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Atelier Iris 1 : Eternal Mana

Fiche complète de ce jeu

Pratiquement inconnue hors du Japon, la série des "Atelier" fut très longtemps confinée à l’archipel nippon. Heureusement, Gust voit enfin sa série lancée sur le marché américain (par le biais de Nippon Ichi Software America) d’abord et européen (par le biais de Koei). La série a toujours été à part et se voulait être un nouveau genre de RPG, l’Alchemy-RPG. Des jeux comme "Atelier Judie", "Atelier Lilie" ou "Atelier Marie" se basaient avant tout sur la recherche d’ingrédients et de formules plus que sur le scénario ou l’exploration. Avec cet épisode, Gust change un peu sa formule et l’adapte pour ainsi élargir son public et mieux toucher les amateurs de RPG.

Klein au pays des Manas :

Pour une fois, la série nous propose un héros masculin, non lié, qui plus est, avec le titre principal du jeu. "Atelier Judie" ne s’appelait pas ainsi pour rien, alors pourquoi ici le jeu s’appelle t’il "Atelier Iris" ? Ce n’est pas le seul changement qu’apporte cet épisode mais il méritait d’être noté, je pense. Klein est donc un alchimiste et recherche plus de connaissances dans le domaine. Accompagné par un esprit de bois facétieux, Popo, il décide se lancer dans l’exploration d’une ancienne cité. En chemin il fera la connaissance d’une jeune guerrière, Lyta Blanchimont et de Delsus, deux guerriers rattachés à la protection de leur ville. C’est à peu près ainsi que va débuter l’aventure qui recèle bien évidemment de nombreux mystères et qui va entraîner Klein au-delà de ce qu’il pouvait bien imaginer.

Plutôt classique c’est évident, pourtant "Atelier Iris" possède un charme particulier et qui peut s’avérer très plaisant. Si le jeu possède de nombreux clichés, l’esprit de dérision, dont font preuve l’histoire et l’ambiance, rattrape cela facilement et aide la pilule à bien mieux passer. Il y a beaucoup d’humour dans les dialogues et les personnages sont hauts en couleurs, que cela soit au sein de la l’équipe ou parmi les différents PNJ rencontrés au cours de la partie. On sourie très souvent pour peu bien sûr qu’on comprenne l’anglais. Le doublage est d’ailleurs plutôt réussi à ce niveau là même si je conseille fortement de mettre les voix en japonais, pour une fois que cette option est disponible sur un RPG, ce serait bête de s’en passer. D’ailleurs, les nombreuses phases d’explications sur le système du jeu, mettant en scènes les héros et les Manas, sont de véritables shows humoristiques. Il faut bien sûr accrocher à ce genre d’humour typiquement japonais si on veut apprécier le jeu mais le soin apporté dans ce domaine est notable.

Très mignon tout cela :

Tout est en 2D ici, pas de 3D ou de Cell-Shading devenue à la mode. On dénotera quand même de la 3D isométrique mais pratiquement rien au niveau des décors ne semblera vous indiquer que le tourne sur une Playstation 2. La seule vraie 3D se situe lors des déplacements sur la carte et le résultat est loin d’être élogieux tellement cette partie contraste avec les autres phases d’exploration. Néanmoins, dans tous les cas, je trouve cela préférable car les décors sont forts jolis, très bien détaillés dans leur ensemble et surtout colorés avec goût, renforçant très bien cette petite ambiance gentillette et agréable que distille le soft. Un style parfois très cartoon qui fait honneur au jeu et plaira fortement aux amateurs de jeux Old School. Par contre, certains personnages possèdent un rendu assez médiocre au niveau du design lors des phases de déplacements et je pense surtout à Klein à ce niveau là. Bizarrement, les héros du jeu, lors des phases de combat, collent plus à leurs artworks qui s’affichent lors des nombreuses scènes de dialogues. La SD est pourtant très bien rendue dans son ensemble mais il aurait été préférable sans doute de ne garder qu’un style surtout que certains PNJ simples sont parfois plus classe que le héros.

