Shadow Hearts 3 | |||||
S’il y a une série qui a réalisé une forte impression dernièrement dans le domaine du RPG, c’est bel et bien Shadow Hearts. Le second épisode a enfin réussi à faire connaître la série injustement ignorée auparavant. Il faut avouer que Sacnoth, renommé Nautilus lors du développement, avait très bien travaillé son projet. Il en résultait un épisode qui baignait toujours dans cet univers sombre propre à la série, ponctué d’un scénario riche et un graphisme de grande qualité. Il va s’en dire que ce 3ème épisode était donc sacrément attendu au tournant. La réponse ne s’est d’ailleurs pas trop fait attendre et 1 an et demi après, déboule enfin Shadow Hearts : From the New World. Pour être sûr de surprendre à nouveau son public, l’esprit de la série débarque sur le continent américain. Maintenant reste à savoir si cet épisode arrive à tenir la route après son illustre prédécesseur. Un renouveau pour la série ?
On fait peau neuve ici, au revoir l’Asie et l’Europe, place au continent américain. Finit aussi Uru (Yuri en US) et sa clique, le nouveau héros s’appelle Johnny Garland et s’avère être un jeune homme de 16 ans. Ce dernier est devenu en partie amnésique suite à un accident qui coûta la vie à son père et sa sœur jumelle. C’est d’ailleurs un événement dont il a du mal à ce souvenir et a oublié tout ce qui a pu se passer avant. Il ne lui reste de tout cela qu’une vieille photo, représentant son père et sa sœur, et l’homme de main de la famille Garland, René Curtis. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est que ce personnage était un des membres des Sapientes Gladio ayant servi aux côtés de Nicholas (Nicholaï en US) et Veronica Vera. Le voilà désormais au service de Johnny, ayant fait le serment de protéger le jeune homme qu’il appelle d’ailleurs « Jeune Maître » (Botchama). Afin de retrouver les traces de son passé, Johnny a ouvert une agence de détective à New York. Après des débuts médiocres dans le domaine, Johnny se voit confier pour mission de retrouver un homme. Cette mission lui sera communiquée par le professeur Gilbert de l’université d'Arkham, un personnage mystérieux qui semble cacher d’obscurs projets. C’est au cours de cette mission que Johnny va tomber sur un démon, mais surtout va rencontrer la magnifique Shania, une indienne ayant la capacité de se transformer en de puissantes créatures. Au même moment, un tueur semble sur le point de se faire enfin attraper par la police. Il ne doit son salut qu’à une mystérieuse jeune femme qui balaie les forces de police grâce au pouvoir de la Malice et guérit ce dernier, avant de partir avec lui.
Une réalisation superbe. On le voit du premier coup d’œil que cet épisode est bien plus détaillé, et aussi plus coloré, que son prédécesseur. Si le scintillement et l’aliasing sont eux aussi présents, leur présence reste quand même en deçà de ce qui avait été fait ; un résultat qui ne pourra que plaire à ce niveau là. Chaque plan du jeu s’avère de manière générale très bon et bien recherché graphiquement, autant dans sa qualité technique que son esthétisme. Il est vrai que ce résultat n’est pas constant et on dénotera certains lieux manquant cruellement de goûts mais cela s’avère heureusement rare. De ce point de vue là, Shadow Hearts : from the New World offre au joueur un dépaysement assuré, de plus réussi. Les cinématiques ne sont pas en reste et celles-ci sont aussi sublimes et de très grande qualité mais sont aussi moins nombreuses et longues que sur l’épisode 2. On ne joue que sur un seul DVD aussi cette fois-ci. L’introduction d’ailleurs nous en met plein les yeux tout comme les cinématiques qui apparaissent tout le long du jeu. Il faut avouer qu’il existe deux raisons à cela. La première, c’est que Sacnoth a encore réalisé un travail approfondi dans le domaine grâce à des effets de style du plus bel effet. Le second, c’est que quasiment toutes ces cinématiques mettent en avant Shania lors d’une de ses métamorphoses et celle-ci y apparaît bien souvent dénudée donnant au jeu un cachet