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Odin Sphere

Fiche complète de ce jeu

Quand j’ai vu une news annonçant Odin Sphere, je me suis bien sur réjoui de voir un nouveau RPG sur cette bonne vieille PS2 qui en dépit de son âge continue à nous sortir régulièrement des titres du genre pour notre plus grand plaisir mais c’était sans réel engouement. Néanmoins, c’était jusqu’à ce que j’apprenne que le studio en charge du jeu était Vanillaware, jeune studio créé par Seiya Kamiya le créateur et directeur du mémorable Princess Crown, une petite merveille sortie sur Saturn puis récemment adapté sur PSP mais seulement au Japon dans les deux cas. De plus, il suffisait de voir les premières images pour se rendre compte que le jeu serait l’héritier légitime de ce formidable Action-RPG et quelles images, de quoi ravir au plus haut point tous les fans. Ce bonheur fut encore plus complet quand Atlus annonça une sortie US quelques jours seulement après la sortie japonaise. Le titre allait-il être pourtant à la hauteur de son aîné ?

5 destinées vers la fin du monde

Comme le titre l’indique, le jeu nous permet d’incarner 5 héros à tour de rôle. Tous ces personnages sont plus ou moins liés entre eux notamment car chacun joue un rôle très important dans les terribles événements qui secouent leur monde. On commence en incarnant Gwendolyn, la fille d’Odin, le roi de Ragnanival connu également par ses ennemis sous le titre de Demon Lord. Le royaume d’Odin est en guerre avec le royaume forestier Ringford peuplé de fées et autres créatures proches de la nature et gouvernés par la Reine Elfaria. Ce conflit est né de la volonté d’Odin de récupérer le Crystallization Cauldron. Ce gigantesque chaudron permet de créer de nombreux Psypher Crystals, des artefacts très puissants et donc convoités. Placés sur des armes, celles-ci deviennent bien plus dangereuses et létales notamment grâce au pouvoir des photons qui peuvent être absorbés par les Psyphers.

Ce Chaudron a déjà fait parler de lui dans l’ancien royaume de Valentine devenu le champs de bataille des deux camps. Valentine était autrefois un royaume prospère mais qui, pour de mystérieuses raisons, a été détruit. Le pays est devenu une terre dévastée et sa population condamnée à vivre sous l’apparence de Pookas. Ces créatures ressemblent à des lapins bipèdes, des êtres frêles généralement persécutés mais dotés de la jeunesse éternelle comme pour accentuer leur châtiment. Néanmoins, ce passé lié au chaudron n’effraie en rien Odin bien déterminé à mettre la main dessus. Sa guerre ravage les deux pays et entraîne de lourdes pertes des deux côtés.

Gwendolyn

Au cours de la bataille, la reine Elfaria est tuée mais également Griselda, la fille aînée d’Odin et leader des Valkyries, un corps de guerrières maniant la lance et capable de flotter dans les airs. Suite à ce décès, sa sœur, Gwendolyn hérite de l’arme, munie d’un Psypher, de sa soeur et de son titre. En dépit de la tristesse de la jeune femme, c’est l’occasion pour elle de montrer de quoi elle est capable et peut-être ainsi montrer sa valeur à son père dont elle recherche désespérément le moindre signe d’affection, en vain. Par amour pour celui-ci, elle ne va pas hésiter à prendre de gros risque et mettre sa destinée en jeu quitte à devenir un vulgaire pion et subir la punition des Valkyries déchues.

Cornelius

Second personnage que le jeu nous permet d’incarner, Cornelius est le prince héritier de Titania, un riche royaume qui regarde de loin le conflit qui secoue Ragnanival et Ringford. Cornelius a d’ailleurs bien d’autre problèmes en tête comme l’amour qu’il partage avec une jeune femme qui n’est d’autre que Velvet, la princesse déchue de Valentine. Malheureusement, le père de Cornelius refuse cet amour et cherche à marier son fils avec l’une des deux filles d’Odin, Gwendolyn en tête. Toutefois, sans comprendre ce qui lui arrive, Cornelius se retrouve transformé en Pooka et une personne se fait désormais passer pour lui auprès de son père. Le jeune Prince entend bien retrouver son apparence originelle et faire la lumière sur ces événements tout en cachant son secret à Velvet.

