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Vampire : Bloodlines

Fiche complète de ce jeu

Vampire : The Masquerade - Bloodlines est la seconde adaptation du fameux jeu de rôle de White Wolf. Un succès bien mérité car cette série est sans conteste l’une des plus mature, intéressante et riche proposée dans le domaine. De plus, l’univers instauré changeait des habituels clichés qui tournent habituellement autour du mythe des vampires. Ici point d’eau bénite, de longues capes sombres, des châteaux perdus on ne sait où ou de vision romantique. Le vampire est une pauvre créature bataillant pour son humanité face à la bête qui la ronge tout en évoluant dans un monde qu’il parcourt, où il s’y insinue sans pour autant en retirer le moindre plaisir. Seule la survie compte et ce n’est pas chose aisée quand les anciens ne cessent de se livrer bataille pour un pouvoir des plus incertain.

Vampire : The Masquerade – Redemption, le premier épisode avait été développé par Nihilistic Software. Cette incursion vidéoludique était globalement réussie mais peinait à retranscrire la profondeur et la richesse globale proposée par le jeu de rôle. De plus, le jeu se portait un peu trop sur l’action ce qui ne fut pas du goût de tous les fans. Toutefois, le jeu s’afficha comme un bon succès commercial, un succès bien mérité, il faut quand même l’avouer malgré ses défauts. Voilà qui suffisait amplement Activision et White Wolf pour lancer une suite. Changement d’équipe toutefois puisque le développement passa dans les mains de Troïka Games, une petite équipe à laquelle on devait déjà l’excellent "Arcanum : Engrenages et Sortilèges" ainsi que le très bon "Le Temple du Mal Elementaire". Un constat prometteur qui pouvait augurer du meilleur.

Vampire, vous avez dit vampire ?

Et oui, tu es un vampire, c’est fait, c’est définitif, impossible de revenir en arrière, voilà ce que sera désormais ta vie, ou plutôt ta non-vie. Non mais sincèrement, tu t’attendais quoi, jeune débauché, en suivant ainsi une personne dont tu ne savais rien ? Ah, elle a vite tournée court ta partie de jambe en l’air. A peine commencée que tu te retrouves avec une jolie morsure autour du cou, même pas le temps d’en profiter. En plus, comme si les emmerdes ne tombait jamais seules, à peine réveillé(e), voilà que des types surgissent en fracassant la porte et te plantent un pieu dans le cœur. Heureusement qu’il en faut plus pour tuer en vampire. La décapitation est une méthode bien plus concrète. C’est d’ailleurs le sort que subit l’être qui t’a créé(e). Etreint, serait le terme plus approprié. Après un rapide procès devant une assemblée peu loquace et inquiétante, son sort n’a pas attendu. Et oui, il est rigoureusement interdit d’engendrer un nouveau vampire sans autorisation et la loi chez les vampires de la Camarilla est scrupuleusement suivie, surtout avec un chef comme le Prince Sebastian LaCroix. Heureusement pour toi que, alors que ce cher Lacroix allait te faire subir le même sort à l’aide de son homme de main, une sorte de clone de Hulk dans sa version grise et avec l’épée de Guts de Berserk, un membre de l’assemblée s’est manifesté et a su te tirer de là au moment de la sentence.

Enfin, la mort aurait été peut-être préférable car te voilà seul, lâché(e) dans un monde qui va désormais prendre pour toi un tout autre aspect. Te voilà maintenant au service de ce bon vieux LaCroix. Bien qu’il ne le montre pas, ce dernier est bien contrarié de s’être fait forcé la main et compte bien se débarrasser de toi de manière plus insidieuse. Malin le bougre, il te lâche comme ça sans formation aucun et te confie des missions en espérant bien que tu ne reviennes pas. Heureusement que Jack, un de tes congénères aux allures de clochard va un peu t’enseigner comment t’en sortir au cours d’un tutorial un brin chiant mais toujours utile la première fois. Finie ta vie d’antan, te voilà dans un petit appartement loué par LaCroix pour toi, avec le minimum vital et tes futures instructions. A toi de lui montrer ta valeur. Peut-être vas-tu même gagner du galon et te faire une place dans ta nouvelle société mais cela dépend de toi.

Le monde des ténèbres

Avant d’évoluer dans cet univers sombre et sans pitié, il est bon pour toi de le connaître un peu mieux. Il est vrai que beaucoup de vampires n’y croient pas trop mais il existe pour eux un mythe fondateur, une genèse. Celle-ci prend sa référence dans la Bible avec l’histoire d’Abel et de Caïn. Après avoir tué son frère, Caïn et sa descendance furent maudits par Dieu puis par ses archanges quand celui-ci refusa de demander pardon. Ainsi, en plus de l’exil prononcé par Dieu, l’archange Michel fit en sorte qu’ils craindraient désormais le feu. Ce fut ensuite le tour de Gabriel qui obligea Caïn et ses futurs enfants à vivre dans les ténèbres et fuir la lumière du Soleil. Vint le tour d’Uriel qui les condamna à se nourrir du sang, ce que Caïn avait fait coulé, et à ne plus jamais vieillir pour que son tourment perdure. Seul Raphaël (selon certaines versions il est inversé avec Gabriel), par compassion, lui laissa, pour lui et sa descendance, une voie vers la rédemption, une route vers un endroit appelée Golconda où ils pourront être pardonnés.

