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Gyromancer

Fiche complète de ce jeu

Gyromancer, c’est un peu la petite curiosité à laquelle on jette un œil amusé au détour d’un block buster raté. Le genre de titre que l’on renierait facilement tant son appartenance au genre des jeux de rôle reste relativement triviale. Et pour cause, cette toute nouvelle classification, les Puzzle-RPG, n’en est encore qu’à ses balbutiements. Jouant donc sur les plates bandes de Puzzle Quest, Square-Enix et PopCap nous livrent sur Xbox Live et Steam (PC) Gyromancer, le dernier né du genre. Verdict ?

Temperance :

Vous incarnez Rivel Arday, un mage particulièrement puissant et reconnu qui pourchasse un certain Qraist, leader d’un groupe nommé Temperance, au beau milieu des bois enchantés d’Aldemona. Il sera très vite accompagné de Laska, une jeune huntress travaillant pour le royaume et chargée de ramener la peau de la Temperance.
Au beau milieu de cette course poursuite, un jeune garçon répondant au nom d’Everett, viendra apporter son grain de sel toujours de manière extrêmement énigmatique. Qui est-il vraiment ? Qu’est ce qui unit nos personnages à ces bois ? Mystères, questions et révélations, tout va s’entremêler et s’éclaircir au fur et à mesure qu’ils approcheront du cœur même de la forêt : Galia.

Vous contrôlez un gentil qui poursuit un méchant. Une gentille va accompagner le gentil et ils vont tuer les méchants. Les gentils êtres de la forêt vont aider nos gentils héros tandis que nos méchants vilains vont tuer nos gentils animaux de la forêt.
Mais au bout d’une quinzaine d’heures de jeu, ô miracle, un rebondissement va survenir et nous faire accrocher jusqu’à la fin. The End. Le jeu est clos.

En tant que grand connaisseur du genre, vous aurez très vite compris que Gyromancer ne renferme pas en son sein un scénario de grande envergure. Il fonctionne avec des bases vues et revues des centaines de fois et termine de manière relativement simple. Cependant, certains évènements prennent une tournure parfois inattendue et complexifie artificiellement l’ensemble. Ce qui évidemment marche très bien : on continue l’aventure pour en découvrir le fin mot. Le problème avec tout cela, c’est que les onze chapitres qui constituent le soft vont très vite et que l’ensemble parait brouillon une majeure partie du temps.

En effet, vous assisterez à une scène à chaque entrée dans une nouvelle zone, et une autre lorsque vous en aurez décimé le boss. D’une durée assez courte, elles restent souvent très énigmatiques et le joueur met quelque temps à assimiler les tenants et les aboutissants de l’histoire. Même les différents personnages (dont le héros, Rivel) ont du mal à être cernés.

Cependant, ne gâchons pas notre plaisir, si on le compare à Puzzle Quest, Gyromancer élève sacrément le niveau du scénario, la mise en scène et propose des personnages vraiment plus travaillés. Un scénario prétexte au gameplay donc, mais relativement bien fait. On lui reprochera simplement son aspect quelques fois trop brouillon. Rien de bien méchant pour ce type de jeu.

Bejeweld Twist :

L’association entre Square Enix et PopCap n’est pas anodine et c’est sans réelle surprise que l’on retrouve au cœur de notre Gyromancer tout le système de jeu de Bejeweled Twist.
Pour les joueurs désireux de se coucher moins bête ce soir, je vous invite à consulter ce petit encadré levant le mystère autour de ce développeur inconnu pour nous autres joueurs de RPGs : PopCap.

PopCapVoir le contenu de l'encadré

Vous êtes donc maintenant moins ignorant. Vous pouvez donc continuer la lecture de ce magnifique article. Poursuivons !

Les combats se déroulent de la même manière qu’un Puzzle Quest. Plongé au cœur d’un puzzle game, vous devez soustraire tous les HP de l’adversaire pour en sortir vainqueur.
Le système de jeu de Bejeweled Twist sur lequel se base Gyromancer est très simple d’accès. Vous devez simplement aligner trois gemmes (ou plus) de couleur similaire pour les faire disparaître, tout comme dans un bon vieux Columns (les diagonales en moins) ou Bejeweled classique. Pour ce faire, vous disposez d’une roue qui déplacera les gemmes en son sein dans le sens des aiguilles d’une montre.
Voilà, vous savez tout. Vous observez le terrain, vous déplacez votre roue, vous la faites tourner et hop, vous détruisez les gemmes !

Mais bon, dans l’absolu, cela ne fera pas avancer les choses plus que cela puisque votre but n’est pas ici de faire du high score, mais plutôt d’occire le vil monstre qui se tient devant vous. Et tout l’intérêt réside là dedans !

