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From the Abyss

Fiche complète de ce jeu

La quête d'un joueur de RPG est éprouvante. Sans cesse à la recherche de la perle rare qui changera sa vie, il enchaîne titre sur titre avec toujours le même espoir au fond de lui : retrouver ses premières sensations et en découvrir de nouvelles. Mais ce travail quotidien peut lasser. Il lui faut du repos, de quoi alléger son cerveau entre deux jeux plus exigeants. From The Abyss tombait à point nommé. Action-RPG aux allures d'un Secret of Mana, simple, mignon, old school, aucun autre jeu ne pouvait procurer plus de joie au joueur que je suis à ce moment précis. Mais l'expérience douloureuse qui s'en suivit eut des répercussions affreuses sur mon état de santé.
Chronique d'un joueur de RPG jouant à un navet.

From the scénario :

La ville de Rubenhaut détient un artefact particulièrement puissant, un cristal magique, ouvrant un accès à une dimension parallèle : La Faille d'Abysse. Ces abysses sont le siège d'armées de monstres qu'il vous faudra éradiquer. Car votre tâche commence ici : protéger la ville de ces différentes hordes afin de faire régner l'ordre.

Tranquillement installé au fond de son canapé, pensant redécouvrir ses premiers amours, le joueur lance une nouvelle partie et assiste au même petit topo que celui-ci dessus. Stupeur ! From The Abyss ne possède qu'une plate excuse au combat ! Aucun scénario, aucun rebondissement, rien. Le néant.

Décontenancé, le joueur hardi décide de se reprendre et de découvrir ce que recèle véritablement le jeu. Dans un premier temps, il confectionne son petit avatar qui servira de héros à Rubenhaut. Les choix restent assez sommaires et il se retrouve bien vite au cœur du sujet. Soit. Cela a au moins le mérite d'éviter bien des inconvénients comme il l'a déjà vécu quelques années plus tôt avec le grand Legend of Foresia et sa création de personnage prenant plus d'une heure...

Devant lui se dessine alors la ville. Enfin, ceci est un bien grand mot puisque seulement 6 icônes correspondant à 6 lieux sont présentes. L'auberge, le marchand, la place du village, votre bureau de recrutement (où se trouvent les tutoriaux aussi inutiles que mal formulés), le château où vous recevrez vos ordres et enfin la fameuse Faille d'Abysse !

Inutile de chercher une quelconque mise en scène, celle-ci étant complètement absente du jeu. Vous allez voir la reine du château qu'elle vous donne l'accès aux différents étages de la Faille, et puis en avant. Votre seul rôle sera de bien vous préparer avant d'y plonger.
Difficile de croire à quelque chose d'aussi sommaire ? Pourtant From The Abyss réussit cet exploit avec brio ! Chaque lieu, chaque texte et chaque PNJ, se résumant au maximum à deux ou trois phrases successives. Et ne vous attendez pas à différentes animations ! Non, Sonic Powered aurait alors explosé le budget de 50$ alloué à l'équipe de développement.

Mais qu'importe la manière, le joueur désireux de défaire du monstre se lance alors dans cette magnifique aventure dont il ne ressortira pas indemme....

From the subtilité :

Une fois équipé comme bon vous semble, il suffit de sélectionner les Abysses pour vous y retrouver en deux temps trois mouvements.
Le jeu se compose de 8 donjons divisés en 5 étages chacun. Le quatrième étage étant là simplement pour vous permettre de récupérer votre vie et de repartir à la ville, le cinquième correspondant à la salle du boss. Aucune surprise donc, vous vous taillerez un chemin au sein des labyrinthes des trois premiers étages et décimerez le boss.

Un bien beau programme, n'est-ce pas ? Mais rassurez-vous, les programmeurs ont pensé à nous, pauvres joueurs, et boucler les huit donjons ne prend qu'à peine six ou sept heures. Le calvaire ne sera donc pas si long. C'est donc avec cette joyeuse idée d'avoir à faire à un jeu court que l'on se lance dans l'aventure et surtout dans le mob bashing... Car effectivement, vos actions ne seront limitées qu'à tuer du monstre et à trouver votre chemin.

