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Shining Force

Fiche complète de ce jeu

Il y a certains noms qui font rêver les joueurs rien qu'en les entendant, des noms comme Valkyrie Profile, Phantasy Star ou Suikoden. Shining Force fait partie de ces titres qui se sont bâtis une légende dans le monde du RPG ou plus précisément du genre T-RPG. La série des Shining commence avec Shining in the Darkness, un donjon RPG de très bonne facture. Shining Force, lui, est un des premiers jeux tactiques à venir sur le sol européen et a acquis une importante communauté de fans. Car Shining Force est plus qu'un T-RPG, c'est l'un des promoteurs du genre....

Une histoire simple et efficace.

Vous jouez le rôle de Max (il s'agit du nom par défaut du personnage principal, le choix reste vôtre au début de l'aventure), jeune garçon retrouvé amnésique sur la plage de Guardiana. L'histoire débute sur l'entraînement de Max avec Varios, chef de la garde royale. Max est alors convié devant le Roi afin de partir enquêter sur la présence des soldats de Runefaust dans les ruines voisines. Cette mission, apparemment sans danger, se solde vite par la destruction de Guardiana et le départ de la Shining Force (ainsi est nommée l'armée que dirige Max) pour arrêter l'invasion de Runefaust. Sur son chemin, Max devra affronter les armées ennemies et découvrir ce qui se cache derrière les plans de Dark Sol. Il sera aidé dans sa quête par Anri, la fille du Roi, ou Adam, robot de combat des temps anciens, pour ne citer qu'eux.
Vous l'aurez compris, le scénario de Shining Force n'est pas un modèle d'originalité, notre héros (qui, dans la version megadrive, est un “silent hero”, espèce bien connue de tout joueur de RPG) devant au final sauver le monde de la destruction, tout en essayant de découvrir qui il est. Malgré ce manque d'originalité, l'histoire, découpée en huit chapitres - chacun se déroulant dans une région spécifique du monde - est bien menée et assez amusante pour passer un agréable moment. On suit l'histoire pour savoir de quoi il retourne, même si on se doute de ce qu'il va se passer, et pour connaître le passé de Max. Malheureusement, le casting des personnages qui composent le groupe est relativement peu ou pas mémorable, mais reste agréable dans l'ensemble, même si, sur 30 personnages disponibles, peu, une fois recrutés, interviennent dans l'histoire. Cela donne l'impression que les unités disponibles sont là pour donner du corps à votre armée, au lieu de contribuer à l'histoire. Ce défaut sera heureusement un peu corrigé dans Shining Force 2. Néanmoins, dans le camp de base, vous pourrez discuter avec ces derniers afin de les connaître mieux, ce qui donne lieu à des dialogues parfois comiques et décalés par rapport à l'histoire. On reprochera quand même ce manque de développement sur vos personnages, qui leur donne assez peu de charisme hors de leur prestation lors des combats.

les plus:
-diriger votre armée
-des méchants qui ont du style
-Dark Dragon

les moins:
-sauver le monde...encore

Graphismes et animations.

Voyons un peu l'aspect visuel de ce Shining Force. Rappelons-nous que nous sommes en 1992 et, pour l'époque, Shining Force est un titre magnifique, car très soigné dans son apparence. Les phases d'exploration et les cartes de bataille présentent les personnages sous un format « Super Deformed » (SD pour faire plus court) dans des décors hauts en couleurs. Les lieux visités seront assez variés, passant d'une cité dans les montagnes à un archipel via une vaste plaine traversée par une ville nomade, pour fournir un dépaysement aux joueurs. Cela rend vraiment l'impression que l'on voyage à travers le monde pour découvrir la vérité. En opposition au style SD des cartes, dans les phases de combat, ces mêmes personnages apparaissent dans un format “grandeur nature”, bien que vus de dos. Les ennemis sont eux aussi modélisés de la même façon mais on les voit de face. Ce choix de vue donne une certaine immersion, car on voit l'action presque comme si on y était. L'animation est bonne, dans le plus pur style oldschool et est agréable à regarder, même si on pourrait trouver que cette dernière a vieilli. Néanmoins, vous serez sur le charme des animations de Bleu le dragon, de Tao ou Anri les magiciennes lors des magies ou de Domingo le poulpe volant, car il n'y a rien de plus amusant que de battre un ennemi couvert d'une armure avec une pieuvre.

Par contre, les magies sont d'un superbe rendu. Ah! Qu'il est plaisant de voir la pluie de feu lorsqu'on utilise Blaze. Qu'il est agréable de lancer des tempêtes de glace avec Freeze. Qu'il est jouissif de lancer ses foudres avec Bolt. Et ce ne sont que des exemples. Vous l'aurez compris, les magies sont vibrantes de vie, contrairement aux animations normales qui sont correctes. Cela renforce cette furieuse envie de griller votre ennemi, car l'animation des magies est tellement captivante que l'on regrettera de ne pas pouvoir s'en servir plus souvent.
Pour résumer, le travail au niveau des graphismes est soigné, même s'il accuse le nombre des années. Cela contribue au charme old school du titre, car pour le standard de l'époque, nous avons à faire à un beau jeu.

