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Devil Summoner : Raidou Kuzunoha

Fiche complète de ce jeu

Shin Megami Tensei - Devil Summoner : Raidou Kuzunoha vs. The Soulles Army est, comme son nom ne l’indique pas, le 3ème épisode de la série Spin-off des Devil Summoner. Pendant longtemps, cette série resta cantonnée au Japon. Même le remake PSP du premier DS n’a pas eu droit aux honneurs d’une sortie US. A croire que, comme Princess Crown, les remakes de jeux Saturn sont boycottés. Un choix plutôt étonnant pourtant étant donné que ces dernières années, la franchise SMT s’est déportée avec succès aux USA. Même l’Europe a pu enfin s’y essayer au travers du formidable SMT 3 : Lucifer’s Call (Nocturne en US). Ainsi après SMT 3 et les deux DDS, c’est au tour du nouvel épisode des DS de débarquer sur la PS 2 avec une sortie pour l’Europe annoncée.

Détective et démons associés.

Devil Summoner : Raidou Kuzunoha vs. The Soulles Army, le titre peu sembler kitsch ou tiré d’un film de série B mais personnellement je lui trouve un certain style. Il prend même, selon moi, toute son ampleur à l’écran titre qui résume bien l’idée général du soft et sa portée. Le jeu commence sur une introduction bien rythmée, assez énergique et relativement fun ce qui est assez rare pour cette série sombre. On est ainsi mis dans l’ambiance très rapidement notamment grâce à la bande son qui colle bien à l’univers décrit. Cette fois-ci, pas d’humanité déjà détruite ou de monde apocalyptique, mélange d’urbanisme et de mysticisme oriental, le jeu prend place dans un Japon fictif inspirée des années 30, dans la 20ème année de l’ère Taisho pour être précis. Je dis fictif car l’ère Taisho n’a duré que 15 ans, de 1912 à 1926 inclus. Cette période symbolisa un peu celle des années folles pour le Japon, celle où la modernité et les valeurs occidentales bouleversèrent celles des japonais. C’est la période pendant laquelle le Japon se renforça militairement afin de tenir têtes aux puissances occidentales, prélude à la Seconde Guerre Mondiale. Ce choix n’est pas anodin et a une très grande influence sur le scénario. En tout cas, il change des 2 premiers DS dont l’action se déroulait durant les années 90.

On commence tout d’abord par choisir le nom de notre personnage, que j’ai nommé Raidou Kuzunoha par manque d’imagination mais j’aime bien le nom. Celui-ci est sur le point de passer une épreuve afin de devenir justement le 14ème Raidou Kuzunoha. Il s’agit en faite d’un titre porté par une longue lignée de Devil Summoner, des guerriers chargés de protéger la capitale du Japon. Pour les aider dans leurs tâches, ils sont aidés de démons qu’ils peuvent capturer puis invoquer pour les aider dans leur combat. Ce rite de passage sert d’initiation au joueur afin d’apprendre le fonctionnement du jeu. C’est là que vous apprendrez comment se battre, capturer et se servir des démons. Une fois l’épreuve terminée, le nouveau Raidou Kuzunoha est engagé par Narumi, un détective débonnaire, un peu laxiste et endetté. Il sera également épaulé par Gouto, un chat noir qui le suivra partout et l’aidera à résoudre les énigmes. De plus, Raidou Kuzunoha étant encore une fois un Silent Hero, c’est Gouto qui servira de porte-parole vis-à-vis du joueur. Ainsi, à peine entré dans ses nouvelles fonctions, Raidou Kuzunoha et Narumi reçoivent la demande d’une jeune fille. Celle-ci leur donne rendez-vous et leur soumet une demande bien étrange, elle souhaite qu’on la tue. A peine la demande énoncée que de mystérieux soldats surgissent et enlève la jeune fille sous le regarde impuissant du héros. Commence alors pour lui, et son patron, une enquête dont les enjeux vont bien vite tourner vers la protection de la capitale. Ainsi, le destin du 14ème Raidou Kuzunoha se met en place.

