Je ressors relativement mitigé de mes 12h de jeu sur la version définitive de Gamedec. C'est de manière générale un bon jeu, qui cependant pêche sur des histoires de polish ou des choix de design un peu ... Suiteparticuliers. Le jeu est en effet énormément buggé, du moins sur PC. Si ce n'est pas trop visible dans les premières heures et dans les deux premières affaires, cela devient plus évident dans Knight's Code, qui est vraiment buggé à mort et vous bloquera dans les décors; refuse de prendre en compte ce que vous avez fait; vous empêche de cliquer sur les bulles d'interaction; ou même crashera sans aucune commune mesure. Une fois KC passé ca s'arrange aussi, mais la fin est également buggée: en théorie vous ne pouvez pas accéder à toutes les fins en même temps (certaines fins sont mutuellement exclusives), mais ca n'a pas fait ciller ma partie. La seconde chose qui m'a vraiment ennuyé, c'est le système de jobs. Il s'agit en fait d'un mini arbre de compétences: avec le nombre de points nécessaire dans chacune des quatres couleurs, le joueur peut débloquer des compétences qui facilitent la vie, que ce soit des compétences médicales, ou de programmeur, d'influenceur. Sur le papier c'est sympa (et franchement très utile). En pratique, le jeu vous encourage à faire du meta-game, car jouer en RP ne vous attribuera très souvent que des points dans la même couleur: or, il faut de toutes les couleurs pour débloquer de nouvelles professions. ll faut donc sortir du personnage pour avancer dans cet arbre. Ce n'est pas bloquant, les professions servant principalement à vous faciliter la vie ou obtenir des indices en plus, mais c'est tout de même agacant, surtout quand le jeu vous montre les différentes options, qu'elles soient accessibles ou pas, directement dans les dialogues; une pratique que je déteste personnellement. Malgré tout, le jeu est globalement plaisant. Le scénario vous mets dans la peau d'un Gamedec, une espèce de détective privé qui résoud des problèmes liés au Virtualium, des jeux en VR avancée. L'intrigue met du temps à se lancer (environ 3-4h) et prends ensuite un tour plus sérieux, quoiqu'assez cliché du genre. Le DLC ajoute une quête anodine à la première affaire du jeu principal et une autre affaire annexe mettant en scène un NPC, qui règle d'ailleurs le souci de l'arbre de compétence du jeu principal et encourage le RP (même si l'histoire est elle aussi assez clichée). Le jeu est un RPG textuel. S'il est techniquement possible de tuer des NPC/ennemis, tout cela se fait via des conversations et des choix, à la manière de Disco Elysium. La comparaison s'arrête là, bien sûr, les deux jeux étant complètement différents. Il faut donc aimer lire et le jeu propose d'ailleurs un mode dans lequel on ne peux pas sauvegarder, pour donner plus d'impact à nos actions. Malgré le grand nombre d'options pour avancer dans le scénario, et la manière de faire nos déductions, le jeu ne semble prendre ces choix en compte que de manière très superficielle, sentiment que le choix parmi 6 fins différentes n'a pas réussi à effacer pour moi. Il reste cependant de très nombreux détails sur le déroulement qui font qu'un NG+ vaut vraiment le coup si on accroche. Graphiquement et esthétiquement, le jeu est réussi, avec différentes ambiances dans chaque monde visité et un aspect cyberpunk très réussi dans la réalité. Si la musique est généralement sympathique, elle st toutefois trop peu présente, voire quasi absente pendant une grosse parti du jeu. C'est dommage, ca aurait pu appuyer les propos du jeu un peu mieux.
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