Mercedes

Fille d’Elfaria, Mercedes est l’héritière de Ringford. Malheureusement, celle-ci est immature et capricieuse. Cela va entraîner de nombreuses tensions lors du décès de sa mère, la jeune fille étant incapable de gérer le royaume et laisse planer sur elle la menace de Melvin qui entend bien tirer parti de la situation. Dans sa quête pour reconquérir son royaume, Mercedes va devoir devenir une reine digne de ce nom. Elle sera aidée dans sa quête par une mystérieuse grenouille parlante dont le rôle à venir sera des plus importants.

Oswald

Jeune orphelin élevé par Melvin, Oswald vit malgré lui avec la malédiction qui entoure son arme, un Psypher très puissant. Totalement dévoué à Melvin, il lutte pour Ringford et pour les intérêts de son tuteur mais va petit à petit découvrir les sombres secrets qui entourent sa malédiction et le pacte qui l’unit au royaume des Morts. C’est au cours des combats qu’il va rencontrer Gwendolyn dont il va tomber amoureux. A partir de là, Oswald va commencer à lutter pour lui-même afin de conquérir la femme qu’il aime.

Velvet

Princesse déchue de Valentine, Velvet porte avec son frère le fardeau que la folie de leurs aînés a engendré tout en ayant échappés tous deux au sort de leur peuple. Elle vit avec les Pookas et tente de les aider à se libérer de leur malédiction tout en cherchant à empêcher Odin de s’emparer du Chaudron afin d’éviter ainsi que le drame de son royaume se renouvelle. De plus, Velvet est liée bien malgré elle au Demon Lord et va devenir l’enjeu d’une lutte pour le pouvoir parmi les ennemis de ce dernier.

Un conte de fée mature

Le ton est donné dès le début du jeu. Tout commence avec l’arrivée d’une petite fille, Alice, un prénom qui n’a sans doute pas été choisit au hasard. Au contrôle de cette petite fille, c’est en s’emparant du livre posé à ses pieds que l’histoire de Gwendolyn débute, celle-ci comptant les morts d’une bataille des plus violentes avant d’en entamer une autre. De même, à chaque nouveau personnage débloqué, un livre supplémentaire viendra garnir le grenier de la jeune fille. Ainsi, Odin Sphere n’est véritablement que le conte que lit une enfant bien confortablement installée dans son fauteuil, histoire par histoire, mais que le joueur va vivre pour elle au travers de ses protagonistes.

Toutefois, il ne faut pas s’attendre à une histoire mignonne et manichéenne, au contraire. Sous son aspect de conte de fée, l’histoire d’Odin Sphere est sombre, plus complexe qu’elle n’y paraît, nuancée du fait des différents partis que l’on incarne, mais pas seulement. On peut, notamment, détester un personnage pour lui trouver une figure humaine plus tard et de la compassion et vice et versa, voir alterner les deux. De plus, l’histoire prend pied dans un monde en pleine déliquescence et la fin du monde s’insinue petit à petit rongeant l’univers du jeu ainsi que les personnages, principaux ou secondaires. Pour beaucoup, ils gagnent d’ailleurs en maturité et intérêt au fur et à mesure, y compris pour les plus pénibles d’entre eux, comme Mercedes, et leur avenir se fait pour chacun de plus en plus dur et beaucoup ne survivront pas au drame final qui se met en place. L’histoire s’avère même pessimiste voir cruelle sur certains aspects bien que le final dépendra en parti du joueur. Tout n’est pas noir pour autant et certains passages plus légers ou romantiques viennent aisément nous faire oublier un temps le drame qui se prépare.

