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Zelda II : The Adventure of Link

Fiche complète de ce jeu

Zelda II: The Adventure of Link, la suite directe de The Legend of Zelda, sortit moins d’un an après ce dernier. Et alors que nous nous attendions à revivre une aventure similaire, du moins dans les mécaniques de jeu, Nintendo prit tout le monde à contrepied pour nous offrir une toute nouvelle expérience, tranchant totalement avec les bases établies précédemment. Ce changement majeur a bien sûr divisé les fans et n’a jamais été réitéré dans la série. Une première et une dernière qui fit de ce Zelda un titre unique ne pouvant aucunement laisser indifférent.

La Triforce du Courage…

Grâce au courage de Link, Hyrule était enfin débarrassé de Ganon et recommençait lentement sa reconstruction. Notre jeune héros approchait alors de ses 16 ans quand une étrange marque formant trois triangles unis apparut sur le dos de sa main… En voyant cela, Impa, la nourrice de la princesse Zelda, raconta à Link comment le roi d’Hyrule, des siècles auparavant, cacha la troisième partie de la Triforce, celle du courage, au sein du Great Palace, afin de la protéger des esprits malveillants…

Malheureusement, cet acte de prévention rendit le Prince d’Hyrule fou de rage et depuis ce jour, ce dernier ne cessa de chercher la Triforce… jusqu’au jour où son père mourut. À ce moment précis, il s’entoura d’un mystérieux sorcier et tenta de soutirer à la seule personne connaissant la vérité, la princesse Zelda, l’emplacement des trois fragments de la Triforce. Mais en voyant celle-ci se refuser à ses désirs, il ordonna au sorcier de la plonger dans un sommeil sans fin et pour être sûr qu’elle ne s’éveillerait jamais, fit disparaître le sorcier…

Une nouvelle ère de terreur commençait à recouvrir Hyrule…
Les armées de Ganon réitéraient leur invasion et le monde sombra dans les ténèbres…

Impa confia alors à Link qu’il était le dernier espoir du royaume. En effet, il devait partir à la recherche de la Triforce du Courage afin de réunifier les trois fragments de la Triforce. C’était le seul espoir de pouvoir réveiller la princesse Zelda et sauver le royaume…

Chose assez rare pour le noter : ce deuxième épisode de Zelda est la suite directe du premier (sic !). Du coup, on retrouve notre très cher Link qui doit une fois de plus sauver la princesse Zelda. Si le script de fond semble aussi peu original que le premier épisode, il est néanmoins beaucoup plus travaillé et possède un background bien plus riche. En effet, ce nouvel Hyrule est bien plus riche en NPC et possède maintenant un bon nombre de villages permettant d’en apprendre un peu plus sur les évènements du jeu.

Néanmoins, comme beaucoup de titres NES de l’époque, il faudra vraiment fouiller pour en apprendre un peu plus sur ce nouvel univers. Il vaudra d’ailleurs mieux foncer sur la notice du jeu pour apprendre réellement de quoi il en retourne, et ce, dès le début du jeu. Sinon, vous risquez de retrouver Link devant le chevet de la princesse Zelda sans connaître les tenants et les aboutissants.

Ceci mis à part, ce deuxième épisode pourra réserver au joueur son petit lot de surprises, à condition de rester attentif et de réellement rentrer dans l’aventure. Si tel n’est pas le cas, l’ensemble paraîtra soporifique et tapera grandement sur les nerfs quand un NPC vous demandera de retrouver un objet sans vous donner aucun indice pour cela…

Une nouvelle approche de l’aventure :
Pour ce deuxième opus, le développement du titre a été confié à une tout autre équipe. De ce fait, on comprend mieux les disparités entre les deux jeux.
Et de ce changement découle une toute nouvelle approche graphique : finie l’exploration en vue de haut comme pour le précédent volet, ici, vous aurez à faire à un mélange entre vue de dessus pour la map monde et scrolling horizontal pour tout le reste du jeu.

Et malheureusement, si les sprites des personnages se voient plus détaillés, ce n’est pas le cas des décors et des animations qui possèdent toujours les mêmes lacunes que dans Legend of Zelda. L’ensemble étant trop sommaire pour la Nintendo, ce deuxième épisode de la saga ne pourra pas prétendre à devenir une vitrine technique de la console. On assiste donc à des animations trop sommaires soumises aux clignotements des sprites si caractéristiques de la NES quand ceux-ci arrivent en trop grand nombre, puis à la découverte d’une map monde ultra cubique et peu détaillée (mais néanmoins très lisible) ainsi qu’à un clonage intempestif des ennemis (changeant simplement de couleur selon les niveaux). Bref, on a vu mieux.
Heureusement, et du fait que cet épisode demande d’être toujours aux aguets durant les combats, aucun ralentissement ne se fait sentir et le pad répond vraiment au doigt et à l’œil. C’est faible, mais suffisamment important pour être noté.

