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Fire Emblem : Rekka no Ken

Fiche complète de ce jeu

Fire Emblem est une série de T-RPG très populaire au Japon toujours restée fidèle aux consoles de Nintendo. Commencée en 1990 sur NES, il aura malheureusement fallu attendre le 7ème épisode de cette saga, sorti sur GameBoy Advance, pour enfin la voir s’exporter hors du Japon. Bien que le titre européen ne l’indique pas, cet épisode possède, comme ses prédécesseurs, un sous-titre : « Rekka no Ken » ou L’épée Flamboyante (Blazing Sword). Sorti en 2003, il aura fallu plus d’un an à ce titre pour paraître chez nous. Cette décision avait de quoi étonner étant donné que l’épisode 6, sorti sur la même console, resta lui aussi confiné au territoire japonais comme on l’attendait. Développée par Intelligent Systems, l’équipe ayant travaillé sur les excellents Advance Wars, le soft était attendu au tournant par les amateurs du genre. C’était surtout l’occasion de voir enfin une nouvelle saga à succès débarquer chez nous. Le titre allait-il être à la hauteur de la réputation ?

3 destinées exceptionnelles :

L’histoire prend place dans un univers d’héroïc-fantasy à la japonaise. Encore une fois, le monde de ce Fire Emblem est le lieu de combats opposant différentes nations bercées par des querelles entre nobles, dans lequel se mêle chevaliers, magiciens, créatures fantastiques et châteaux forts, entre autre. Dans cette optique, le récit nous propulse sur un continent dont la situation géopolitique commence à s’effriter. La situation se désagrège auprès de nombreux dirigeants qui avaient pourtant unis leurs royaumes au sein d’une confédération dans le seul but de garantir la paix. Ce qui semble n’être que des cas isolés cachent en faîte uns conspiration qui s’étend petit à petit à tous les royaumes de Lycia et peut-être tout le continent. Trois personnages sont, sans le savoir, au centre de ce conflit naissant :

Lyndis : Appelée communément Lyn, cette jeune femme est la fille du chef des nomades de la plaine de Sacae, Hassar, et de Madelyn, la fille du roi de Caelin. Elle vivait paisiblement avec ses parents jusqu’à ce que des bandits massacrent tous les membres de son clan. Se retrouvant seule au monde, elle décide de parcourir le monde mais son voyage prendra très vite une tournure inattendue quand elle rencontrera Sain et Kent, deux chevaliers de Caelin venus la chercher afin qu’elle rencontre enfin son grand-père. Malheureusement, celui-ci étant gravement malade, Lundgren, le frère du roi et prétendant au trône, refuse de voir cette héritière arriver et lui ravir sa place. Il va tout tenter pour empêcher la jeune femme d’arriver jusqu’à son frère.

Eliwood : Les connaisseurs de la série seront interpellés par ce personnage qui est le père du héros de Fire Emblem 6, sorti juste avant sur GBA. L’histoire de cet épisode se situant avant les événements de ce dernier. Fils du roi de Pherae, et donc lui-même futur roi de ce pays, il va apprendre la mystérieuse disparition de son père. N’écoutant pas les demandes de ses proches, il refuse de prendre la succession de celui-ci et part à sa recherche. Très vite, il va découvrir que derrière cette disparition se cache un complot de grande envergure à laquelle son père était mêlé et qui va très vite entraîner le continent dans une guerre meurtrière.

Hector : Ami d’enfance d’Eliwood, et personnage également apparu dans FE 6, Hector est le frère du roi d’Ostia, le pays le plus puissant du continent. Néanmoins, sa personnalité franche peu adéquate au milieu nobiliaire et sa tendance à se jeter au combat tête baissée lui a valu une mauvaise réputation qu’il juge préjudiciable pour le rang de son frère. C’est pour cette raison qu’Hector passe plus de temps sur les champs de bataille. Guerrier accompli et puissant, il n’hésitera à aider son ami dans sa quête et découvrira que cette bataille est également liée à sa famille.

