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La Pucelle Tactics

Fiche complète de ce jeu

À l'heure où Disgaea 3 vient de paraître dans nos contrées, revenons sur le premier épisode de la série de T-RPG la plus farfelue au monde : La Pucelle Tactics. Bien que ce dernier soit sorti après Disgaea en Europe, il le fut avant Disgaea au Japon et jetait les prémisses de ce qui allait faire le succès de cette série, à savoir cet humour omniprésent et la possibilité d'atteindre des chiffres astronomiques. Prêts pour un petit voyage dans le temps? C'est parti...

Comment çà, ce n’est pas l'Histoire de France?

En effet, l'aventure de La Pucelle se situe dans une France imaginaire du Moyen-Age. Nous aurons à faire à des noms sonnants vraiment français tels que Pot-au-feu city, le mont Champignon ou Couscous village pour ne citer que ceux-là. Cela se retrouve aussi dans le nom des personnages et devient une des premières sources d'hilarité chez le joueur. Voici quelques exemples:
- Prier: l'héroïne du jeu. Un caractère de cochon et la finesse d'un bulldozer... (Nous y reviendrons dans un prochain paragraphe)
- Culotte : le frère de Prier. Toujours brimé par sa sœur.
- Alouette : cette jeune demoiselle ne se rappelle plus de son passé.
- Croix : chasseur de démons free-lance. Lui aussi est amnésique.
- Eclair : la princesse du royaume de Paprica. Considère Prier comme sa grande sœur.
En ce qui concerne le scénario, ce dernier nous fait suivre les aventures de Prier et de sa troupe, membres de ''La Pucelle'', groupe de l'église de la déesse Poitreene, spécialisé dans la chasse aux démons. Diverses missions leur seront demandées sans savoir que derrière cela se cache un lourd secret. Prier désire aussi devenir la prochaine ''Maiden of Light'', sorte de sauveur qui a pour mission de combattre le prince des Ténèbres. Si l'intrigue ne brille pas par son originalité, derrière toutes les scènes comiques se découvre une certaine tendresse, par exemple dans les relations entre Prier et Culotte et est indéniablement un des points agréables dans ce jeu. Ce n'est pas seulement une série de blagues (par exemple, la façon dont Croix essaye d'éteindre un feu est bien drôle....), mais aussi une histoire avec certains côtés touchants. On voit déjà apparaitre les prémisses de Disgaea dans La Pucelle, surtout au niveau des noms des monstres que vous affronterez, certains étant des références (une chauve-souris qui s'appelle bat man), d'autres n'ayant aucun sens (par exemple, un champignon prénommé shroom for you), le tout étant totalement aléatoire. Bref, une petite touche complètement farfelue made in NIS.
Beaucoup pourront faire le lien avec Rhapsody et la série des Marl Kingdom et ils auront raison, car les deux jeux proposent des univers très similaires. On peut d'ailleurs supposer que La Pucelle est la suite de cette série.

Prier/ Haruhi, même combat

Parlons plus de Prier, notre chère héroïne. Comme Haruhi Suzumiya, cette dernière parait particulièrement odieuse, fait preuve de la finesse du bazooka pour écraser une mouche et semble avoir peu ou pas de féminité. Bref, une héroïne complètement atypique selon les standards actuels. Et cela est la raison de l'adoration que lui vouent certains joueurs, car il est plaisant de voir une héroïne ne servant pas à la décoration des lieux et de faire valoir à notre héros plein de testostérones. Attention, tout comme Haruhi, on s'aperçoit que Prier a ce qu'on appelle un cœur d'or et surtout beaucoup d'affection pour ses amis, malgré son style bourru. La preuve est qu'elle fera tout pour retrouver son frère quand ce dernier s'enfuira. Bref, une vraie bouffée d'oxygène dans les productions actuelles, sans compter qu'elle sera en plus à l'origine d'un bon nombre de gags que recèle le titre, notamment le nombre de fois où elle se prend un coup de bible par Alouette (et la version reverse qui est à mourir de rire).
Pour faire simple, Prier est certainement la raison majeure (ou tout du moins l'une des raisons) pour acheter le titre.