En tout cas, le scénario d’Odin Sphere est passionnant est très bien construit. Il peut s’avérer elliptique si l’on ne s’attarde que sur Gwendolyn, mon chapitre préféré au passage ce qui fait que je regrette qu’il n’ait pas été gardé plutôt pour la fin, mais il faut savoir que chaque scénario prend place à des périodes différentes au sein d’une même chronologie. Ainsi, lorsque le scénario de Gwendolyn démarre, l’histoire de certains autres personnages a déjà commencé et leurs tenants jouent parfois un rôle dans ce qui arrive à Gwendolyn. Tout se recoupe au final mais la narration du jeu nous cache délibérément des événements et il ne faut donc pas s’étonner de certains changements avant d’avoir incarné tous les autres protagonistes. La chronologie est d’ailleurs consultable à tout moment afin de permettre au joueur de garder un œil sur ce qui a bien pu se passer avant ou en alternance. Un choix déroutant de prime abord mais qui au final ne fait qu’accentuer l’intérêt que l’on peut avoir pour l’histoire. Comme l’ambiance du jeu, il ne faut pas se fier aux premières impressions sous peine de louper le plus intéressant surtout que le final est absolument génial et change dans sa narration selon le personnage choisit ce qui nous poussera aisément à le recommencer avec chacun afin de tout découvrir.

Chef d’œuvre visuel et sonore

Ce constat est également mis en valeur par le travail graphique du jeu. Personnellement, Odin Sphere est à mes yeux le plus beau RPG de la PS2. Bien sur, il n’est pas techniquement le plus recherché, celui proposant le plus d’effets spéciaux, etc … Non je parle là de l’esthétisme, de la beauté au sens propre du terme, celle qui n’est pas dû à un travail technologique poussé mais par une mise en valeur des environnements, de l’univers du jeu, la volonté de sublimer la vue du joueur. C’est clairement le but recherché par les développeurs et à ce niveau là le jeu est beau, magnifique même. On peut difficilement définir autrement Odin Sphere tellement chaque cadre est soigné, animé, détaillé avec un souci de perfection manifeste. Il suffit de s’attarder attentivement sur les décors pour se rendre compte du travail artistique effectué. Il en va de même pour la plupart des personnages dont le style et l’animation nous donne l’impression, plus encore qu’un jeu en cell-shading, d’avoir sous les yeux un dessin animé. Après, tout est une question de goût mais le jeu ne peut laisser insensible de ce point de vue là. A sa façon, le jeu, dans son aspect, m’a un peu rappelé le travail de Michel Ocelot sur ses films d’animation, en comparaison avec d’autres œuvres du genre, car le jeu n’est pas seulement beau, il touche parfois à la poésie. On sent que les développeurs ont cherché à donner vie, magnifier chaque plan pour émerveiller le joueur.

Le jeu fait ainsi place à une bonne vieille 2D mais celle-ci est tellement bien mise en valeur qu’elle n’aurait aucunement sa place sur une console antérieur, la PS 2 ayant même parfois du mal à tout gérer d’où la présence inopportune de quelques ralentissements, seul bémol à ce constat technique heureusement peu gênant dans l’ensemble. Cela n’arrive qu’avec un nombre d’ennemis important mais ces derniers ont été dérisoires dans mon cas sauf à l’occasion de deux boss en particuliers. Là, les ralentissement subis étaient bien plus dérangeants et se sont avérés handicapant car l’écran débordé d’effets en tout genre. Au moins, de ce point de vue là, les combats ne sont pas en reste et en mettent clairement plein la vue avec des boss plus énormes et puissants les uns des autres mais quand ça touche à la vitesse du jeu ça peut être embêtant. Heureusement, ce problème n’a pas eu lieu avec les ultimes boss du jeu.

La bande-son n’est pas en reste et vient appuyer le travail graphique de bien belle manière. Cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu une bande-son aussi mémorable sur un RPG et celle-ci met à merveille en avant l’univers du jeu alternant entre les diverses tonalités qui sont propres aux ambiances du titre. Un nom a été grandement retenu, celui d’Hitoshi Sakimoto, le compositeur de nombreux hits dont récemment Final Fantasy XII mais également Final Fantasy Tactics, Vagrant Story ou Stella Deus et j’en passe. Néanmoins, si Sakimoto a tiré une grande partie de la couverture, ce serait oublier la présence de Masaharu Iwata, son partenaire sur bon nombre d’OST qu’il a déjà composé ainsi que Kimihiro Abe, Manabu Namik et Mitsuhiro Kaneda. Ce sont d’ailleurs Iwata et Kaneda qui se sont chargés de la majorité des compositions. Cela reste tout de même un travail de groupe qui fait, au final, merveille pour des morceaux entraînants, beaux et qui se laissent écouter avec beaucoup de plaisir.

