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Final Fantasy IV

Fiche complète de ce jeu

Après être passé sur Super Nintendo, puis sur WonderSwan Color, Playstation et GameBoy Advance, voici que Final fantasy IV nous arrive sur Nintendo DS dans une nouvelle version graphique. C’est donc sans véritable envie que nous nous lançons une énième fois dans l’une des aventures les plus marquantes de la saga, espérant enfin retrouver le plaisir que nous avait procuré le titre voici plus de dix huit ans… L’alchimie peut-elle encore marcher après un opus GBA sorti il y a à peine deux ans ? Chassons notre lassitude et rentrons au cœur du sujet aux côtés de Cecil et revivons pour la dernière fois, ensemble, son destin tragique.

La folie des grandeurs…

Cecil, un chevalier noir du royaume de Baron et capitaine de la flotte des Ailes Rouges, répond aux missions qui lui sont confiées par le roi. Dernièrement, ce dernier n’a plus qu’un seul but : récupérer les cristaux élémentaires disséminés de par le monde. Et qu’importe la manière, Cecil doit les récupérer. Morts et injustices commencent alors à dessiner le destin de notre chevalier qui se voit rongé par le remord…
Alors qu’une nouvelle mission lui est confiée, Cecil demande simplement quel est le but final de toute cette tuerie. Requête à laquelle le roi réagira de manière très brute en lui retirant ses fonctions et en l’envoyant livrer un artefact au village de Myst, le village des invocateurs. Voulant défendre son ami de cet acte de cruauté, le chevalier dragon Kaïn, grand combattant du royaume, se voit lui aussi congédié et devra accompagner Cecil dans cette mission…
Nos deux amis arrivent donc très vite dans le village en question et se rendent malheureusement compte trop tard de la supercherie dont ils ont été les jouets : l’artefact n’était qu’un leurre pour éradiquer tout le village et tuer les habitants. Horrifiés, ils n’arrivent à sauver qu’une jeune fille, Rydia, qui déclenchera un véritable séisme lorsque nos deux guerriers voudront l’emmener avec eux afin de la sauver. Sonné, Cecil se retrouvera seul d’un côté de la falaise nouvellement créée.
Débutera alors sa quête de rédemption durant laquelle notre chevalier noir se retournera contre les agissements de son propre roi. Une quête folle et désespérée débute alors…

Si nous ne devions relever qu’un seul point faisant la force du titre, c’est bien le scénario. Final Fantasy IV met la barre très haute à ce niveau et les rebondissements, les prises de conscience de chaque personnage, les désirs de vengeance et les tragédies seront légions. Ici, rien ne sera facile et chaque personnage jouera un rôle important au sein de l’aventure. Un tournant radical en comparaison avec les épisodes précédents.
Bien entendu, de nos jours, la trame générale de Final Fantasy IV reste assez conventionnelle et laissera de marbre un bon nombre de joueurs blasés. Seulement, au début des années 90, tout cela a fait l’effet d’une bombe, déclenchant passion et adoration pour beaucoup d’entre nous. Cette version DS ne déroge pas à la règle et nous restitue tel quel le scénario tel qu’il était à l’origine. Ne vous attendez donc pas à quelconque scène rajoutée ou allongements des évènements, tout se passera ici très vite, exactement de la même manière que sur Super Nintendo. Certains crieront au scandale, mais la force du titre étant déjà tellement grande à ce niveau qu’il sera difficile de rester insensible. De plus, la modélisation 3D des différents personnages, et donc accompagnés d’animations assez réussies, renforcera l’aspect dramatique du titre. Sans compter les diverses scènes où les dialogues seront entièrement doublés nous plongeant littéralement au cœur de l’aventure, et renforçant notre attachement pour chaque protagoniste.
Alors même si les évènements s’enchaînent très (trop) vite, cette version DS arrive tout de même au final à captiver le joueur au sein d’un scénario, certes très convenu aujourd’hui, mais d’une qualité remarquable que l’on ne saura nier.

En résumé :
+ Des rebondissements incessants
+ Des cut-scènes de qualité
+ Un scénario mythique…
- Qui souffre malheureusement du poids des années

En route vers la lune !