Visuel sympathique

Sur ce point, La Pucelle propose un rendu soigné avec sa 2D (qui deviendra caractéristique des titres suivants, rappelons-le). Beaucoup de décors sont très colorés et assez détaillés, que ce soit dans une forêt, une ville ou les montagnes. Les ennemis ont aussi cette petite touche mignonne que l'on peut admirer dans la série des Marl Kingdom (d'ailleurs, La Pucelle est un peu l'épisode charnière entre les Marl Kingdom et les Disgaea&co). Certains ennemis sont vraiment ridicules comme ces boules de poils que vous affronterez à un certain moment du jeu. Si l'animation sur la carte est sobre, lorsqu'il s'agit des phases de combat, là, c'est avec une animation nette et fluide que ces dernières se déroulent. Les attaques normales sont assez fun, par exemple, Alouette qui met des baffes, ou Prier qui met un coup dans les... enfin, vous voyez ce que je veux dire. Mais ce sont les attaques spéciales qui valent le coup d'œil tant elles sont belles à voir avec leurs effets de lumière comme « Divine Storm » de Prier qui est vraiment fun ou par leur humour comme l'attaque combinée de Prier et Culotte. Ce qui fera aussi bien rire, ce sont les mimiques des personnages lors des scènes de discussion. Voir une bosse apparaître sur la tête de Culotte lorsqu'il se prend un coup ou Prier qui tire la langue est tout simplement un régal.
En résumé, si La Pucelle ne nous propose pas de somptueux graphismes en 3D, on a en face de nous une 2D de très bonne qualité qui peut éventuellement être légèrement gâchée par la taille des sprites par moment (mais c'est assez peu gênant finalement...)

Environnement sonore.

Pour beaucoup, l'environnement sonore joue énormément sur le plaisir de jouer. Dans La Pucelle, ce dernier est bien orchestré. Si la musique est de façon générale du genre festif et enjoué et correspond à l'idée que l'on se fait du jeu, les pistes que l'on gardera en mémoire sont celles qui accompagnent les moments du jeu qui fait la part belle à l'émotion. Elles sont souvent très mélancoliques et fort jolies, et m'ont touché profondément. L'introduction propose une petite chanson fort sympathique et tout à fait dans le ton du jeu, à savoir enjoué. Devenu courant de nos jours, La Pucelle propose des voix digitalisées pour ces personnages. Et chose qui peut surprendre pour un doublage en anglais, c'est bien fait. Elles sont vraiment en accord avec le caractère du personnage et renforce l'attachement que l'on peut avoir pour cette bande de farfelus.
En ce qui concerne les sons, c'est toujours avec cette touche d'humour qu’ils nous sont offerts. Quel plaisir d'entendre le bruit des claques d’Alouette ou encore les miaulements de l'équipage de l'Escargot. Ces bruitages font partie intégrante de l'ambiance et participent grandement à cette atmosphère délirante.

Un gameplay réussi.

Comme nous sommes en présence d'un jeu, ne l'oublions pas, regardons de plus près les mécanismes qui nous permettent de combattre les forces du Mal. Du à son âge, le gameplay n'est pas aussi complexe que dans les titres les plus récents, mais offre quand même de quoi satisfaire le joueur.
Nous avons affaire à un tactical-RPG tout ce qui il y a de plus classique, à savoir points d'expérience à accumuler et éliminer tout ce qui a des intentions belliqueuses à votre égard. Parfois, il faudra atteindre un point donné d'une carte, mais dans l'ensemble, le but sera très simple. Si votre ''armée'' est composée essentiellement de membres de La Pucelle ou de l'Escargot, vous aurez la possibilité de recruter des monstres. Au niveau des combattants disponibles, cela n'apporte pas grand-chose, les monstres auront l'utilité de permettre la fusion des objets dont nous parlerons plus tard.
Niveau combat, vous devrez sortir vos personnages d'une base, comme dans Disgaea et se déroule au tour par tour. Vous déplacerez vos unités et sélectionnerez votre action. Pour cette dernière, vous aurez le choix entre attaquer, utiliser une capacité spéciale ou purifier les dark portals. Si les capacités spéciales se déclenchent une fois validées, vous devrez valider, à l'instar de Disgaea, la fin du tour. Dans les combats, vous déclencherez parfois des compétences qui permettent d'augmenter votre attaque ou de ne jamais rater votre cible. Ces compétences s'apprennent et s'améliorent au fur et à mesure des batailles que vous livrerez et dépendent d'attributs présents sur les équipements. Toujours dans l'optique des combats, vous aurez le soutien de vos équipiers vous entourant, mais ils ne déclencheront pas leurs compétences, étant donné qu'ils n'ont pas entamé l'action. Ce point sert essentiellement à leveler tout le monde.