Selon ce mythe, Caïn devint ainsi le premier vampire de l’histoire. Il rencontra peu après Lilith, la première femme qui avait été promise à Adam mais qui, refusant l’autorité de l’homme et de Dieu, fut, elle aussi, bannie et privé du droit d’enfanter. Lilith vint en aide à Caïn et l’aida à développer ses dons, lui permit de développer tous les pouvoirs des vampires. Formé, Caïn quitta Lilith et étreignit 3 personnes, un homme et deux femmes, Enoch, Irad et Zillah. Ce furent les premiers vampires ou Caïnites, à avoir été enfantés. Ils sont également appelés Seconde Génération. Ils étreignirent à leur tour d’autres humains, 13 en tout. Ces 13 vampires étaient Absmilliard, Arikel, Cappadocius, Daenah, Dracian, Ennoïa, Ilyes, Mekhet, Hassan, Tzimisce, Saulot, Set et Veddartha. Leurs noms peuvent changer aussi selon les versions. C’est eux qui formèrent plus tard les 13 clans fondateurs. Puis survint le Déluge causé par Dieu afin de sanctionner l’attitude de ces 13 vampires qui acquirent de ce fait le titre d’Antédiluviens. Pour avoir entraîné le courroux de Dieu, Caïn les maudit, leur conférant un point faible propre à leur lignée puis disparut à jamais, peut-être vers Golconda selon certain. Les 13 membres de la 3ème génération prirent le pouvoir en se débarrassant de leurs prédécesseurs. Ils se répandirent ensuite à travers le monde, libre d’agir à leur guise et déclenchèrent entre eux une Jyhad. Il s’agit d’une guerre secrète que se livrent les Antédiluviens en manipulant leurs descendants car, désormais, chaque vampire étreint est rattaché à son précurseur, portant en lui des pouvoirs similaires mais aussi la même malédiction. Voilà pour le très bref résumé. Tu verras que ce n’est pas aussi simple que cela puisse paraître. Tout est bien plus complexe, le temps ayant modifié, altéré cette vision, cet ordre des choses mais le reste c’est à toi de le découvrir.

Les Clans :

Voilà pour le très bref résumé concernant la mythologie des vampires auxquels tu appartiens. Certains attachent beaucoup d’importance à ce mythe fondateur, pour d’autre ce n’est qu’une façon comme une autre de se donner une origine et par là même une sorte de raison d’être. Que l’on y accorde de l’importance ou pas, le fait est que il existe bel et bien 13 clans, qui ont grandi et se sont développés au fil des siècles. Toi-même tu appartiens à l’un de ces clans, un parmi les suivants :

Brujah : Ce sont les descendants d’Ilyes (ou de Troile, selon la version). Les Brujahs sont des guerriers très puissants, passionnés mais aussi impulsifs. Ils ont un sérieux penchant pour la violence et apparaissent bien loin de l’image de preux chevaliers érudits qu’ils incarnaient il y a longtemps. Sous cette apparence chaotique, il n’est d’ailleurs pas étonnant que bon nombre d’entre eux appartiennent également au Anarchs, ils n’hésitent jamais à unir leurs forces quand un ennemi se dresse contre eux ou un des leurs. C’est ce qui le rend d’autant plus dangereux car ils s’engagent avec force et ténacité dans un combat ou une cause qu’ils croient juste. Leurs ennemis naturels sont les Ventrus, Tremere et Lasombras car c’est à cause d’eux que leur société idéal chuta entraînant ainsi leur déchéance. Le point faible de ce clan est lié à sa nature et ils cèdent plus facilement à l’appel de la bête.

Gangrel : Issus des forêts d’Europe, les Gangrels sont en harmonies avec la nature qu’ils respectent. Solitaires et sauvages, ils n’aiment pas trop vivre dans les villes et sont loin des notions de politiques, de manipulation et des luttes des pouvoirs qui touchent le monde des vampires. Ils ont, par contre, un excellent contact avec les créatures nocturnes qui vivent dans le même milieu qu’eux comme les fées et même les loups-garous. Ils ont également de bons rapports avec les Brujahs mais s’opposent aux Ravnos. Bien que fondateurs de la Camarilla, ils quittèrent en masse celle-ci à la fin du 20ème siècle mais le fait est que les Gangrels se fichent des différentes sectes vampiriques. Ils possèdent le même point faible que les Brujah.

Malkavian : Mon clan préféré avec le suivant. On ne peut pas vraiment parler de clan en soi. Le seul point commun qui unit ce groupe, c’est sa folie. Tous les membres sont fous, ou du moins on se prête à le croire. Cette folie est à prendre au sens large du terme et recouvre tout un tas de cas pathologiques, psychologiques aussi divers que variés. Cela peut très bien être de la paranoïa aiguë, de la schizophrénie, un comportement borderline, schizoïde, et j’en passe. Un Malkavian se repère bien souvent à sa façon de parler, comme s’il était possédé ou voyait des choses qu’aucun autre ne puisse concevoir, comme s’il sondait l’âme de n’importe qui. Pour certains, ce sont des non-sens mais celui qui sait écouter entre les lignes peut parfois y déceler les paroles d’un génie ou d’un visionnaire. Ils sont, dans un sens, ce à quoi Lovecraft faisait référence dans "L’appel Cthullu", des êtres qui ont vu les vérités de ce monde, des vérités si affreuses qu’ils en ont perdu la raison. Incarner Malkavian apporte une tout autre vision des choses, de nouvelles perspectives. Leur point faible est que leur folie peut bien souvent faire tourner court un dialogue et précipiter une tentative de diplomatie en un bain de sang.