Les combats sont d’ailleurs très bien réalisés, c’est même la phase de jeu qui a visiblement subie le plus d’attention. Comme je l’ai dit déjà, les personnages sont rendus différemment, plus détaillés et surtout ne sont plus en SD. Ils collent parfaitement avec l’univers coloré et agréable du soft. C’est un vrai régal pour les yeux, on a l’impression de voir un dessin animé interactif de grande qualité. Les effets de lumières, lors des sorts, sont eux aussi bien réalisés et s’avèrent être superbes même si rien ne vient vous déchirer la rétine. Dans tous les cas, le titre est visuellement agréable pour peu qu’on ne jure pas que par cette 3D assommante et pas toujours bien gérée.

On a tous besoin d’un Mana dans sa vie :

Si cet épisode se tourne vers son scénario et des phases d’exploration classiques avec quelques énigmes pas trop alambiquées, on a toujours affaire à un opus de la saga des "Ateliers" et donc l’alchimie prend toujours une place très importante au sein de l’aventure. Quand vous ne vous baladez pas dans un donjon ou sur une carte, vous passerez l’essentiel de votre temps dans votre petit laboratoire ou à chercher des ingrédients afin de créer des éléments qui vous seront utiles pour le reste de l’aventure. Le système de magie est ici lié aux Manas et s’avère très intéressant. Par contre, seul Klein pourra utiliser les Manas et user de leurs pouvoirs ce qui le rend indispensable lors des combats pour la batterie de sort dont il peut se doter. Ce dernier doit trouver des coffres renfermant des formules alchimiques lui permettant, par exemple, de lancer des bombes ou de guérir ses alliés. Bien sûr, il faut payer le prix pour chaque utilisation. Pour cela, Klein doit faire le plein d’éléments avant de se lancer dans une bataille pour être bien sûr de pouvoir user d’alchimie. Il faut en plus posséder le bon esprit du Mana. Chaque sort ne répond qu’à certains d’entre eux. De manière générale, si vous trouvez une formule inaccessible sur le moment, c’est que l’esprit du Mana qui lui est rattaché n’est pas loin. Pour les éléments, ça peut être une autre paire de manche. Pour en trouver, Klein devra dématérialiser les nombreux objets du décor avec sa canne et ainsi faire le plein de matières premières. Si les premiers d’entre eux sont faciles à trouver, comme l’eau ou le bois, d’autres plus rares vous imposeront un rationnement d’autant plus que le coût varie d’un sort d’un sort à l’autre. Il est aussi évident que les sorts les plus puissants demandent des matériaux plus rares et coûteux. Parfois, il faudra prendre votre matière première directement sur les ennemis.

Les Manas sont aussi très utile car ils peuvent être rattachés à un personnage, augmentant ainsi ses compétences et ses attaques. En effet, si les alliés de Klein ne peuvent se servir de l’alchimie, ils disposent de coups spéciaux qui se développent au fur et à mesure du jeu. Les Manas peuvent ainsi accroître cette progression. Après, c’est au joueur de choisir quel type de compétence il cherche à privilégier. Les Manas peuvent aussi gagner de l’expérience au fur et à mesure des combats. Une fois remplie, cette jauge d’expérience pourra être transférée à un combattant pour améliorer ses talents. Afin de favoriser ce développement mais aussi la création d’objets, Klein doit prendre soin de ses Manas. Ils possèdent une jauge d’affectivité qui peut diminuer avec le temps et donc les rendre moins efficaces. Pour s’assurer de leur soutien, il faut constamment leur faire des cadeaux pour entretenir de bonnes relations. L’autre utilité des Manas se découvre lors des phases d’explorations, bien souvent dans des donjons. Un peu à la manière d’un Golden Sun, il sera possible de faire appel à un Mana dans un donjon afin de débloquer un lieu ou accéder à différents endroits que Klein ne pourrait atteindre même en sautant. On peut aussi attirer des monstres pour faire le plein d’expérience. Ce système enrichit l’exploration des donjons sans pour autant trop les complexifier.

