Mario et Luigi : Voyage au centre de Bowser | |||||
Mario est partout. Voyage au centre de Bowser ! Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres : une nouvelle maladie vient de faire son apparition au royaume Champignon, la Rouliboulite. Les habitants du royaume se voient tout à coup transformés en ballons énormes et incontrôlables ! Et personne, pas même les esprits des étoiles, n’est capable de trouver une explication à cet épouvantable fléau ! Mais ce n’est pas tout ! Bowser, profitant de cet affolement général, tente une énième fois d’enlever la princesse Peach ! Heureusement, cette tentative se solde par une défaite écrasante grâce à nos deux plombiers moustachus. Mais ce que personne n’était prêt à imaginer, c’est que la grosse tortue à piques trouve sur son chemin, au beau milieu des bois, un étrange personnage qui lui offre un « champignon chanceux »… Et là, c’est le drame. Devenu complètement incontrôlable, Bowser se met à aspirer tout ce qui se trouve à sa portée, tel un gigantesque aspirateur ! C’est donc en toute logique qu’il se dirige vers le château de Peach et avale immédiatement toute notre gentille compagnie ! Que va-t-il donc arriver à Mario et ses amis ? Et le royaume Champignon dans tout ça ? Quel vil ennemi se cache derrière toute cette machiavélique machination ? Les scénarios des Mario RPG s’enchaînent mais ne se ressemblent pas et cela, en dépit du principe redondant : sauver le royaume champignon de la vile menace de Bowser qui veut enlever la princesse Peach ! Cette fois-ci, la grande nouveauté qui va relancer la machine Mario est que tous nos héros vont se retrouver à l’intérieur même du corps de Bowser ! Et l’intérêt de cette pirouette scénaristique est qu’elle permettra au joueur de contrôler directement le grand méchant à carapace verte. Bon, vous vous en doutez forcément, le scénario en lui-même ne va pas chercher très loin et chaque évènement n’a lieu que pour aider le gameplay à se renouveler. Fort heureusement, certains passages sont complètement loufoques et valent largement le détour. Nous ne sommes plus vraiment dans un humour général et soigné comme pouvait l’être Mario & Luigi : Brothers in Time mais dans un humour de situation particulièrement habile. Ainsi, on se délecte de devoir faire maigrir un Bowser qui a pris de nombreux kilos en trop ou encore d’exploser le château de Bowser à grands coups d’uppercuts alors que celui-ci mesure plusieurs centaines de mètres de haut ! En somme, un scénario dans la lignée des Mario : simple, expéditif, mais toujours au service d'un renouvellement de gameplay bienvenu. On ne s'ennuie pas une seule seconde, et c'est bien tout ce qui compte ! En somme : Techniquement très propre. La 2D employée dans ce troisième opus des Mario & Luigi ne déroge pas à la règle : très fine et incroyablement bien animée, c'est un véritable plaisir pour les yeux ! Mais attention, ce n'est pas tant la qualité pure de la 2D que l'animation qui en émane qui arrive à nous convaincre. En effet, bien que l'ensemble soit très joli, rien n'est véritablement révolutionnaire en apparence. Mais couplé à une animation à couper le souffle, le titre semble littéralement prendre vie devant nous ! Jamais les sprites de Mario, Luigi, Peach ou autre Toad, n'ont été aussi bien rendus. On se surprend très vite à sourire, voire rire, simplement en observant les mimiques des différents personnages présents à l'écran. Si un reproche devait être formulé, il concernerait les combats de géants avec Bowser qui, lors de certains zooms, peuvent pixéliser un peu trop. Mais on passe aisément sur ce point tant le reste du jeu est extrêmement propre. Musicalement, Yoko Shimomura [Kingdom Hearts, Parasite Eve, Legend of Mana…] démontre qu’elle sait vraiment s’adapter au jeu sur lequel elle travaille et ne reste pas coltinée à un seul et unique genre. Seulement, même si l’OST colle parfaitement à l’univers de Mario, sans aucune fausse note, on en peut se défaire de l’idée qu’elle reste en retrait par rapport à d’autres productions. On regrettera en fait surtout qu’aucune mélodie ne sorte véritablement du lot et que l’ensemble reste un brin trop classique. En somme : Un double gameplay… Le titre du jeu ne trompe pas et notre fière troupe de héros va se retrouver à l’intérieur du corps de leur pire ennemi : Bowser ! Autant vous dire que ce petit rebondissement scénaristique va permettre de nous en mettre plein la vue, en particulier au niveau du gameplay ! Le jeu va alors se diviser en deux parties distinctes : les phases où on va contrôler Bowser, et celles où on dirigera le duo Mario/Luigi. Complètement différentes, elles vont nous permettre d’appréhender l’aventure de deux manières vraiment distinctes. Attardons-nous