Nosferatu : Alors que les vampires peuvent vivre dans la société des hommes sans être repérés car ils conservent leur apparence humaine, les Nosferatus sont défigurés par la transformation. Le simple fait qu’ils osent se manifester en public une violation grave des règles. Ils vivent de ce fait dans les profondeurs et les égouts, plus habitués à boire le sang des rats que celui des humains. Ils sont également méprisés par leurs congénères. Pourtant, ils sont précieux à la Camarilla. Ils en sont d’ailleurs les membres parmi les plus fidèles et le fait de vivre dans l’ombre les rend très doué pour percevoir les secrets, enquêter et nombreux sont ceux qui sollicitent leur aide en tant qu’informateur. Ce sont de plus de très puissants combattants, redoutés à plus d’un titre. Ils ont entièrement aménagés les égouts à leur convenance, contrôlent le monde souterrain et forment sans conteste le clan le plus solidaire qui soi. Leur malédiction est bien sur leur apparence et être un Nosferatu revient à vivre d’une façon encore plus unique que celle des Malkavian.

Toreador : L’inverse des Nosferatu peut-on dire. Un Toreador aime tout ce qui est beau. Dire que les deux clans ne s’entendent pas très bien est un euphémisme donc. Ils sont donc très intéressés par l’art, la mode, le luxe. Ils sont également les plus proches des humains et sont ceux qui ont le moins renoncés aux plaisirs matériels. Ils ne voient pas dans les humains qu’un moyen de se nourrir mais également une recherche perpétuel de leur humanité perdue, celle des plaisirs au travers de tous les vices possibles. Le fait de ne pas vieillir est pour eux une source de jouissance qu’ils desservent dans une débauche et une luxure affichée. Malheureusement, étant les plus proches des humains, tout acte répréhensible et barbare envers les humains commis par un Toreador lui fera perdre bien plus de son humanité qu’aucun autre.

Tremere : Ce clan marque une rupture avec les Antédiluviens en tant que créateur des 13 clans car ce ne sont pas des vampires à l’origine. Les Tremeres sont en fait des mages originaire de Transylvanie. Ayant découvert un jour l’existence des vampires, ils ont développés leur magie afin de devenir eux-mêmes des vampires et s’emparer du pouvoir que représentait une telle condition. Les Tremeres sont donc devenus des vampires sans être passé par l’étreinte. Avec leur nouvel force, ils détruisirent le clan des Salubriens de Saulot, considéré pourtant comme le plus sage et bon des Antédiluviens, ce qui leur valut la haine des autres clans pendant des siècles. Seule leur incorporation dans la Camarilla calma une partie des esprits mais certaines haines demeurent. Comme leur origine l’indique, ce sont de grands magiciens qui disposent de sorts du sang très puissants. Toutefois, l’apprentissage de la magie leur a fait oublié de se renforcer physiquement et de ce point vu, il s’agit du clan le plus faible. Cela n’empêche pas qu'un Tremere constitue un redoutable adversaire.

Ventrue : C’est un peu la caste noble chez les vampires, du moins ils aiment à se définir ainsi. Ils ont d’ailleurs toujours bien réussi dans ce domaine et on ne s’étonne pas de retrouver des Ventrues dans tous les postes à haute responsabilité comme les Princes. Ce cher LaCroix est d’ailleurs un de leur membre. Ils ne sélectionnent que l’élite et chaque Ventrue s’avère, en règle général, avoir été une personne brillant, de forte influence et de pouvoir lors de sa vie en tant que mortel. Une fois devenus vampires, ils continuent dans cette voie et dirigent de grandes entreprises et agissent comme de grands politiciens au sein de la Camarilla. Du fait de leur statut de noble, les Ventrues ne peuvent se nourrir du sang des animaux, des clochards ou des prostituées.

En effet, il n’y ici que 7 clans sur les 13 mentionnés, même si les Tremeres se sont rajoutés à la donne au détriment des Salubris, ce ne sont pas les seuls d’ailleurs. Que deviennent les 6 autres alors et pourquoi n’y a-t-il aucune chance que tu leur appartiennes ? Hormis le fait que je pense que les développeurs de Troïka n’ont, soit pas eu le temps, soit ont eu la flemme d’aller plus loin, le fait est que ces 7 clans partagent un point en commun. Ils appartiennent tous à la Camarilla et en sont les fondateurs. Les autres clans ont choisi des voies externes parfois en opposition avec la Camarilla. Par exemple, les Assamites se veulent indépendants et aident les différents camps selon leurs propres intérêts tout en refusant de prendre partie. Idem pour les Setites ou les Ravnos. Les Giovannis, un autre clan formé au détriment d’un des originaux comme pour les Tremeres, furent pourchassés par la Camarilla et n’ont survécu qu’en acceptant de ne pas se mêler au Jyhad. Les Lasombras et les Tzimisces sont quand eux les fondateurs du Sabbat, l’autre secte importante totalement opposée à la Camarilla. Néanmoins, appartenir à un clan ne signifie pas forcément que l’on appartienne ou pas à la secte qui lui est rattachée ce qui au final, n’excuse en rien cette absence. Heureusement, il existe sur le net des fans qui ont créé, le support PC aidant, des mods fort réussis permettant d’inclure et incarner un membre de ces clans. En tout cas, ces sectes se livrent bataille depuis des siècles et leurs querelles sont loin d’être terminées, bien au contraire.

