'un certain temps de silence, nous arrivâmes à la sortie. Une drôle de machine se tenait devant nous. Nous entrâmes sans discuter. C'était petit, mais confortable. L'homme se mit au devant, devant un objet rond. Tout à coup, j'eus un flash. La chose dans laquelle nous étions assis était une voiture. J'avais pu lire ça à Ométhée. Je regardais les autres, qui finalement n'étaient pas tellement rassurées.

Tout se faisait dans le silence. Et notre conducteur ne disait mot, pas plus que Kagero.
Je décidais alors de laisser mon esprit gambader. Nous ne voyions pas grand-chose du paysage étant donné que nous étions visiblement dans un tunnel d'acier.
Je réalisais à présent que la moitié des chimères étaient à nos côtés. Valefore, la chimère de Kagero, Titan, et la mienne. Il ne restait donc plus que quatre chimères. Tout à coup, j'eus une drôle de sensation. Plus que quatre....mais après, qu'est-ce que nous allions faire....et qui était cet individu qui m'a explosé le bras....

"Tu devrais cesser de réfléchir, je crois que pour le moment, c'est se demander si nos hôtes nous sont favorables où pas." fit Shogun
"Pas faux."

À ce moment-là, la voiture s'arrêta
Nous sortîmes et tout à coup, un spectacle sans précédent se dressa devant nous.
Une tour gigantesque se dressait devant nous. Elle était énorme. Je n'arrivais même pas à déterminer sa dimension.
" Je ne savais pas que les hommes pouvaient construire de telle chose." fit Gotard.
" J'ai calculé sa taille. Elle fait 88 mètres de haut. Sa base fait 108 mètres de rayon. C'est un ouvrage composé de granit, de marbre. Il y a exactement 666 statues. Toutes semblent représenter des humains." fit Gotard.
"Merci pour l'info l'intello." fit Kythia.
"Et elle porte un nom cette tour ?" fit Anandes.
"La tour de Babel, la tour qui a traversé les âges, depuis la guerre des dragons du ciel contre ceux de la terre...siège des Théobaldis, capitale de Midgard le royaume aux 8 contrées. Le roi actuel se nomme Siegfried Theobald, surnommé le loup gris du fait de son âge et sa sagesse." fit Kagero en avançant vers l'intérieur.

Nous entrâmes par une porte gigantesque. Nous mîmes un moment avant d'arriver dans la salle du roi. Celui-ci était assis sur son trône, mais tout paraissait très austère dans ce château. Les décorations étaient peu nombreuses, quelques statues ici et là. Je me demandais comment le peuple voyait son souverain.

À notre vue, le roi se leva. En me rapprochant, je voyais en effet qu'il était âgé, mais surtout qu'il était plus dans une toute grande forme.
À ce moment-là, nous nous mîmes à genoux.

"À Kagero, après 5 ans d'absence, tu es de retour. Que le ciel soit béni. Tu arrives vraiment quand le royaume est au plus mal."
"Pouvez-vous être plus précis Votre Majesté ?" fit-elle.
"Et bien voilà, il y a 1 mois, l'ange noir est venu s'amuser dans notre royaume. Il a massacré plus de 1000 personnes pour son bon plaisir, et surtout, il a tué mon seul fils, et unique héritier. Et le problème, c'est qu'en apprenant cela, les princes des huit contrés ont revendiqué leur droit à succéder. Et bien sûr, ils savent qu'un seul sera choisi, comme le veut notre coutume lors des crises. Le royaume est en crise, et surtout, j'ai peur pour l'avenir. »

"Où est le problème Votre Majesté ?" fit Kagero
"Notre royaume à un voisin comme tu le sais est voisin des nosphératus, si jamais mon successeur à l'idée de s'étendre, il ne manquera pas convoiter la chimère de la terre qui est en leur possession, et cela pourrait déclencher une guerre qui nous anéantira. Nous ne sommes plus la nation guerrière d'antan."

