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Mana Khemia

Fiche complète de ce jeu

Gust s'est spécialisé dans les RPGs en deux dimensions à l'heure où la 3D est au bout de toutes les manettes. Grâce à leur système de jeu basé sur l'alchimie, ils proposent de passer des heures à essayer différentes combinaisons et surtout des univers mignons et bourrés d'humour simple. Après les Atelier Iris, nous nous trouvons en face de Mana Khemia, qui reprend le flambeau de l'alchimie dans l'univers scolaire.

Bienvenue à l'Alchimie Academy.

L'histoire débute sur un personnage arrivant devant une cabane au milieu de la forêt dans laquelle vis un jeune garçon nommé Vayne et son chat Sulpher. Ce dernier se voit proposer d'intégrer l'académie de Al-Revis pour devenir un alchémiste. Le voilà donc parti sur les bancs de l'école pendant trois ans, temps pendant lequel il se liera d'amitié avec d'autres jeunes et qui déterminera son devenir.
Comme dans la plupart des Gust, l'histoire principale prend tout son temps pour se mettre en place, laissant la part belle aux diverses situations de la vie d'étudiant dont nos chers apprentis sont les acteurs. Si le temps pour poser le décor peut paraître long, le scénario forme un ensemble cohérent et agréable à suivre avec, pour certains joueurs, un puissant envie de savoir la suite. Bien sûr, l'histoire reste classique des titres de la série des Atelier et les adorateurs de scénarios simples seront comblés avec Mana Khemia. Elle est avant tout centré sur Vayne dont on apprend au fur et à mesure qui il est, tout au long des douze chapitres que comporte le jeu, même si on peut deviner de quoi il retourne. La grande force du scénario de Mana Khemia réside donc dans sa narration efficace, permettant ainsi de maintenir le joueur devant une histoire simple en apportant à point nommé des révélations parfois surprenantes.

Mais le point le plus important de ce titre, c'est cet humour très présent mélangé habilement avec des moments tristes. Si ces derniers se retrouvent le plus souvent lors des point clés, certains passages se retrouvent lors des quêtes des personnages, notamment celle de Jess. Le tout sonne bien, sans exagération, dans ce style quelque peu inspiré des mangas "shojo". On en ressent un attachement pour ces apprentis alchimistes, pour peu que l'on aime le style.
Coté humour, on est servi. Entre Flay et son obsession de justicier, Pamela (personnage récurrent des Gust) ou le monde imaginaire de Anna et son katana un poil plus grand qu'elle, tout est là pour offrir des situations qui font bien rire, par exemple, lorsqu'on apprend le taux d'échecs de Jess en alchimie, qui se terminent toujours en explosion, ou encore une scène impliquant Pamela et Roxis ou encore l'introduction du premier combat. Bref, nombreuses seront les situations qui vous feront sourire. On appréciera notamment les cours dispensés (et oui, ils sont quand même là pour étudier, ces adolescents), qui tournent parfois vers le ridicule, comme préparer un plat qui correspond au goût du professeur.
On peut oser se permettre de faire un certain rapprochement avec Persona 3 sur le background avec notre bande de lycéens prêts à sauver le monde, même si l'ambiance générale diffère entre ces deux titres. L'élément scolaire est très bien intégré dans l'histoire, se montrant le successeur de Atelier Iris 3, à savoir que l'histoire ne progresse qu'en début et fin de chapitre, avec une petite scène éventuellement en cours de session. Néanmoins, par rapport à Atelier Iris 3, Mana khemia est plus dirigiste, ce qui évite de se perdre à droite et à gauche.
En résumé, Mana Khemia continue sur la tradition des Atelier, mais s'approprie l'idée du lycée de Persona 3 pour en faire un mélange à l'attrait unique et charmeur.

Des graphismes 2D charmants.