Les sectes :Voir le contenu de l'encadré

Batailles chaotiques

Que tu le veuilles ou non, en devenant un vampire, tu es entré malgré toi dans ces querelles, dans le Jyhad et en entrant dans la Camarilla, ses ennemis sont devenus les tiens. Déjà, les plus anciens membres de Camarilla n’hésitent à se battre en eux et un simple vampire comme toi, un nouveau venu, ne représente qu’un pion parmi tant d’autres. Ajoutons à cela les très nombreuses créatures magiques dans la même veine que toi. Loups-garous, zombies et autres démons n’hésiteront pas à s’en prendre à toi sous le moindre prétexte, à moins que ce soit toi qui te décides à les éradiquer. De plus, en devenant membre de la Camarilla, certes contre ta volonté, tu es devenu l’ennemi du Sabbat et ses membres sont très loin de faire des cadeaux à ceux qui ne partagent pas leur vision. Il en va de même pour les chasseurs de vampires. Et oui, il y en a, et pas de simples curés avec des crucifix mais des sabres, mitraillettes ou fusils à pompes, attaquant à plusieurs. Pour te défendre et te battre, tu auras besoin de t’entraîner et maîtriser et recourir aux mêmes armes qu’eux.

Bien sur, vu comment on t’a largué dans ce monde, on ne peut pas dire que tu aies grand-chose pour lutter si ce n’est tes poings. Néanmoins, cela peut très bien te suffire. Être un vampire dote d’une puissance bien au-delà des capacités humaines et avec ça tu pourras envoyer valdinguer tous ceux qui se mettront sur ta route tel des fétus de paille. Cela peut même se révéler plus efficace qu’aucune autre arme si tu apprends à développer tes compétences dans les arts martiaux. De toute façon, aucune inquiétude, vu le milieu dans lequel tu vas évoluer, tu ne tarderas pas à mettre la main sur des armes, parfois sur les corps de tes ennemis. Il existe aussi des marchands qui n’hésiteront pas te vendre le nécessaire de survie, armes, munitions mais aussi armures. Néanmoins, gagner de l’argent ne sera pas facile et il convient de faire attention à tes achats en te limitant au début et compter avant tout sur tes trouvailles. Tu ne seras pas lésé rapidement puisque tu ne devrais pas tarder à mettre la main sur des engins très utiles. Cela peut aller du simple couteau à la batte de base-ball en passant par le crique, une faux ou un bon vieux sabre. Les armes à feu sont aussi disponibles et, avec une bonne maîtrise, peuvent s’avérer très utile même si les munitions sont rares.

Les combats sont en temps réels, tu n’auras bien souvent pas le temps de bien te préparer surtout que beaucoup arrivent sans crier gare. Si tu veux survivre, il va falloir bien jouer sur l’attaque, la défense et l’esquive. C’est néanmoins plus facile à dire qu’à faire. Faut avouer que tu ne seras pas trop aidé dans le domaine. Bien bouger avec des touches de clavier n’est pas vraiment une tâche aisée et on ne peut pas dire que la caméra te soit très utile pour suivre les déplacements de tes ennemis. Inutile de faire dans la finesse, même les sorts que tu auras pu apprendre ne te serviront guère face aux mêlées dans lesquelles tu vas te retrouver. Tu seras bien souvent obliger de bourriner comme un malade. Il n’y a pas vraiment de la place pour la finesse ici, à croire que le vampire du 21ème siècle a oublié le sens des subtilités des joutes. Les armes à feu peuvent être une solution transformant ton approche à la mode FPS. Toutefois, il te faudra être précis et avoir un peu développé tes talents aux tirs car sinon, même avec le viseur en plein milieu, et selon la distance, tu peux carrément louper un éléphant dans un couloir, et j’exagère à peine. Pas terrible quoi, vaut mieux éviter de te battre même si tu y seras plus souvent obligé que tu ne le souhaiteras.

L’art de la négociation

Heureusement, combattre ne sera pas toujours la seule alternative. Avec un peu d’astuce, couplé avec de bonnes compétences dans l’art de tromper, séduire et/ou manipuler, tu peux réussir tes missions sans lever le petit doigt, ou juste de quoi remplir les conditions requises. Il est vrai que c’est parfois plus judicieux de tromper des humains par un discours cohérent pour atteindre leur chef qui sans se méfier te tournera le dos signant son arrêt de mort plutôt que de foncer dans le tas, tuer tout le monde et repartir. A toi de voir mais vu l’approximation avec laquelle tu portes tes coups, ça paraît être un choix plus logique. Comme les armes, il est donc possible de développer ses dons dans différents domaines comme la discrétion, la sécurité, pour ouvrir les portes fermées, ou l’informatique, afin de pirater des banques de données et obtenir de précieuses informations. Fouiller les lieux peut parfois suffire mais si tu veux réussir pleinement tes missions, il te faudra compter sur autre chose que tes poings.