Un brin classique, voir cliché, cette introduction, surtout après celles de SMT 3 et de DDS. Le reste de l’histoire ne déroge pas non plus à cette règle et l’ensemble est assez simple. Comme dans tous les RPG on découvre que la situation initiale cache bien évidemment une menace plus importante pour l’avenir du pays. La jeune fille est en effet liée à une grande famille rattachée au monde de l’occulte. Le développement n’est pas très original, les motivations de vos ennemis sont assez courantes et certaines rappellent un peu les thèmes abordés en partie durant second DVD de Shadow Hearts 2 mais rien de bien marquant. Toutefois, cela n’empêche pas le scénario d’être agréable à suivre. L’histoire est bien construite et les rebondissements, bien que prévisibles pour la plupart, entretiennent un rythme narratif savamment orchestré ce qui évite les passages à vide. On a peu de chance de s’ennuyer de ce point de vue là. Les personnages sont sympathiques et on s’attache rapidement à eux au travers de leurs personnalités, plus vivante que jamais, enfin surtout pour un SMT. Rassurez-vous tout de même, vous aurez votre lot de personnages torturés et de démons. Quand au héros, bien qu’il ne parle pas, émet un certain charisme par la manière dont il est mis en scène. Personnellement, je le trouve même assez classe et il dégage une maturité assez rare chez les héros de RPG. L’excellent travail de Kazuma Kaneko dans le domaine du design n’est pas étranger à cela. Notons tout de même l’absence de voix digitalisée lors des scènes. Néanmoins, cela ne m’a jamais gêné et au contraire, j’ai plutôt tendance à préférer ça.

Une machine à voyager dans le temps réussie.

N’allez pas comprendre que les graphismes et le jeu font vieillot, tout au contraire, je parle avant tout de l’ambiance que distille le jeu. Celle-ci joue d’ailleurs une part importante dans la construction et l’appréciation du scénario. Le choix des développeurs d’avoir ramené leur récit à cette période du Japon est assez rare en soi et constitue indéniablement un des attraits du soft. Malgré quelques anachronismes, de toute façon le Japon du jeu demeure imaginaire dans le fond, l’ambiance de l’entre deux guerres japonais et des années folles est superbement restitué. Cela s’en ressent grâces aux graphismes de très bonne qualité, quoique inégaux mais dans l’ensemble joliment détaillés, mais aussi par l’activité humaine qu’il en ressort. Tous ceux qui n’appréciaient pas le manque de vie de SMT 3 seront comblés car, ici, il y a foule. Chaque quartier de la capitale regorge d’habitants en train de se balader paisiblement. Bien sur, on ne peut parler qu’à une très petite partie d’entre eux mais on ressent vraiment l’activité et l’effervescence d’une très grande ville. Une telle densité de population est quelque chose rare et mérite d’être dénoté. De plus, de nombreux commentaires des quelques PNJs, auprès desquels vous pourrez parler, témoigneront à leur manière des changements que connaît le Japon, des crises et du sentiment de chacun face aux mutations que connaît le pays. N’ayant pas trop étudié cette période du Japon, je ne peux pas vraiment témoigner de la véracité de ses dires et les impressions de la population, mais une chose est sur, cela apporte un certain cachet à l’œuvre. En tout cas, il n’y a pas mieux que ce Devil Summoner si on souhaite visiter les différents lieux populaires du Tokyo des années 20-30.