En digne descendant des Atelier, Mana khemia propose des graphismes 2D de toute beauté. D'une grande finesse, chaque décor devient vibrant de vie, grâce à la richesse des tons employés. On prend plaisir à explorer les lieux pour le plaisir des yeux, parce que c'est un régal. Les monstres sont très bien modélisés, avec ce style particulier Gust, à savoir mignon à souhait. Les artworks des personnages ne sont pas en reste, car vraiment de bonne qualité, à la fois détaillés et variés, avec trois ou quatre expressions représentées. On retiendra, par exemple, Pamela tenant sa peluche devant elle quand elle est embarrassée ou les changements de couleur de Muppy (qui rejoint le clan des personnages ultra ridicules comme Kweena de Final Fantasy IX). Tout cela ajoute au plaisir du joueur, car, une fois n'est pas coutume, on a la preuve que les graphismes 2D ont encore la possibilité d'en mettre plein la vue, lorsqu'on y apporte le soin nécessaire. On retiendra l'introduction du jeu en anime fort sympathique qui met tout de suite dans l'ambiance du jeu. On peut éventuellement regretter que de telles scènes ne soient pas plus présentes lors des points clés du scénario, l'ensemble aurait encore gagné en force, mais c'est un détail minime, car la qualité graphique du titre reste indéniable.

Que le mana du son vous accompagne.

En plus d'un visuel et d'un scénario accrocheurs, Mana Khemia est accompagné d'un environnement sonore de très bonne qualité. Commençons par le doublage américain. Ce dernier est dans le haut du panier des doublages existants. Les voix sont toutes bien utilisées et correspondent plutôt bien au personnage doublé, ce qui apporte au final plus de crédibilité à nos joyeux loufoques (référence cachée...), et leur donne corps et âme. Bien sûr, vous aurez la possibilité de prendre le doublage japonais, mais ce serait dommage de passer à côté de la qualité de la version américaine. Cela est aussi vrai dans les phases de dialogue, mais aussi lors des combats qui sont ponctués des cris des nos combattants, rajoutant du plaisir dans vos joutes déjà explosives (mais on verra cela plus tard). Bien sûr, on n'échappe pas aux chansons dans le plus pur style pop japonaise, qu'on aime ou pas.
Concernant la bande-son, c'est que du bonheur. Le tout est très bien orchestré, proposant des morceaux très doux pour la plupart du temps, que ce soit lors de l'exploration ou au sein de Al-Revis, le tout étant en adéquation quasi-parfaite avec le moment accompagné. Un régal pour les oreilles. Et la musique des combats est tout simplement géniale, à grand renfort de rock avec guitares, vous plongeant encore plus dans les batailles comme toute musique de combat devrait l'être. Une grande réussite qui tranche avec le ton délicat des musiques de l'exploration et qui collent parfaitement au style dynamique des combats.
Pour faire simple, Mana Khemia possède une bande-don faite avec soin et à-propos et qui ajoute à la qualité du soft.

Un système de jeu très bien pensé.

Mana Khemia reprend le système des Ateliers, mais en plus s'inspire des idées de certains grands titres de la Playstation 2.

a) synthétiser ses objets, c'est bien.

Comme dans Atelier Iris, vous devrait fabriquer vos objets grâce à l'alchimie. En combinant différents matériaux, vous pouvez créer par exemple des objets pour vous soigner. Lors de ce cas; vous pouvez vous faire aider de vos compagnons pour altérer le E-level, indicateur de la qualité de vos objets. Ainsi, Jess pourra augmenter de 10 ce niveau alors que Nikki le remettra à 0. sauf en de rares cas, mieux vaut avoir le niveau le plus haut, 100 étant le maximum. Pour les équipements, vous serez seul, mais vous pourrez transmettre certains traits comme plus de coups critiques ou des coups spéciaux. Vous passerez ainsi de nombreuses heures pour avoir les meilleures compétences possibles. Les fans d'Atelier Iris se trouveront ainsi en terrain connu. On regrettera quand même que la synthèse en cascade comme dans Ar Tonelico n'aie pas été repris, cela aurait simplifié les choses.

b) l'école aide à évoluer.