Cela ne vaut d’ailleurs pas que pour tes missions. Tu peux également fouiller et explorer les divers endroits qui te seront accessibles. Il est vrai que cette Los Angeles semble très petite avec seulement quelques rues à visiter pour les 4 lieux qui te seront proposés. Au moins, tu ne te perdras pas mais on ne peut pas dire que tu sois au final vraiment libre dans tes déplacements. Heureusement, il y a pas mal de chose à faire en dehors. Pas mal de quêtes secondaires viendront te divertir afin de gagner des points d’expérience à dépenser dans les compétences que tu désires approfondir. Tu peux les déclencher soit en parlant auprès des habitants, pour les rares qui t’adresseront la parole, soit en les trouvant toi-même en fouillant ça et là. Le tout c’est d’avoir l’œil et le sens du détail. Tu pourras par exemple extorquer de l’argent en faisant chanter des gens après avoir piraté leurs ordinateurs et lus dans leurs emails ou te mettre à leur service en leur rendant des menus services. Un univers qui reste donc, quand même, cohérent où tu pourras aller et venir, te balader, rentrer chez toi, écouter la radio ou la télé, danser en boîte de nuit voir draguer qui sait, après tout, c’est à cause de ça que tu en es là, non ?

Tout cela diminuera l’impression de passer ton temps à tabasser tes ennemis. Un peu plus de subtilité, moins de baston. Autre exemple du même genre, il te faudra parfois finir une mission sans tuer personne. Ce n’est pas une condition sine qua non mais, quand c’est demandé, il vaut mieux t’en tenir à ce qui t’a été demandé. Dans ces moments là, il te faudra te la jouer Solid Snake, enfin plutôt Sam Fisher, même si ici, il n’y a aucunement les mêmes subtilités. Heureusement, même si tu n'es pas un agent hyper entraîné, mais tu peux t’en sortir grâce à une commande spécifique et un indice de discrétion. De plus, être discret, même quand les massacres sont autorisés peut être utile car cela t’évitera de voir débouler tout un tas d’ennemi en même temps. Ils ne sont pas bêtes, ils préfèrent venir en nombre dès qu’un des leur est attaqué. De plus, si tu réussis à surprendre un ennemi en mode discrétion, une petite icône apparaîtra t’indiquant que tu peux passer à l’attaque. Il en résultera une séquence où tu mettras à mort ta cible, différente selon ton arme. Toutefois, réussir pleinement une mission est d’autant plus important que, si tu veux plaire à ce cher LaCroix, il vaudrait mieux faire ce qu’il te demande dans les moindres détails. Ce dernier n’appréciant guère quand celles-ci se terminent dans un bain de sang où des humains sont impliqués. Si tous se passe bien, qui sait, il pourra te récompenser, te faire monter au sein de la Camarilla, à moins que tu estimes que ta loyauté est autre part.

Il ne te faudra pas que plaire à LaCroix d’ailleurs, de nombreux vampires règnent à leur manière dans Los Angeles et y exercent une influence qui pourra t’être utile afin de t’affirmer. Il ne suffira pas forcément d’accomplir des missions pour te bien faire voir d’eux, faut-il déjà aussi qu’il te fasse assez confiance pour t’en confier une. Dialoguer avec eux sera donc déterminant. Apprends à connaître chaque vampire, de quel clan il est issu, comment il perçoit le tien, afin d’orienter la discussion dans leur sens. Comme les humains, ils ne sont pas insensibles à la flatterie et beaux discours mais attention de ne pas faire déraper tout cela. Si en apparence cela ne semble pas changer ton évolution de manière concrète, ton comportement peut modifier ton devenir sur la fin. Va-tu rester fidèle à LaCroix ? Peut-être que les Anarchs te sembleront une meilleure voie à suivre ? A moins que tu ne préfères suivre ta propre voie et ambitions personnelles. Néanmoins, ces choix ne se présenteront pas comme ça et ils seront toujours la résultante de tes actions mais aussi de ta manière à nouer des relations avec les tiens. Pense donc bien à sauvegarder régulièrement ton évolution histoire de voir ce que les autres possibilités auraient pu t’apporter. Pense à tirer le maximum de profit de tes congénères afin de favoriser ta situation.