Vous : Et oui, il faut rajouter un autre personnage dans ce jeu : vous ! Le jeu vous permet en effet de donner votre nom (Mark par défaut) à un mystérieux personnage et de choisir son sexe. Mais qui êtes vous donc ? Et bien vous êtes le joueur, celui qui dirige tous ses personnages et donc le stratège du jeu. Vous êtes sauvé par Lyn au tout début de la partie après un imprévu durant votre voyage. Vous êtes en quête de perfectionnement dans votre art de la guerre ce qui vous a imposé de parcourir le vaste monde. C’est donc bien à vous qu’il incombe de mener ces troupes au succès et vos alliés vous le rappelleront souvent, n’hésitant pas à vous saluer et vous remercier selon vos actions. Votre personnage quittera toujours le champ de bataille au moment du départ pour se mettre à l’abri et envoyer les ordres. Le succès comme les échecs dépendent donc de vous et de personne d’autre, le jeu met bien l’accent sur ça et au final ça fait toujours plaisir de se faire complimenter pour vos talents de stratèges.

L’histoire de ce Fire Emblem, sans être exceptionnel est très bien construite. Elle repose sur un background cohérent et riche mais malheureusement pas pleinement exploité. Comprenez par là que le jeu n’utilise pas tout le potentiel qu’il propose. Certains éléments sont peut-être liés à FE 6, malheureusement n’ayant pas eu l’occasion d’essayer cet épisode, je ne sais pas si c’est lié. Cela n’empêche pas le fait qu’on accroche facilement du début à la fin au récit grâce à une narration rythmée. Les rebondissements sont distillés intelligemment et l’histoire ne souffre d’aucun temps mort. Seul regret à ce niveau là, on est parfois obligé de se taper une bataille tout en connaissant une partie de ses aboutissants. Un peu frustrant de devoir se battre alors que l’on sait que l’objet de la bataille est déjà perdu. En tout cas, tous les amateurs d’héroïc-fantasy classique retrouveront ici un univers comme on en avait, paradoxalement, plus trop l’occasion d’en voir dans le domaine. Les personnages ne sont pas en reste et encore une fois cet épisode nous offre une jolie palette de combattants. Les troubles sont comme toujours l’occasion pour de nombreux preux de se mettre en avant, chacun ayant sa petite histoire et ses raisons de vous rejoindre. C’est en effet plus de 40 combattants qui seront accessibles tout au long de l’aventure, chacun offrant un panel particulier de talents et de personnalités. De plus, encore une fois, le chara-design des personnages est superbe et on a très vite du mal à faire son choix au vu de la liste. A ce niveau là, la qualité de ce Fire Emblem rime clairement avec quantité, pas un personnage n’est à jeter. Après c’est une question de goûts mais le travail est clairement soigné. Seul regret, le style du chara-design ne change pas tellement ce qui ne l’empêche pas du tout de proposer une très grande diversité de personnages. Cela vaut également pour les ennemis, tous aussi soignés. Fire Emblem nous offre donc une jolie ode à l’aventure en nous rappelant ces contes, légendes et autres récits fantastiques qui ont peut-être su nous émerveiller et tenir en haleine un jour. Une jolie petite histoire, simple mais bien racontée prenant pied dans un univers propice à l‘imaginaire, de quoi ravir n’importe quel amateur de RPG.

L’art de la guerre dans toute sa splendeur :

Ce premier constat est plaisant mais ne saurait nous faire oublier que le premier point fort d’un T-RPG passe avant tout dans son système de combat. A ce niveau là, ce Fire Emblem fait fort et nous propose un gameplay extrêmement réussi. Les batailles sont au tour par tour. Le joueur doit positionner ses troupes durant le premier tour, voir éliminer les unités de front déjà à votre portée. Pour aider dans ce choix, le fait de cliquer sur un ennemi indiquera au joueur la portée de celui-ci permettant de positionner ses troupes de façon stratégique. Une fois que chaque personnage a fini son action, le tour passe à l’ennemi qui va faire de même. Les missions sont différentes mais en règle général, que ce soit prendre une place forte, éliminer un boss, la meilleure solution restera bien souvent l’élimination pure et simple de tous les ennemis ne serait-ce que dans le souci de faire monter plus rapidement vos personnages en niveau. Néanmoins, cela n’est pas si simple et le jeu repose sur un système complexe qui demande une préparation et une attention de tous les instants.