L’ambiance mystique n’est pas en reste mais demeure est un brin moins développé qu’auparavant. La religion a toujours sa place et celle-ci s’imprègne de diverses manières mais on ne retrouve par cette ambiance hallucinée et formidable qu’il y avait dans SMT 3 ou DDS (enfin le 1 surtout). Peut-être parce qu’il n’y a pas beaucoup de donjons. En effet, même en pleine ville, vous pourrez vous faire attaquer par des démons. Bien sur, les simples gens ne peuvent pas les voir et bien qu’il n’y ait pas d’explications concrètes sur le fait que des démons déboulent comme ça en pleine ville pour vous savater la tronche, on peut extrapoler rapidement sur ces raisons. Ce que l’on pourrait vraiment appeler donjon, c’est le Dark World mais celui-ci n’est qu’une version sombre et obscure des quartiers déjà explorés. Seule différence, pas d’habitants mais des démons qui se cachent ça et là. Les vrais donjons sont plus rares un peu trop court. Ce point m’a un peu déçu donc car au fond on explore souvent les mêmes lieux, c’est juste le fond qui change. Même comparé aux anciens Devil Summoner, ce n’est pas aussi sombre et inventif mais l’accent est ailleurs. Seule exception, le dernier donjon, sublime et magnifique à tout point de vue, que ce soit par sa construction, l’atmosphère qu’il dégage, la musique. Rien que pour lui, ça vaut la peine d’aller au bout du jeu. Autant garder le meilleur pour la fin. Ce choix peut aussi se comprendre par la volonté des développeurs d’immerger le joueur à la fois dans un Japon des années 20-30 assez réaliste sans pour autant trahir les marques de la série d’où ce compromis.

La musique du jeu va en tout cas dans ce sens. Shoji Meguro fait preuve d’inventivité en mettant en place des compositions diversifiées qui collent très bien aux différentes ambiances jeu. Ere Taisho oblige, le jazz est à l’honneur. L’occasion pour Meguro d’enchaîner des airs énergiques avec l’introduction ou des thèmes comme "A Moment's Peace" ou "Level Up" et d’autres plus lascifs avec "A New World" qui donne, à juste titre, une ambiance de piano bar. En plus du jazz, on retrouve évidemment des thèmes plus orientés vers rock, comme "Formidable Foe" (les thèmes des combats en général en faite) mais également des thèmes plus sombres avec "The Art of Sending Spirits" ou "A Suspicious Shadow". Personnellement, j’ai beaucoup aimé l’ensemble de la bande son, rien n’est a jeté malgré cette diversité. C’est une question de goûts aussi car par exemple, n’aimant pas le RnB, j’ai été bien moins sensible par une partie du travail de Meguro sur Persona 3 alors qu’ici je ne me lasse pas de ses thèmes jazzy. En tout cas, je trouve que ce dernier a réalisé un travail exceptionnel sur la bande son. A travers elle, il donne beaucoup de charme au jeu.

Enquêtes, interrogatoires et démons (bis).

Pour démêler les intrigues et retrouver cette mystérieuse jeune fille, vous allez donc devoir mener votre enquêter, après tout c’est un peu votre job auprès de Narumi. Ce dernier restera généralement peinard derrière son bureau et vous enverra au casse pipe. Il vous donnera parfois quelques conseils utiles ou vous rappellera ce que vous devez faire. C’est là l’un des aspect les plus intéressant du jeu puisque pour avancer, vous allez devoir questionner et interroger vos concitoyens, résoudre diverses énigmes et venir très souvent en aide à votre prochain afin d’obtenir des informations. C’est parfois un peu gros, un peu comme un type que l’on sauve d’une prison mais qui accepte de nous aider ensuite que si on lui rend service -_- mais cette recherche constante rend la progression un brin moins linéaire. La carte rappellera un peu celle de SMT 3 sauf qu’ici les chemins sont tous tracés. Toutefois, on est un peu plus libre de se balader car on a accès, au fur et à mesure, à tous les quartiers importants de la capitale grâce au tramway puis par voie maritime grâce à un démon. Il faut souvent fouiller la carte car de nombreux lieux secrets et trésors y sont cachés.