Le pouvoir du sang : L’Humanité ou la Bête

De toute façon, ta première préoccupation c’est toi. Maintenant que tu es un vampire, tu vas avoir besoin survire. Cela commence par les besoin de te nourrir afin d’exister dans des conditions acceptable et ce n’est pas avec les quelques pochettes de sang, laissé en cadeau par LaCroix dans ton frigidaire en début d’aventure, que tu pourras t’en tirer sur le long terme. Plus le temps passe, plus ta jauge de sang diminue. De plus, quand tu te sers de tes pouvoirs, tu puises dans le sang et tu te mets en danger si tu en abuses sans te ressourcer. Une perte de sang importante ne signifie pas la mort, dans un sens tu l’es déjà, mais elle risque de t’y faire plonger indirectement. Si le manque devient trop important, la Bête qui est en toi risque de se réveiller. Qu’est-ce que la Bête ? La Bête c’est quand ton corps, dans son désespoir, torturé par le manque de sang, met de côté ton humanité, ta rationalité au profit de sa survit. Tu ne contrôleras plus ton corps si cela arrive, tu perdras l’esprit et tu sauteras sur le premier passant venu, te découvrant aux yeux de tous. Si cela arrive, il ne faudra pas longtemps à la police pour débarquer et elle ne fera pas de sommation avant de faire feu. Vaut mieux pour toi, si cela arrive, que tu te nourrisses vite pour ainsi reprendre tes esprits car, quelque soit ta puissance, tu n’as pas la moindre chance face à plusieurs policiers très bien armés. Si cela arrive, court et cache toi dans les égouts jusqu’à ce que la situation se calme. Bien sur, si tu décides de t’en prendre à des passants gratuitement, la même chose risque de t’arriver. Laisser éclater la bête a tout de même un avantage, la puissance. Quand celle-ci se réveille, ta force sera décuplée et je plains l’ennemi qui sera en face de toi à ce moments là, à condition tout de même qu’il ne soit pas trop accompagné bien entendu. Que tu deviennes plus puissant ou pas le fait est que tu perds le contrôle et ça c’est jamais bon signe. De plus, tes ennemis n’attendront jamais que tu aies fini de te nourrir et en profiteront pour te massacrer au même moment.

La Mascarade :Voir le contenu de l'encadré

Heureusement, les vampires sont organisés et, si tu fais attention, c’est un problème que tu pourras toujours gérer. En cherchant bien tu pourras trouver du sang de plusieurs manières. Déjà, si tu cherches bien, tu devrais trouver sans problème quelques revendeurs affiliés à la Camarilla qui sauront te fournir. Bien sur, ces services sont payants mais tu peux en profiter pour faire des réserves au cas où. Tu peux bien sur t’en prendre aux passants mais en faisant bien attention qu’il n’y ait personne d’autre dans la rue sinon ça équivaudra à la même sanction que si tu étais possédé par la Bête. Evite aussi des les attaquer de face, même si c’est plus rare avec les passants, car, ennemi ou pas, ainsi tu lui donne une chance de t’échapper et prévenir les autres. A toi d’attendre ou de créer la situation adéquate, la patience est une vertu à ne pas oublier. Tu peux également payer une prostituée pour cela, elle te suivra là où tu la mèneras, à toi ensuite de te nourrir proprement en toute discrétion. Si tu es un habile dragueur, peut-être même que certaines filles ou mecs (selon ton sexe, quoique, pas toujours) te laisseront les prendre dans tes bras. Le travail se fera automatiquement et la foule croira que vous vous enlacez. C’est un excellent moyen d’obtenir une source constante, gratuite et volontaire, ou presque, de sang frais, une source qui se recharge régulièrement en plus. En effet, après une morsure, la victime oublie ce qui lui est arrivé et tu peux y revenir sans problème. Bien sur, évite de boire tout leur sang, si cela arrive, ta victime mourra. Tuer un humain est interdit et peut te coûter des points d’humanités. Plus tu perds en humanité, plus tu cèderas facilement à la Bête, souvient-en bien. Si c’est un ennemi n’hésite pas par contre et vide le, ça te débarrassera de lui en plus de te régénérer. A l’inverse, aider des humains, te permettra d’en regagner. Tu peux aussi te nourrir de rats, ça ne te nourrira pas autant qu’un humain mais c’est parfois mieux que rien selon ta situation.

Et oui car malgré ton statut de non-mort, tu peux quand même mourir pour de bon, dans une belle gerbe de flammes. Comme je te l’ai dit, il y a plusieurs manières de mourir et même si quelques balles ne suffisent pas, se prendre trop de coups peut être fatal. Ta barre de vie viendra régulièrement te signaler combien de temps tu peux encore en supporter le choc. Cette barre bleue devient jaune au fur et à mesure qu’on t’occasionnera des dégâts voir noir selon le type d’attaques portées. Quand celle-ci devient jaune, il suffira de te reposer un peu en attendant et elle remontera. Cela se fera plus ou moins vite, ça dépend de l’état de ta barre de sang. Plus elle est remplie, plus vite tu guériras. Pour le noir c’est plus délicat et il faudra que tu te nourrisses pour la faire remonter. C’est dans ces moments là que les poches de sang ou les rats qui pullulent démontrent leur intérêt. Tu n’auras pas toujours la possibilité de revenir en arrière donc fais bien attention à toi. Ce n’est ragoûtant, il est vrai, mais crois-moi, ce n’est pas le pire.

