Preview : The Legend of Legacy

Le mois dernier, une démo de The Legend of Legacy a été mise en ligne sur l'eShop US. Ce RPG du studio japonais FuRyu, épaulé par des grands noms tels que Tomomi Kobayashi et Kyoji Koizumi (illustrateur et designer de la série SaGa) ainsi que Masato Kato (scénariste de Chrono Trigger/Cross), est dès à présent disponible sur les 3DS américaines, et devrait arriver en Europe début 2016. Profitons donc de cette version d'essai, qui contient le début du jeu et ses deux premiers donjons, pour avoir un aperçu de ce que donnera ce J-RPG.

Notez par ailleurs que la bande-son de ce jeu a été composée par Masashi Hamauzu, et que vous pouvez en retrouver la critique complète ce mois-ci dans notre nouvelle rubrique « l'OST du mois », à cette adresse.

Avalon, Terre des Dieux ?

L'histoire se déroule sur l'île d'Avalon apparue mystérieusement dans la Mer du Nord 10 ans plus tôt, et dont on dit qu'il s'agit de la demeure des « dieux ».

Au début de la démo, on commence par choisir un héros parmi les 7 personnages jouables du jeu : Meurs, un « Élémentaliste » de 27 ans, Bianca, une jeune fille amnésique, Liber, un chasseur de trésors âgé de 18 ans, Garnet, une « Templière » de 20 ans, Owen, un mercenaire de 36 ans, Eloise, une alchimiste de 24 ans et Filmia, un prince grenouille. Il est bon de préciser qu'on nous indique leurs statistiques (HP, SP, Attaque, Défense, Soutien), nous permettant ainsi de faire notre choix en connaissance de cause.

La scène d'introduction varie ensuite en fonction du héros sélectionné. Pour le reste, il n'y a pas de différences fondamentales. Pour ma part, j'ai choisi Owen.

Owen est engagé par un prêtre qui pense que ce ne sont que des démons qui se donnent ce titre divin pour tromper les gens naïfs. Il souhaite qu'Owen leur règle leur compte. En effet, du point de vue de l'église, il s'agit d'un blasphème !

Notre héros se rend donc à Initium pour en apprendre plus. Il y fait la rencontre d'autres aventuriers, Garnet et Filmia (les personnages diffèrent selon le héros), et se rend avec eux dans la « Forest Ruins ».

Plus tard, de retour à Initium, le « Roi des Aventuriers », pionnier et bâtisseur de la ville, leur dit qu'ils semblent avoir été choisis par la « Singing Stone » et les charge de percer les mystères de l'île d'Avalon.

La démo n'en dévoile pas plus sur l'histoire, ce qui est franchement léger. Espérons que cela ne soit pas représentatif du jeu complet... Étant donné la personne en charge du scénario, on est en droit d'en attendre plus !

Niveau graphismes, le soft a été comparé de nombreuses fois à Bravely Default. Certes, on y retrouve des personnages « chibi » et des décors style aquarelle fait-main. Toutefois, la mise en scène est différente, avec des cut-scenes assez charmantes. Quant au character design, plutôt agréable à l’œil et détaillé malgré une modélisation un peu angulaire, il a bien sa propre patte artistique.

A noter aussi que la 3D est très réussie (tout comme le RPG de Square Enix précédemment cité) lors des cut-scenes et de l'exploration. Celle-ci s'accorde d'ailleurs très bien avec le style d'apparition des décors, à la manière d'un livre pop-up, ce qui, cela dit en passant, ne gêne pas vraiment les déplacements comme on aurait pu le craindre.

Pour ce qui est de la musique, disons simplement qu'elle remplit son office dans le jeu, mais sa ressemblance parfois trop grande avec celle de Final Fantasy XIII lui enlève une quelconque identité. Pour plus de détails, vous pouvez vous reporter à notre article disponible ici, sachant que l'intégralité de cette OST est à votre disposition sur le jukebox du site jusqu'à la fin du mois de novembre 2015 (exceptionnellement).

Promenons-nous dans les bois...

La démo nous propose d'explorer deux donjons : les « Forest Ruins » et la « Hidden Forest ». On peut aussi se procurer la carte d'un troisième lieu, mais la démo se clôt si on tente de s'y rendre. Chacun d'entre eux est composé de plusieurs zones, chacune ayant sa portion de carte.