Une bataille se gagne bien souvent avant d’être commencée :

Avant chaque bataille, le jeu vous proposera plusieurs options. C’est important car il est inutile de chercher un moment de repos pour organiser et équiper ses troupes en dehors des batailles. Le menu de pré-bataille est donc fondamental si vous voulez gérer vos troupes efficacement pour la suite. Ce menu n’apparaîtra tout de même pas au début de l’aventure car les combats sont faciles et très dirigés afin d’expliquer efficacement au joueur les possibilités et certaines astuces du jeu. Déjà, on peut observer la carte attentivement puis choisir ses troupes et les positionner. En effet, on ne peut pas venir avec tous ses combattants. En règle général, on en contrôle plus d’une dizaine mais le chiffre varie selon la bataille ou les événements qui en découlent. Bien sûr, l’un des 3 héros est indispensable à l’aventure et ne peut être ni retiré, ni bougé. Néanmoins, vu la puissance des 2 autres, il est souvent recommandé de tous les prendre. Il est impératif de bien choisir qui on va prendre, de diversifier ses troupes aussi d’où l’intérêt d’observer la bataille afin de faire le bon choix. Par exemple, la présence de nombreux archers vous indiquera qu’il vaut mieux éviter de prendre un chevalier de pégase, sensible à ces ennemis. En contrepartie, un chevalier bien enfermé dans sa cuirasse sera un choix plus logique. De même, si le terrain renferme de nombreux coffres ou pièces fermées, un voleur sera très utile pour dérober tous ces trésors. Le choix est important donc et témoignera également d’une bonne réussite pour la suite de l’aventure, si vous apprenez à diversifier votre jeu et stratégie.

Autre élément très important, la gestion des objets. Il faut toujours bien répartir l’armement de chaque personnage et envoyer le surplus inutile dans le convoi, si vous en avez un. Sinon il faudra bien répartir vos armes et objets entre chaque combattant. Ce serait en effet dommage qu’un personnage reçoive une arme intéressante mais doive jeter une autre de ses possessions pour cause de surplus. Ce convoi ne s’obtient qu’au travers d’une quête secondaire permettant de recruter un personnage, Merlinus. Ce dernier mettra d’ailleurs à disposition sa tente durant les batailles au cas où vous voudriez récupérer un objet laissé dans le convoi. Par contre, sa tente, inamovible, pouvant être sujette à des attaques et étant sans défense, il faut toujours faire attention à celle-ci. Des unités ennemies supplémentaires débarquent très souvent pas loin de la tente et n’hésiteront à la détruire. Le convoi est aussi important car les armes ont une durée de vie limitée, en jeter représente donc un gâchis pas toujours facile à réparer. C’est également important car un personnage peut recevoir une arme peu adéquate à son job. Par exemple, une guérisseuse qui trouverait une lance ne pourrait pas s’en servir. Si, au cours de la bataille, on peut échanger des objets d’une unité à l’autre. Cela fait malheureusement perdre un tour et on peut donc préférer attendre avant de bien répartir son équipement.

Autre élément, assez anodin il est vrai, la présence d’une voyante, Hanna. Vous pouvez interroger celle-ci pour vous donner des informations sur la bataille. Des indices qui vous permettrait de trouver un personnage, des objets parfois. Malheureusement, rien de bien précis et d’utile. Dernier point, la possibilité de sauvegarder au cas où vous devriez arrêter après votre partie après avoir soigneusement préparé votre équipe. Néanmoins, cela n’est pas fondamentalement utile car la partie se sauvegarde automatiquement au fur et à mesure de l’avancée. Si vous stoppez en plein milieu d’une bataille, vous reprendrez précisément à la dernière action ou stade de jeu rendant cette sauvegarde obsolète si vous voulez recommencer la mission car vous avez perdu une ou plusieurs unités.