Gore, malsain, et sexy en plus

Voilà qui pourrait bien définir une de mes rencontres, une parmi les très nombreuses que tu pourras faire, dans la même veine d’ailleurs. Pour l’exemple et si tu veux en savoir plus, sache que pour l’anecdote, alors que je me baladais tranquillement, je vis une bâtisse abandonnée. Je décide de m’en approcher jusqu’à ce que j’entende un cri. Me précipitant à l’intérieur, je vois un homme apeuré. Celui, un journaliste, m’annonce que ses camarades et lui étaient venus faire une émission ici quand, tout à coup, ces derniers se sont fait attaqués par quelque chose. Etant plus courageux que cet énergumène, j’ai plus les moyens de l’être aussi, je lui dit de rester là pendant que je fouille les lieux. Plus j’avance, plus je me rend compte que celui-ci ne semble pas s‘être trompé sur la situation. La pression se fait de plus en plus intense, des traces sanglantes de luttes traînent ça et là avec des images ne présageant rien de bon. Arrivé au fond de la bâtisse, je tombe sur une jeune femme en train de se délecter d’un des journalistes, la bouche encore pleine. Surprise par mon arrivée, elle marque un temps d’arrêt laissant place à un dialogue possible. Je commence déjà par m’excuser de la déranger ainsi en plein repas. Elle commence à se relâcher, plus prompt à me parler, reconnaissant en moi une créature nocturne, comme elle. Cette charmante nécromancienne anthropophage commence à me parler d’elle. Elle en vient aux événements avec ces journalistes qui l’auraient pris en photo, m’informant qu’elle en a laissé un s’échapper. Justement, c’est, comme je lui dis, le type que j’ai dû rencontrer à l’instant. Très gentiment, elle me demande si je peux lui ramener ici, lui et la photo, histoire qu’elle termine son travail et garantir son anonymat. Normal pour des créatures comme nous que les humains ne sachent rien. Demandé si poliment et comme on m’a appris à être galant avec les jeunes femmes, surtout quand elles sont charmantes même si cannibales sur les bords (tant que ça me concerne pas et puis entre confrères aussi), je ne peux refuser. Je repars donc voir le bonhomme. Je lui annonce que c’était une blague de ces collègues et qu’ils l’attendent tous au fond. Prestement, l’homme s’en va, je récupère la photo et je finis par le suivre pour retomber sur ma charmante collègue qui me remercie bien (on passera sous silence le sort de l’homme). Je repars ainsi avec quelques points d’expérience facilement acquis et content d’avoir rendu service à une collègue.

Bien sur cela aurait pu se terminer différemment avec toi ou autre. C’est vrai, peut-être es-tu possédé par une âme chevaleresque débile et que voyant cette scène, tu aurais attaqué à cette jeune femme. Peut-être que tu n’aurais que récupéré la photo et que tu aurais laissé l’homme s’enfuir ou que tu l’aurais tué toi-même, va savoir. La récompense n’aurait pas forcément été la même et il en va ainsi pour pratiquement toutes les quêtes secondaires. Tout ça pour aussi te montrer que si c’est marqué "déconseillé au moins de 18 ans " sur le boîtier du jeu c’est pas involontaire. Le monde dans lequel tu vas évoluer est sombre, particulièrement malsain voir complètement amoral. Tu peux en partie changer la donne, mais ça ne t’empêchera pas de te retrouver confronté aux pires horreurs. Quoi ? Tu es un joueur de RPG ? Et bien oublies tous ces univers colorés, sympathiques et politiquement correct. Ici, c’est du sérieux mon petit, Shadow Hearts 1 comparé, c’est l’île aux enfants face à ce qui se passe ici, tient le toi pour dit.

Ce n’est pas simplement le fait que tu vives dans la nuit, que tu te nourrisses de sang tout en affrontant des créatures nocturnes qui te plongera dans l’horreur. L’approche et la mise en scène y jouent un rôle majeur. Cet aspect se retrouve dans divers éléments. Cela peut aller de la visite à une maison hantée, un passage d’anthologie mis en scène avec brio, ou de la visite d’un manoir peuplé de Malkavians complètement barges poussant des cris de bêtes donnant l’impression d’explorer un asile d’aliénés où règne la mort sous toutes ses formes, visuelle mais aussi sonore. Ajoutons à cela des tueurs en séries qui laissent des cadavres sanguinolent pendus n’importe où, un médecin adepte de la vivisection humaine, des snuffmovies bien gore qui tournent sous le coude, des morts-vivants quittant en masse leurs tombes voir une armée de goules sanguinolente et insatiable arrivant en flots continue pour te bouffer et j’en passe des meilleurs. L’horreur et la peur vont s’abattre sur toi et tu découvriras bien vite qu’il n’y a pas que les survival-horrors pour foutre les jetons. Ajoutons, comme pour compléter ce tableau, les personnalités de tes congénères vampires. Même sans être des Malkavians, nombreux sont ceux qui possèdent une graine de folie entre eux, une personnalité sombre et chaotique qui peut s’avérer intéressante. Que ce soit les hommes ou les vampires, il y a indubitablement une déchéance malsaine qui gangrène cet univers. La moralité sous toutes ses formes y perd pied. Le désespoir, la frustration, l’égoïsme semblent habiter chacun de ces êtres perdus dans un monde sans repère ni volonté autre que celle d’exister tant bien que mal et quelqu’en soit le prix. Si tu es adepte des ambiances pessimistes et crépusculaires, nul doute que tu prendras beaucoup de plaisir à te promener dans cet univers extrêmement bien réussi dans le domaine à défaut d’être l’égal du modèle original.