Vous, Rivel Arday, mage légendaire, pouvez contrôler des monstres de la forêt que vous recruterez au fur et à mesure de l’histoire. Chaque monstre dispose d’une à trois compétences qu’il va utiliser durant les combats. Leurs effets vont de la simple attaque physique détruisant trois gemmes du terrain à une véritable explosion supprimant la moitié du jeu ! Autant vous dire qu’il vous faudra bien choisir votre bestiole !

Mais comment activer ces compétences ? Rien de plus simple : enchainer les explosions de gemmes. Evidemment, plus vous ferez de longues lignes (ou colonnes), plus vos jauges augmenteront. De même, si des explosions en cascades surviennent, cela augmentera proportionnellement vos pouvoirs. A vous de bien visualiser le terrain pour provoquer un maximum de réactions d’un seul tour de roue.
Une fois vos jauges de compétences remplies, celles-ci s’activeront automatiquement. Ainsi pour les compétences d’attaque, une ou plusieurs gemmes spéciales apparaitront sur le terrain. A vous maintenant de les faire exploser pour libérer leur pouvoir.

Décrit comme cela, le système de jeu peut paraître très morne et lent… Et pourtant ! A force de maitrise, vous arrivez très vite à un niveau où toutes les gemmes du terrain explosent en même temps, où les réactions en chaine ne cessent de survenir et où vous n’arrêtez jamais de créer combo sur combo pour détruire votre ennemi en quelques tours à peine ! Finis la lenteur exacerbante de Puzzle Quest, ici tout est mille fois plus rapide, mille fois mieux maitrisé et tout s’enchaine à la perfection.

Mais je sens que dans votre esprit commence à germer une question tout à fait légitime : « et dans tout ça, l’ennemi ne joue jamais ? » Si ! Et c’est en cela que réside le coup de génie de PopCap et Square Enix ! Ils ont réussi à créer un Puzzle-Game où l’action ne s’arrête jamais.
Rappelez vous de Puzzle Quest, il y a maintenant plus de deux ans. Vous et votre adversaire jouiez l’un après l’autre, provoquant des temps morts à outrance et très lassant sur la longueur. Du moins, nombre de joueurs abandonnèrent en raison de cette lenteur omniprésente durant les combats. Un manque de rythme certain. Ici, point de cela, vous jouez à TOUS les tours !
Intriguant, n’est-ce pas ? En fait, rien de plus simple à comprendre. Alors que vous vous attardez à faire exploser les gemmes ici et là, cherchant à faire monter vos jauges le plus rapidement possible, les compétences de l’ennemi augmentent-elles-aussi en parallèle ! Comme si vous jouiez pour lui en somme. Une fois ses jauges remplies, lui aussi vous envoie ses malus et gemmes d’attaque. Ces dernières se matérialisent sur le terrain par des gemmes spéciales avec un compteur sur leur tête (sic !). Pour éviter de prendre des coups, vous devrez donc vous débarrasser de ces gemmes ennemies avant la fin du compte à rebours. Très simple dans le principe et très simple dans les faits. L’avantage de cela, c’est que dans Gyromancer, la part de chance est largement inférieure à celle de Puzzle Quest. Etant donné que vous contrôlez tous les tours, toutes les descentes de gemmes, et toutes les explosions, y compris celles de l’adversaire, vous gérez à 100% les combats. Finis les innombrables râles du fond du couloir vociférant sans cesse sur le côté aléatoire de la quête du puzzle ! Non, ici, c’est vous et vous seuls qui gérez l’ensemble du jeu. Un excellent système corrigeant un des défauts majeurs de son modèle.

Alors une fois le système de jeu assimilé, plusieurs monstres de bon niveau en votre possession et quelques tactiques de jeu en tête, autant vous dire que vous enchainerez sans cesse les combats, évoluant et pourfendant chaque ennemi qui daigne montrer le bout de son nez. Particulièrement addictif, on ne voit plus le temps passer, tant le challenge est intéressant.

Et le côté RPG dans tout ça ?

Oui, l’aspect puzzle-game ne doit pas nous faire oublier que nous sommes en présence ici d’un RPG. Et dans Gyromancer, il faut avouer que ce point est bien moins représenté que dans Puzzle Quest. Votre rôle en tant que joueur va être relativement succin en dehors des combats.

Pour faire simple, vos actions possibles ne se résument qu’à engager des créatures que vous débloquez au sein des donjons et à explorer cesdits donjons. A force de combattre, vous gagnez évidemment des niveaux, qui influeront sur la puissance des coups de vos créatures et vos HP. En dehors de cela, aucune customisation n’est possible, aucun équipement, aucune citadelle, aucune ville ni NPC, rien. Le néant.

Vous l’aurez compris, 80% du temps est consacré au puzzle et à rien d’autre. Et en ce sens, Puzzle Quest a su nous proposer une aventure bien plus riche en contenu. Avec une customisation du personnage bien plus évoluée, des personnages différents, des quêtes annexes, une citadelle à construire, etc. Gyromancer, lui, mise tout sur le gameplay et peut sembler bien pauvre sur le reste.