Un système de jeu original

Odin Sphere est un Action-RPG mais celui-ci bouleverse tellement les règles du genre qu’il risque bien de dérouter bon nombre de joueurs. L’aventure est malheureusement linéaire et chaque chapitre démarre dans un lieu où le personnage principal peut discuter des derniers événements, faire quelques emplettes, se rendre au village des Pookas. Une fois sorti, on peut retourner explorer d’anciens stages ou avancer dans l’histoire mais tout ce fait sur une carte indicative et qu’on ne peut explorer à sa guise donc. Une fois le lieu choisit, le personnage évolue dans un plan en 2D avec un radar indiquant la présence d’ennemis dans les environs. Chaque secteur à explorer est représenté sous la forme d’un cercle et on peut donc tourner en rond à chaque nouvel endroit. Une fois une zone débarrassée des ennemis, le joueur est noté selon sa performance et reçoit le cadeau du stage plus des objets et de l’argent en fonction de sa prestation. Des chemins apparaissent ensuite menant vers d’autres stages du même genre. En se positionnant sur l’un d’entre eux, on peut voir les autres sorties, voir tous les autres lieux à visiter si l’on dispose d’une carte. Le but étant d’arriver jusqu’à la case du Boss final en violet. Il existe en chemin des mini-boss ou des stages plus difficiles représentés par un nombre d’étoiles plus important mais uniquement visibles avec la carte qui peut se trouver aussi bien au premier stage qu’à celui précédent le boss final. On tâtonne donc un peu à l’aveuglette dans un premier temps et il vaut mieux rester préparé au cas où l’on atterrirait dans une zone difficile. On peut bien sûr quitter le niveau à chaque fois qu’on le veut pour se régénérer ou refaire de l’expérience car en dehors des combats, il n’y a pas grand-chose à faire à côté.

Combats violents et nerveux

Les combats sont simples et bien bourrins ce qui permet au joueur de prendre instantanément le jeu en main et d’en profiter en massacrant des hordes d’ennemis. Une seule touche d’attaque, combinée avec la direction, permet une bonne variété de combinaisons selon le sens donné. De plus, chaque personnage possède une arme spécifique et chacune se joue différemment ce qui permet de varier les styles au fil du jeu et évite à celui-ci de sombrer rapidement dans le principal défaut de tous les Action-RPG sans exception, la répétition. On peut également sauter pour enchaîner dans les airs, s’accroupir pour viser les ennemis de petite taille et bien évidemment se défendre bien que dans l’intensité et le feu de l’action qui en découle ce soit la commande que l’on oubliera le plus malgré soi. Rien de bien compliqué en somme, le tout étant de s’habituer à chaque nouveau personnage et apprendre les coups et les subtilités de chacun afin de pouvoir vaincre efficacement quelque soit l’arme fournie. Il est également à noter que contrairement à beaucoup de jeux du genre, être en contact avec un ennemi n’infligera aucun dégâts au personnage. On peut ainsi foncer sur eux et passer au travers sans le moindre problème ce qui peut s’avérer très utile pour se mettre un peu à l’abri. Le danger viendra donc de leurs armes et pouvoirs. Toutefois, il est possible de parer la plupart de ceux-ci en contrant ou frappant sur leurs projectiles. C’est d’ailleurs en attaquant leurs pouvoirs et en leur renvoyant que certains ennemis deviendront enfin vulnérable. Un choix qui vient appuyer le caractère bourrin du gameplay mais qui contribue également à son intensité, diablement efficace et jubilatoire, il faut le reconnaître.