Pour ce faire, vous aurez une arme (sic!) que vous utiliserez avec le bouton A. Les trois autres boutons, X, Y et B, serviront à y assigner les skills et magies que vous découvrirez tout au long du soft. Ces techniques vont bien entendu de la magie de guérison à celle de feu, tout en passant par de multiples attaques physiques et de support. L’intérêt principal du jeu pourrait d’ailleurs venir d’ici car tous les skill peuvent être appris directement des monstres. Il vous suffit de les « capturer » grâce à une compétence apprise dès le début de l’aventure. Au cas où vous en rateriez certains, le magasin vous les vendra un peu plus tard contre une coquette somme d’argent. Donc encore une fois, n’ayez rien à craindre, foncez !

Bien que cela permette de relancer l’intérêt du soft, il faut avouer qu’ils ne servent pas vraiment… Car une fois un bon skill d’attaque trouvé, vous l’utiliserez jusqu’au bout de l’aventure sans chercher à en découvrir d’autres. Pourquoi ? Tout simplement parce que les niveaux défilant à une vitesse incroyable (60 niveaux en 5heures de jeu…), le joueur devient très vite un monstre de puissance capable d’éradiquer n’importe quel monstre en un ou deux coups physiques. Bien entendu, cela est valable que si vous spécialisez votre combattant dans l’attaque physique.

Car oui, bien que cela puisse surprendre, From The Abyss laisse une place importante à la customisation et surtout à la spécialisation de votre personnage. Enfin, « place importante » n’est peut-être pas le terme le plus approprié. Votre seul loisir étant de pouvoir distribuer les points engrangés à chaque level dans les différentes stats qui caractérisent votre héros. Bon, étant donné que l’on comprend très vite que jouer la finesse ne mène pas à grand-chose si ce n’est perdre son temps, le choix de tout mettre en attaque et en défense se fait très vite. Alors si en plus vous décidez d’utiliser la lance et un skill vous permettant de taper deux fois ou plus… Vous ferez le jeu en deux temps trois mouvements.

Vous venez donc de comprendre comment fonctionne From The Abyss. Pour résumer, aucune réelle subtilité de gameplay n’est présente. Il représente tout ce que l’on peut trouver de plus basique dans un A-RPG. Un perso, des armes, des stats et aucune subtilité.

From the bourrinage :

Vous voilà donc lancé. Vous savez comment jouer et vous vous retrouvez dans un donjon.
Attention, les développeurs n’ont pas oublié que nous étions sur Nintendo DS et ont pensé à utiliser le double écran ! Chose incroyable, mais à vrai dire correctement réussie. L’écran du haut affichant l’exploration, celui du bas vous servira à afficher carte, stats, équipements, skills, etc. Tout se fait très rapidement par simple pression tactile.

Bon, remis de ces émotions, vous commencez fébrilement à taper du monstre et à parcourir les différents écrans de votre étage. La carte se complète petit à petit et tout à coup, que découvrez-vous ? Une bifurcation ! Incroyable, le jeu n’est pas si linéaire !
Vous réfléchissez à quelle direction prendre quand votre bon vieux dicton de vieux routard remonte à la surface de votre cerveau, « prendre toujours à droite ! ». Vous vous exécutez pour arriver quelques écrans plus loin à la fin de l’étage. Et là, tout à coup, une grande question existentielle vous submerge : qu’y avait-il au bout de l’autre intersection ?

Votre esprit d’aventurier accompli vous pousse alors à revenir sur vos pas pour vous y engager. Ce que vous faites. Et que découvrez-vous au fond de ce dédale ? Ô joie, un coffre ! Espérant découvrir une arme digne de ce nom récompensant votre valeureux effort d’exploration, vous l’ouvrez. Et un pauvre matériau ne servant qu’à être revendu pour 10 Lufia (monnaie du jeu, peut-être un clin d’œil à une vraie série…) se trouve dedans. Dégouté, vous terminez l’exploration de cet étage…

Et le jeu entier est construit selon ce chemin. Il sera complètement inutile de vouloir compléter chaque étage à 100% tant les récompenses des coffres sont insignifiantes. Du coup, on cherche la sortie le plus rapidement possible, oubliant de tuant tous les monstres et de tout ramasser, l’envie de finir le jeu et d’arrêter ce supplice prenant le pas sur toute autre chose ! Dans tous les cas, les plus collectionneurs d’entre vous n’auront qu’à ramasser le butin laissé par les monstres et acheter tous les objets du magasin s’ils veulent compléter leur collection d’objets. Rien n’est caché dans ce jeu. Aucune subtilité, rien. Le néant.