A l’instar d’une trame en tout point identique à l’original, le gameplay de ce remake reste lui aussi dans la lignée de son grand frère. En 1990 arrivait avec Final Fantasy IV la jauge ATB (Active Time Battle) qui révolutionna le genre. Ce fut une nouveauté majeure qui fit trembler le monde du RPG. Finis les combats au tour par tour ennuyeux où nous passions le plus clair de notre temps à contempler les personnages tripoter du monstre, la série se dotait enfin d’un système de combat original et dynamique restant encore aujourd’hui d’actualité.
Cette version DS reprenant en tout point les mêmes rouages que son ainé, il est donc inutile de s’étaler plus longuement sur ce point.

Cependant, quelques nouveautés sont au programme !
Tout d’abord, il sera bon de noter que les compétences inhérentes aux différents personnages se voient maintenant fortement utiles lors des combats. Par exemple, la commande « Prier » disponible avec Sarah, se révélait autrefois complètement insignifiante en raison d’un très faible taux de guérison. Ici, ces compétences ont été réévaluées afin de dynamiser un peu plus les combats.
Un bon premier point.

Ensuite, Un nouveau système de compétences fait surface.
Dorénavant vous pourrez récupérer au fil du jeu différents objets permettant d’apprendre à vos personnages une compétence supplémentaire. Bien qu’étant pour la plupart des compétences passives (contre-attaque, provoque, MP +50%, etc), elles se révèlent très vite utiles face à la horde d’ennemis qui vous agressera. Pour ce faire, vous devrez assigner à chacun, dans le menu correspondant, toutes les compétences qu’il utilisera pendant le combat. Seulement, vous ne pourrez en équiper que cinq à la fois. Sachant que les commandes « attaquer », « magie » ou encore « objets », comptent toutes pour une, il vous faudra réfléchir en amont à la stratégie à employer.
D’autres part, les compétences inhérentes aux différents personnages comme par exemple« Tandem » pour Porom et Palom pourront elles aussi être apprises par vos héros, à condition de remplir certaines conditions, bien entendu. Un bien bel ajout qui permettra au joueur de moins regretter la disparition d’un membre de l’équiper.
Notons aussi que la majorité des compétences ne pourront être découvertes qu’après avoir effectué des actions précises ou bien lors d’un New Game +. L’occasion pour le joueur de voir la durée du soft rallongée de quelques heures, un atout non négligeable.

Un dilemme se pose alors : avec toutes ces compétences revues à la hausse, la difficulté de Final Fantasy IV ne se voit-elle pas tirée vers le bas ?
Et bien oui et non. L’ensemble du titre respecte l’original et certains combats ou donjons se révèleront assez ardus. C’est le cas pour la caverne de Bahamut sur la Lune par exemple. Difficile de traverser l’ensemble du donjon du premier coup sans se prendre une volée par le premier ennemi inconnu qui passait par là (qui a dit le Béhémot ?). Les nouvelles compétences seront alors les bienvenues afin de s’en sortir vivant. Un exemple tactique aussi bête qu’efficace est par exemple d’assigner à Cecil les compétences « Provoque », « Contre-attaque » et « Expérience ». Ainsi tous les monstres n’attaqueront que Cecil (qui dispose logiquement de la défense la plus élevée), qui ripostera alors à tous les coups et permettra à l’équipe de gagner plus d’exp en cas de victoire. Votre magicien blanc n’aura alors qu’à se concentrer sur les soins de Cecil et vos autres personnages sur leurs attaques.
De multiples tactiques de la sorte vous seront ainsi accessibles renforçant l’implication du joueur auprès de son équipe.
Cependant, du fait que ces compétences aient vu le jour, les combats se révèlent, au final, légèrement plus simples. L’exemple le plus flagrant étant le boss de fin bien en deçà de l’original. Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir, Final Fantasy IV saura proposer au joueur un bon nombre de combats difficiles à des millénaires de la difficulté infantile d’un Final Fantasy IX.

En résumé :
+ Un nouveau système de compétences bien pensé
+ Une difficulté honorable.