"Pourquoi ?" fis-je.
"Tout simplement qu' au cours de mon règne, qui dure depuis 44 ans, j'ai pacifié mon pays et j'ai maintenu la paix avec le chef des nosphératus, Alucard. Or, malgré ma pacification, j'ai appris que certaines contrées se réarmaient en vue d'un coup d'État. N'ayant plus les moyens de faire face, j'ai épuisé ma fortune en leur versant des tribus."
" Eto, il faut que tu saches que je suis une âme maudite. Lorsque la guerre des dragons a éclaté, le royaume de Midgard était le leader des dragons de la terre. Le roi de l'époque se nommait Odéus Théobald, il a aidé grâce à notre technologie à la création des chimères. Mais comme tu le sais, les chimères se sont révoltées après la scission des cristaux. Elles ont ravagé Midgard. Et ma famille fut la seule survivante. Pour me sauver, ils créèrent une faille qui me propulsa 1000 ans dans le futur. Pour cela, je suis devenu immortelle. Ma famille a depuis toujours été de puissants mages, alors grâce à mes pouvoirs et mon immortalité, j'ai affronté ma chimère, Zephyr, et j'ai remis les Théobald sur le trône. Car Midgard était devenue une ville sanglante. Ainsi, il faut que tu comprennes que les chimères n'ont jamais totalement soumis les humains. Il faut aussi que tu saches que l'homme qui nous a vaincus, c'est lui qui règne en maitre depuis la guerre des dragons. Voilà des millénaires qu'il règne en Tyran, faisant de la terre son espace de jeu. Sa descente ici il y a peu en est une preuve. Les chimères ne sont que des pions pour lui. Or, à présent, six des huit chimères sont à nouveau soumises...."

"PARDON ????!!!!" fit Anandes très surprise.
"Oui....Nous tous nous avons quatre chimères. Le roi des nosphératu a une chimère en sa possession, et j'ai entendu dire qu'un royaume sur un autre continent avait maitrisé il y a 500 ans une chimère du feu. Ce qui veut dire qu'il ne reste plus que deux en liberté, une chimère de l'eau, et l'autre chimère du feu." fit Kagero

"Ce qui veut dire que nous devenons une menace pour cet homme ?" fit Gotard
"Exactement. Il va falloir s'attendre à le voir revenir...."fit Kagero inquiète

Je tombais de haut. Encore une illusion en moins. Je pars d'un monde gouverné par les chimères, et finalement je tombe sur un monde gouverné par un homme d'une puissance colossale....

Je décidais de m'assoir pour bien apprécier la situation.
"Pour en revenir à votre problème majesté, j'ai peut-être une solution fit Kagero."
"Je t'écoute." fit le roi en levant la main.

"Réunissez tous les hommes d'armes du royaume, et organisez un tournoi le vainqueur sera votre successeur." fit Kagero.
"MAIS TU ES FOLLE !!!! Et si c'est un des princes qui gagne ?" fit Gotard.
"Aucun risque, car Gotard et toi Eto allez participer, comme ça, grâce aux chimères vous pourrez vaincre vos adversaires et ainsi sauver la lignée."
"Et moi, je ne participe pas ?" fit Anandes.
"Je suis désolé, en vertu de la loi Salique de ce royaume, les femmes sont exclues du pouvoir, et de toutes activités guerrières."
"Et toi alors. Tu es conseillère du roi !!" fit Anandes en bouillant de colère.
"Moi cela fait plus de 3000 ans que je seconde les rois. Alors, à force, ils ont du accepter ma présence...."
"Mouais, vive l'égalité."
"Messieurs, acceptez-vous, pour le bien de ce royaume ?"

Gotard me regarda.
"Je suppose que je dois accepter, si vous n'aviez pas été là avec votre royaume, je serais mort, j'ai donc une dette envers vous. Et toi Gotard ?"fis-je.
"Ça marche, je pense qu'on devrait bien s'amuser !"
"Hé, monsieur muscle, c'est pas un jeu ok?!" fit Kagero.

Gotard et moi rigolâmes en cœur.
'Très bien, les combats vont s'organiser dans une arène d'ici trois jours, d'ici là, profitez-en pour vous reposer et découvrir la ville !" fit le roi en souriant.

Tout à coup, je regardais Anandes, et je la vis déçue. C'est alors que je m'avançai vers le roi.
"Sire, j'ai une requête, j'aimerai que malgré tout, Anandes et Mada le robot participe à ce tournoi. Ils ont toute ma confiance, et je pense qu'ils peuvent même vous surprendre. Je vous le demande comme une faveur personnelle, et pour vous rassurer, je prends la pleine responsabilité, si des troubles arrivent...."