Pour enquêter, il suffit la plupart du temps de parler avec les habitants. Toutefois, ils ne seront pas toujours enclins à vous parler ou à tout vous dévoiler. La solution vient dans l’aide fourni par vos démons. Quand vous vous baladez, vous serez toujours suivi de Gouto mais vous pourrez également invoquer un démon au prix de quelques points de MAG. Pour se faire, il suffit d’appuyer sur la touche R1 et de choisir le serviteur approprié. Il est à noter que cette touche permet également de revenir directement chez Narumi. Très utile quand on a des problèmes mais inefficace dans les donjons et lieux cachés genre une cave. Une fois invoqué, le démon vous suivra constamment. C’est là qu’entre le système de double langage du jeu. En effet, certains habitants possèdent deux fenêtres de dialogues. Une normale accessible avec la touche x, l’autre avec le rond. Cette seconde boîte de dialogue renferme ce que la personne veut cacher et c’est là que le démon intervient. Celui-ci utilise son pouvoir afin de faire parler votre interlocuteur. Si cette seconde boîte de dialogue apparaît mais n’est pas sélectionnable, c’est que le démon qui vous accompagne n’est pas capable de faire parler cette personne et il faut en changer. En effet, il existe différentes façons de persuader quelqu’un à vous parler. La plus courante, c’est le Mind Reading mais vous aurez aussi accès à Ignite ou Cool Down afin de modifier leur humeur. Tout dépend généralement du type de démon.

Donjons secrets :Voir le contenu de l'encadré

Les démons vous seront utiles dans bien d’autres domaines. Ainsi, si vous souhaitez visiter une pièce bien gardée, envoyez alors votre démon seul explorer les lieux. Etant invisible aux humains normaux, ils pourront enquêter pour vous en toute impunité. Certains démons possèdent également d’autres propriétés comme la capacité de s’envoler, de se glisser dans des passages trop petit pour vous, d’examiner les traces psychiques d’un endroit pour trouver des objets invisibles à l’œil nu ou cachés voir même d’attirer ou repousser les ennemis. Chaque démon à son utilité, que ce soit pour avancer dans votre enquête ou récupérer des objets pour vous. C’est surtout là que votre réflexion sera mise en avant car il faut bien avouer que les enquêtes sont relativement simples et on passe plus de temps à chercher le bon démon qu’à se creuser les méninges sur la démarche à suivre. Le jeu est d’ailleurs assez simple et à aucun moment vous ne devriez bloquer sur une enquête. Cet aspect aurait bien mérité à être plus complexe mais le jeu ne semble pas vouloir ralentir le joueur et semble très facile d’accès. Toutefois, cela n’empêche pas de prendre un certain plaisir à visiter les quartiers de la capitale à la recherche d’indice et de démons à capturer.

Sabre, flingue et démons (ter).

Comme je l’ai dit, et à l’exception de la carte et de quelques endroits, où que vous soyez, vous serez attaqué. Pas de repos donc dans vos déplacements, vous devrez constamment vous battre. C’est au cours de ces combats que vous pourrez bien évidemment gagner de l’exp, de l’argent mais aussi les points de MAG qui vous servent à invoquer vos démons. C’est là également que vous pourrez capturer ces mêmes démons. Malheureusement plus de phases de dialogues cette fois-ci, déjà que celle de SMT 3 étaient limités en comparaison des précédents DS mais, cette fois-ci, seule la force sera votre moyen de persuasion. La force mais aussi une certaine connaissance de vos ennemis. Afin d’enfermer un démon dans vos petites fioles, vous allez devoir trouver son point faible. Pour cela, vous ne pourrez compter que sur les pouvoirs de votre démon ou sur votre flingue. Généralement, un démon craint un élément précis et si vous réussissez à l’atteindre avec, il s’immobilisera un temps vous laissant le temps de vous approcher de lui et de marteler la touche rond afin de l’enfermer. Peu subtil comme méthode, il faut en convenir. Attention tout de même, certains démons refusent de vous rejoindre si vous n’avez pas le niveau requis ou selon la configuration de la Lune. Idem si vous avez déjà un démon identique dans vos tubes.

