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Castlevania : Portrait of Ruin

Fiche complète de ce jeu

La saga des Castlevania a débuté de manière très moyenne sur DS avec un Dawn of Sorrow en deçà des attentes. Un univers trop terne, trop simplet, qui avait du mal à faire mouche. Portrait of Ruin arrive alors, à peine un an après, et décide de tout bouleverser. Fini l’unique donjon de Dracula et ses dédales de couloirs sombres, maintenant, pas moins de 10 donjons distincts nous sont offerts ! Et pour couronner le tout, un nouveau gameplay voit le jour ! Voyons de plus près en quoi tout cela consiste…

Le retour aux sources :

1940, le monde est en pleine seconde guerre mondiale… C’est dans ce contexte politique que débute le titre avec l’apparition du château de Dracula. L’église, redoutant une nouvelle menace, envoie tout de suite quelqu’un à la recherche du descendant de la lignée des Vampire Slayer. C’est ainsi que Jonathan Morris et Charlotte Orleans, une magicienne, arrivent sur les lieux. Nos héros apprennent très vite que Brauner, le propriétaire du château désire ressusciter Dracula…

Finies, donc, les histoires de pleine lune et de scénario d’anticipation, ici on revient à une période plus sombre de l’Histoire : la Seconde Guerre mondiale. Alors bien que celle-ci ne soit qu’un prétexte à l’exploration, une fois de plus, c’est tout de même avec grand plaisir que l’on débute la partie. Allez savoir pourquoi… Peut être tout simplement parce que la période correspond plus à l’esprit Castlevania ?

Cela étant dit, on débute le jeu avec Jonathan Morris, descendant de la lignée des Morris, qui, elle-même, est rattachée à la lignée des Belmont ! Ah, on y arrive, on revient à nos premiers amours, les Belmont ! Et qui dit Belmont, dit Vampire Killer, le fameux fouet tueur de vampires. Les joueurs de la première génération reprendront alors tout de suite leurs marques, là où ils s’étaient perdus entre moult armes blanches, de jet ou non. Un bon point. Mais là où Portrait of Ruin surprend très vite, c’est que dorénavant, deux personnages partagent le premier rôle. Jonathan et Charlotte.

Ce nouveau petit duo sera alors au centre de quelques rebondissements vers la fin du jeu et qui, comble de bonheur, permettra à ce Castlevania d’être directement rattaché à la mythologie mise en place par la saga. Entendez par là que de nombreux clins d’œil aux différentes lignées de héros seront de la partie et que l’on retrouvera même avec émerveillement un Richter Belmont au plus haut de sa forme (mais je vous laisse le loisir de découvrir dans quel contexte…). Cela dit, il ne faudra pas s’attendre à de grands bouleversements, car hormis ces différents points, Portrait of Ruin n’apporte rien de plus à la série. Dommage…

Ajoutez à cela qu’Ayami Kojima n’est toujours pas de la partie, que le chara-design se rapproche bien plus d’un Dawn of Sorrow que d’un Symphony of the Night, et vous comprendrez très vite que l’on adhère difficilement aux personnages en début de partie. Cependant, on s’y habitue et à aucun moment cela ne pose véritablement problème comme ça pouvait l’être pour le précédent. Nous sommes ici bien loin de la niaiserie incroyable de Dawn of Sorrow et l’ensemble est suffisamment mature pour nous faire accrocher jusqu’au bout (en dépit de dialogues toujours aussi creux…)

En somme :
+ Le duo Jonathan / Charlotte
+ Le Vampire Killer
- Un scénario toujours très faible
- Un chara-design en demi-teinte
- Les dialogues

Une technique de haut vol !

Dawn of Sorrow était terne. En résultait un unique château sans âme, sans vie. Portrait of Ruin remédie à tout ça et nous propose 10 donjons à explorer ! L’intérêt de cela ? La diversité !

En effet, au travers de ces donjons, 6 univers bien distincts y sont représentés. Nos jeunes héros vont alors voyager de l’Egypte ancienne au cœur de forêts démoniaques, tout en passant par un cirque tout ce qu’il y a de plus malsain. Et là, ô joie, chaque univers est d’une beauté à couper le souffle ! La 2D est encore plus fine que dans l’épisode précédent, les couleurs explosent de partout, les effets de lumière titillent toujours autant la rétine et le level-design ne cesse de proposer toujours plus d’originalité. Mention spéciale au cirque où les bâtiments à traverser sont à l’envers ! Audacieux, mais toujours extrêmement jouable, ce niveau est particulièrement jouissif. Les développeurs ont même réussi cette fois-ci à intégrer parfaitement les éléments 3D au jeu. Finis les bâtiments pixélisés tranchant totalement avec le décor de premier plan (que l’on pouvait voir dans Dawn of Sorrow), ici, tout est propre et toujours de très bon goût.

Les joueurs les plus critiques reprocheront cependant le fait que trop d’éléments sont encore repris des opus précédents, que certains couloirs sont trop redondants et que le château principal peine à sortir du lot. Mais face au contenu bien plus vaste qu’auparavant, il serait malvenu de faire le difficile.