Il existe tout de même un contrepoids à cela. En effet, utiliser son arme consomme une barre d’énergie qui se recharge tant que l’on cesse d’attaquer, la seule exception étant Mercedes qui doit recharger manuellement mais qui en contrepartie n’est pas sonnée quand l’énergie de son arme est vide. Un point à bien surveiller donc si on ne veut pas se retrouver bêtement à la merci des ennemis. Ce système évite ainsi de sombrer complètement le grosbillisme primaire même si on y verse déjà en parti.

Photons, l’âme de vos ennemis et du système de jeu

Il existe également un bon moyen de régénérer la barre d’énergie de l’arme plus rapidement qu’en attendant, absorber des photons. C’est l’élément clé du jeu qui joue un rôle très important dans tous les domaines. Ces photons apparaissent à chaque ennemi vaincu et dans une quantité qui varie selon l’importance de la créature vaincue. En les absorbant, l’arme gagne des points d’expérience, peut monter d’un niveau et devient ainsi plus puissante. Il est donc très important d’en récupérer beaucoup pour ainsi devenir plus puissant. Pas la peine de se presser non plus, ces photons ne disparaissent pas et s’ils volent sur tout le stage et peuvent mettre du temps à revenir vers le personnage, ils finissent toujours par arriver quand on cherche à les absorber. Il vaut donc mieux attendre qu’il n’y ait plus d’ennemis aux alentours pour faire sa collecte sauf si on a un besoin urgent de recharger vite son arme.

La collecte des Photons augmente également les pouvoirs du personnage qui en les accumulant remplit une jauge qui permet de libérer des attaques ou techniques spéciales. Chaque pouvoir possède un coût différent selon son efficacité et il convient donc de bien remplir sa jauge (maximum 10 niveaux), notamment avant un boss. Ces pouvoirs se développeront et deviendront également plus puissants avec l’arme du personnage.

Un autre rôle majeur des photons est leur faculté de nourrir des graines que l’on peut gagner au cours des combats. Ces graines ont besoin d’un nombre précis de photons pour germer et produire des fruits voir des moutons (???). Ces aliments peuvent êtres consommés directement ce qui aura pour effet de régénérer, assez faiblement il est vrai, le personnage. On gagne aussi des points d’expérience pour le personnage avec ce procédé, tuer des ennemis n’apportant rien à ce niveau là. Toutefois, pour réellement augmenter le niveau du personnage et sa barre de vie avec, il vaut mieux garder ces aliments et aller au village des Pookas afin que ce derniers préparent pour le personnage un plat bien plus consistant qui donnera par la même occasion de nombreux points d’expériences voir des points de vie supplémentaire. Le choix des plats proposés s’élargira également en trouvant des recettes après avoir terminé un stage. Il faut manger pour devenir grand et fort dans Odin Sphere et non massacrer bêtement même si ça aide aussi. Un choix intriguant pour développer son personnage qui ne plaira pas à tout le monde mais qui s’avère très sympathique et mignon dans sa mise en scène. Il est à noter que les premières recettes ne nécessitent pas de cultiver un jardin car vers la fin d’une partie (pour un personnage), le marchand Pooka du coin devrait sans mal proposer tous les articles nécessaires à certaines bonnes recettes.

L’alchimie

Au cours du jeu, on peut également gagner des potions après un stage. Leurs effets sont variés et certaines peuvent servir pour guérir les personnages, annuler un statut négatif ou attaquer les ennemis. Ces potions sont également disponibles auprès des différents marchand du jeu, ces derniers proposant souvent celles dont on peut avoir besoin pour la mission à venir. L’autre moyen de gagner des potions est de les créer soi-même. L’un des objets les plus fréquemment gagné après un stage, le Material, constitue l’élément de base à l’élaboration de potions. Celui-ci, combiné avec une des mandragores du jeu, permettra à la création d’une potion bien particulière. Ces mandragores apparaissent aléatoirement durant les stages et il suffit de les attaquer pour pouvoir ensuite s’en emparer. A l’image de la cuisine, des recettes alchimiques peuvent être gagnées après avoir fini stage.