Je levais mes yeux, et le roi semblait hésiter. Mais il m'adressa un sourire.
"Dans ces conditions, je veux bien."
"Mais enfin majesté...." fit Kagero.
"Ne t'inquiète pas, ce jeune homme n'a pas l'air si faible, et qui sait peut-être nous offrirons-t-il quelques surprises ?"
"Merci Votre Majesté." fis-je

Je me tournais vers Anandes.
"Satisfaite ?"
"Oui....ils vont voir tous ces machos !"

Tout à coup, Shogun m'appela.
"Eto, je me souviens maintenant. Il y a une histoire qui court sur cette ville. Avant la guerre, la royauté était divisée en deux. La branche régnante, et l'autre qui vivait pour soutenir la première en tant de crise. Seulement, cette branche avait des amitiés dans la ville de Babélia. Et leur chef est tombé amoureux de l'une des invokeurs du vent. Et bien sûr, c'était réciproque. À l'époque, j'ai tenté de les défendre, et ils ont réussi à vivre cachés. Lorsque la guerre a éclaté, une taupe dans la branche secondaire rapporta tout au roi de l'époque. Profitant de la guerre, un groupe de mercenaires payés par des membres de la première famille massacrèrent toute la branche secondaire. Seuls Kagero et ses parents survécurent....la rumeur dit que la chimère Zphyr désigna son maitre : Kagero de son propre chef et malgré la séparation des cristaux....tu comprends maintenant comment elle a pu obtenir le statut de conseillère du royaume...." fit Shogun.
"En effet, c'est une histoire peu banale, mais j'ai envie de voir ce royaume de mes propres yeux...."

Je revenais discuter avec mes compagnons, et je demandais à l'homme qui nous a escortés de nous indiquer le chemin vers l'une des parties du royaume.
Il s'exécuta, et il nous amena à Vosges, la partie réservée aux fêtes et aux loisirs....

En entrant dans le quartier, je pouvais constater que la vie battait son plein dans toutes les rues.
Il y avait beaucoup de gens, des boutiques en surnombres vendant des accessoires divers et variés. Les maisons n'étaient pas très grandes. Elles étaient en dur, mais les toits de certaines maisons étaient décorés de motifs que je ne connaissais pas et qui donnaient un certain style.

"C'est vraiment incroyable. Des théâtres, des lieux de paris, tout est fait pour que les gens vident leur bourse !" fit Anandes.

Au bout d'un moment, nous passâmes devant un magasin d'instruments de musiques. Il y avait vraiment un grand choix. Tout à coup, un instrument attira l'attention de Shogun qui me demanda de lui céder sa place.
" Dites-moi vieil homme, est-ce que je peux jouer de cet instrument ?"
Un vieillard qui était dans une chaise se leva. Il portait des habits très simples. Un pantalon usé par le temps et une chemise à carreaux. Il s'avança en trainant légèrement son pied gauche. Il s'approcha et vit l'instrument.
"Mon p'tit gars, c'que tu tiens là c'est une réplique. L'originale a été détruite par le temps. Personne ici ne sait jouer de ce truc là. Tu peux essayer, mais c'est l'échec qui t'attend !"

Shogun s'assit sur un tabouret, et il passa son bras dans la sangle. Il plaça ce qui ressemblait à un sac sous son bras, plaça ses doigts dans les trous prévus à cet effet. Il prit une grande inspiration et souffla dedans. Un étrange son en sortit. Il reprit sa respiration et cette fois il commença à jouer une mélodie. Le rythme était très dynamique, et Shogun le sentait aussi, il tapait du pied en rythme. Beaucoup de gens dans la rue s'approchèrent de nous. Le vieillard faisait les grands yeux, quand tout à coup, une personne du public se mit à taper des mains, et bientôt les gens le suivirent. Bientôt, les gens dansaient autour de nous. Cela me mit du baume au coeur, quand tout à coup, un homme bouscula une femme qui tomba à mes pieds.