Un échiquier complexe à la disposition du joueur :

Une fois votre équipe formée et bien préparée, les choses sérieuses peuvent commencer. Le premier tour est toujours accordé au joueur pour qu’il prépare bien le terrain et positionner ses troupes. En règle général, on a peu de chance d’atteindre l’ennemi du premier ou ce serait inconsidéré et mettrait vos troupes en danger. Le but est donc d’attirer les ennemis dans vos filets et d’arranger la situation de combat au mieux. Le choix des actions est important car chaque attaque sur un ennemi vous vaudra une contre-attaque de celui-ci. A condition bien sûr, que vous soyez également dans sa portée ou bien sur qu’il ne soit pas tué par l’attaque. Cela vaut également pour les ennemis. Ce système permet à la fois de mener des assauts efficaces en usant des archers et magiciens peu accessibles à un contre mais également de construire une défense efficace en se servant de chevalier très résistant et pouvant servir de ligne de front. Pour être sur de l’efficacité d’un assaut, un récapitulatif apparaît quand une cible est désignée. Ce tableau indique diverses informations qui permettent de savoir entre autre la puissance de d’attaque des opposants ainsi que leur taux de précision. On peut ainsi très vite savoir si le coup va être fatal à l’ennemi, voir s’il a une chance de riposter et si oui, quelles en seront les conséquences pour votre personnage. Très important aussi, mais plus aléatoire, un indicateur mettra en avant le taux de chance qu’auront les combattants d’infliger un coup critique, bien souvent mortel. Si votre personnage dispose de plusieurs armes, il peut également voir laquelle est la plus appropriée. Un autre moyen de connaître l’ennemi, c’est de cliquer sur lui pour connaître ses caractéristiques, sa portée, ses armes et objets que vous pourrez peut-être lui voler.

L’arme joue un rôle déterminant

Afin de choisir efficacement ses troupes, le système de jeu repose sur plusieurs autres données que les caractéristiques. On a d’abord le triangle des armes. Ce concept repose sur le principe pierre/papier/ciseaux traduit ici par les armes de type épée, lance et hache. Un épéiste sera toujours favorisé face à un combattant maîtrisant la hache mais sera en position de faiblesse face à un lancier. Bien sûr, en suivant cette logique la hache l’emporte sur la lance. Plus que la force d’un personnage, c’est ce système qui jouera un rôle majeur dans l’efficacité de son attaque mais aussi dans les dégâts qu’il recevra lors du contre. Il est à noter aussi que plus un personnage se servira d’une arme, plus il se spécialisera dans son maniement et plus il deviendra efficace dans ses attaques. Il pourra peut-être même enchaîner 2 coups dans un même tour. Ce classement va de E à S. Plus il avancera dans ce classement, plus il pourra se servir correctement d’armes plus puissantes. Ce même concept se retrouve au niveau des magies. Il en existe là aussi trois sortes. La blanche efficace contre la magie noire mais peu utile contre la magie anima (qui regroupe toutes les magies élémentaires), elle-même faible face à la magie noire.

