Makai Kingdom | |||||
On ne présente plus Nippon Ichi Software, créateur du délirant Disgaea et de l'attachant Phantom Brave. Ce dernier ayant déçu de nombreux joueurs, c'est avec une joie proche de l'euphorie, voire de l'hystérie pour certains, que ceux-ci accueillirent l'annonce de Makai Kingdom. En effet, ce titre nous promettait un retour à l'humour disgaéen ainsi qu'un rapprochement en terme de mécanisme de jeu. NIS a fait le pari de mélanger les gameplays de deux grands titres, mais le résultat n'est pas forcément une réussite....
Scénario L'histoire nous propose d'aider Zeta, l'overlord le plus puissant de l'univers à recréer son Netherworld, sorte d'enfer personnel, après que celui-ci se soit retrouvé détruit lorsque Zeta a été contraint de fusionner avec le Tome Sacré(lequel est censé contenir des prédictions pour le futur) pour empêcher la destruction totale de son royaume. Au fur et à mesure, de nombreux autres overlords viendront lui prêter main forte..... Voilà un début prometteur, mais hélas, la suite de l'histoire se réduit très vite à un enchaînement de blagues(certes tout à fait hilarantes par moments) au détriment de la trame narrative. L'arrivée des overlords dans l'intrigue n'est qu'un prétexte pour nous proposer de plus en plus de cartes pour nos combats. Néanmoins, il faut reconnaître que les personnages proposés sont assez ridicules pour la plupart et le fait de se demander quelle ânerie ils vont nous inventer peut forcer le joueur réticent ou déçu à aller plus avant dans ce vide scénaristique que nous propose Makai Kingdom.
Parmi ces personnages, nous avons:
Graphismes et animation j'en vois déjà au fond de la salle qui se demandent pourquoi on aurait besoin d'un microscope. Tout simplement, parce que, dans Makai Kingdom, on n'interagit pas avec ses unités, on les cherche. La raison en est que tout est de taille minuscule, notamment comparé à Phantom Brave où ces derniers étaient de taille fort appréciable, aussi bien lors des cutscènes que des phases de jeu. Cela donne l'impression d'une régression à ce niveau-là, et c'est bien dommage, parce que le confort de jeu s'en trouve réduit. En plus, la plupart des décors souffre d'un manque de personnalité flagrant et gênant, ce manque étant expliqué par la génération aléatoire des cartes.(mais j'y reviendrai plus tard)Quelle tristesse, car on ne peut pas ici apprécié la simple et agréable beauté des graphismes 2D auxquels nous avaient habitués ses aînés On se retrouve donc avec un jeu dont la pauvreté graphique est assez pauvre, même en prenant en compte le fait qu'il s'agisse d'un T-RPG, non au niveau de la finesse des graphismes, mais parce qu'elle ne permet pas un certain confort visuel dont on est en droit d'attendre.
Par contre, l'animation est toujours aussi dynamique lors des combats(et ce malgré la petite taille des sprites). Çà explose de partout, çà déborde de violence lors des attaques et autres sorts magiques avec cette touche typique de NIS. Cela marque le début d'une possible rédemption au niveau graphique, mais insuffisante hélas.
Environnement sonore Certainement ce qui a été fait avec le plus de sérieux et de ce fait devient ce qu'il y a de mieux dans ce jeu. En effet, les musiques sont assez agréables, la plupart orienté vers le ton humoristique adopté dans ce jeu. La musique de l'écran titre fait d'ailleurs penser que l'on est au carnaval. Même si aucune ne restera dans les mémoires, on n'est pas forcé de couper le son et de mettre un CD pour compenser. Le doublage des voix est de très bonne facture, transmettant la sensation du ridicule des personnages, avec en particulier Zeta lorsqu'il dit « I'm a badass freakin' overlord! » en essayant de faire méchant(mais sans succès, il faut avouer...) ou Trénia dont la voix est teintée d'une certaine innocence rafraîchissante Les bruitages ont conservé la qualité des précédents titres, avec toujours cette touche décalée fortement amusante. Heureusement que sur ce point, on a affaire à un travail soigné et de grande qualité, car sinon le jeu serait un véritable désastre.
Gameplay
Pour résumer le gameplay de manière simple, on prend celui de Disgaea et celui de Phantom Brave et on mélange en ajoutant quelques nouveautés. Le système de déplacement en cercle de Phantom Brave(lequel, je rappelle, a énervé moult joueurs à tort ou à raison) a été repris avec une différence notable. Cette fois-ci, on déplace son personnage à l'aide du stick analogique au lieu de choisir un endroit et de valider. Ce qui semble au premier abord une bonne idée est en fait une bêtise, puisque la précision est encore plus faible que dans Phantom Brave(lequel demander une certaine adaptation sur ce point).cela rend le déplacement fortement frustrant.
Le système de classe de Disgaea nous revient ici. Le principe est simple, vous avez un personnage dans une certaine classe. En atteignant un certain level, la forme supérieure de cette classe devient disponible. Certaines classes ne se débloquent que si vous deux ou trois classes à certains levels en même temps. Les monstres, au contraire de Disgaea, obéissent au même système, amélioration appréciable évitant de nous faire parcourir de nombreuses cartes pour trouver toutes les formes d'une catégorie de monstres. Pour notre plus grand plaisir, le maximum de 9999 en level a été conservé.
La première nouveauté est la présence de bâtiments et la possibilité de les inviter sur le terrain. Ces derniers proposent des bonus lorsqu'un personnage passe dedans, par exemple, l'académie qui donne un bonus de 50% en EXP. L'idée semble intéressante, mais il ne s'agit que d'une variation des geopanels de Disgaea ou des bonus de confinement de Phantom Brave. En plus, comme les bâtiments ne comptent pas dans le nombre d'unités présentes sur le terrain, ainsi que ses résidents, ces derniers sont souvent la cible des ennemis et lorsqu'un bâtiment explose, les unités à l'intérieur aussi. Cela peut rajouter un semblant de stratégie pour mettre les bâtiments hors de portée des ennemis, mais rien de bien excitant.
On en vient au gros point noir du gameplay et celui qui m'a le plus énervé dans ce jeu. Je veux parler des cartes. En effet, c'est comme jouer au loto, ou comme une boite de chocolats, pour insérer une petite référence cinématographique. On ne sait pas sur quoi on va tomber. 80% des cartes sont générés aléatoirement, un peu comme si on n'arrêtait pas de parcourir l'Item World ou les donjons aléatoires de Phantom Brave. Sachant aussi que ces cartes sont souvent incomplètes au départ, et que les aires supplémentaires se débloquent soit en jetant un objet, soit en tuant un certain ennemi et vous avez devant vous une démonstration de ce qu'est l'aléatoire. Néanmoins, dans Makai Kingdom, on n'est pas obligé de tuer tout ce qui bouge ayant des intentions belliqueuses, il suffit d'atteindre un certain nombre de points pour finir une carte. Bien sur, rien n'empêche de tout exterminer. Cela reste une idée intéressante et un moyen de continuer le jeu quand vous voyez que vous êtes surclassé par les montres ennemis.
Les plus
Les moins
Note attribuée : 10/20
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