Afin d’optimiser vos chances, il faut savoir bien sur comment fonctionne le système de combat. Plus de tour par tour cette fois-ci, ce qui explique sans doute l’aspect bourrin des phases de captures, mais une action en temps réel qui transforme un peu le jeu en A-RPG. Quand des ennemis vous tombent dessus, vous vous retrouvez dans une aire de combat avec écran fixe. Un écran parfois gênant, il faut le reconnaître, car il a tendance à rester centré sur vous et vous empêche de voir ce qu’il se passe à côté. Il ne faut donc pas s’étonner de se prendre de temps à autre une magie ennemie dans la tête vu qu’il est impossible de voir ce qu’il se passe. C’est assez rare tout de même donc pas d’inquiétude. Pour contre-attaquer, vous disposez d’un sabre. En utilisant la touche carré vous pourrez enchaîner plusieurs attaques d’affilées. Les coups donnés peuvent varier selon la direction mais dans l’ensemble le panel d’attaque n’est pas très élevé et on en fait vite le tour. C’est d’ailleurs le principal défaut de ce type de combats, malgré leur dynamisme, ils deviennent très rapidement répétitifs et on finit par répéter les mêmes actions inlassablement d’où une certaine lassitude qui peut vite prendre le pas. Les ennemis plus variés aident un peu à briser cette monotonie mais le système de combat manque cruellement de variétés.

Montée en niveau :Voir le contenu de l'encadré

En plus de la commande d’attaque, on peut également se servir du pistolet du héros. Celui-ci remplace parfois les pouvoirs des démons, les seuls à pouvoir utiliser de la magie, et vous permet d’attaquer un ennemi sur ses points faibles. Pour tirer, il suffit d’appuyer sur la touche triangle afin que le héros envoie une salve de trois coups. Il existe une sorte de visée automatique un peu approximative mais bien suffisante du moment qu’on ne vise pas dans la direction inversée. On dispose de plusieurs types de munitions que l’on peut modifier facilement en plein combat. On a les balles normales, qui existent sous différents formats de puissance, et les balles élémentaires qui vous permettront d’exploiter les faiblesses des ennemis. Attention tout de même, un ennemi insensible au pistolet mais sensible au feu ne prendra aucun dégât même si vous lui tirez dessus avec des balles appropriées. Les munitions sont limitées et il faut faire attention de bien les garder qu’en cas d’extrême urgence.
Autre commande, la défense. En appuyant sur la touche croix, Raidou se mettra en garde. Cette position n’empêche pas de prendre des dégâts mais leur impact sera grandement diminué. Cette commande devrait vous sauver la vie lors de certains combats où il est trop risqué voir impossible d’éviter l’attaque ennemie.

Autre regret supplémentaire, on ne peut avoir qu’un démon pour vous épauler. Bien sur, en mettre plus aurait rendu les batailles plus brouillonnes, déjà qu’elles peuvent vite se transformer en un capharnaüm infernal, mais vu le nombre de créatures disponibles, cela laisse un peu à désirer. Le nombre de démons a tout de même diminué mais sur plus de 70 créatures, cela ne nous permet pas vraiment d’en profiter. On peut sélectionner le démon dans le menu pour en prendre un par défaut ou l’invoquer pendant le combat. Bien sur, on peut changer de démon en cours de partie. Celui-ci est dirigé par l’IA du jeu. Autant dire qu’elle est assez approximative mais les démons s’en sortent bien généralement. Le problème c’est qu’ils n’hésitent pas à gaspiller leurs MP durant le combat, même quand la situation n’est pas approprié. La solution c’est bien sur de leur donner soit même des ordres en passant par le menu des combats sauf que ces ordres doivent être redonnés à chaque nouveau combat car le démon revient à sa première stratégie, bourrine et irréfléchie. Cela rend les choses encore plus rébarbatives et il est dommage qu’une stratégie définitive ne soit pas configurable. Dernier élément intéressant, dès qu’un démon gagne un niveau, il apprend toujours en premier une technique qui lui permettra d’utiliser un sort combiné avec Raidou. Ce sort peut très bien être une protection contre un élément mais aussi une attaque ultra puissante au pistolet ou au sabre. Sur la fin, vous aurez le droit à un véritable déluge de lumières défonçant tous les ennemis sur l’écran.

