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Castlevania : Dawn of Sorrow

Fiche complète de ce jeu

Après un Aria of Sorrow très réussi, Soma Cruz signe son retour dans ce nouvel épisode sur Nintendo DS. Un titre très attendu car il marquait l’arrivée de la saga sur la nouvelle portable au double écran et se targuait de continuer l’histoire de ce héros à la personnalité si ambigüe. Pour l’occasion, l’équipe de développement a subi quelques changements, au grand damn des joueurs… Alors pari tenu ?

On prend les mêmes et on recommence :

2039. Après les évènements qui ont remué la vie de Soma Cruz il y a de cela 4 ans, ce dernier réussit à retrouver une vie normale... Mais cette paix fût de courte durée quand notre héros se voit agressé par des monstres de l’entre-monde. L’investigatrice de cette nouvelle mascarade n’est autre que Celia Fortner, une prêtresse d’un nouveau culte, n’existant que pour prouver l’existence de Dieu. Et pour cela, un seul désir les anime : ressusciter le seigneur des ténèbres. Soma décide alors de se rendre dans l’antre de cette secte pour en découdre une fois pour toute avec sa destinée !

Pour notre plus grand plaisir, Dawn of Sorrow reprend tous les personnages qui ont fait le succès d’Aria et les emmène dans une toute nouvelle aventure sur DS. Le titre démarre de bien belle manière et se targue de posséder un long prologue introduisant les faits, chose rare dans un Castlevania. Les dialogues semblent plus travaillés, plusieurs nouveaux personnages rentrent très vite en scène et on se dit que ça y est, les Castlevania en finissent avec les prétextes inutiles à l’exploration et que le fond prend de l’ampleur.

Une joie de courte durée puisqu’on se rend très vite compte de la supercherie. Plus on avance dans le jeu et plus on se demande ce qui retourne vraiment de toute cette secte. Les dialogues tombent dans une platitude sans nom et aucun ennemi ne sort du lot. Pire, on a vraiment l’impression parfois de se battre contre des bouffons placés ici simplement pour marquer une étape dans l’exploration. La traduction française n’est pas là pour aider, et pire, elle enfonce l’ensemble dans un brouillon cliché et ridicule qu’on aura peine à suivre…

Vous l’aurez donc compris, Dawn of Sorrow est une déception scénaristique. Bien en deçà d’Aria, il peine à se trouver une identité et se confond simplement dans un univers abracadabrantesque où tout simple désordonné. Heureusement, et comme dans son ainé, 3 fins différentes seront à votre disposition, relançant un peu l’intérêt qu’on peut lui porter.

Il sera alors bon de noter que cet opus marque la fin de la collaboration d’Ayami Kojima avec la série et que du coup, Dawn of Sorrow perd grandement de sa superbe. On a droit ici à un Soma Cruz aussi ridicule que sa chevelure, coupe au bol grossière à des millénaires des précédents artworks. Finis les personnages travaillés et leur expressions sombres et gothiques au possible, non ici, tout semble tout droit sorti d’un comic book de bas étage et renforce l’aspect ridicule de l’ensemble.

En somme :
- Un scénario minable
- Des personnages creux au possible
- Un chara-design grotesque

Une technique en demi-teinte :

Là où Aria of Sorrow avait su nous proposer une des plus belles 2D du support, Dawn of Sorrow, lui, peine à le surpasser.

Alors bien entendu, on y retrouve tous les éléments propres aux Castlevania. Entre voutes gothiques, catacombes interminables et grottes sombres, tout y passe pour tenter de nous dépayser un maximum. Mais bizarrement, cette fois-ci, l’alchimie ne passe pas et le château traversé se révèle bien moins intéressant que dans beaucoup d’autres titres de la saga. Cela étant du au fait que l’ensemble peut paraitre terne et sans éclat, et manquant cruellement de lieux clés, atypiques et novateurs. Si une couleur devait se hisser devant les autres pour décrire le soft, ce serait assurément le gris. Pire, on a quelques fois l’impression de traverser les mêmes décors qu’Aria, mais dans une version bas de gamme, grisonnants et froids.