sur cette particularité qui en fait son atout majeur… - Mario qui marche : Mario & Luigi se retrouvent donc dans le ventre de Bowser. Leur rôle à l’intérieur de ce gros reptile va être complètement différent des autres aventures qu’ils ont pu vivre. En effet, le jeu ne se déroule plus par vue du dessus, mais via un scrolling horizontal, comme dans les bons vieux jeux de plateformes de Mario. À vous d’actionner les différents leviers et de résoudre les quelques énigmes pour développer la force de Bowser ! Car oui, c’est bien à cela servira le travail de Mario et Luigi à l’intérieur du ventre de Bowser. Vous lui permettrez ainsi de développer ses facultés pour bouger des objets bien trop lourds pour lui à la base, de retrouver sa mémoire pour ouvrir un coffre fort et bien d’autres choses… Un véritable travail de coopération se met donc en marche entre les frères Mario et leur pire ennemi. Les quiproquos engendrés par ces actions sont souvent très drôles et ne manquent pas de piquant (surtout que la tortue ne sait jamais que ses pires ennemis sont dans son corps…). Vous naviguerez de zone en zone de la manière la plus simple qui soit via une carte du corps du reptile et explorerez donc de nombreuses parties (du système digestif jusqu’au cerveau !). Malheureusement (ou heureusement selon le point de vue), il faut bien avouer que ces phases restent en retrait avec celles de Bowser et servent principalement à effectuer divers minigames. Cela tranche totalement avec le reste, mais permet de souffler un peu et de relancer une fois de plus l’intérêt général. - Mario qui tape : Si vous avez joué au précédent épisode, Brothers in Time, vous ne serez pas dépaysés, le système de combat reste sensiblement le même. Chaque bouton A et B correspond à un frère et il faudra appuyer au bon moment pour provoquer une super attaque ou une défense parfaite. On reste sur l’idée du timing/tempo qui, il faut le dire, est une excellente manière d’aborder les combats. Les attaques en duo (attaques spéciales) se déroulent elles aussi de la même façon et vous ne serez pas étonnés de retrouver l’attaque avec la carapace verte par exemple. Pour celle-ci, vous devez appuyer sur le bouton correspondant au bon personnage pile au moment où la carapace se dirige vers lui pour la relancer. Si vous disposez d’assez de dextérité (sans être insurmontable, bien sûr), vous ferez ainsi de nombreux points de dégâts. Heureusement, de nombreuses nouvelles attaques en duo seront à débloquer (en retrouver les 10 pièces de puzzle disséminées dans chacune des zones) et les combats ne se perdent ainsi jamais dans une monotonie quelconque que l’on pourrait reprocher à d’autres titres. - Bowser qui marche : Le gros reptile vert se la joue en solo durant toute l’aventure. Aucun compagnon pour lui prêter main-forte, sa seule force lui servira à passer tous les obstacles qui se dresseront sur sa route. Et croyez-moi, certaines scènes valent le détour ! Complètement borné et toujours sûr de lui, Bowser n’est que la caricature de lui-même, mais que c’est bon ! Vous le contrôlerez de la même manière que vous auriez pu diriger Mario et Luigi. Sauf que le gros patapouf, il peut cracher du feu et donner de gros coups de poing bien pesés (et d’autres dont je vous laisse la surprise). Grâce à ces capacités, vous pourrez vous frayer des passages suffisamment gros pour vous y infiltrer, ou tout simplement tout détruire pour le plaisir, c’est vous qui voyez ! Au demeurant très classiques, les phases avec Bowser sont cependant particulièrement jouissives du fait qu’il reste en permanence décalé avec son environnement, ne comprenant que la moitié des choses qui lui arrivent. - Bowser qui tape : Mais l’intérêt réel des phases avec Bowser réside dans les combats. Bien que la plupart de ces derniers vont se dérouler exactement de la même manière qu’avec Mario et Luigi mais avec un Bowser seul face à tous les ennemis. Il dispose lui aussi d’attaques spéciales (grâce à l’aide de ses troupes, Maskas et autres Goombas) avec lesquelles, même principe, il faudra faire preuve d’un bon timing et d’une grande dextérité. … au service d’un seul ! Si le jeu se divise en deux phases distinctes, il sera bon de noter que ces dernières se complètent cependant très bien et aucun temps mort n’est à signaler. Deux types de gameplay très différents mais qui au final, ne forment qu’un seul et même jeu. On jongle d’une phase à l’autre en toute aisance soit par l’intermédiaire de la trame principale qui nous y oblige, soit par une simple pression des boutons correspondants aux personnages. En somme : Replay Value ? C’est peut-être le seul gros hic de ce titre.
Note attribuée : 16/20
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