"QU'EST-CE QUE TU FAIS, LES PUTAINS N'ONT PAS LEUR PLACE DANS CE QUARTIER !!"
À ce moment-là, je vis du sang sortir de la bouche de cette jeune femme. Elle était d'une grande beauté. Elle avait les yeux bleus, ces cheveux étaient blancs. Elle portait une jupe qui couvrait l'intégralité de son corps, elle aussi blanche.
Anandes en voyant la scène ne put se retenir.

"Hé toi, qu'est-ce qui te permet de maltraiter une femme ?!"

Tout à coup, tous les gens se taisaient et nous regardaient avec un regard où peur et incompréhension se mélangeaient.

"Femme, tu sais à qui tu parles ? Je suis le prince Alecto Castus, fils et prétendant au trône !"
"Que tu sois serviteur, lèche-botte ou roi, cela ne change rien au fait qu'il y a des règles à respecter !" fit Anandes.
"Et depuis quand les femmes ont le droit à la parole face à un noble !"

Tout à coup Anandes fonça vers le noble et lui décrocha un direct qui l'étala par terre.
"Et depuis quand les hommes sont aussi faibles ?!"

Il saignait à présent du nez, il fit signe à quelques un dans le groupe, et à présent, dix gars nous entouraient. Les pauvres, ils ne savaient pas ce qui les attendait.
" Shogun, je peux les humilier ? Ces humains m'ennuient !" fit Kythya

Elle le regardait avec un petit sourire.
Shogun fit un signe "oui" de la tête et en quelques secondes, Kythia déclencha ses pouvoirs.


Les effets ne se firent pas attendre. En quelques minutes, les hommes étaient balayés. Laissant enfin cette femme tranquille.
Elle nous regarda.
"Pourquoi vous m'avez aidé ! Vous vous êtes élevés contre un des prétendants de la couronne. Je ne suis qu'une...." fit-elle en pleurant

Anandes s'approcha et la releva.
"Allons, arrêtez de pleurer. Nous cherchons un endroit où dormir. Vous pouvez nous trouver quelque chose ?" fit-elle avec douceur.
"B...bien sur." fit-elle en se séchant les larmes.

Nous allions partir quand des hommes revinrent pour la bagarre.
Shogun bouillait et regarda Gotard.
Ils se firent un signe de la tête et foncèrent vers les hommes. Je pus enfin voir mon partenaire se battre. Il était beaucoup plus violent que moi et n'hésitait pas à blesser. Au bout de quelques minutes, ils étaient tous à terre. On s'approcha d'un homme. Shogun plaça sa lame sur la gorge de l'homme. Il nous regardait avec honte, mais avec une sorte de dédain dans ses yeux.
"Tuez-moi, et c'est tout un clan qui se vengera !"
"J'ai affronté une armée entière. Ton clan peut se révolter. Au final, ton sang disparaitra, mais je peux déjà commencer !"

Il leva son sabre et je sentis son envie de tuer me traverser. À ce moment, je repris le contrôle. J'avais arrêté mon bras à quelques centimètres de son visage. J'en voulais à Shogun, il le sentait.
"On ne frappe pas un homme à terre ! Regarde comme il est terrifié ! Il s'en est pissé dessus !"
"Oh ça va. Je déteste qu'on me prenne pour un idiot et un faible !" fit Shogun
"Moi aussi, mais c'est pas une raison. Tu...."
"Tu as raison ici, mais sur un champ de bataille, sauver un ennemi sera une erreur que tu ne répéteras pas deux fois !"

Nous nous éloignons et Gotard me suivait. Il ne rajoutait rien. Mais il finit par me donner une tape sur le dos.
"Tu as bien fait de le laisser en vie. On aurait pu blesser des innocents autour, mais dans trois jours, on les éclatera dans le tournoi !"

Ses paroles me firent du bien et je pris une grande inspiration pour oublier les paroles de Shogun.

C'est ainsi que nous nous rendîmes dans le quartier résidentiel. Les maisons étaient nombreuses. Elles étaient toutes de tailles et d'architecture différentes. Je voyais qu'ici la fortune se montrait dans l'habitat. Je trouvais cette façon de penser complètement absurde.

Je vis à ce moment Anandes qui nous faisait signe d'entrer dans une maison.
Elle était simple. Blanche avec des colombages. L'intérieur était complètement en bois et les décorations étaient nombreuses. A l'entrée d'une chambre était inscrit : l'espoir est une lumière du cœur.