Quant à la bande sonore, c’est une tout autre histoire. Cette fois-ci, ce n’est plus Koji Kondo qui se retrouve aux platines, mais Akito Nakatsuka. Ce compositeur (que l’on retrouvera bien des années plus tard pour la bande sonore de Pilotwings 64) signe ici quelques compositions du tonnerre s’inscrivant parfaitement dans l’esprit épique/aventure de la saga. On soulignera donc le magnifique thème des donjons, Palace, une minute trente de bonheur (qui malheureusement, du fait de sa trop grande fréquence, tapera inévitablement sur les nerfs en fin de partie) ainsi qu’une nouvelle version de l’Overworld, qui, même si elle se révèle moins transcendante que l’originale, est tout de même d’excellente facture.
Bon, au final, on peine ici aussi à dépasser le quart d’heure de musiques, et ce, sur l’ensemble du titre. Mais tout comme pour le premier épisode, cela suffit amplement à insuffler à ce Zelda une ambiance unique valant à elle seule le détour.

Une révolution de gameplay ?

C’est sur ce point que ce deuxième épisode fait tant polémique. Un gameplay totalement nouveau n’empruntant que de faibles éléments au premier épisode. Nul doute que les fans de la première heure allaient devoir se réadapter…

De manière générale, ce Zelda présente deux approches différentes : celle en scrolling horizontal pour les donjons et villes et celle en vue classique (de haut) pour la map monde. Cette dernière est d’ailleurs bien éloignée de ce à quoi nous pouvions nous attendre. En effet, elle se rapproche bien plus d’une world map type Final Fantasy ou Dragon Quest que d’un Zelda classique. Les villes et les donjons sont symbolisés par une icône propre et nous y pénétrons à leur contact. Comme dans tout RPG classique en somme.

Ensuite, le jeu se déroule de la même manière qu’un schéma classique de la série. Vous allez récupérer quelques informations dans la bourgade du coin et y découvrirez un objet/magie qui vous permettra d’avancer un peu plus loin sur la map. Ensuite, comme d’habitude, vous aurez huit donjons à explorer au sein desquels vous y récupérerez une arme bien précise servant pour la plupart à détruire le gardien du temple.
Et ainsi de suite jusqu’au combat final.

Mais ce qui est vraiment étonnant et déstabilisant dans cet épisode, c’est la toute nouvelle approche des combats. Ici, vous affronterez chaque ennemi de face, et aucune échappatoire n’est possible hormis la marche arrière. Impossible donc de les contourner par le haut ou le bas pour atteindre la pièce suivante, il vous faudra dans la plupart des cas en venir à bout pour pouvoir passer. Et cela peut se révéler très ardu selon les ennemis…

En effet, certains ne demandent qu’un contact direct, deux coups d’épées et on continue notre petit bonhomme de chemin. En revanche, la première fois que vous tomberez nez à nez avec un chevalier (bleu, rouge ou orange), vous comprendrez très vite qu’il vous faudra beaucoup de dextérité pour venir à bout du jeu…
La raison est simple : il vous faudra connaître par cœur chaque attaque de l’ennemi et surtout être ultra réactif pour pouvoir espérer le battre. Cela passe par une analyse du terrain extrêmement importante (prévoir toujours le maximum d’espace), une gestion de la distance entre vous et l’ennemi calculée au millimètre près, ainsi qu’un timing juste parfait pour pouvoir espérer le toucher. Si vous n’arrivez pas à lier ces trois critères, vous risquerez de lancer votre manette plus d’une fois… Et cela arrivera forcément… Car Zelda II est dur, très dur. Il ne pardonne aucunement l’erreur. Le moindre trou, ennemi, ou boss est une véritable torture pour le joueur, aussi habile qu’il soit (en particulier pour l’avant-dernier donjon). Et même s’il peut se terminer en une dizaine d’heures à peine en ligne droite, la somme totale des game-over permet au jeu d’atteindre allégrement la vingtaine… Vous êtes prévenus.