Un déroulement classique

Le déroulement du jeu lui, s’apparente à un bon vieux D-RPG des écoles. Vous aurez 11 zones à explorer qui se débloqueront au fur et à mesure. Dans chacune d’elles, soit vous foncez directement sur le boss de fin pour passez à la zone suivante, soit vous essayez de remplir les dix objectifs qui vous sont proposés. Ces derniers vont de la simple éradication d’un monstre précis au fait de devoir cumuler un certain nombre de points avant de sortir de la zone (1000, 3000 et 5000). Points que vous récolterez suivant votre manière de jouer (en fonction de vos combos, de vos cascades, etc.). Essayer de remplir ces objectifs (appelés « prix » dans le jeu) permet aussi de développer vos monstres, d’explorer un peu mieux les maps et surtout de prendre quelques niveaux bienvenus. Autant essayer de les remplir le plus tôt possible…

A ce sujet, il sera bon de noter que la difficulté du titre est très progressive. Si le jeu semble très simple au premier abord, il se corsera fortement lors du 4e monde qui débloquera les rotations négatives. Je vous laisse les découvrir, mais sachez que cela complexifie sacrément le système et apporte du piment bien plus que vous ne pouvez l’imaginer.

Vous aurez donc 110 objectifs à remplir au cours des onze zones du jeu mais en plus, PopCap a pensé à y ajouter une petite douzième permettant d’y tester nos capacités. Dans cette dernière, vous aurez 15 combats successifs à passer avec un monstre de niveau 10 que vous pourrez choisir dans votre liste personnelle. Les « prix » à remporter dans cette zone sont particulièrement coriaces et vous demanderont du temps et de la persévérance.

Bref, traverser ces zones vous demandera environ une vingtaine d’heures tout au plus. Dans tous les cas, on y revient facilement pour essayer de compléter tous les objectifs ratés en amont ou simplement pour monter en niveau tant les combats sont agréables.

Graphismes, musiques ?

L’association de Square Enix et de PopCap a permis de faire des merveilles. Le savoir-faire des deux groupes a ainsi donné naissance à un jeu au gameplay particulièrement prenant mais aussi de donner à ce jeu une robe très esthétique.
Car il est bon de constater que Gyromancer est, dans le genre, particulièrement joli. A condition bien sûr d’adhérer au chara-design et aux milieux naturels (vous ne traverserez que différentes forêts). Mais là où on regrettait un certain côté « cheap » dans Puzzle Quest avec ses icônes et certains de ses personnages grossiers, Gyromancer, lui, donne beaucoup plus dans la finesse et l’esthétisme pur. Du bon travail.

Question musicale, on a aussi à faire à de très bonnes pistes. Les différentes mélodies sont agréables et collent parfaitement au titre. Mention spéciale aux musiques de boss particulièrement prenantes et rythmées. Malheureusement, on a à faire à un jeu Xbox Live, et le contenu reste relativement faible. Résultat : une seule musique tout au long du jeu pour les combats courants. Et bien qu’elle soit réussie, après quinze heures à l’écouter, croyez moi que vous avez envie de foncer sur le premier mur venu…

Ceci mis à part, on ne peut que souligner l’attention particulière des artistes qui, au final, ont su nous pondre un titre de qualité tant visuellement qu’auditivement.

Des sous ! Donnez-nous des sous !

Si la version PC, disponible sous Steam intègre directement l’add-on, ce n’est pas le cas pour la version Xbox 360. En effet, vous devrez débourser 240 MSP de plus pour pouvoir disposer des cinq créatures supplémentaires, ainsi que des 3 nouvelles zones mettant vos compétences à rude épreuve.

Cependant, au grand désespoir des joueurs, cet add-on ne fonctionne pas dans sa version Xbox. Du moins jusqu’à l’heure à laquelle je vous écris. Dommage. On peut difficilement oublier le fait que les joueurs servent une fois de plus de vache à lait…

Gyromancer est une petite curiosité pour cette fin d’année. Un titre appartenant à un genre encore naissant et qui arrive néanmoins à nous proposer une expérience riche et prenante. Difficile de lâcher la manette une fois l’aventure engagée. Alors quand en plus, la robe se voit dotée de graphismes très fins et d’une bande sonore de qualité, il serait idiot de bouder son plaisir. Cependant, Gyromancer donne dans le plaisir immédiat et on lui reprochera d’avoir un peu trop mis de côté l’aspect RPG, se contentant alors du strict minimum. De ce point de vue, on lui préférera Puzzle Quest qui reste tout de même largement plus développé. Au final, Gyromancer devient une petite référence du genre qui saura proposer quelques heures de plaisir à tout joueur s’y aventurant.

Note attribuée : 15/20

Rédigé par Riskbreaker le 03/09/2005

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