Les plus:
-le style SD sur la carte
-les artworks des personnages
-le visuel des combats
-l'animation des magies

Les moins:
-une animation peut-être trop simpliste

Son.

S'il y a un point sur lequel Climax n’est pas réputé pour exceller, c'est sur l'environnement sonore. Certes, le tout est très agréable et correspond assez bien aux scènes présentées, mais on s'aperçoit que la plupart des musiques ne sont absolument pas marquantes. Vous n'aurez pas en mémoire les pistes de Shining Force, mais le tout reste cohérent, même si un effort au niveau de la bande son aurait été appréciable. En effet, si les pistes vont en accord avec l'ambiance du moment, elles se révèlent très répétitives au point de devenir ennuyeuses...Heureusement que les batailles sont coupées par les scènes de combat, car la musique pourrait donner envie d'arrêter de jouer à cause de cette redondance sonore.
Niveau bruitages, c'est d'époque, à savoir plus ou moins des bips censés représenter coups d'épée, pluies de feu et autres flèches. Cela reste sympathique, mais, par rapport aux productions actuelles, le jeu accuse un certain coup de vieux. Cela reste malgré tout un point secondaire et contribue, au même titre que les graphismes, au charme old school du jeu, avec ses bruits peu réalistes mais somme toute plaisants.

Les plus:
-une bande-son qui colle à l'action
-les bruitages qui donnent l'impression d'avoir été fait dans la cave

Les moins:
-trop répétitif

Gameplay.

Le système de jeu à la fois simple et tout à fait efficace forme un des points forts, si ce n'est LE point fort, de Shining Force. Ce dernier repose sur un système d'icônes représentant les différentes actions possibles, comme un coffre pour le menu des objets, un personnage qui regarde autour de lui pour rechercher ou un mage pour la magie. En ville, vous pourrez acheter des armes pour vos unités, recruter d'autres personnages et, bien sûr, le plus important, l'église, où vous pourrez sauvegarder, ressusciter vos alliés tombés au combat ou guérir les altérations d'états, comme le classique poisson ou malédiction, que vous aurez subies. Bref, l'église sera le lieu que vous visiterez le plus souvent dans le jeu, car les pertes seront de plus en plus importantes au fur et à mesure que vous avancerez dans le jeu. Par contre, une fois vos courses terminées, la visite de la ville n'apportera pas rien de plus et vous enchaînerez batailles scénaristiques et villes. Cela se révèle assez dommage car on aurait aimé un peu plus d'à côtés, genre une bataille pour retrouver quelqu'un de disparu, pour avoir une meilleure immersion dans le monde de Shining Force.
Le déroulement des batailles de Shining Force diffère de celui des titres comme Disgaea ou Fire Emblem, références actuelles du T-RPG, où le joueur déplace ses unités lors de sa phase, suivie par la phase où l'ordinateur s'occupe des mouvements des unités ennemies ou alliées. Shining Force fait intervenir les unités suivant leur vitesse respective, plus dans l'esprit de Phantom Brave. Ce type de T-RPG force à planifier sa stratégie non pas sur une phase, mais à chaque mouvement d'unités. Shining Force se rapproche plus d'un jeu d'échecs à ce niveau, si on met de côté que deux de vos unités puissent agir entre deux ennemies. Cela rend les combats dynamiques. Le rendu est immersif et a contribué au succès du jeu. Les déplacements des unités se font sur le sacro-saint damier, autre preuve du classicisme du jeu, et chaque unité aura sa zone d'action suivant sa race (et non sa classe comme il est plus commun de voir) et son équipement. Il faut donc composer son équipe afin de pouvoir parcourir les cartes rapidement tout en conservant son armée ensemble afin de pouvoir se soigner le cas échéant.

