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Final Fantasy VI Pixel Remaster

Fiche complète de ce jeu

Qui ne connaît pas Final Fantasy VI ? Du moins, quel amateur de RPG, et plus particulièrement de cette saga phare qu’est Final Fantasy, n’a jamais au moins joué à cet épisode ? Pour certains (et même la plupart, oserons-nous dire), il s’agit de l’épisode le plus abouti, et on pourrait même aller plus loin en disant qu’il est peut-être le dernier vrai Final Fantasy. Mais ces considérations pour le moins subjectives ne doivent pas faire oublier qu’il s’agit d’un épisode très original qui se joue quelque peu des conventions que la série a contribué à mettre en place. Il n’y a pas vraiment de protagoniste principal : s’agit-il de Terra, ou bien Locke, Edgar ? Mais est-ce une question judicieuse ? La seconde partie du jeu nous propose Celes, puis un déroulement non-linéaire qu’on ne retrouve que très rarement dans le genre. Mais peut-être pourrions-nous d’abord revenir un peu en arrière.

Final Fantasy VI est sorti en 1994 sur SNES, au Japon, mais également aux USA où il a pris le titre de Final Fantasy III, ce qui peut se comprendre puisque seuls les épisodes 1 et 4 avaient alors franchi les frontières japonaises. Pour l’Europe, il faudra attendre une adaptation sur PS1 en 2002. Non traduite, cette version, qui n’est autre qu’une émulation de la version SNES américaine, souffre de nombreux défauts, notamment des temps de chargements interminables à chaque combat et même à chaque ouverture du menu. Viendra ensuite une version pour GameBoy Advance (en 2007), cette fois traduite en français et qui ajoute même quelques petits bonus au jeu. Jusqu’alors, il s’agissait probablement de la meilleure version du jeu. En 2015 viendra une version mobile, particulièrement décriée, mais sans doute à tort car elle reste parfaitement dans l’esprit du jeu d’origine sans rien dénaturer et avec des sprites de personnages plus détaillés et donc bien plus expressifs.

Quand ont été annoncés les six premiers épisodes de la série en Pixel Remaster, on aurait pu craindre le pire pour l’épisode 6. En effet, cette série de remasters avaient pour but annoncé de restituer l’esprit des versions d’origine, et ce que l’on peut dire globalement, sans rentrer dans les détails, c’est que les 4 premiers épisodes sont passés à côté de l’objectif. Moins détaillés, moins beaux que leurs originaux respectifs, c’est l’épisode IV qui a le plus pâti de ces refontes, avec une difficulté tellement revue à la baisse que le jeu ne présente plus aucun intérêt. Et on ne parlera pas ici de la suppression des ajouts des versions GBA. La donne a commencé à changer avec le cinquième opus, dont le Pixel Remaster est une réussite totale, en grande partie parce qu’il respecte le jeu d’origine dans les grandes lignes.

Quant à l’épisode VI qui nous occupe, on peut dire qu’il entre dans la continuité de l’épisode 5 : c’est visuellement très proche de l’original. Qu’on ne se trompe pas : la version originale de Final Fantasy VI est toujours superbe, chaque écran est un véritable tableau et elle reste donc parfaitement légitime. Mais ce Pixel Remaster retranscrit parfaitement l’esprit et la beauté du jeu sur des supports accessibles au plus grand nombre (PC et mobiles).

Sans être un puriste de la première heure, on peut faire quelques reproches à ce Pixel Remaster, qu’on retrouve également dans les cinq premiers en général. Le premier, celui qui frappe d’entrée, c’est la police d’écriture utilisée, rabougrie et réellement laide. Cela était déjà le cas pour les opus précédents. Heureusement, une petite manipulation très simple permet de la remplacer par la police d’origine (sur la version PC). Moins visibles, et plus étranges que véritablement gênants, les temps de chargement qui suivent le démarrage d’une partie sont inexplicablement longs. On reste une dizaine de secondes avec notre personnage, immobile, sans avoir accès au menu, avant que le tout se débloque. Heureusement, une fois le jeu démarré, tout est rapide. On pourra aussi regretter que le bestiaire, par ailleurs très bien fait et très complet, ne soit accessible que sur l’écran-titre du jeu, et non pas directement dans le menu. Cela oblige à sauvegarder, quitter sa partie, puis à la recharger, ce qui est particulièrement rébarbatif si on veut tout simplement consulter une information comme la faiblesse d’un ennemi ou ses possessions.

