DS  GBA  GC  IOS  MD  N3DS  NES  PC  PS1  PS2  PS3  PS4  PS5  PSP  PSVITA  SNES  SWITCH  WII  WIIU  X360
Dragon Quest V

Fiche complète de ce jeu

Il en aura fallu du temps, mais la célèbre série de RPG Dragon Quest, commence à s’ouvrir enfin en Europe. C’est une nouvelle fois la DS qui est à l’honneur après, notamment, un spin-off version pokemon très sympathique et surtout un remake de l’épisode 4 des plus réussis. Et on reste dans la continuité puisque que cette fois-ci, c’est au tour du 5e épisode, rebaptisé chez nous Dragon Quest : La Fiancée Céleste et 2e épisode de la trilogie zénithienne entamé avec l’épisode précédent.

Une quête énigmatique

L’aventure commence dans un magnifique palais en pleine effervescence. En effet, la reine est sur le point de mettre au monde l’héritier du trône et accessoirement le héros de cette histoire. Toutefois, ce cadre change très vite et l’on retrouve notre jeune héros quelques années plus tard en compagnie de son père, le roi Petros. Les fastes de la cour ont disparu et on apprend très vite que Petros a quitté son royaume peu de temps après la naissance de son fils, ce dernier ne connaissant visiblement ni ses origines, ni sa mère. Le quotidien du jeune garçon se résume à explorer le monde en compagnie de son père dans une quête énigmatique, mais que Petros semble tenir à cœur.

Avec un synopsis de départ intéressant, Dragon Quest : La Fiancée Céleste développe une histoire qui réussit à demeurer prenante et cela en dépit d’un manque évident de dynamisme au sein de la narration. À l’instar de l’épisode 4 (et globalement de la série en général), l’essentiel des faits passent plus par des dialogues que des scènes ce qui a l’avantage de ne jamais laisser le joueur dans la position d’un spectateur très longtemps. Toutefois, il arrivera souvent que le ton de l’histoire change rapidement sur un simple dialogue presque aussi éloquent et autant mis en scène que le discours d’un villageois. Un style qui tranche avec les nombreuses productions actuelles, mais qui ne ternit pas trop le récit pour autant, bien que cela risque un peu de choquer certains joueurs habitués à des trames plus développées. Heureusement, l’ensemble reste suffisamment bien traité pour rester prenant tout le long de l’aventure, car Dragon Quest sait tirer de la simplicité de son approche la manière de présenter aussi bien les moments joyeux, épiques que les drames. Ces derniers sont d’ailleurs nombreux et les coups du destin qui frapperont votre petite famille seront nombreux donnant au récit un impact fort notamment grâce à l’envoûtante bande-son de Koichi Sugiyama. Toutefois, on ne pourra s’empêcher de sourire face à certaines facilités scénaristiques un peu abruptes comme par exemple la période de grossesse de la fiancée du héros.

En effet, même sans vouloir révéler le scénario, l’une des composantes majeures et annoncées de cet épisode est de faire vivre le joueur sur trois générations de personnages, bien que le héros de base reste au cœur de toutes les intrigues. Ainsi, il commencera l’aventure avec Petros, puis adulte d’autres alliés se joindront à sa quête dont la fameuse Fiancée Céleste qui donnera naissance à leurs enfants, les héros de la 3ème génération. Un concept relativement rare pour rester original est bien mis en avant tout le long de l’aventure. En s’attachant à ce point à leur vie, leur existence même, il est difficile de ne pas s’attacher à eux, en dépit du fait que les protagonistes ce Dragon Quest soient moins bien développés que dans de nombreux RPG actuels. Quoique, c’est peut-être justement à cause de cela qu’on finit par faire sienne cette petite famille ce qui nous implique d’autant plus dans ses drames et sait d’autant plus nous motiver dans cette quête. Si on devait relever un seul regret là-dedans, c’est que le choix de la femme de notre héros, car oui on aura le choix pour ceux qui ne sauraient pas, soit traité un peu trop rapidement. Hormis celle qui sera le plus mise en avant, les deux autres ne sont guères développés et l’interaction que l’on peut en avoir reste limitée, surtout la 3ème, rajoutée pour cette version un peu à la va-vite, ce qui incite un peu le joueur vers un choix précis même si on reste maître de sa décision finale. Dommage, car l’idée de développer pour une fois une réelle relation de couple aurait été intéressante. Un bémol qu’on oublie vite dans ce Dragon Quest V qui sait subtilement et sans grand artifice donner vie à ses personnages.