Des plus et des moins…

Une autre amélioration de taille est présente : l’affichage de la carte sur l’écran inférieur.
En effet, tout au long du jeu, et qu’importe le lieu, l’écran du bas affichera constamment une carte qui vous permettra de vous repérer très facilement. Particulièrement pratique dans les donjons et les villes. Et afin de pousser le joueur à explorer le moindre recoin, quelques objets bonus seront obtenus à chaque carte complétée.
Un ajout simple mais qui faisait défaut au remake de Final Fantasy III sur le même support.
Finis les écrans noirs, celui-ci affichera désormais soit la carte du niveau durant les phases d’exploration, soit les caractéristiques de vos personnages durant les combats.

Concernant la maniabilité, Nintendo DS oblige, vous pourrez déplacer votre personnage soit avec la croix directionnelle, soit avec le stylet. Seulement ce deuxième choix est très mal pensé dans ce remake. D’une part toutes les actions ne sont pas accessibles via l’écran tactile, notamment durant les combats, et d’autre part, il vous faudra placer le stylet aux extrémités de l’écran pour que votre personnages s’y dirige, et cela sur seulement 8 axes (haut, bas, gauche, droite et diagonales). Un défaut bien énigmatique quand on se rappelle qu’il était assez bien pensé sur Final Fantasy III.
On revient donc très vite à la maniabilité standard qui peut, à la longue, déplaire à certains, le support portable n’étant pas forcément approprié aux longues phases de jeu.

Au rayon des nouveautés, notons aussi la présence de quelques quêtes en plus, bien qu’en nombre très restreint.
Pour la première, qui fut fortement mise en avant par Square-Enix lors de la campagne publicitaire, il s’agira de développer une nouvelle invocation propre au personnage de Rydia. Nommé pour l’occasion Pochad, cette bestiole assez énigmatique aux allures d’un Pokemon croisé avec un Mog blanc, fera office de Tamagotchi. Vous pourrez la décorer comme bon vous semble, lui repeindre le visage, participer à des combats en wireless avec vos amis qui possèderontt eux aussi leur Pochad ou encore la faire évoluer en participant à quelques mini-jeux disponibles en fonction des membres de votre équipe. Ainsi, si Kaïn se joint à vous, vous pourrez vous amuser à une séance de trampoline. Avec Cecil, ce sera l’occasion de tapoter l’écran comme un fou pour éradiquer les Goblins qui tenteront de vous mordre. Avec Rydia, à vous les joies des mathématiques. Et ainsi de suite… A chaque high score détrôné, Pochad pourra voir ses statistiques de personnages augmenter légèrement. A vous de la transformer en une invocation surpuissante…
Divertissant cinq minutes, mais l’intérêt étant tellement limité que le joueur n’y revient que très peu.

La seconde quête importante est celle du Namingway.
Alors qu’au départ, ce gentil petit lapin servait uniquement à renommer vos personnages, et étant donné qu’en raison des dialogues doublés nous ne pouvons plus nous adonner à cela, Namingway fait office dorénavant de quête à lui tout seul. C’est par ce personnage que vous aurez accès au bestiaire, au théâtre (qui permet de revoir toutes les cut-scènes du jeu), au sound-test, et obtiendrez même quelques compétences sympathiques. Sa quête est longue et difficile (en raison d’un objet très rare à trouver sur les monstres) et s’étalera sûrement même sur le New Game +. A vous de voir si elle en vaut vraiment le coup ou non.

A noter aussi qu’un nouveau boss fera son apparition lors du New Game +, de quoi relancer l’intérêt une seconde fois. Mais à notre grande surprise, adieu le donjon bonus que l’on débloquait en terminant Final Fantasy IV Advance… Un choix difficilement explicable qui ramène le titre à une adaptation quasi-identique de la version SNES.

En résumé :
+ L’affichage de la carte
+ Les bonus accessibles via Namingway (bestiaire, théatre et sound-test)
- Une maniabilité tactile déplorable
- Peu d’ajouts réels
- La disparition du donjon bonus de Final Fantasy IV Advance

Et techniquement parlant ?