Autre point majeur du jeu, la création d’objets. Klein s’installera très vite dans un petit village et s’en servira comme base pour l’essentiel du jeu. Il pourra aider les commerçants du coin en créant divers objets pour eux. Chaque objet créé reçoit une note et permettra ou non au magasin de se tailler une bonne réputation attirant ainsi la clientèle. Plus le résultat est bon, plus vous serez récompensé. Les composants de bases pour créer un objet vous sont indiqués mais on peut en changer afin d’améliorer, ou déprécier, le résultat. Ces composants peuvent soit s’acheter, soit se trouver au cours de l’aventure ou contre des monstres. Ce système très intéressant vous permettra de créer des objets très utiles et puissants facilitant votre progression. Il n’est, par contre, pas spécialement utile au sein de la progression et on peut s’en passer jusqu’au boss final.

Un système de combat peu original mais soigné :

Les combats sont assez classiques. C’est du tour par tour comme dans quasiment tous les RPG. A l’instar de "Breath of Fire IV" (ou "FF X"), vous pourrez aussi changer de combattant sans perdre de tour. Cela permet ainsi de revoir sa stratégie ou d’évacuer un personnage KO. Oui, même dans cet état, vous pouvez remplacer votre combattant. Une très bonne chose car certains combats, surtout contre les boss, peuvent s’avérer durs. L’expérience est répartie pour tous les combattants mais ceux restés en arrière en recevront 2 fois moins. Un petit bonus aussi pour les combattants ayant infligé le coup final à un monstre. Cela permet d’éviter les écarts entre vos personnages et de faire des heures de level-up pour remonter les retardataires. Tous les personnages étant utiles, il convient de ne faire l’impasse sur aucun d’entre eux.

Les combats se déroulent sur les cases d’un damier de 3x3. Chaque protagoniste se trouve sur une ligne qui lui reste propre et sur laquelle il peut évoluer. Ainsi, quand un combattant attaque, il avance d’une case pour augmenter les dégâts ou recule quand il prépare un sort afin d’éviter que celui-ci soit annulé par une attaque ennemi. Cela n’arrive que si le délai de préparation impose au personnage d’attendre un tour avant de le lancer. Certaines attaques prennent donc plus ou moins de temps pour être exécutées. Par exemple, il se peut qu’une attaque demande tellement peu de préparation que votre personnage a une chance d’exécuter deux assauts en un tour. D’autres, imposeront au combattant d’attendre un certain nombre de tour avant d’attaquer et parfois aussi de se retirer du combat, un peu à la manière du Job "Dragoon" dans les FF. Le système n’est quand même pas particulièrement stratégique et n’impose des précautions particulières que contre les boss mais il est efficace et dynamique. Les premiers d’entre eux restent faciles mais ça se corse par contre durant la seconde moitié du jeu, le boss final représente d’ailleurs un très bon challenge.

Atelier Iris : Eternal Mana est un beau petit jeu, très drôle et très agréable. Il se base avant tout sur son gameplay pour plaire à son public plus que son scénario et il faut bien avouer que le pari est amplement réussi. Gust a réussi l'harmonie entre phases de créations et phases d'exploration. Le résultat ne devrait pas lasser les joueurs. Sans être génial, le jeu propose de nombreux challenges et secrets qui accrocheront le joueur pendant de nombreuses heures, à peu près 30h pour le scénario principal et sans compter les nombreuses petites quêtes pour finir le jeu à 100%. Un bon petit moment de jeu vidéo qu’il serait dommage de louper si on apprécie son style mignon et coloré typiquement japonais. Il ne reste plus qu’à espérer que le second opus suive la même route.

Note attribuée : 13/20

Rédigé par Aciel le 17/03/2006

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