La 2D, cependant, est bien gérée et très fine. On remarque très vite que le nouveau support peut apporter une autre dimension à la série. Les différents sprites sont très bien détaillés, les boss encore plus imposants qu’à leur habitude et de nombreux effets de lumière viendront titiller la rétine. La DS permet maintenant de mieux gérer les différents plans et certains scrolling marchent à merveille. En revanche, les développeurs ont eu la mauvaise idée de vouloir y intégrer quelques éléments 3D dans les décors de fond… Et quand on voit le résultat, on se dit très vite qu’on aurait pu s’en passer. Prenons en exemple la première zone : en fond, vous pourrez voir les tours du château modélisées en 3D. Soit. Sauf qu’une fois de plus, tout est grisonnant, mal intégré et assez ridicule en comparaison avec la 2D du premier plan. Dommage.

Quant à l’animation, aucune surprise de ce point de vue, tout se meut à la perfection, aucun ralentissement n’est notable et quelques monstres imposants arrivent même à se déplacer sur plusieurs plans. Toujours un très bon point qui est, avouons le, une des marques de fabrique de la série.

La bande sonore, elle, laisse Michiru Yamane de côté pour y placer Masahiko Kimura et Michiru Yamane. Verdict ? Une OST très faible, sûrement une des moins réussies de la série. Si le soft démarre avec quelques bonnes idées, dès la seconde zone, les différentes mélodies deviennent anecdotiques. Certaines pistes arrivent même à taper sur les nerfs. Collant mal à l’univers développé, on délaissera l’OST pour se concentrer sur l’action...

En somme :
+ Une 2D toujours très léchée…
- … Mais un ensemble terne et gris au possible !
- Une bande sonore très pauvre

Dawn of Sorrow, dawn of gameplay ?

S’il y a bien un point sur lequel était attendu ce nouveau Castlevania, c’est bien sur le gameplay. Nintendo DS oblige, le joueur était en droit d’attendre une toute nouvelle interaction avec sa machine.

Konami n’a d’ailleurs pas raté le coche et a su proposer quelques éléments tactiles pour renforcer l’immersion du joueur dans l’univers de la série. Malheureusement, cet aspect est tout particulièrement anecdotique et peut même poser parfois quelques problèmes.
En effet, la dimension tactile nait avec les Runes. Ces dernières se révèlent être des symboles qu’il vous faudra reproduire à des moments précis pour avancer dans le château. Mais là où le bât blesse, c’est qu’il vous faudra souvent les dessiner pour donner le coup final au boss. Alors imaginez-vous deux secondes tenant la DS entre vos petites mains quand tout à coup, sans crier gare, la Rune s’affiche à l’écran ! Vous avez alors à peine quelques secondes pour sortir le stylet de son encoche, tracer le symbole à la vitesse de la lumière, et avec un peu de chance, arriverez à éradiquer le vil ennemi qui vous fait face. Facile à dire, difficile à faire, à moins de tenir le stylet à portée de doigt en permanence. Le joueur aura au moins le loisir de se prendre pour Zorro pendant quelques secondes… Mais si par malheur vous ratez votre dessin, le petit scélérat se fera une joie de retrouver un peu de vie afin de vous embêter un peu plus… Les combats contre les boss n’étant pas de toute repos, cette nouvelle idée pose plus de problèmes qu’elle n’aide au gameplay. Dommage.

Concernant le reste, Dawn of Sorrow reprend toutes les grandes lignes développées avec Aria. A savoir que vous équiperez Soma de la même manière qu’auparavant avec arme, armure et accessoire. Chaque arme influençant encore la manière de jouer, à vous de faire les bons choix.