Je trouvais cela très beau. Je pu enfin voir la jeune demoiselle qui je sentais avait quelque chose à dire

"Tout d'abord, je dois vous dire merci, vous m'avez sauvé, mais aussi, vous avez sauvé l'héritier du royaume."

Un silence se fit.
"Héritier ?" fit Anandes en hésitant.
"Oui, je suis la fiancée du prince mort. Je l'aimais vraiment plus que tout. Ne respectant en rien les coutumes de notre pays, nous nous sommes aimés une nuit....et, depuis quelque temps, j'ai compris que je portais son enfant. Mais il est....MORT !!!" elle s'écroula en larme.

Anandes lui prit la main.
"Je suis tellement heureuse pour vous....mais pourquoi ce noble vous a-t-il attaqué ?"
"Depuis la mort de mon prince, je ne suis pas allée au palais. Le chagrin m'avait enlevé le goût de vivre. À un moment, j'ai pensé le rejoindre. Et puis, j'ai pensé à cet enfant. Je me suis redressée, et je voulais parvenir au palais. Le roi n'est pas au courant qu'il y a un successeur. Malheureusement, ma liaison est connue de tous les nobles du royaume. Depuis, ils tentent de me tuer pour prendre la place sur le trône. Mais leur division m'a permis de survivre...."

Cette jeune femme m'étonnait. Elle était très belle. Ses cheveux étaient d'un blanc immaculé, c'était la première fois que je voyais une telle particularité, ses yeux étaient bleus. Elle avait le teint très clair, sa peau semblait très douce, une grande féminité se dégageait d'elle.

"Écoutez, je ne sais pas dans quoi cela va nous entrainer, mais nous vous protègerons !" fit Gotard !
"Et qu'attendons-nous pour l'amener au roi" fit Anandes
"Non, attendez, je pense que nous devrions la déguiser, la faire passer pour une pauvre et attendre que le tournoi soit terminé. Si elle ne se montre pas, et que nous ébruitons qu'elle s'est suicidée, les nobles se calmeront, et le coup d'éclat quand la demoiselle se réveillera ne sera que plus grand et plus humiliant pour les nobles" fit Mada

Il y eut un moment de silence, la jeune femme regardait Mada avec beaucoup de curiosité, mais ne semblait pas effrayée
"C'est une très bonne idée. Bravo Mada." fit Anandes
"Je ne suis pas contre." fit la demoiselle.

Kytia s'approcha de la jeune femme et la toucha.
"Oh....quelle grande pureté....c'est rare chez les humains. Moi je l'aime bien, tant qu'elle ne s'attache pas à Eto, je serai gentille !"

Ses paroles firent pouffer de rire Gotard. Anandes le regarda et lui flanqua une tape sur la tête.
" Pourquoi ris-tu ?"
"Pour rien, pour rien...." fit-il en me regardant
"Et on....on peut savoir votre nom ?"
"Je me nomme Yunfa Kagelstro."

"Bon, les hommes vous sortez, je dois trouver de quoi rendre cette jeune femme sortable !"

Nous ne dîmes rien, et Mada, Gotard et moi partîmes pour un autre quartier.

Je me promenais dans une ruelle, et tout à coup, Shogun me parla.
"Dis....tu arrêtes cette mise en scène...."
"De quoi tu parles...." fis-je
"Hé, je suis dans ton corps, je t'observe. Tu viens de perdre un bras, tu étais à l'article de la mort et le fait que ton bras soit perdu ne te gêne pas plus que ça !" fit-il en s'énervant.
"Et que veux-tu que je fasse. Hurler de haine et de colère sur un homme dont je ne sais rien, et inquiéter tous les membres de mon groupe ?! J'ai réagi de cette façon pour ne pas ajouter de la peine en plus. Ils ont tous trimé pour que je sois en vie. Tu trouveras peut-être cela stupide, mais ce n'est qu'un bras que j'ai perdu, et j'aurai beau hurler et me plaindre, ce n'est pas ça qui me le rendra.
Je préfère me concentrer sur ce tournoi et mettre cet individu dans un coin de ma mémoire. Pour l'instant."
"Pfff, une vraie tête de mule, se souciant plus des autres que de soi. Soit, je n'insisterais pas, mais promets-moi que si on rencontre ce type à nouveau, tu lui rendras son acte au centuple !" fit-il avec un peu de colère dans sa voix.

