J'avais une certaine appréhension en achetant Immortals. M'ayant tapé dans l'œil suite à son annonce en tant que Gods & Monsters, je me suis vite remis en question au changement de nom et à la nouvelle ... Suitedirection artistique, tous deux extrêmement génériques. Mon appréhension s'est vite confirmée. Immortals ne fait que copier, et il le fait mal. Vous prenez donc un sous-BotW, un sous-AC et vous obtenez Immortals: un jeu sans saveur, auquel on a déjà joué des dizaines de fois (surtout si vous aimez les AC, ce n'est pas mon cas), terriblement générique dans ses systèmes de jeu. Zéro prise de risque, Ubisoft s'est donc permis de copier la quasi-totalité du game design de Breath of the Wild sans comprendre comment il marchait, si bien qu'on se retrouve avec une exploration certes similaire (vol, escalade, "tour"), mais bien moins excitante: deux pouvoirs sans évolution réelle et très rigide, aucune possibilité de gameplay émergent, aucun intérêt à l'exploration. On y greffe du AC dans le système de combat et les récompenses, pour obtenir des activités annexes FedEx, et un système de combat mou gâché par la facilité d'esquiver n'importe quelle attaque. Les puzzles, bien pensés, deviennent rapidement redondants au bout de 2-3h de jeu, car ils reposent toujours sur les mêmes bases - c'est vraiment dommage, car le puzzle design en lui-même est plutôt bon. Ce n'est pas aidé par un level design fainéant qui mélange les biomes sans savoir si ça fait sens, une caméra capricieuse, et des bugs en tout genre (le jeu s'est fermé tout seul à raison de 2-3 fois par heure, bugs de sauvegarde en conséquence, etc.). Graphiquement, le jeu pourrait être facilement sorti en fin de vie PS2 - l'excuse du "on a pas fait mieux à cause de la switch" ne tient vraiment pas, la switch étant capable de mieux que la 360/PS3. Les graphismes sont vraiment entre le chaud et le froid, la plupart étant relativement peu inspirés et assez bof, mais les quelques éclairs de génie ne collent vraiment pas (je suspecte que ce sont des restes du jeu d'origine avant son changement). La direction artistique part dans tous les sens, mais la musique relève le tout. Malheureusement, la musique est très fréquemment coupée par les narrateurs, Zeus et Prometheus, qui se permettent des blagues, soit de CP, soit extrêmement vaseuses (ils ont pris des cours chez Zeboyd?), avec un voice acting caricatural à la limite du racisme et une écriture vraiment mauvaise de manière générale. Je ne peux vraiment pas conseiller Immortals, sauf si vous aimez les Assassin's Creed, et encore. Du beau gâchis, ce qui n'est pas vraiment surprenant de la part d'Ubisoft.
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