Vers la perfection du guerrier

Chaque attaque (même loupée), utilisation de sort, esquive ou prise de coups, vaudra au personnage de gagner plus ou moins d’expérience. Bien sur, tuer un ennemi est le plus lucratif surtout s’il s’agit d’une unité de classe supérieur ou un boss. Une fois 100 points accumulés, l’unité gagne un niveau. Ses caractéristiques augmentent selon un principe plus ou moins aléatoire. Comprenez par là que chaque personnage possède dans ce domaine un taux de réussite qui varie selon le type d’unité. Par exemple, un guerrier aura 80% de chance de voir sa force augmenter à chaque niveau mais seulement 20% dans le cas de sa défense magique. Cela peut se traduire ainsi par une augmentation de presque toutes les caractéristiques à une seule. Cela peut être frustrant parfois et en règle générale on ne peut pas y faire grand-chose. Si encore le personnage monte en niveau en tout début de bataille, on peut au pire recommencer celle-ci et espérant que le second jet sera meilleur. Par contre, quand cela arrive à la fin d’une bataille harassante, on n’a guère envie de la recommencer juste pour ça. Il faut faire avec. Heureusement, dans ce domaine là, le jeu reste judicieusement équilibré et les personnages ont au final des caractéristiques qui correspondent à leur classe. Par contre, si vous êtes un grand perfectionniste, comme moi, cela ne sera pas toujours évident à encaisser. Le niveau maximum est de 20, aucun personnage ne peut aller au-delà. Heureusement, il existe une subtilité qui permet de mieux développer cette évolution. En effet, dès qu’un personnage atteint au minimum le niveau 10, il lui sera possible de changer de classe. Ce changement se fait à l’aide d’un objet qui varie selon la classe. Une fois utilisé, le combattant change donc de classe, de style vestimentaire, apparence dirons-nous (il devient bien plus classe au passage) mais surtout voit ses caractéristiques augmenter considérablement et son niveau ramené à 1. Ainsi, non seulement le personnage devient très puissant mais il peut désormais repartir de plus belle dans la montée en niveaux. C’est pour cela qu’il est conseillé d’attendre le niveau 20 avant de faire cela. Par contre, le gain d’expérience sera moins rapide car un combattant supérieur recevra bien moins de points s’il tue une unité ennemie que l’on peut classifier de normal. Pour rester à niveau, il lui conviendra mieux d’affronter des unités de même type. C’est pour cela qu’il est aussi déconseillé d’utiliser des unités déjà promue en début de partie. Elles peuvent en effet massacrer tous les ennemis d’une carte mais empêchent par la même occasion les autres de gagner un peu d’expérience. Il faut donc savoir rester équilibré. Heureusement, quand vous commencerez à avoir accès aux objets permettant de faire changer de classe, les ennemis commenceront également à vous opposer des unités promues.

C’est mon copain lui

En plus des compétences intrinsèques de chaque personnage et de sa classe, Fire Emblem propose un système de soutien très élaboré et non dénué d’intérêt. Chaque combattant est lié à un certains nombre de ses partenaires. Le scénario peut nous aider à découvrir cet allié, tout comme la personnalité du combattant ou sa classe. Ce n’est pas toujours évident, il faut le reconnaître. Cela nécessite aussi qu’un certain nombre de tour ce soit écoulé ce qui demande donc de bien regarder à chaque fois qu’une action va être accomplie. En effet, quand le nombre de tours requis est écoulé, une nouvelle option apparaît permettant à deux unités de communiquer. Il y a en tout 3 niveaux allant de E (pas de dialogues) à A (3 dialogues). Malheureusement, il ne sera possible de discuter que 5 fois par personnage au cours d’une partie. Il est donc impossible pour un personnage d’atteindre le level A avec tous ses alliés. Au mieux, cela se limitera au level A avec l’un d’entre eux et B avec un autre. Il faut donc bien choisir quel personnage parle avec qui. De ce fait, si Eliwood discute avec Hector, chacun aura consommé un dialogue de soutien pour cette partie, quelque soit celui qui a entamé la discussion. Cette réduction peut s’expliquer par le bénéfice retiré. Ce système de soutien permet, en effet, aux personnages d’augmenter sa précision, agilité et surtout son taux d’attaques critiques. En abusant tendrait à faciliter le jeu dans des proportions ennuyeuses.

Quand le temps s’en mêle

Ce n’est pas tout de savoir attaquer et de bien savoir le faire, il faut également bien connaître le terrain et réagir en fonction du climat. Déjà, il faut connaître de manière générale la capacité de déplacement d’une unité. Ensuite, il faut savoir que cette capacité varie selon la carte. Si un cavalier peu sembler parcourir plus rapidement une distance, il aura bien du mal à traverser un massif montagneux au contraire d’une unité pédestre. De même, le sable ou une forêt peuvent grandement ralentir les mouvements mais aussi la pluie ou la neige. Heureusement, on est généralement prévenu à l’avance dans ces deux derniers cas, lors du tour précédent ce déluge. La nuit et le brouillard peuvent aussi jouer en votre défaveur car ils empêchent de voir tous les ennemis sur la carte en causant une visibilité réduite. On est ainsi obligé de faire attention à chaque pas et de bien construire sa défense car on ne sait pas toujours d’où peut venir l’ennemi. Un système ingénieux mais qui demande une grande attention et de la patience. Heureusement, à l’exception de la réduction de visibilité, tout cela vaut également pour l’ennemi. Le terrain peut également jouer en votre faveur selon l’emplacement d’une unité. Ainsi, un personnage se trouvant dans un milieu forestier verra sa capacité d’esquive augmenter tout comme sa défense. Cela vaut encore plus pour une unité se trouvant sur une place forte. Non seulement sa résistance gagne en efficacité mais elle est, en plus, régénérée à chaque tour de quelques points de vie. Par contre, l’ennemi pourra faire de même mais peut être facilement délogé.