Explorer un donjon de fond en comble permet de compléter sa carte, qui se remplit d'elle-même sur l'écran inférieur au cours de nos déplacements (pas besoin de la tracer soi-même comme dans un Etrian Odyssey). On peut ensuite revendre ces cartes pour se faire de l'argent. Plus elles sont complètes (voir le pourcentage indiqué pour chaque zone), plus elles valent cher. Sachant qu'elles ne peuvent être vendues qu'une seule fois, et que les gains d'argent dans les combats sont très faibles, mieux vaut en tirer le maximum !

Comme dans tout bon J-RPG qui se respecte, des coffres contenant des trésors à revendre ou des équipements sont disséminés dans les donjons. Leur contenu semble aléatoire et ils réapparaissent lorsqu'on revient plus tard. Petit truc pratique : dès qu'on « découvre » un coffre (il peut en effet être parfois caché derrière un arbre), un petit bruitage nous le fait savoir (même si on ne l'ouvre pas et qu'on repasse le chercher plus tard, le bruit se déclenche à nouveau). Cela permet d'éviter de les rater, ce qui pourrait sinon arriver à cause de la perspective employée et de la caméra fixe.

On trouve aussi des ruines (et des coquillages) dans ces donjons, dans lesquels peuvent être cachés des trésors (ou des monstres !) également signalés par un bruit spécifique. Mais surtout, il est possible d'associer un élément (l'eau dans le cas présent) à certaines d'entre elles, ce qui peut avoir des effets bénéfiques en combat (soigner en début de tour par exemple) si on se trouve près d'elle, et donnent aussi un avantage à cet élément lors des affrontements.

L'élément influant, ainsi que la proportion de chacun, est indiqué à tout moment par l'« Elemental Scale », symbolisé par un petit logo en haut de l'écran lors de l'exploration, et sur l'écran inférieur durant les combats.

Il en existe 4 : l'eau, le vent, le feu et les ténèbres. Ce dernier est prédominant dans les donjons et est associé aux monstres. Toutefois, certains d'entre eux sont capables de revêtir l'un des autres éléments, ce qui peut influer sur la réussite des attaques élémentaires de nos personnages.

En parlant des monstres, ils sont visibles sur le terrain et chargent dès qu'ils nous voient. Mais il est possible de les semer en continuant à courir, à moins de se retrouver coincé dans un cul-de-sac.

Petit manuel pour pourfendre du monstre

Les combats se font au tour par tour. Les HP et SP (points nécessaires pour utiliser certaines compétences) sont affichés sur l'écran inférieur qui sert aussi à indiquer les détails des compétences.

L'équipe ne peut comporter que 3 personnages, mais les 4 autres pouvant être recrutés plus tard à Initium, le seul moyen de tous les utiliser et de faire tourner les équipes afin d'entraîner tout le monde (ce qui ne semble pas obligatoire pour terminer le jeu).

Il existe plusieurs formations possibles pour les combats. Elles peuvent être changées à chaque tour. De base, il y en a deux (leur nom diffère selon le héros choisit au début, mais le principe reste le même) : « Protector » permet à un personnage (Garnet dans mon cas) d'appliquer sa technique de défense à tout le groupe (elle peut cependant attaquer au lieu de défendre si elle le souhaite, même dans cette formation), tandis que les 2 autres attaquent ; « All Attack », comme son nom l'indique, permet à tous d'attaquer.

Ces formations peuvent être modifiées à notre guise, renommées, et de nouvelles peuvent même être créées. Chaque personnage se voit en fait attribué un rôle : Attaque, Défense ou Soutien. Prenons maintenant un exemple : si dans la formation choisie, le rôle d'Owen avait été défini comme « Attaque », alors ses coups feront plus de dégâts. Cela s'applique de la même façon pour « Défense » et « Soutien » avec les techniques correspondantes (« garde » et « soin »).

Ce système offre une grande liberté au joueur et permet de rapidement changer la configuration de son équipe en fonction de la situation.

Lorsqu'un personnage est équipé d'un « Singing Shard », il peut l'activer en combat pour former un « contract » avec un « elemental » (dans la démo, c'est avec l'eau) et faire bénéficier l'équipe d'avantages, comme des soins automatiques en début de tour, ou permettre l'utilisation d'« elemental charms » (des techniques spéciales liées à cet élément). Pour ces derniers, il faut au préalable que le personnage ait été équipé d'un « Whispering Shard » (que l'on trouve auprès des statues) rendant disponible cette technique particulière (sort offensif, magie de soin, etc.). Chaque personnage ne dispose que de deux slots pour accueillir des « Shards ».