Titres :Voir le contenu de l'encadré

Ce système des combats n’est donc pas parfait. En le rendant plus dynamique et défoulant, les développeurs n’ont pas suffisamment travaillés leur Gameplay et le rendu général ne laisse pas trop de place à la finesse. Certains combats virent aisément au désordre (avec quelques léger ralentissements quand ça fuse de partout) mais cet aspect bourrin est compensé par la relative facilité des rencontres. Si on s’en accommode facilement au début, la répétitivité peut finir par lasser et ils finissent tous par se ressembler. Pour changer, on peut s’amuser à contrôler les démons pendant les combats, possible quand ils sont envoyés explorer les lieux, (impératif dans certains donjons secrets), mais il faut avouer que leur déplacement et façon de combattre n’a pas du tout la même énergie que celle de Raidou.

Un SMT facile ?

La série des Shin Megami Tensei et ses spin-off sont réputés pour être des jeux difficiles. Ce n’est pas vraiment le cas avec ce 3ème opus des Devil Summoner. Les combats sont généralement simples, il a bien moins de données à traiter et un peu d’astuce et de patience suffisent à vaincre bon nombre de boss. D’ailleurs, comme pour combler l’aspect bourrin des combats, ces derniers ne pas très difficile et une fois qu’on a pris le coup, cela devient relativement facile de s’en sortir, surtout avec quelques démons avec des sorts de guérisons dans la poche. Peu coûteux et pratiques, ils sont très utiles.

L’argent peut sembler être un autre problème mais surtout au début. On rencontre pas mal de zombies, très souvent nombreux et qui ne rapportent pas grand-chose. Néanmoins, au fur et à mesure les gains s’améliorent et en plus, on gagne assez facilement des objets qui peuvent être revendus pour un bon prix dans le magasin. De plus, en se servant de Nakisawame qui vous guérit entièrement et cela pour une somme fixe, cela peut parfois revenir bien moins cher et laisse le joueur libre d’épuiser ses démons pour une bonne séance de level-up. Cela sans compter sur le fait que lorsqu’un démon atteint un niveau de loyauté max, il peut se guérir entièrement soi-même, ou Raidou voir tout le groupe. Cela aide énormément.

De plus, l’expérience se gagne aussi facilement. Selon les ennemis, on peut très vite monter en niveau tout en augmentant la loyauté de ses démons. Franchement, j’ai terminé le chapitre 1 au niveau 18 et le numéro 2 avec le niveau 31. Les chapitres suivants étant plus court pour certains, cela a retardé mon avance mais j’avais atteint le level max dès le chapitre 10 et il en restait 2. Tout ça en faisant un peu de level-up ce qui m’a pris en soi une dizaine d’heure en plus sur la durée de vie globale du jeu. Une broutille en comparaison du temps que l’on peut mettre avec un DDS ou Lucifer’s Call. Un excellent moyen aussi d’entraîner des démons faibles qui peuvent gagner plusieurs niveaux en un combat et cela sans atteindre la fin du jeu. Très pratique lors des fusions car cela optimise le démon qui peut en résulter.

Konnou-Ya et Gouma-Den

Non loin de chez Narumi se trouve la seule boutique du jeu, Konnou-Ya. C’est ici que vous pourrez acheter toutes sortes d’objets de guérisons, des munitions mais aussi revendre certains items qui ne vous servent qu’à faire du fric. Plus le jeu avance, plus vous aurez de choix. De plus, au fur et à mesure que vous achetez, vous augmentez votre rang auprès du marchand et celui-ci finit par vous proposer de meilleurs prix à la vente ou l’achat et vous proposera surtout des objets de meilleur qualité. De plus, en passant par cette boutique, vous aurez accès au fameux Gouma-Den.