Rentrez chez vous, il n’y a que des gars qui s’étripent ici

Autre élément visible sur la carte, des maisons voir des villes. Ces lieux ne sont pas à confondre avec les places fortes que je viens de mentionner. Les villes peuvent être visitée durant le combat pour prévenir les habitants de la proximité d’un conflit et pour leur dire de se barricader. En effet, on tombe parfois sur des troupes ennemies particulières ayant pour but de piller et détruire ces lieux. Il faut donc les précéder. Cette action coûte un tour à l’unité mais peut rapporter des objets voir de nouveaux alliés ou des infos utiles pour la suite de l’aventure. Les maisons ne peuvent être attaquées mais ont la même fonction bien qu’en règle générale, les habitants des lieux ne vous donneront qu’un petit conseil de piètre utilité. Néanmoins, dans l’optique de ne rien louper, le passage par ces endroits est impératif. On peut parfois débloquer une mission bonus grâce à ce système d’exploration. Parmi ces maisons, on peut également trouver des marchands d’armes et d’objets. Aller les voir représente d’ailleurs la seule occasion de refaire le plein et ils sont indispensables vu la durée de vie limitée de votre arsenal.

Quand on est tué, on meurt ? O_O

Un titre qui prête à la rigolade mais dont la stupidité apparente du propos a souvent été remarquée chez de nombreux joueurs s’étant essayés à un Fire Emblem ou une autre série que je ne nommerais pas ici. Donc dernier point et pas des moindres, la défaite d’une de vos unités. Normal quand on part guerroyer de prévoir les pertes. Facilement remplaçable me dira t’on ? Après tout on ne meurt jamais vraiment dans un RPG. Et bien ici c’est tout le contraire, quand une unité se fait abattre elle n’est pas KO mais bien tuée et on ne voit pas les morts revenir à la vie comme ça. C’est surtout là que le jeu place sa difficulté puisque la perte d’une unité étant définitive, le joueur doit être encore plus sur ses gardes et protéger celles-ci. Bizarrement cette caractéristique est généralement mal admise par les joueurs "frustrés" ou dérangés d’avoir perdu un de leurs hommes. La critique la plus facile (et souvent la seule) qui est adressée à cette série c’est ce système de perte. On reproche au jeu de faire mourir les personnages quand ils n’ont plus de point de vie en somme. Une erreur est une erreur mais c’est un élément qui ne pardonne pas ici. Fire Emblem se veut réaliste et une mort due à une mauvaise stratégie (et ce sera quasiment tout le temps la raison de cette perte) est définitive comme sur n’importe quel champs de bataille, c’est ainsi, il faut l’assumer. Les ennemis n’hésiteront d’ailleurs pas à attaquer l’unité la plus faible et sujette à périr. Alors oui, Fire Emblem est dur mais dans une certaine vision des choses. Ce n’est pas le genre de jeu simplet dans lequel on se jette sans trop de réflexion, bien au contraire. Le soft impose de réfléchir et de développer une stratégie intelligente et coordonnée, basée sur ce système de combat riche et fouillé. Les joueurs avides de belles batailles chaotiques, bourrines et dénuées de sens n’ont clairement par leur place ici. De plus, si l’unité perdue est celle d’un des 3 héros, c’est le game over pur et simple. Vous devez prendre soin de vos troupes, comme le jeu le rappelle si bien vous en avez la responsabilité, vous en êtes le meneur. Le seul moment où vous pourrez perdre des unités, sans craindre de ne plus les voir, est durant le tutorial. Par contre, ils ne participeront pas aux batailles suivantes et ne reviendront qu’une fois le tutorial achevé.