L’animation, quant à elle, est toujours au top. Aucune surprise de ce point de vue, tout se meut à la perfection, aucun ralentissement n’est notable et les différents monstres impressionnent toujours par leur taille. On retrouve d’ailleurs nombre de boss issus des précédents volets dans un niveau bonus, Nest of Evil. De quoi faire plaisir aux connaisseurs…

La bande sonore signe le retour de Michiru Yamane et une fois n’est pas coutume, l’ensemble est de grande qualité. Chaque mélodie colle parfaitement à l’ambiance du niveau exploré, et on se sent sans cesse porté par la vivacité générale. Une très bonne OST !

En somme :
+ Une 2D magnifique et variée
+ Une animation parfaite
+ Une excellente OST
- Un chara-design en demi-teinte

Un gameplay revu à la hausse ?

Si Dawn of Sorrow ne se contentait que de légers ajouts de gameplay assez moyens (le dessin de différents glyphes et l’utilisation du double écran), Portrait of Ruin, lui, arrive à proposer un gameplay plus adapté à la portable tout en gardant la structure générale déjà mise en place depuis Symphony of the Night. Bien. Et de quoi s’agit-il alors ?

L’ajout principal réside donc dans le fait que vous contrôlez désormais deux personnages au lieu d’un seul. Mais cela aussi est à votre bonne convenance, heureusement. Vous pourrez donc contrôler à l’aide d’un simple switch soit Jonathan, soit Charlotte, et si le cœur vous en dit, les deux à la fois ! Dans ce cas de figure, le second personnage sera contrôlé par l’ordinateur et les coups qu’il prendra diminueront non pas votre jauge de HP, mais de MP. A utiliser avec modération. Il sera bon de noter que vous pourrez le déplacer par simple pression sur l’écran tactile, à tout moment. Utile lors de certains boss qui demanderont d’être attaqués de plusieurs fronts à la fois. Ce petit plus ajoute une nouvelle dimension à l’aventure et n’est vraiment pas là pour déplaire. On prend très vite goût à cela, et il est même très dur par la suite de ne contrôler qu’un seul personnage. De plus, vous pourrez lancer une attaque combinée du plus bel effet (et particulièrement dévastatrice) par simple pression sur R. Si vous ajoutez cela aux attaques spéciales de chaque personnage (armes pour Jonathan, magie pour Charlotte), vous prendrez très vite conscience de la panoplie incroyablement grande de coups à votre disposition.

En revanche, le gameplay ne change pas réellement, et si le Vampire Killer est bel et bien de la partie, cela ne vous empêchera à aucun moment d’utiliser l’arme qui vous semble la plus judicieuse. On retrouve alors toutes les petites idées fort sympathiques qui ont su émerger au fil des épisodes. Vous évoluerez toujours de la même manière, à force d’occire les monstres et gagnerez en point de vie et de magie de cette manière. Et vous équiperez non plus un seul personnage, mais deux, disposant chacun de pièces d’équipement attitrées.

Cependant, cette fois-ci, et comme expliqué plus haut, ce n’est pas un seul château que vous explorerez mais dix ! Ceux-ci étant accessibles depuis le manoir principal via des tableaux disséminés ici et là (des tableaux du méchant Brauner, artiste dans ses moments perdus). Si le gameplay ne change en rien dans ces divers mondes, cela ajoute un plus à l’exploration. En effet, finis les 100% (ou 200%) habituels, mais dorénavant, c’est bien du 1000% que vous devrez compléter ! Rassurez vous, les différents tableaux n’étant pas bien grands, cela ne demande pas beaucoup d’investissement en plus. Cela relancera cependant l’intérêt du soft en variant les décors et les ennemis. Un bon point particulièrement louable pour cet opus !

En somme, ce Castlevania renoue vraiment avec la série. Une exploration sans cesse renouvelée et un aspect coopératif du meilleur acabit ! On ne demandait pas mieux.

En somme :
+ Les deux personnages jouables simultanément
+ Un Gameplay toujours excellent
+ La dizaine de mondes à explorer
- L’aspect tactile, anecdotique
- Un château bien moins passionnant à explorer.

Replay Value :

Ce Castlevania ne change guère la recette générale et même s’il y a 1000% à atteindre, cela ne vous prendra guère plus d’une dizaine d’heures. Une durée de vie faible donc, mais particulièrement jouissive à laquelle s’ajouteront divers éléments pour la rallonger. Ainsi, trois fins différentes seront à débloquer, une multitude de quêtes annexes en tout genre (via un NPC), un nouveau duo avec Richter et les sœurs Brauner, un mode difficile, un mode Boss Rush (2 et 3e niveau), un sound test et un New Game +. De quoi nous occuper encore de longues heures durant.

Portrait of Ruin renoue avec la série, là où Dawn of Sorrow s’était échoué. Ce nouveau Castlevania nous propose un monde bien plus coloré, plus varié et bien plus grand, tout en nous offrant un gameplay repensé avec le duo Jonathan / Charlotte. Une idée originale particulièrement bien maitrisée qui trouve autant sa justification dans le développement du scénario que dans les différentes énigmes à résoudre. Ajoutez à cela une réalisation magnifique avec une 2D soignée et bien animée, ainsi qu’une bande sonore collant parfaitement à ce nouvel univers, et vous obtenez un des meilleurs épisodes de la saga sortis à ce jour. On lui reprochera alors simplement son chara-design moyennement réussi ainsi qu’une durée de vie toujours aussi risible. Mais le plaisir de jeu est bel et bien présent et Konami remplit parfaitement son contrat : Portrait of Ruin aura du mal à se faire oublier !

Note attribuée : 16/20

Rédigé par Riskbreaker le 03/08/2009

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