Les âmes font aussi leur grand retour, toujours classées dans différentes catégories (je vous renvoie à la review sur Aria of Sorrow pour en savoir plus) et il vous faudra une fois de plus tuer de nombreux ennemis avant de pouvoir récupérer leurs pouvoirs. L’intégration des âmes dans l’exploration est d’ailleurs un peu plus poussée dans cet épisode. En effet, il vous arrivera à certains moments, de vous retrouver face à des blocs de granit sur lesquels sont gravées des silhouettes de monstres. A vous d’utiliser l’âme de l’ennemi en question pour pouvoir le perforer. Cela pousse un peu plus le jouer à se concentrer sur l’éradication de tout ennemi à sa portée et le conforte à améliorer sa collection d’âmes. On reprochera juste qu’il faille passer de nombreuses heures au même endroit, pour peu que vous n’ayez pas de chance, afin de récupérer celle désirée. Un point à double tranchant donc.

La Nintendo DS permet aussi maintenant l’affichage sur deux écrans simultanément. Fini la pression sur Select pour afficher la carte du château. Cette dernière peut dorénavant être affichée en permanence sur l’écran supérieur. Cela soulage grandement le gameplay.
Dans le même registre d’idées, on notera une évolution particulièrement pertinente de la gestion de l’équipement. Finis les allers-retours incessants dans le menu pour échanger deux âmes ou armes selon la situation. Maintenant, vous pouvez configurer deux types d’équipements à la fois, et une fois dans le jeu, les intervertir par une simple pression sur X. On gagne ainsi énormément en rapidité d’exécution et de réaction face aux obstacles. Une excellente idée, rendant ainsi le gameplay légèrement plus nerveux.

Pour le reste, à vous d’explorer le château dans ses moindres recoins, de découvrir toutes les salles cachées (en défonçant les murs), et battre quelques boss optionnels. Cependant, on prend un peu moins de plaisir à explorer ces lieux. Cela étant dû principalement au fait que l’univers est bien moins réussi, plus terne, moins accrocheur, et que certaines zones peuvent être vraiment contraignantes à l’exploration…

En somme :
+ Les âmes
+ Un Gameplay toujours très bon, bien qu’en deçà d’Aria of Sorrow
- L’aspect tactile, anecdotique
- Un château bien moins passionnant à explorer.

Replay Value :

Une fois n’est pas coutume et ce Castlevania est une fois de plus très court. Il vous faudra à peine 7 heures pour le finir en ligne droite. Comptez alors quelques heures de plus pour voir la vraie fin et arriver à explorer l’intégralité du château. Heureusement, et tout comme dans son ainé, de multiples bonus viendront rallonger la durée de vie du soft. Vous aurez donc droit au retour du mode Boss Rush, à un New Game +, à l’habituel Sound Test et au Julius Mode (où vous incarnerez Julius Belmont comme dans Aria of Sorrow). Mais cette fois-ci, un autre bonus assez intéressant plaira aux plus acharnés d’entre vous : la possibilité de jouer avec Alucard ! Bref, quelques bonus bien sympathiques qui relanceront l’intérêt du titre, à condition d’y adhérer à la base… Mais ça, c’est un autre problème.

Dawn of Sorrow est une déception. Un premier essai en demi-teinte après un Aria of Sorrow exceptionnel. Toute l’identité et l’univers créés dans le premier épisode disparaissent ici pour nous conforter dans un ensemble ridicule et niais dont on se serait bien passé. L’aspect tactile est ici complètement anecdotique et seul le confort qu’apportent les deux écrans justifie sa présence sur ce support. En revanche, le gameplay s’avère toujours aussi prenant et une fois l’exploration débutée. On retrouve très vite ses habitudes et un plaisir intense s’en dégage vers la fin du soft. L’ensemble se déroule sous le couvert d’une 2D toujours très léchée mais à laquelle on reprochera une persistance des tons gris, plutôt malvenus. En somme, Dawn of Sorrow est un bon jeu, oui, mais en retrait par rapport à ses prédécesseurs. On attendait plus de cette arrivée sur Nintendo DS…

Note attribuée : 13/20

Rédigé par Riskbreaker le 23/06/2009

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