Au niveau des unités disponibles, vous aurez votre héros, qui ne doit pas tomber au combat sous peine de perdre la moitié de votre argent (ce n'est pas une sanction grave au début, mais sur la fin, cela peut être handicapant, car les résurrections coûtent chers), des chevaliers qui auront une grande zone de mouvement, des prêtres pour vous soigner, des mages pour griller, geler ou électrocuter vos opposants, et des unités volantes pour aller rapidement à un endroit précis. Vos unités, à chaque action effectuées, gagneront des points d'expériences, afin de monter en niveau et devenir plus puissant. Une fois le niveau 10 atteint, vous aurez la possibilité de promouvoir votre personnage dans une version améliorée de sa classe, échangeant quelques points de statistiques pour la possibilité d'équiper de nouvelles armes, généralement du même type que dans la classe d'origine. Voilà donc une raison pour attendre d'être au niveau 20 pour la promotion (comme dans Fire Emblem), afin d'avoir des personnages les plus puissants possibles. Même si après la promotion, vos personnages risquent fortement de se faire tuer avant d'avoir pris deux ou trois niveaux. Cela risque d'être très déstabilisant pour ceux qui sont habitués aux promotions qui augmentent la force des unités au lieu de les affaiblir. Il faut donc tenir compte de cela quand on promeut et ne plus mettre en première ligne notre tank alors qu'il n'a plus assez de défense pour tenir le choc.
Concernant la magie, un système de niveaux de puissance existe, héritage de Shining in the Darkness. Votre héros aura par exemple le sort Egress qui permet de fuir du combat vers votre dernier point de sauvegarde, essentiel lorsque la situation devient critique ou pour augmenter le niveau de votre équipe en recommençant la bataille à son début. Les mages auront des sorts comme Freeze ou Bolt à leur disposition et les prêtres auront par exemple Heal ou Aura pour soigner vos unités. D'autres magies pourront servir pour booster les statistiques de vos unités. Comme indiqué plus haut, chaque magie a différents niveaux de puissance. Ainsi, Heal en montant de niveau soignera non seulement plus de HP, mais aura une portée d'action plus importante, alors que Bolt aura une zone plus large suivant qu'il soit au niveau 1 ou au niveau 2. Mais le plus intéressant est que l'on peut choisir quel niveau utiliser en appuyant sur les flèches directionnelles gauche et droite après avoir sélectionné la magie. Ainsi, on n'est pas obligé d'utiliser Blaze 3 quand le niveau 1 est suffisant. Car, si la puissance des sorts augmente avec leur niveau propre, leur coût s'accroît aussi. Il convient donc de conserver ses MP lors des batailles afin de pouvoir lancer toute la puissance de feu pour le leader de l'escouade qui vous attaque ou de lancer les sorts au niveau max afin d'éliminer rapidement les menaces ennemies. Ce système de niveau se révèle donc une excellente idée, car cela évite de parcourir des pages de menu pour trouver le sort que l'on veut utiliser.

Avec un système simple à prendre en main, Shining Force reste un monument du genre, car, inutile de passer par des menus interminables, la simple identification d'une icône permet de savoir quelle action on va effectuer, facilitant ainsi la vitesse à laquelle on prend sa décision.

Les plus:
-un système instinctif comme on les aime
-tour de jeu basé sur la vitesse des personnages
-la gestion des magies

Les moins:
-la promotion qui fait perdre des statistiques

Difficulté et durée de vie.

Shining Force demandera environ 25 à 30 heures pour finir l'histoire, ceci sans faire de séance de level-up intensif en quittant les combats et les recommençant. Et, pourtant, ces séances seront parfois nécessaires pour certains passages, car le jeu peut sembler facile pendant un moment et tout d'un coup la difficulté s'accroit, vous forçant soit à sortir des combats pour les recommencer, soit à sacrifier des unités pour continuer votre aventure. De plus, comme à la promotion, les statistiques de vos personnages sont diminuées, il peut se passer quelques batailles où vous ne serez pas aussi résistants, vous forçant à vous retirer, ou ‘egresser’, pour rappeler le sort personnel de votre leader.

Pourquoi y jouer...

Parce que le jeu, malgré son âge, reste une référence grâce à son système de jeu simple et efficace, ses graphismes soignés et son histoire somme toute captivante, même si elle est convenue. De plus, la variété de vos unités alliée à l'intelligence artificielle de l'époque (qui est relativement bonne) vous permettra de trouver et peaufiner votre style. Nombreux sont ceux qui ont essayé ce titre et en sont sortis en ayant passé un bon moment. Mais surtout, y jouer permettra de savoir à quoi ressemble un vrai Shining Force...Car il s'agit de cela aussi, jouer à un titre qui a été à la source de monuments du T-RPG.

Shining Force est un titre qui était d'une grande qualité lors de sa sortie, et il a conservé cette dernière en devenant une référence du tactical RPG. Grâce à son système de jeu intuitif et sa difficulté offrant un challenge élevé pour tout amateur de défi. Vous l'aurez compris, même si ce n'est pas un modèle de beauté graphique, le jeu reste agréable à l'oeil, avec cette touche old school qui rappellera aux vieux joueurs ce qu'était le must à leurs débuts. Même si il s'agit d'un titre ancien, il convient aussi aux plus jeunes à cause de ses qualités indéniables et le défi qu'il offre. Le vétéran retrouvera avec plaisir les heures de jeu de son enfance. Le néophyte découvrira comment un jeu devient une légende. On reprochera seulement un travail léger sur la partie sonore, mais cela reste accessoire, car le reste est réalisé avec sérieux. En s'y essayant, le joueur, qu'il soit chevronné ou débutant, risque de tomber sous le charme qui se dégage de ce jeu.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Darkchaz le 20/05/2008

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