Un aspect sobre :

Maintenant que l’on a pu voir la richesse du jeu, intéressons-nous à son aspect visuel, point dont pour ma part je m’en fous car obsolète, peu représentatif, inutile, tape à l’oeil, (rayé la mention inutile) mais qui, pour certains, reste important. Il est vrai que si le jeu est moche, c’est difficile d’y adhérer mais il n’a pas à être non plus une ébauche visuelle grandiloquente pour nous plaire. Sinon, on aurait ramené beaucoup de ses anciens softs qui ont su nous charmer au rang de daube. Bien au contraire, cela cache parfois de défauts qu’on tente de dissimuler avec plus ou moins de succès. En comparaison de nombreux titres parus sur GBA, la qualité globale de ce FE reste bonne. Sans égaler un FFTA ou Zelda ALTTP voir carrément KH : Chain of Memories, les graphismes du titre contribuent bien à mettre en avant son ambiance épique et fantastique. Les unités comme les cartes ont tendances à se ressembler et pixelliser mais le rendu des artworks est de fort belle qualité et les décors, lors des scènes d’actions, témoignent d’un travail esthétiquement recherché. Les animations sont élégantes tous comme les bruitages qui les accompagnent. La musique, elle-même, est bien représentative de l’univers. La variété des thèmes est conséquente et tous les morceaux s’accordent très bien à la scène avec laquelle ils sont mis en accord. Le véritable point noir c’est que le jeu tournant sur GBA, le son est gâché par le rendu médiocre de la console dans ce domaine.

La valeur d’un jeu :

Au final, seule cette petite lacune graphique vient gâcher le tableau quasi-parfait de ce jeu, si encore on y accorde un tant soi peu d’importance. Le jeu ne pâtit pas de cela et sait rester sobre et classique dans son aspect. Toutes les qualités du titre passe bien sur par son gameplay richement travaillé. Il est vrai qu’il sort pas mal des sentiers battus auquel le T-RPG nous avait habitué jusqu’ici avec des titres comme FFTA, Shining Force ou Onimusha Tactics. Pourtant, ce Fire Emblem n’a pas à rougir de cette concurrence et, à mes yeux en tout cas, surpasse ces titres (et pourtant j’adore ce Shining Force) et s’impose comme le meilleur jeu du genre à être sorti chez nous. J’exclus donc le magnifique Tactics Ogre : Knights Of Lodis (en import uniquement) mais les deux softs valent amplement le coup. En tout cas, cette arrivée de la série en Europe est une excellente chose et à de quoi marquer durablement les joueurs de par son aspect tactique et sa durée de vie plus que conséquente qui vient agréablement nous en remettre une couche alors qu’on pensait en avoir fini. A cela, on peut facilement rajouter le mode multijoueurs qui scotchera définitivement les amateurs de stratégie à leur console. Il n’a pas tardé en tout cas pour que cette série devienne l’une de mes préférés du genre avec les Shining Force et Dragon Force.

L’arrivée de cette série en Europe s’est faite avec brio. Renouvelant un genre qui commence sérieusement à fleurir chez nous, Fire Emblem a toutes les qualités pour s’imposer comme une nouvelle référence dans le domaine des T-RPG. Reposant sur un système de jeu extrêmement riche, réfléchi et passionnant, le jeu a de quoi tenir en haleine de très nombreuses heures les joueurs. Sa profondeur de jeu quasiment sans faille et intransigeante en fait un titre de référence pour la portable de Nintendo. Un titre fascinant et ingénieux qui, si l’on passe le cap de sa difficulté particulière, saura définitivement nous rallier à sa cause. Même si le jeu n’est pas exempt de défauts, les gars de Intelligent Systems ont parfaitement compris ce qui fait la force et la qualité d’un T-RPG de renom. Un titre qui peut se targuer de faire parti des anthologies de cette console et qui a su, en un épisode, à rendre la série très populaire chez nous. Un exploit qui est parfaitement compréhensible au final.

Note attribuée : 18/20

Rédigé par Aciel le 16/06/2006

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