La force dans la constance

Au niveau du système de jeu, Dragon Quest ne change pas (et n’a jamais changé vis-à-vis de la série principale) de style. Totalement identique à « L’Épopée des Élus » et même à « L’Odyssée du Roi Maudit », cet épisode repose sur un système de tour par tour des plus simple. On a donc les commandes récurrentes que sont attaquer, se défendre, utiliser une attaque spéciale/magie ou objets et bien sûr fuir. Pour le reste, les personnages se développent en gagnant de l’expérience, et un peu d’or et parfois des objets, après chaque combat. Une fois un certain nombre de points d’expérience acquis, on gagne un niveau,. Les caractéristiques augmentent et on peut apprendre un sort de temps à autre. En bref, tout ce que connaît déjà n’importe quel joueur de RPG lambda. Inutile de chercher d’autres particularités précises de ce point de vue là, Dragon Quest n’en a pas et, vu l’attitude des fans de la saga, ce n’est pas près de changer.

Faire appel à ses amis et ses ennemis

On peut former une équipe de quatre combattants maximum, mais on a finalement très peu accès à une équipe entière pendant une bonne partie du jeu. Les alliés potentiels allants et venants au gré du scénario, il n’est guère possible de constituer une équipe bien définie tout le long et généralement, on reste en deçà du quota de combattants possibles qui nous est alloué. C’est là que cet épisode se détache de son prédécesseur puisqu’il permet de recruter des monstres dans son équipe pour compenser ces absences indélicates qui pourront mettre à mal juste avant d’explorer un donjon.

Cette possibilité ne sera pas présente au début et il faudra attendre plusieurs heures de jeu avant de débloquer cette option. Ça et le fait de devoir trouver la personne qui permet de recruter les monstres rencontrés en chemin en fournissant une roulotte spéciale. Il faut noter tout de même que tous les ennemis que l’on peut affronter ne sont pas tous enclins à rejoindre les rangs du héros et seule une partie d’entre eux proposeront leurs services, ce qui, au vu du bestiaire, n’est pas une mauvaise chose. Dans un sens, le recrutement est aisé, il suffit de battre la créature en question pour qu’elle puisse nous rejoindre. Toutefois, pour que celle-ci propose de se joindre à votre petite équipée, il faudra compter sur la chance. Aucun objet, attitude au cours du combat ne pourra inciter un ennemi à changer de camp. Si pour certains monstres récurrents cela s’avère facile, on finit par les avoir même quand on ne les veut plus, d’autres, bien plus rares, mettront les joueurs les moins chanceux à bout à cause de ce système aléatoire qui peut s’avérer exaspérant à la longue par son manque de possibilité.

Pour le reste, les monstres évoluent comme les personnages. Ils gagnent de l’expérience ce qui augmente leurs caractéristiques et peut leur permettre d’apprendre de nouveaux pouvoirs. Toutefois, certains monstres ont un niveau limite et ne pourront jamais atteindre le maximum qui est de 99 ici. On peut également les équiper en armes, armures et autres objets pour améliorer leurs capacités. De plus, comme on peut recruter de très nombreux monstres, ceux en trop qui restent dans le convoi, mais pas ceux que l’on envoie dans notre réserve privée, gagneront également de l’expérience même en ne participant pas aux combats. Cela vaut aussi pour les alliés humains, qu’on ne peut envoyer dans la réserve cela va sans dire, dans le cas d’une équipe composée uniquement de monstres. Un élément utile lors de la progression.