Shin-Sekai :Voir le contenu de l'encadré

Le Gouma-Den est encore l’abri de ce bon vieux, Viktor, un personnage bien connu de la série qui revient sous des allures de savant fou et met à votre disposition tout son matériel pour vous aider. Celui-ci vous proposera plusieurs services comme faire fusionner vos démons. Néanmoins, ces derniers ne se prêteront plus aussi facilement à vos petites expériences. Pour les motiver à passer dans la machine, il faudra gagner leur confiance. Pour ce faire, il existe deux manières. La première c’est de combattre avec eux. Au fur et à mesure, ils gagneront des points de loyautés. C’est seulement avec une loyauté poussée au maximum qu’ils accepteront de s’y plier. Augmenter leur loyauté permet également de réduire le coût de MAG requis pour les invoquer. L’autre moyen d’augmenter cet indice est de leur donner des objets spécifiques. De plus, vous ne pourrez créer que des démons ayant un niveau égal ou inférieur au vôtre.

Chaque démon que vous aurez capturé ou créé sera répertorié dans un compendium tenu par Viktor, comme dans SMT 3. A partir de ce compendium, vous pourrez entrer les moindres changements de chaque démon que vous aurez amélioré. Viktor vous proposera aussi, pour une somme basée sur le niveau et les caractéristiques de la créature, d’invoquer un ancien démon déjà capturé mais que vous auriez libéré ou fait fusionner.

Il existe également d’autres moyens de vous servir de vos démons. Un peu plus tard, Viktor vous proposera d’en sacrifier. L’intérêt est quand même assez limité vu que, quelque soit le niveau du démon, celui-ci ne donnera qu’un point de caractéristique en plus. Toutefois, pas besoin, ici, de gagner la loyauté d’un démon. On peut également réaliser une fusion vers le sabre de Raidou. De cette manière, on peut améliorer la puissance de son arme (enfin légèrement) mais surtout l’associer à un élément.

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Le dernier service du Gouma-Den est la guérison. En échange d’un peu d’argent, Viktor ramènera la santé les MP de Raidou et de ses démons au maximum. Bien sur, le coût augmente plus le nombre de points à ramener est important. Ca peut même devenir très cher si le démon a perdu tous ses points de vie ou tous ses MP d’où la nécessité d’y faire attention car au début vos fonds ne seront pas suffisant pour combattre et guérir vos démons en même temps. L’astuce c’est de passer par Nakisawame. Cette créature vit dans le Dark World et en échange d’une certaine somme d’argent fixe guérira le groupe entier ce qui sera parfois bien plus pratique et moins coûteux que de passer par Viktor. Néanmoins, avec le temps et en gérant bien ses démons, on finit par ne plus passer du tout par ces guérisseurs.

Devil Summoner Raidou Kuzunoha vs. The Soulles Army tranche assez avec ses prédécesseurs et les différents SMT sortis chez nous. Il s’adresse à tous les amateurs de RPG, et pas seulement les fans, en proposant un système plus accessible grâce, notamment, à ses combats simplistes mais répétitifs. La faible durée de vie (30 heures facile, 40 en faisant du level-up) et le manque de profondeur du scénario ternissent également ce tableau. Heureusement, son univers et son ambiance soignée, les enquêtes intéressantes, la bande son superbe ou la gestion des démons riche, aident tout cela à passer et rend le jeu est agréable à suivre. En tout cas, si vous recherchez un RPG accessible et original, ce Devil Summoner s’adresse à vous, surtout si vous n’avez pas trop aimé Lucifer’s Call, c’est peut-être le moment de s’initier plus doucement aux SMT.

Note attribuée : 15/20

Rédigé par Aciel le 26/01/2007

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