Il serait difficile de faire un test de ce Final Fantasy sans parler des améliorations techniques dont il fait preuve. Car s’il y a quelque chose qui saute aux yeux immédiatement aux vues des différents screenshots, c’est bien la refonte graphique omniprésente du titre.
Dorénavant, Final Fantasy IV se présente en 3D.
Si l’on prend comme référentiel le support, le soft se démarque alors de la concurrence par une plastique qui fait honneur à la Nintendo DS. Les personnages sont entièrement modélisés en 3D de même que les décors et le bestiaire, et cela, de fort belle manière. Les joueurs de la première heure qui s’étaient adonnés au jeu sur Super Nintendo retrouveront ébahis tous les lieux qui les firent rêver, et cette fois ci avec une profondeur de champ complètement nouvelle. Les lieux sont nombreux, variés et généralement bien modélisés, et même si quelques zones restent encore très sommaires dans leurs textures et architecture (cf les donjons se déroulant dans des grottes), le titre reste un régal pour les yeux. L’atout majeur de cette nouveauté réside cependant au sein des cut-scènes. La 3D apporte ainsi une nouvelle dynamique aux évènements et renforce ainsi l’attachement du joueur envers les personnages. Couplés avec des voix digitalisées, c’est limite une claque technique dont on ne se lasse pas de regarder. A noter aussi que durant ces scènes, Square-Enix a même poussé le vice jusqu’à gérer la lumière sur les personnages. Un rendu de qualité, encore rarement atteint sur le support.
Cela va de pair bien évidement avec une animation de haute volée. Les mouvements sont très bien retranscrits, donnant pleinement vie aux protagonistes, les monstres sont bien plus impressionnants, et les mimiques des mascottes feront sourire plus d’un.

En revanche, bien qu’ils fassent bonne figure pour le support, les graphismes y restent cependant limités. Nous sommes sur Nintendo DS et la 3D s’apparente donc bien plus à une Playstation en début de vie qu’à une PSP. Bien sur, la comparaison est idiote, mais c’est pour donner un ordre d’idées. Pixels et aliasing seront donc de la partie et quelques zooms douteux sur les personnages lors des cut-scènes pourront sembler être de très mauvais goût.
L’aspect graphique de la DS ne peut donc faire l’unanimité, même si dans son registre, elle s’en sort très bien.
Mention spéciale à la scène cinématique d’introduction en images de synthèse particulièrement superbe dont le seul défaut serait la compression limite du fichier.

Concernant la bande sonore, celle-ci est en revanche indéniablement de grande qualité. Les musiques ont été retravaillées exclusivement pour l’occasion et offrent au joueur un régal de tous les instants. Joueurs de la première heure ou non, chacun y trouvera son compte. Cependant, et cela étant dû encore une fois aux capacités relativement faibles du support, il faudra vous équiper d’écouteurs pour en profiter pleinement. Quelques saturations sonores risquant de déplaire à certains…

En résumé :
+ Une bande sonore exceptionnelle
+ Des graphismes superbes…
- limités cependant à la puissance technique du support

Il est toujours difficile de noter un remake d’un titre qui a su marquer toute une génération de joueurs. Après être sorti sur plus de quatre supports différents, la lassitude pointait forcément le bout de son nez… Et pourtant… Cette version DS de Final Fantasy IV remplit totalement son objectif et pousse même le vice à nous faire redécouvrir l’ensemble du jeu. Doté d’un tel scénario, soutenu par une bande sonore et des graphismes très réussis, il serait difficile de nier la qualité du titre. Ajoutez à cela une durée de vie honorable et quelques ajouts bienvenus et Final Fantasy IV se hisse sans mal parmi ce qu’il se fait de mieux sur le support. Nous lui reprocherons cependant quelques fautes graphiques de mauvais goût ou encore une maniabilité tactile hasardeuse. Cependant, il serait idiot de se priver de cette grande aventure à laquelle on accroche immédiatement pour ne la lâcher qu’une trentaine d’heures plus tard. Un remake réussi d’un grand jeu qui a su marquer le paysage vidéo-ludique en son temps…

Note attribuée : 15/20

Rédigé par Riskbreaker le 27/08/2008

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