Il n'avait pas tort, et je décidais de lui donner raison. Ce bras de métal est à présent là pour me le rappeler de toute façon. Étrangement, je restais calme. Il faut dire que mon corps et mon âme avaient déjà été meurtris. Et le fait que je perde un bras me démontrait une évidence simple. Je suis encore faible. Et je dois à présent m'entrainer pour m'améliorer....et puis ce bras pourra peut-être se montrer utile.....

Tout à coup, je sentais une pression sur mon bras.
Je revins à la réalité. C'était Gotard qui me demandait comment ça allait.
Je le regardais avec le sourire.
"Merci mon ami, ça va. Tiens, j'ai soif, et si on allait se payer à boire, avant de rejoindre les demoiselles."
"Ah....très bonne idée !" fit-il en me souriant et en bombant le torse.

Cela chassa mes soucis avec Shogun, ainsi que les pensées négatives pour la perte de mon bras. En souriant, nous nous dirigeâmes vers une taverne.

Ladite taverne était située dans un autre quartier. Celui-ci regroupait visiblement tout ce qui servait à nourrir la population. J'étais impressionné par la diversité des odeurs qui m'arrivaient aux narines. Il y avait de tout, des odeurs douces, et d'autres beaucoup plus épicées.
Beaucoup de gens nous regardaient. Faut dire qu'avec mon cliquetis qui venait de mon nouveau bras et Mada et sans oublier Gotard, tout cela attirait l'attention. Mais cela nous faisait plus sourire qu'autre chose.

Nous entrâmes dans une taverne et tout à coup, tout le monde s'arrêta pour nous regarder.
Gotard vint à mon oreille : "je ne serai pas étonné que la défaite qu'on a infligée au gus de tout à l'heure ait fait le tour."

On avança vers l'homme qui servait.
Nous nous essayâmes et on le regardait.
"Qu'est ce que je peux faire pour vous messieurs ?"

Ni moi ni Gotard ne connaissions ce qu'il y avait à boire, alors d'un ton très assuré, je dis.
"Servez-nous ce qu'il y a de plus corsé, mais qui a du goût !"

Il y eut un moment de silence et le serveur me sourit.
"AH !!! enfin des étrangers qui ne boivent pas comme des femmes ! Allez je vais vous faire un bon cocktail !"

Satisfaits, nous attendions notre commande. Quand soudain j'entendis quelqu'un entrer et là, pour la seconde fois, un silence se fit, mais cette fois, on pouvait entendre uniquement la respiration des gens.

On se retournait et tout à coup nous vîmes 7 hommes. Ils portaient tous des habits voyants dont les couleurs étaient très vives. Je voyais qu'à leurs doigts ils y avaient différentes bagues. Et à la vue de leurs regards, je me faisais une idée sur ces personnes.
Un homme d'une importante stature s'avança. Quelque chose me dérangeait dans son regard, je sentais comme une folie en sommeil qui n'attendait qu'un seul mot pour déferler sur nous. Il avait les yeux bleus, et il était assez jeune. Il avait une cape bleu sombre et portait une armure.

Tout à coup, je reconnus l'homme, celui-ci se cachait derrière lui. Les deux hommes se regardèrent et il nous montra du doigt.
"Alors, c'est vous les fameux étrangers qui ont protégé cette pute ?" fit-il en s'approchant de moi.
Bizarrement je n'avais pas peur, j'étais stressé, mais pas effrayé.

"Oui c'est nous....et alors ?"
"Hmm, heureusement que vous êtes un étranger, vous ne connaissez pas les coutumes qui font que dès qu'un prince entre dans une salle, silence et prosternation sont de mises."

Mada se leva et regarda le prince.
"Aucun homme ne peut prétendre être le supérieur d'un autre, et nous comptons bien vous remettre à votre place durant le tournoi !"

Tout le monde poussa un soupir de frayeur.
"Une machine, c'est quoi, un tas de ferraille. Une imitation du vivant, ici, dans ce royaume, vous n'avez aucun..."