Maintenant, abordons deux points fondamentaux de La Pucelle, la purification et la fusion d'objet. Sur les cartes se trouvent des dark portals. Ces derniers seront à purifier pour éviter d'avoir de plus en plus d'ennemis sur le terrain. Mais ce n'est pas le seul intérêt, à chaque fois que vous purifierez, vos équipements gagneront des points d'expérience et gagneront en puissance. Un point très important pour la fusion d'objets. Mais restons pour l'instant sur nos purifications. Si vous arrivez à faire un circuit fermé d'au moins 15 cases avec les flux sortants de nos dark portals, vous provoquerez un miracle qui variera selon la couleur du flux final (les flux ayant différentes couleurs se mélangent). Vous aurez ainsi la possibilité d'infliger des dégâts ou de soigner vos points de vie. De plus, tous les dark portals se trouvant à l'intérieur seront eux aussi purifiés. Le gain pour vos armes est alors bien plus important que sans miracle. Vous passerez beaucoup de temps à mettre en place un miracle pour pouvoir fusionner vos objets. La purification a aussi un autre but, celui de convertir des monstres afin de pratiquer la fusion.
Attention, si vous oubliez de fermer les dark portals, le DEI (pour devil energy index) augmentera et une fois arrivé à 100, vous pourrez accéder au Dark World. Le Dark World est en fait l'ébauche de ce que sera l'Item World de Disgaea ou les random dungeon de Phantom Brave. Ici, vous aurez droit à dix étages sans possibilité de sortir. L'intérêt de ce monde se révèle vite très limité et vous n'irez dedans que pour récupérer quelques bonus non essentiels pour finir le jeu.
Après vous être amusé avec les miracles, il serait de bon aloi de fusionner vos équipements. Et c'est là que les monstres que vous aurez convertis deviennent importants. Simplement, allez au magasin du monde de La Pucelle et parlez au type en robe dedans. Sélectionnez le monstre à sacrifier et son équipement (au nombre de 4 maximum) sera fusionné dans la première de la liste. Toutes les caractéristiques, à savoir statistiques et attributs, seront transférées, sous deux conditions. La première est que le niveau de l'arme doit être supérieur ou égal au nombre de caractéristiques. La deuxième est que la somme des niveaux des équipements secondaires soit au plus égal au niveau de l'arme principale. Ensuite, pour ne pas perdre des points, votre monstre devra avoir des statistiques plus élevées que celle de l'arme. Vous l'aurez compris, la fusion sera un longue et ardu chemin pour aller vers des chiffres astronomiques que l'on attend dans un T-RPG de chez NIS.
En conclusion, le système de La Pucelle préfigure celui de Disgaea et autre Phantom Brave et recèle de nombreuses idées géniales.

Difficulté et durée de vie.

La difficulté dépendra de deux facteurs. Tout d'abord, suivant le temps que vous aurez passé sur la fusion, le jeu sera soit très facile, soit difficile. Ensuite, tout dépendra si vous voulez les meilleures fins de chapitre ou pas. Dans l'ensemble, on aura une difficulté moyenne. 30 à 35 heures seront raisonnables pour venir à bout des douze chapitres que compte l'histoire. Sachez aussi que vous aurez la possibilité de refaire le jeu en conservant vos niveaux et équipements et en débloquant l'accès d'un donjon supplémentaire.

La Pucelle Tactics est un très bon titre. Grâce à son humour, certes pas toujours fin, son héroïne touchante et son gameplay complet et complexe, il réunit de nombreux points forts. Son plus gros défaut est de nous être parvenu après la bombe qu'est Disgaea, mais cela n'enlève rien à ses qualités. Le fait qu'il soit le précurseur de la série de T-RPG la plus délirante de l'histoire du jeu vidéo est certainement un point positif supplémentaire en sa faveur. Si jamais vous le trouvez, n'hésitez pas, vous risquez juste d'adorer.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Darkchaz le 31/03/2009

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