L'évolution de vos personnages ne se fait pas par la prise de niveaux, mais à l'aide du grow book, sorte de carnet scolaire, si on veut. L'idée correspond au sphérier de Final Fantasy X. Vous avez une grille par personnage qui lui permet d'augmenter ses statistiques, comme par exemple +25HP, ou d'apprendre de nouvelles compétences, aussi bien pour faire des dommages que pour rester en vie plus longtemps. Mais là où c'est le plus fort, c'est que la progression se fait à l'aide des objets que vous créerez. Ainsi, votre progression dans le domaine de l'alchimie conditionne votre force, si on peut dire. Voilà une excellente idée qui prend en compte l'univers pour en faire un élément du gameplay. L'acquisition des différentes compétences une fois révélées se fait par la dépense d'AP obtenus lors des combats. Ainsi, point besoin de passer des heures à faire du level-up, il sera plus nécessaire de trouver les éléments nécessaires pour l'alchimie, d'autant plus que certains personnages peuvent se retrouver bloquer longtemps parce qu'il vous manque le bon objet.

c) l'entraide, il n'y a que cela de vrai.

Si on a vu que vos compagnons peuvent vous aider lors de la synthèse d'objets, ils peuvent faire plus encore. Ainsi, vous pourrez leur demander de faire un objet que vous avez déjà fait et cela ne vous coutera aucun de vos matériaux, que vous trouverez la plupart du temps dans les éléments du décor des lieux explorés, ce qui se révélera très pratique pour certains équipements. Mais ce n'est pas tout, vous pourrez les envoyer réunir des matériaux dans les différents donjons du jeu, vous permettant ainsi de récupérer certaines raretés plus aisément.

d) étudiez bien à l'école.

La progression du jeu suit les cours que vous prendrez. Pour chaque chapitre, vous devrez obtenir un certain nombre d'unités pour obtenir votre diplôme. Si vous n'arrivez pas à obtenir les unités nécessaires, vous serez alors en détention, afin d'obtenir les point manquants. Cela peut paraître comme peu important, mais cela est très important. Car les semaines supplémentaires par rapport à celles de cours vous seront utiles pour gagner de l'argent grâce des jobs à mi-temps (tous plus ou moins sensés, comme rapporter un gâteau au fromage à la cafétaria ou éliminer des monstres), mais aussi pour développer vos relations avec vos amis, un peu comme dans Persona 3, vous permettant ainsi d'éviter la mauvaise fin. Il faut donc essayer de réussir son examen le plus rapidement possible. Mais soyez rassurés, il est relativement aisé d'obtenir la note maximale à chaque fois.

e) des combats de fous furieux.