J'en eus assez. Je dégainais ma lance et je la lui pointais au coup.
"Vous cherchez la bagarre ? Vous aurez du temps pour vous défouler durant le tournoi !"
L'homme me regarda et laissa pendant quelques secondes transparaitre un sourire sadique.
"Profitez de vos derniers jours, moi Ramiel je me baignerai dans votre sang quand tout cela sera terminé !"
"À moins que l'on te brise la nuque !" fit Gotard.

Il se retourna et les autres hommes firent de même.
Il ne rajouta rien, mais au moment de sa sortie, un éclair apparut et la porte explosa.
J'étais surpris. C'est la première fois que je voyais ça, et j'eus un frisson de plaisir....avec une teinte de peur malgré tout.

On dirait que vous n'êtes pas les seuls à utiliser la magie des éléments !"
fit Mada
"je n'ai vu qu'un éclair, tu as compris ce qu'il a fait Mada ?" fit Gotard
"Non, je n'ai rien vu."
"Bon en tout cas, je crois que nous devons rejoindre les autres." fis-je

Tout le monde nous regardait, seul l'homme derrière le bar prit la parole
"Dites, c'est vous qui allez participer au tournoi dans deux jours ?"
"Ouais c'est nous ! " fit Gotard en bombant le torse.
"Je crois que vous n'avez pas compris à qui vous avez à faire. Ce sont les sept princes qui prétendent tous succéder au roi. Ils sont tous plus forts les uns que les autres. Surtout leurs chefs, vous avez pu voir la folie dans son regard !"
"Vous croyez que ce tournoi va être gagné comme ça en claquant des doigts !" fit Gotard

Tout le monde soupira de peur, mais le barman éclata de rire.
"Je crois que vous êtes complètement fou ! Mais j'aime votre cran ! Personne ici n'ose se dresser contre eux."

Nous sortîmes du bar et nous reportâmes vers le quartier de l'hôtel. En arrivant, nous vîmes tout de suite Kythia, Anandes et une femme que je devinais être Yunfa.
"Nous sommes de retour !" fit Mada
"Ravis de vous revoir !" fit Anandes.

À ce moment-là, Kythia me sauta dessus et grimpa sur ma tête.
"Ah enfin de retour toi ! T'en as mis un temps et oh.....vous avez rencontré sept hommes...hou quelle haine! ha ha excellant !"
"Kythia, depuis quand tu te permets de fouiller librement mon esprit !" fis-je en croisant les bras.
"Oh ça va hihi, on va bien se battre et contre des humains forts ! Voilà un défi comme je les aime !" fit Kythia

Anandes eut un regard noir contre Kythia, mais elle sembla ensuite plus s'intéresser aux dires de Kythia.
"Alors comme ça, il y a 7 hommes que nous devrons affronter ?!"
"Vous avez rencontré les sept princes ! Vous devez être terrifiés." fit Yunfa

Gotard et moi nous nous regardâmes et son se gratta la tête.
"Heu non pas spécialement !"
"Mais vous êtes conscient que vous avez devant vous les hommes les plus forts de ce royaume !" fit Yunfa en gesticulant de peur
Anandes lui posa une main sur l'épaule.
"Yunfa, nous avons en nous des créatures qui ont été considérées comme les plus fortes de ce monde. Nous avons peur, mais nous enfuir ne règlera pas ton cas. Et puis, je crois que nous avons un bon moyen de nous améliorer, hein tout le monde ?" fit elle avec un grand sourire.

Yunfa sembla impressionnée, mais elle lui rendit son sourire.
"Et si nous allions manger ? J'ai faim moi !" fit Gotard.

Tout à coup Yunfa prit Kythia Gotard et Mada et les emmena sans rien dire. Elle se retourna vers Anandes en lui faisant un clin d'œil.
Je regardai Anandes qui affichait un grand sourire.
"Anandes ? qu'est-ce qui se passe ?"
"Hi hi, eux vont manger un morceau, et nous, on va manger dans un autre endroit !"

Je me sentais rougir ce qui fit rire Anandes.
Enfin, un peu de tranquillité, c'est toujours ça de gagné ! fit Shogun avec un petit air moqueur.