Le sexe n’est pas laissé de côté de non plus. Ne t’imagines pas trop de chose, petit pervers, mais dans le domaine, le jeu va assez loin. En plus des tenues très affriolantes de tes charmantes collègues, tu pourras visiter des peep-shows, des bars très chaud ou entrez dans des boîtes de strip-tease et peut-être même avoir ta danseuse personnelle. Tout cela sans oublier qu’en te faisant bien voir, peut-être réussiras-tu à obtenir certaines faveurs intimes de certains personnages voir offrir les tiennes en échange d’un service. Peu importe ton sexe même, ils ne sont pas tous très regardants dans le domaine. Maintenant, c’est à toi d’agir, tout va dépendre de toi, de ce que tu comptes faire, les variantes sont nombreuses à défaut d’être déterminantes mais devraient sans problème satisfaire tes états d’âmes.

Graphismes buggés ?

Non, le jeu n’est pas moche, loin de là même. Les personnages sont très bien modélisés et de nombreux décors sont bien représentés, dotés en plus d’une esthétique fort réussie, en accord avec l’ambiance du jeu. Néanmoins, l’ensemble laisse cruellement dubitatif sur bien des points. Déjà, comme je l’ai dit, les 4 sections de la ville de Los Angeles sont relativement peu étendues et bien que les gars de chez Troïka se soient basés sur le moteur d’Half Life 2 pour dépeindre cet univers, le résultat est des plus mitigés. Le moteur est bien moins utilisés qu’avec ce dernier et est très limité en terme de finition. Les décors ne sont pas toujours très détaillés quand ceux-ci ne s’effacent pas selon l’angle de vue. Vu la configuration gourmande demandée et même avec un bon PC, on s’étonne vraiment d’assister à un tel sentiment de vide et un tel manque de dynamisme à surtout en comparaison de Half Life 2. Malgré la présence de passants dans les rues, tout cela manque cruellement de vie et d’intérêt.

Dernier point et pas des moindres, les bugs. Le jeu est un véritable nid à bugs et plantages en série. Même s’il existe à l’heure actuelle quelques patchs corrigeant le plus grand nombre, quand on voit l’état des lieux sur le jeu de base. On ne peut s’empêcher de crier au scandale que de tels problèmes demeurent dans une version finalisée. C’est d’autant plus frustrant quand après une bataille intense, on quitte les lieux et que le jeu plante régulièrement nous empêchant ainsi de finir le jeu. On peut aussi se retrouver coincer dans un mur, en prenant un virage trop serré. Autre plantage, l’accès aux ordinateur fausse un des résultats car le nombre de caractère à entrer est limité mais en traduisant le jeu, le mot français étant devenu trop long, on ne peut pas le rentrer dans l’ordinateur et accéder aux informations qui nous permettraient d’avancer. On ne peut aussi acheter des armures pour certains clans car leurs modèles graphiques ont sautés. Ces bugs varient selon les parties et heureusement, les patchs en corrigent le plus grand nombre mais même encore aujourd’hui, il n’est pas rare qu’on tombe sur un ou deux qui nous oblige à reprendre une sauvegarde antérieur. Rien de bien grave mais il faut avouer qu’on a de quoi être déçu devant ce résultat fortement bâclé.

Vampire : The Masquerade – Bloodlines est une déception en soi compte tenu des attentes qu’on avait pu placer en lui. Le travail est plus que mitigé dans le domaine technique et son nombre de bugs particulièrement affligeants. Le monde à explorer n’est pas très vaste et on en fait rapidement le tour. L’aventure, malgré les possibilités de dialogues, les quêtes secondaires et les 5 fins proposées, n’en demeure pas moins très linéaire dans l’orientation du scénario principal. De plus, le mélange des genres, un RPG sur fond de FPS et d’action, laisse là aussi un fort sentiment d’imprécision. Le gameplay lors des combat est mal géré, bien trop bourrin, tandis que les phases de shoots sont approximatives, sans aucun doute pas assez mise en avant et de facto d’une utilité toute relative. Il n’est pas étonnant de ressortir frustrés de nombreuses séquences de jeu ce qui peut en décourager beaucoup.
Heureusement, ce constat n’est pas aussi mauvais que ça. Déjà l’ambiance est proprement fabuleuse, relativement unique pour le genre et respecte très bien l’univers papier. L’intrigue s’y prête bien. Elle devient rapidement très intéressante et prenante. Les PNJs et le Monde des Ténèbres exercent vite une forte attraction de par son univers desservi ici par une ambiance cohérente et superbement mise en scène. Le pessimisme, la peur, l’angoisse, tout cela se mêle avec une fascination morbide pour ce monde en pleine déliquescence. Sans présenter la même complexité, le jeu restitue fidèlement l’œuvre de White Wolf où le tout s’avère particulièrement riche, présenté de manière subtile et distillé avec intelligence. Le développement de vos personnage est intéressant de par son système d’attribution et leurs différentes constructions font que, si l’on pardonne les défauts susnommés, l’on recommence le jeu sans problème afin de voir les visions offertes par chaque clan, surtout avec les Malkavians et les Nosferatus.
Maintenant, tout dépend quel genre de joueur vous êtes ? Le jeu plaira difficilement. Certains n’y verront qu’un RPG particulièrement médiocre et peu soigné mais ceux qui l’exploreront de bout en bout en y retirant toute sa substance, passeront de grands moments devant le travail accompli. Il faut bien sur adhérer à cette ambiance particulière mais celui qui se laissera happer, nul doute qu’il vivra une aventure passionnante et unique.

Note attribuée : 14/20

Rédigé par Aciel le 20/12/2006

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