Il faut travailler pour réussir

En effet, les combats ont beau être aléatoires, ils n’en demeurent pas moins fréquents et ne pardonne pas l’erreur des joueurs qui adoptent une stratégie frontale et récurrente. Il faut s’adapter à chaque nouvelle formation d’ennemis en tenant compte de leurs capacités respectives afin de s’en débarrasser le plus vite possible. Même ainsi, le jeu reste dur pour qui n’aura pas réalisé une petite séance de gain d’expérience auparavant afin de booster dans un niveau acceptable ses personnages. En bref, Dragon Quest V ne s’adresse pas au joueur qui veut avancer tranquillement sans trop faire d’efforts pour voir le scénario évoluer, mais à celui qui prendra le temps de l’explorer, d’améliorer ses personnages avant de se lancer dans un donjon qui aura de fortes chances de compter de nombreux combats, rarement un point pour se régénérer et aucun point de sauvegarde avant un boss trônant magistralement en bout de course et généralement bien résistant. Une percée d’autant plus délicate qu’en plus des ennemis, les donjons finissent par se complexifier mettant en avant des mécanismes et autres pièges insidieux. Rien qui ne prenne la tête longtemps, mais fait durer l’exploration suffisamment longtemps pour mettre en danger une équipe qui n’aurait pas été préparée avec le plus grand soin. Un Dragon Quest en somme.

Le jeu se pourvoit également de quelques quêtes secondaires. Peu nombreuses elles occuperont quand même une bonne partie du temps pour peu qu’on décide de s’y consacrer. On retrouve notamment la quête des mini-médailles qui sont disséminées un peu n’importe où et s’avère en soi une quête de longue haleine à faire sans aucune aide. On peut bien sûr y ajouter le recrutement de tous les monstres qui peut être plus ou moins long selon le degré de chance. Bien évidemment, les plus puissants sont également les mieux cachés. En plus des quêtes, des jeux seront proposés. La plupart se concentrent dans le casino, lieu emblématique de la série par excellence, tout autant que l’Église qui permet de sauvegarder. S’il faut en gros, entre trente et quarante heures pour finir le jeu, on peut aisément doubler cela avec tout ce qui est proposé à côté. C’est d’autant plus intéressant de s’y mettre que ces quêtes et jeux peuvent aider pour l’aventure en fournissant des items rares.

Un univers rayonnant

Techniquement, le jeu est dans le même style que l’épisode 4. Pas de différences notables à signaler, les deux titres sont aussi soignés graphiquement et cet épisode ne semble guère plus abouti. Cela n’est toutefois pas un défaut tant la qualité est au rendez-vous et le résultat somptueux. L’univers est sublime, coloré, superbement détaillé pour une nintendo DS, évitant avec justesse cette pseudo 3D que l’on nous a infligé avec notamment les remakes de Final fantasy III et IV. De plus, on retrouve avec joie les traits d’Akira Toriyama dans les personnages que dans les monstres tous plus loufoques les uns que les autres, dans l’esprit habituel du célèbre dessinateur. L’écran tactile ne sert à rien, mais là rien d’étonnant, faudrait pas froisser les fans de la saga avec un gameplay différent, mais la présence des deux écrans permet toujours d’apporter un plan en profondeur plus large sur les donjons pour un confort certain lors de l’exploration des donjons. On se balade avec d’autant plus de plaisir dans ce Dragon Quest que l’on peut compter sur le charme enjôlant et trépidant des musiques de Koichi Sugiyama qui apportent l’ultime touche de beauté et de merveilleux à ce remake.

Dragon Quest : La Fiancée Céleste est un remake des plus réussis. Judicieusement remis au goût du jour, que ce soit au niveau des graphismes que de la bande-son, il réussit à charmer sans pour autant trahir ses fondements en gardant son gameplay ancestral, mais archaïque. Les fans seront aux anges, les joueurs nostalgiques aussi. De plus, cet épisode s’avère plus abouti « L’Épopée des Elus » grâce à un scénario très efficace et touchant ainsi qu’un système de recrutement des monstres qui apporte un intérêt supplémentaire conséquent. On se plaît à suivre l’aventure et l’évolution d’une famille qui finit par devenir un peu la nôtre au fil des événements. Seule la difficulté du titre pourra rebuter certains joueurs, mais rien d’insurmontable pour un joueur qui sait s’investir. Dans tous les cas, Dragon Quest : La Fiancée Céleste est un titre qu’aucun amateur de RPG ne peut ignorer, tant par ses qualités que par le fait qu’il constitue un des épisodes majeurs de la saga.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Aciel le 16/05/2009

Retour

Nous allons apaiser nos corps pour libérer nos esprits., Virgile, Les Mystères de l'Amour Saison 2 Thèmes
© 2000-2024 Toute reproduction interdite sans autorisation - Termes d'utilisation - Ikoula - Haut de la page
Partenariats : Puissance Zelda | Final Fantasy Ring | Régie pub