Sa remarque me fit ronchonner, alors, je tentais d'éviter son rendez-vous cela m'embarrassait.
"Heu....mais je crois pas qu'on va pouvoir manger comme ça et...."
"Hi hi, ne t'inquiète pas, Yunfa m'a donné de quoi faire un festin !" fit Anandes qui me prit par le bras. Et moi j'étais plus que gêné.

Nous parcourûmes les quartiers, et au bout d'une marche qui me semblait interminable, Anandes s'arrêta enfin devant un restaurant.
Nous y entrâmes, l'endroit sembla être très respectable, et nous faisions sans doute sensation, car tout le monde nous regardait.
"C'est Yunfa qui m'a conseillé ce restaurant, j'ai envie me goinfrer ! Ça fait un petit moment que j'ai envie de faire un vrai repas ! fit Anandes.

Un homme vint nous voir. Me regarda avec un petit sourire, puis son regard s'attarda sur Anandes.
"Puis je vous conduire à votre table ?"
"Je vous en prie !" fit Anandes.

Elle sembla très à l'aise, je tentais de faire de même.
Nous nous essayâmes et Anandes regarda directement l'homme.
"Apportez-nous ce que vous faites de meilleur, mais attention, je veux être rassasiée !" fit Anandes.

L'homme sembla étonné, mais acquiesça et s'en alla.

Anandes me regarda dans les yeux, puis se pencha sur mon bras mécanique.
"Quel effet cela te fait se bras mécanique ?"
"Pour être franc, je me sens bizarre...j'ai l'impression de ne toujours pas avoir de bras, mais bon, je suis en vie et c'est qui qui m'importe. Quand tu m'as pris le bras, je ne ressentais rien, ni....ni la chaleur de ton corps....ni de pression sur....enfin sur...ma nouvelle "peau."
"Oh....désolé...je..." fit-elle en détournant le regard.
"Non je t'en pries, tu ne pouvais pas savoir....mais....je dois t'avouer que manger avec toi m'angoissait, mais maintenant, je me sens mieux."

Anandes sembla d'abord étonnée, puis elle finit par sourire. Ce sourire que j'aimais tant, rempli de compassion.
"Hi hi, j'espère que tu le marqueras dans ton journal."
" Bien sur, et puis j'ai envie de consacrer quelques pages à ce royaume. Néanmoins, il faudra qu'on s'entraine durement. J'ai croisé les 7 princes, et cela ne sera vraiment pas facile."
" Eto, tu crois vraiment que je m'attendais à une épreuve où les princes se baisseront rien qu'en nous voyant. Et puis, quand tu étais dans le coma, j'ai eu le temps de réfléchir au pouvoir de Valefor."
" Je peux savoir ce que c'est ?"
"Non non non, c'est une surprise. Jusqu'ici, tu nous as tous protégés. Ce tournoi sera une excellente occasion de te montrer que tu peux compter sur tes compagnons !"

Ses paroles me firent chaud au coeur. Et je le lui rendais par un sourire.
Au même moment, l'homme revint avec deux plats. Cela sentait bon ! J'en salivais d'avance !
" Qu'est-ce donc ?" fis-je.
"Ragout de glops avec ses spätzele !" monsieur

Je n'en demandais pas plus, je goutais, et oh, c'était délicieux.
" Parfait !" fis-je
" Vous m'en voyez ravi. Que voulez vous boire ?"
" Nous voulons une boisson sans alcool." fit Anandes.
"Je vous apporterai donc de l'hydromel "

La soirée se passa très bien, et finalement, j'avais peur que Anandes fasse quelque chose et finalement, elle ne fit rien...si à la fin du repas, elle se leva et elle disparut. J'attendais son retour, quand soudain, une main me caressa la joue. Je levais les yeux et je vis Anandes au dessus de moi avec un petit sourire.
"On y va ?"
"On y va " fis-je.

  Chapitre 8 sur 20  

Aeris ne parlera plus, ne rira plus, ni ne pleurera plus..., Clad, FFVII Thèmes
© 2000-2024 Toute reproduction interdite sans autorisation - Termes d'utilisation - Ikoula - Haut de la page
Partenariats : Puissance Zelda | Final Fantasy Ring | Régie pub