Les combats rapportent des items ou des équipements, et de l'argent... ou rien du tout ! Eh oui, parfois, les gains d'un affrontement sont nuls...

Les personnages n'ont pas de niveaux et ne reçoivent pas de points d'expérience. Toutefois, au cours ou à l'issu d'un combat, une ou plusieurs statistique(s) d'un personnage peut prendre un ou plusieurs niveau(x) ou simplement augmenter (HP et SP). Les personnages peuvent également apprendre de nouvelles techniques en plein combat. Chaque technique dispose aussi de ses propres statistiques d'Attaque, de Défense et de Soutien, qui peuvent augmenter selon la formation choisie lorsque la compétence est employée.

Les personnages sont automatiquement soignés à l'issu des combats. Leurs SP se restaurent d'un point par tour de combat (à partir du deuxième tour seulement). Hors combat, vous pouvez toutefois leur rendre entièrement en utilisant les items appropriés. Par contre, il est important de préciser qu'on ne peut utiliser aucun consommable en combat, ce qui risque de se révéler gênant face à certains boss, ceux de la démo n'étant déjà pas des tendres...

Si un personnage meurt en combat (ce qui peut arriver si on manque de prudence), il est ressuscité à l'issu du combat, mais ses HP max sont diminués pour le restant de l'exploration, et à chaque fois davantage à chaque nouveau décès. Le seul moyen de ramener ses HP max à leur niveau d'origine et de retourner dormir (gratuitement) à l'auberge d'Initium.

Initium, unique ville du jeu ?

D'après ce qu'en dit la démo, Initium est l'unique ville d'Avalon. Elle regroupe donc la boutique, l'auberge ainsi qu'un bar qui n'a, tout au moins dans la démo, aucune réelle utilité.

Contrairement à beaucoup de jeux, la boutique, tout comme le menu d'équipement, ne permet pas de voir d'un simple coup d’œil les équipements avec de meilleures statistiques. Il faut donc les comparer soi-même en navigant dans les menus, ce qui est loin d'être commode !

Il est possible de sauvegarder à tout moment dans ce jeu (même si la démo se garde bien de dire qu'il faut appuyer simultanément sur R et X pour cela, tant que le menu principal n'est pas débloqué). Après le retour en ville, on peut accéder au menu principal via Y, où on peut notamment créer une sauvegarde rapide. On y trouve aussi les équipements, items, encyclopédie, etc.

Toutefois, on peut également enregistrer sa partie à l'auberge d'Initium. Le jeu dispose de 2 slots de sauvegarde, en plus de la sauvegarde rapide. L'auberge permet aussi de regagner instantanément tous ses SP après un petit somme.

Dernier intérêt de cette ville, le joueur peut envoyer un navire chercher des marchandises, toutefois cela coûte assez cher. Ils peuvent croiser d'autres joueurs via StreetPass (encore faut-il nous-même en rencontrer) ce qui permet d'accroître la variété de produits que le navire peut rapporter. Il faut plusieurs heures au bateau pour revenir, mais son voyage étant basé sur l'horloge réelle, ce n'est pas vraiment un problème.

A noter qu'au sortir de la ville ou des donjons, on se retrouve sur la carte d'Avalon. Pour se rendre quelque part, il suffit de sélectionner son emplacement. Simple, rapide et efficace ! Il semblerait aussi que le déblocage de nouveaux lieux se fasse par l'achat de la carte vierge de celui-ci.

Cette démo fournit donc un très bon aperçu de ce que sera ce J-RPG. Le gameplay est assez complet et semble bien fonctionner. Toutefois, les gains de statistiques un peu aléatoires, tout comme l'apprentissage de nouvelles compétences, ne sont pas très rassurants sur la durée. Comment être sûrs qu'on ne risque pas d'être déséquilibré dans certaines caractéristiques au bout de 10 ou 20 heures ? De plus, développer les 7 personnages jouables semble garantir des heures de « leveling » potentiellement rébarbatives.

Pour le reste, le soft dispose d'une esthétique plutôt charmante, malgré ses personnages « chibi », qui donne envie d'en voir davantage. En revanche, mieux vaut espérer que l'histoire est bien plus développée dans la version complète, car cette démo ne brille pas par cet aspect...

Rédigé par Dracohelianth, le 31 octobre 2015

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