Concept étrange pour un jeu pas sans défaut

Jouer la carte de la différence ne se fera pas sans heurts et il est évident que certains joueurs n’aimeront pas du tout la façon dont le jeu est construit. Son système de gain d’expérience et de montée en niveau sera notamment l’un des points qui devrait diviser. De plus, comme mentionné plus haut, le jeu est linéaire et manque de liberté, d’exploration ce qui est assez frustrant. On ne peut vraiment qu’explorer la base de départ, très limitée, se contentant que de présenter quelques personnages, un marchand et l’accès au village Pooka, lui-même très limité. Les mouvements sont donc restreints et ce point gâche pas mal les choses. Il aurait été bien qu’au lieu de devoir cultiver ses graines après avoir fini un stage, on puisse prendre son temps et faire ça plus tard, après avoir fini ou quitté le niveau. Scénario et baston, inutile d’aller chercher plus loin le fonctionnement du jeu, au moins à ce niveau là on ne s’ennuie pas mais comme tout A-RPG, cela finit par devenir redondant. La raison étant que malgré l’intensité des combats, le Gameplay reste limité à l’utilisation essentielle d’une seule touche. La redondance vient aussi de la faible diversité des niveaux proposés. En effet, chaque personnage finit par explorer les mêmes niveaux que ses prédécesseurs, dans un ordre certes différent mais qui ajoute au manque d’espace du jeu. Ils s’aborderont bien sûr différemment étant donné que chaque personnage ayant une arme spécifique se jouent d’une manière bien particulière et propre mais ça ne contentera pas tout le monde, c’est évident. Autre défaut, l’inventaire très limité. Il n’est pas possible de garder sur soi beaucoup d’objets (8 au départ) et si on peut acheter plusieurs sacs pour augmenter le contenu, les meilleurs sacs sont vendus généralement vers la fin de chaque histoire ce qui oblige à faire des choix drastiques sur les objets à garder, en privilégiant généralement les accessoires à s’équiper, indispensables dans certains niveaux. La difficulté du soft ne manquera pas non plus d’interpeller certains types de joueurs et si certains y verront un point positif pour un jeu présentant enfin un bon challenge, d’autres devraient moins apprécier de se faire vider la barre de vie à la moindre erreur.

Tout n’est qu’une question de perception au final et même en étant conscient des défauts du titre, je n’ai pour ma part pu me décrocher de ce jeu avant de l’avoir fini, ce qui m’a bien valu plus de 75 heures de jeu. Bien sur, ce constat est assez excessif en durée de vie globale pour qui ne s’attardera pas autant sur le level-up. Globalement, pour chaque histoire, il faudrait compter une dizaine d’heure, voir moins, avant de la terminer plus 1 ou 2 heure pour le final qui n’est qu’une succession de combat contre 5 Boss ce qui pour un A-RPG est largement au-dessus de la moyenne.

Odin Sphere est un A-RPG au gameplay à la fois simple et bourrin. Celui-ci manque, de ce point de vue, d’approfondissement n’échappant ainsi pas à la répétition du mécanisme mais il est intense voir jouissif ce qui vient contrebalancer en partie la donne. Son concept original d’évolution est du même acabit et frustrera autant qu’il pourra émerveiller. Pourtant, l’univers et l’intrigue superbement construits sauront porter le joueur plus loin que le concept lui-même au travers d’une histoire tragique et magnifique digne des plus grands RPGs car derrière son aspect enchanteur et enfantin, se cache un monde apocalyptique et sombre. Le tout étant appuyé par un travail artistique époustouflant que ce soit au niveau des graphismes, de véritables chef d’œuvres visuels, et une bande son épique mémorable composée par un talentueux travail de groupe. On ne peut rester insensible à un jeu comme Odin Sphere, soit en délaissant complètement le soft ou, au contraire, en y restant scotché du début à la fin porté par ses 5 magnifiques personnages jusqu’à un final dantesque et sublime. Odin Sphere est un titre spécial mais magistral et flamboyant qui nous atteint avant tout dans le coeur et dont on ressort ému, marqué, heureux, satisfait et … mitigé dès que la raison refait un peu surface.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Aciel le 15/08/2007

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