From the technique à la ramasse :

A première vue, From The Abyss semble mignon et attachant. Typique dans la lignée de ce que pouvaient être nos premiers amours sur 16bits. Mais détrompez-vous, Sonic Powered est vil et a bien caché son jeu.
Car From the Abyss est laid ! D’une part, qu’il aborde un aspect old school passe encore. Black Sigil a prouvé qu’il était encore possible de faire des jeux acceptables avec ce style graphique. En revanche, qu’il n’ait que 8 environnements ça pique un peu. Surtout quand on sait que chaque étage est construit avec 3 écrans types différents, on se demande si les développeurs n’ont pas réalisé le jeu en une semaine… Une pauvreté graphique affligeante. Et encore, si chaque environnement dégageait quelque chose de magique, une ambiance, quelque chose… Mais non, il vous suffit de regarder les différents screenshots pour vous en rendre compte. Tout est designé selon le modèle le plus lambda possible que l’on peut trouver dans les RPGs. Les couleurs, les rochers, les monstres, les boss… Rien n’est peaufiné comme il le devrait.

Alors dans l’absolu, From the Abyss n’est pas laid. Il est simplement excessivement pauvre et cela nuit grandement à l’expérience de jeu, déjà si mauvaise…

J’éviterai soigneusement de parler de la bande sonore tant celle-ci est mauvaise et surtout sans âme. Vous êtes prévenus.

From the non-replay value :

From the Abyss a le mérite de proposer son aventure en réseau local. Deux joueurs maximum peuvent s’amuser (sic !) à parcourir les vertes prairies des différents donjons. Mais ! Car là aussi, il faut un point négatif, sinon la note ne serait pas à la hauteur du jeu. Alors que nous pensions retrouver une partie de coopération comme dans un Secret of Mana, où nous pouvions faire avancer le scénario et découvrir chaque nouvelle région à plusieurs, ici, ce ne sera pas le cas. En effet, pour pouvoir jouer à deux, il faudra au préalable avoir débloqué le donjon que vous voulez en mode solo ! Si ça, ce n’est pas honteux… Très mal pensé, on ne touche donc plus jamais à ce mode deux joueurs, aussi ennuyeux qu’inutile.

Concernant la durée de vie et comme précisé plus haut, le jeu se termine en six-huit heures à peine si vous foncez directement au bout sans trop vous poser de questions.
Une fois le grand démon à terre et le jeu terminé, vous aurez droit à un magnifique New Game + ! Mais l’intérêt de celui-ci est inexistant. On vous offre une bague dont je n’ai toujours pas trouvé d’utilité, ah si, c'est la meilleure bague du jeu me dit-on dans les coulisses. À partir de là, vous pouvez continuer à vous amuser à refaire les donjons déjà explorés avec des monstres dorénavant bien plus forts. Rien de plus. Surprenant de vide. Mais attention, ne vous leurrez pas : vous n’y reviendrez jamais.

From the Abyss est mauvais. Un jeu sorti de nulle part, sans prétention, certes, mais regroupant en son sein tous les défauts majeurs que l’on pourrait trouver dans un RPG. Tout dans ce jeu concorde pour vous en dégouter. Aucun scénario, gameplay basique et inintéressant au possible, graphismes excessivement pauvres, bande sonore très mauvaise, mode multijoueurs inutile… Bizarrement, rien ne peut attirer le joueur dans l’aventure. Sauf peut-être sa courte durée de vie qui permettra de se vider la tête au cours d’un long trajet dans les transports en commun. À éviter, tout simplement.

Note attribuée : 6/20

Rédigé par Riskbreaker le 26/10/2009

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