En dehors de ces petits défauts assez objectifs, certains éléments seront plus subjectifs, telles que les musiques, qui ont également été entièrement refaites. S’attaquer à l’une des bandes-sons les plus attachantes de la série est bien entendu un pari risqué, à double tranchant. Pour ma part, je trouve ces nouveaux arrangements très bien faits, ne trahissant jamais les originaux. Il est en revanche moins pardonnable de ne pas avoir donné le choix aux joueurs de revenir aux musiques de la version SNES, ce qui n’aurait pas été du tout hors de propos. Le jeu dispose par ailleurs d’un lecteur de musiques sur l’écran-titre, afin de retrouver ses pistes préférées facilement.

Bien entendu, tout le paquet a été mis sur la fameuse scène de l’Opéra, avec de vrais (et bons) chanteurs d’opéra pour l’occasion, et même en français. Cette scène bénéficie d’ailleurs d’un traitement particulier, puisque la mise en scène a été entièrement revue pour lui donner un aspect “2DHD” (même si ce n’est pas vraiment le cas) qu’on retrouve dans des titres comme Octopath Traveler. C’est globalement très satisfaisant, même si cela reste subjectif, mais on se demande pourquoi tout le jeu n’a pas été réalisé avec ce parti pris esthétique. D’un autre côté, cela met encore plus en relief cette petite partie du jeu, même si elle n’en avait pas spécialement besoin, car il y a bien d’autres passages cultes dans ce RPG : l’introduction, le sable sur les bottes de Kefka, le château de Figaro, le Veldt, le Colisée, la quête des huit Dragons, le monde en ruines, Ultros, les trois statues, l’île solitaire de Cid et Celes, … et j’en passe.

Mais nous n’allons pas revenir en détail sur Final Fantasy VI en tant que tel. Cette version propose en tout cas quelques différences avec l’original qui sont assez notables. Outre l’apparition d’une carte du monde qui permet de mieux se repérer, les menus ont par exemple été revus, pour les rendre globalement plus ergonomiques. Il est cependant dommage que le menu d’équipement des chimères ne soit absolument pas intuitif, alors qu’il était parfaitement lisible sur SNES. Mais pour le reste, notamment pour l’équipement d’armes et d’armures ou les marchands, toutes les informations sont claires et précises sur un seul écran. L’écran de fin de combat a par exemple été amélioré, affichant ainsi plus d’informations, notamment lors d’une augmentation de niveau d’un personnage. On soulignera également l’ajout d’une sauvegarde rapide (pour sauvegarder à n’importe quel moment), ainsi que de sauvegardes automatiques à chaque changement de salle, évitant ainsi les mauvaises surprises.

Quelques changements mineurs sont également à noter pour le gameplay, et pourront éventuellement rebuter les puristes. Ainsi, les techniques de Sabin doivent toujours être réalisées “à la main”, mais la combinaison de touches s’affiche maintenant à l’écran. Il en va de même pour les compétences de Cyan, qui se sélectionnent à présent directement dans le menu, les techniques plus puissantes mettant plus de temps à se déclencher.

Du côté de l’exploration, les passages cachés sont maintenant visibles, et des cartes pour chaque écran ont fait leur apparition. Celles-ci permettent d’ailleurs de voir le nombre de coffres qui ont été trouvés, le nombre d’objets à fouiller, ou encore quels marchands sont disponibles, afin de bien explorer chaque zone dans les moindres recoins.

Final Fantasy VI Pixel Remaster est une nouvelle version très propre et sans faute de goût d’un excellent jeu. Si la version SNES est toujours aussi belle et se suffit à elle-même, ce remaster propose le jeu dans son esprit d’origine, mettant à disposition de tous un monument du RPG dans une mouture très fidèle, réussie et abordable financièrement. Bien que les plateformes choisies auraient pu couvrir un plus large éventail, notamment en proposant des versions sur consoles, il est toujours agréable de voir de telles initiatives couronnées de succès.

Note attribuée : 18/20

Rédigé par Delldongo le 05/03/2022

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