Lost Sphear

Après I am Setsuna, le studio Tokyo RPG Factory souhaite réitérer l’expérience avec Lost Sphear. La sortie est prévue pour début 2018 sur PS4 et Nintendo Switch mais il était possible, lors de la Japan Expo 2017 de tester une démo du titre. Sorte de suite spirituelle de I am Setsuna, Lost Sphear peut-il déjà nous émerveiller avec ces quelques vingt minutes de jeu ?

Un peu d’histoire

« On dit que c'est la lune qui a créé le monde ...
J'ai entendu ce conte de fée il y a très longtemps ...
C'était quand ma mère était encore parmi nous ...
On dit que le monde disparaît souvent, et qu'il réapparaît souvent ...
Encore aujourd'hui, je me souviens. La "lune" illustrée dans mon livre d'images ...
Grande, stoïque, magnifique, terrifiante, ...
Mais, ce n'est qu'un conte de fée. La lune ne dit rien, ne fait rien ...
C'était il y a vraiment très longtemps ... »

Reprenons tout d’abord la trame scénaristique du titre. Le monde est créé par des Mémoires qui sont liées à chaque personne vivante. Quand une de ces dernières disparaît, son existence en fait de même et devient ce que les gens appellent “Lost”. Malheureusement, les choses oubliées ne peuvent pas être restaurées par les humains. Néanmoins, contre toute attente, notre jeune héros, Kanata, en a le pouvoir ; ce qui apportera soit un espoir soit le désespoir pour le monde.

Au niveau de l’histoire de la démo, nous retrouvons donc notre jeune héros à son réveil (sorte de cliché inhérent à chaque RPG), réveil d'ailleurs provoqué par une certaine Lumina. On se retrouve donc à la sortie de sa maison où débute notre quête pour trouver une troisième personne, Locke.

En soit, on ne pouvait pas s’attendre à une quête trépidante pour une démo mais il n’y a clairement aucun effort fourni pour nous en envoyer plein les yeux, surtout que cette dernière n’est qu’un bref passage jusqu’à une bête recherche de repas dans une forêt pour nourrir les habitants du village (allons pêcher !).

Est-il beau ?

Graphiquement, le jeu reste clairement du même acabit que I am Setsuna. On retrouve le même style visuel au niveau de la 3D associé à une vue aérienne caractéristique des RPG des années 90. N’ayant eu droit qu’à peu d’endroits à visiter (ville, carte du monde, forêt), on peut clairement dire que le jeu ne tire encore une fois pas profit des capacités de la PS4. Certes, le style peut plaire, mais on pouvait s’attendre à mieux pour un nouvel essai du studio.

Après, le but est de donner un avis sur la qualité même du titre et en soit il est plaisant de retrouver une certaine qualité graphique proche des RPG de l’époque. Certains passages, comme celui de la forêt reste tout de même de très bonne facture, avec les feuilles des arbres tombant devant l’écran.

Un jeu des années 90 ?

On se rend une nouvelle fois compte que Tokyo RPG Factory renoue avec la vieille école des RPG. On se retrouve donc catapulté dans le village de Neru sans aucune indication, à devoir chercher Locke. Pour beaucoup cela peut être un mauvais point, mais après tout, c'est un choix délibéré du studio, qui pourrait faire plaisir aux mélancoliques du genre. Il est assez difficile de donner un avis définitif sur ce point mais sur vingt minutes, le jeu peut rebuter beaucoup de joueurs.

Au niveau des animations, il n’y a aussi rien à attendre au niveau du titre, cela reste très sommaire, pas de voice-acting et à cause du bruit ambiant nous n’avons pas pu entreprendre une bonne écoute au niveau de l’OST.

Là où le jeu se révèle un peu plus, malgré le peu de temps de démo, ce sont les combats. Nous avons enfin droit à un système assez accrocheur, qui se rapproche énormément de Chrono Trigger. Vous pouvez déplacer votre personnage sur l’arène de combat afin de pouvoir attaquer là où vous le souhaitez. De plus, avec le personnage de Locke qui est le seul personnage à pouvoir attaquer à distance que nous avons pu tester, nous remarquons qu’il y a enfin une zone d’action pour les attaques et les sorts. Le titre garde aussi le système “Setsuna», proche de son prédécesseur : une sorte d’attaque critique disponible en pressant la touche carré au bon moment.

Alors, ces vingt minutes peuvent-elles donner une bonne image de ce que peut nous offrir Lost Sphear ? Malheureusement, non. Il n’y a clairement pas assez de choses pour donner envie au joueur de s’y plonger, même si l’histoire, sur le papier, donne envie. Le jeu se targue une nouvelle fois de rester dans un certain classicisme qui pourra en rebuter plus d’un, mais pour d’autres il est comme la madeleine de Proust, une sorte de retour aux sources. La fin de la démo se permet tout de même de laisser en suspens quelques questions, notamment : pourquoi tout est-il devenu blanc lorsque nos trois héros sont sortis de la forêt ? C’est ce que nous verrons sûrement dans la version finale du titre.

Note : Lost Sphear est prévu sur PS4, Switch et PC le 23 janvier 2018 en Europe.

Rédigé par Sadness, le 27 juillet 2017

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