L’art du sadisme…

Et comme si les combats au sein des donjons ne suffisaient pas, les développeurs ont eu la bonne idée d’inclure dans cet épisode des combats aléatoires ! Oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, vous tomberez face à un vilain monstre tous les cinq pas sur la carte du monde. Il vous sera heureusement possible de les éviter à condition de soit vous trouver sur la route principale (à ce moment-là, aucun monstre ne vous attaquera) soit simplement éviter leur sprites (car avant de vous foncer dessus, ils apparaissent sur la map à quelques cases de vous).
Sachant que plus vous avancez dans le jeu, plus les donjons se trouvent éloignés de votre point de départ, et que vous ne disposez que de trois vies en tout, inutile de préciser que le moindre point de vie sera important pour avancer. Ce qui rend ces combats particulièrement pénibles en fin de partie… Vous pourrez bien sûr trouver quelques vies ici et là, disséminées dans le monde, mais souvent, il vous faudra jouer des pieds et des mains pour les récupérer. Et risquer une vie entière pour en récupérer une autre peut s’avérer souvent être un très mauvais choix.

En somme, plus vous avancerez dans le jeu et plus vous serrerez les fesses. Vous apprendrez l’art du ninja en esquivant chaque combat aléatoire et connaîtrez par cœur chaque type d’attaque ennemie. Un véritable aventurier !

Un véritable RPG ?

Si les débats concernant l’appartenance de la série au monde du RPG continuent de faire rage sur les forums spécialisés, il faudra toutefois en exclure cet épisode. Car Zelda II est l’épisode se rapprochant le plus d’un RPG classique.

Comme nous l’avons vu plus haut, le joueur explorer un monde dans lequel il découvrira un bon nombre de villages et donjons. Cette exploration s’accompagnera de combats aléatoires, de rencontres avec moult PNJ, d’ouverture de coffres et surtout… D’une évolution de notre héros sous forme de niveaux !

Tuer un monstre vous rapportera de l’expérience qui elle-même vous fera gagner des niveaux. Niveaux que vous pourrez distribuer comme bon vous semblent entre magie, vie et attaque. Une véritable évolution comme dans tout rpg old school.
Notons tout de même que l’ensemble reste relativement léger étant donné que chaque caractéristique atteint son maximum au niveau 8. On arrive donc très vite au niveau maximum, ce qui, entre nous, n’est pas vraiment un luxe tant le jeu reste difficile.

Ajoutez à cela la recherche toujours présente des réceptacles de cœur, qui augmentent le maximum de PV de Link. Même chose pour la magie. Autant vous dire que ces réceptacles devront absolument être trouvés au plus vite afin d’avancer plus facilement

Tous ces éléments font alors de ce jeu le Zelda le plus orienté RPG de la série. Une agréable surprise pour beaucoup de joueurs, une déception pour d’autres…

Et depuis… ?

Contrairement aux idées reçues, comme le fait que ce soit un mauvais jeu, Zelda II reçut tout de même un chaleureux accueil à sa sortie et encore bien des années après. Ainsi, Famitsu lui donna une note de 36/40 quand Nintendo Power le plaça 110e dans leur classement des 200 meilleurs jeux Nintendo de tous les temps en 2009 (bien qu’ils le placèrent en dernière position dans le classement des Zelda).

Au même titre que son grand frère, cet épisode fut un grand succès commercial et se vendit à plus de 4,5 millions d’exemplaires. Une performance certes moins impressionnante que The Legend of Zelda, mais tout de même énorme et ce, encore aujourd’hui.

En résumé :
+ Un système totalement novateur pour la série
+ L’épisode le plus axé RPG
+ La musique des donjons, Palace
+ Une aventure épique

- Une difficulté ahurissante
- Une difficulté incroyable
- Une difficulté surhumaine
- Techniquement moyen
- Malheureusement, il a mal vieilli…

Faisant suite à un titre qui a su révolutionner le jeu d’aventure, Zelda II : the Adventure of Link tente l’innovation et apporte un lot très important de nouveautés. Orienté bien plus RPG, il amène un tout nouveau système d’exploration selon un scrolling horizontal et un monde bien plus vaste entourant notre héros. De ce fait, le background se voit plus travaillé, plus riche et l’aventure d’autant plus cohérente. Cela dit, ces ajouts demandent une implication du joueur de tous les instants et une patience infinie. Et c’est peut-être son plus grand mal, tant parcourir d’innombrables plaines bourrées de monstres pour revenir au point de game-over peut devenir rébarbatif… Cependant, et au même titre que l’ensemble de la série, cet épisode possède une ambiance très particulière, toujours très réussie, qui pousse le joueur à toujours aller de l’avant. Cela grâce à une ambiance sonore très réussie et une évolution du jeu très bien dosée, relançant sans cesse l’intérêt du joueur. Au final, ce titre est un bon jeu qu’il faut impérativement tester pour se forger un avis tant il marque une rupture dans la série et divise les foules…

Note attribuée : 14/20

Rédigé par Riskbreaker le 09/01/2011

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