Les combats reprennent le style de Atelier iris 3, à savoir que vous avez une rangée de cartes dans le coin gauche de l'écran qui représente le temps qui s'écoule. Lorsque votre carte arrive, vous pouvez attaquer de manière basique ou avec une compétence, utiliser un objet, bref, des commandes classiques. À chaque coup porté, vous remplissez une jauge dite de « burst ». Lorsqu'elle est remplie, vos attaques feront deux fois plus de dégâts. Vous avez alors intérêt à la remplir le plus vite possible pour profiter de cet avantage. Pour cela, viser la faiblesse de vos ennemis sera primordiale, car le remplissage se fera trois fois plus vite.
Comme dans les différents Ateliers, vous aurez à l'écran trois personnages, mais vous aurez aussi une réserve de trois personnages qu'ils peuvent intervenir dès qu'ils le peuvent. Surprenant pour certains, peut-être, mais c'est là où les combats commencent à être purement hallucinants grâce à ce dynamisme. Tout d'abord, sachez que vous pourrez échanger un personnage avec un autre pour éviter qu'il se prenne trop de dégats. Mais c'est lors des attaques que vous en profiterez pleinement, car vous pourrez enchaîner les personnages de la réserve après le premier attaquant. Cela devient d'autant plus fou que vous acquérez des compétences A-support et D-support, changeant ainsi leur intervention. Par exemple, Pamela en défense annulera complètement une attaque alors que son A-support lui permettra de récupérer des SP (équivalent des point de magie). Vayne, quant à lui, possédera une attaque personnelle qui s'active s'il intervient en troisième support et qui fait très mal. Bref, vous ne serez plus ainsi limité à trois personnages, contrairement aux Atelier et vous devrez ainsi jongler pour avoir le dessus sur les boss qui deviennent de plus en plus retors au fil du jeu.
Mais ce n'est pas tout. Le « burst mode » n'est pas limité à son effet premier. Vous aurez accès plus tard au « burst variation ». Ce dernier permet de déclencher les coups finaux de vos personnages, un peu comme les overdrive de Final Fantasy X, qui font énormément de dégats. Le remplissage de cette seconde jauge a de nombreuses conditions qui apparaissent plus ou moins aléatoirement, telles que augmenter votre chaine (nombre de coups en « burst »), utiliser une élément spécifique, sonner votre adversaire ou se prendre des dégats. Si certaines sont assez simples à remplir, d'autres demandent de la chance pure et simple.

f) les rumeurs changent le jeu.

Au cours du jeu, vous aurez au magasin de rumeur. Ce magasin a deux objectifs. Le premier est de tenir compte de ce que vous avez accompli en jouant, un peu comme les battle trophies de Star Ocean: Till The End of Time. Ainsi, obtenir 4 A de suite dans vos examens ou entrer 20 fois en burst vous donnera accès à une rumeur que vous pourrez alors propager. Alors l'effet associé à cette dernière (le deuxième effet Kiss Cool) vous sera attribué, comme augmenter vos statistiques d'une certaine valeur ou avoir une réduction dans les différents autres magasins. Ce système, se rapprochant des deux premiers Persona, facilite quelque peu le jeu, mais sans jamais vraiment le rendre ultra facile. Une petite idée somme toute sympathique.

Vous l'aurez compris, Mana khemia propose un renouvellement du système des Atelier, en s'inspirant d'autres titres connus, mais aussi grâce à son système de combat follement dynamique qui ne nous limite plus à trois personnages sur les huit disponibles.

Durée de vie et difficulté.

Mana Khemia est assez facile dans la mesure où le game over n'est pas fréquent (votre serviteur ne l'a jamais vu), mais se révèle assez ardu car nombreuses seront les sournoiseries des monstres à votre égard. Comptez une quarantaine d'heures pour faire le jeu en ligne droite, plus si vous voulez bien peaufiner vos équipements. Il est à noter que vous pourrez refaire le jeu avec un New game+, donnant accès à un donjon supplémentaire assez ardu et vous permettant de voir les différentes fins (huit en tout). Mais, si vous avez accroché au jeu, vous y reviendrez surement avec plaisir.

Une note sur la version PSP:Voir le contenu de l'encadré

Mana Khemia est une délicieuse surprise. Délicieuse, car son scénario simple et efficace est servi par des personnages attachants et accompagné de cet humour, certes basique, mais remplissant son rôle. Le tout est accompagné par des graphismes et des musiques somptueux qui rajoutent au plaisir du joueur, grâce à leurs sobriétés et leurs réalisations soignées. On retiendra surtout le système de jeu « petit chimiste » très bien pensé, même si la synthèse en chaîne de Ar Tonelico aurait pu être utilisée, l'utilisation de l'univers scolaire comme élément de jeu et les combats ultra dynamiques, malgré un ATB like, utilisant la quasi-totalité des personnages disponibles. A essayer absolument, au risque de devenir dépendant au titre. Certainement un des derniers grands jeux de la Playstation 2.

Note attribuée : 18/20

Rédigé par Darkchaz le 07/07/2009

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