Fan Service prononcé. Au niveau des musiques, on retrouve Yoshitaka Hirota cette fois-ci secondé par Tomoko Imoto, Ryo Fukuda. Présent depuis le 1er Shadow hearts, il signe encore ici un travail de qualité. Ses compositions s’avèrent diversifiées et riches en sonorités. Le compositeur exploite de nombreux instruments qui collent très bien à l’ambiance du jeu. Ca change pas mal de ses différents travaux pour les 2 premiers épisodes mais ça accompagne toujours aussi bien l’aventure. Je n’ai pas vraiment entendu de thèmes dérangeants, bien au contraire même pour certains. Le fan reconnaîtra au passage certains morceaux provenant de l’épisode 2 notamment le très country « Gathering God » ou le sublime « ICARO ». Un système de jeu qui n’évolue pas vraiment. A ce niveau là, les joueurs ayant essayé l’épisode 2 ne seront aucunement déboussolés. A l’exception du système de magie, rien n’a fondamentalement changé. Même le nouveau système de magie ne s’avère guère différent du système des symboles. Les combats : Le système de combat permet toujours à 4 personnages de se battre dans un système au tour par tour classique. Néanmoins, lorsqu’un personnage attaque, il se déplace sur l’aire de combat et la formation de départ peut éclater. C’est un facteur assez important à prendre en compte car les magies du jeu peuvent avoir un effet de zone pouvant ainsi toucher de nombreux ennemis à la fois si ces derniers sont proches les uns des autres. Chaque personnage pourra soit attaquer, utiliser ses techniques personnelles, user de magie, d’objets, de se défendre ou de fuir. Afin de déclencher ces actions, il faut ici aussi passer par la roue du jugement. Une fois l’action décidée, la roue apparaît avec un ou plusieurs zones de frappes selon le sort ou la configuration donnée. Pour réussir l’action lancée, il faut taper au bon moment quand le curseur passe par la zone. Chaque zone, ou presque, possède en règle générale deux coloris. Le premier, étant le plus large, permet de lancer l’action demandée. Le second équivaut quand à lui à la zone critique et permet d’augmenter les effets du coup ou du sort utilisé. S’il est facile de frapper dans le 1er, il s’avère plus ardu de toucher le second. Dans le cas des attaques normales, il y a autant de zones critiques que de coups afin de maximiser les dommages. Toutes les toucher vous permettra d’ailleurs de réaliser un perfect. Dans le cadre des magies, seule la dernière zone de frappe est pourvue de cette partie. Les autres ne sont que des étapes intermédiaires et ne nécessitent aucune autre attention de votre part. On s’adapte très vite à la vitesse du curseur et aux zones d’impacts qui ne changent pas vraiment au cours du jeu. Bien sur, plus le sort sera puissant, plus celui-ci comptera de zones de frappe et une zone critique petite. C’est un peu différent pour les armes car dans leur cas, uniquement leur zone critique va en diminuant au fur et à mesure du jeu. Il faut donc bien faire attention si on ne veut pas louper son coup et perdre par la même occasion un tour.
Autre élément récurrent du jeu, l’habituel jauge, d’HP et de MP, chacun symbolisant bien sûr la vie et la magie du personnage en question. Dans Shadow Hearts, ces jauges s’accompagnent de la SP qui correspond aux Sanity’s points. Ces derniers diminuent à chaque fois qu’un personnage joue. Il s’agit de sa santé mentale et une fois celle-ci à 0, le personnage devient fou et n’est plus contrôlable. Il peut attaquer ses alliés comme ses ennemis et ne reçoit pas d’expérience en fin de combat. Si ce système n’est pas un problème dans les combats aléatoires du jeu, ça peut devenir un vrai problème contre les boss si on n’y prête pas attention. Une nouvelle barre appelée « Stock » s’implante dans ce système. Celle-ci se remplit tout le long des combats ou être volée par l’ennemi qui en dispose également d’une. Une fois suffisamment remplie, celle-ci permet aux personnages de lancer des assauts encore plus dévastateurs, ne laissant pas une once de répit à votre adversaire. Il va s’en dire qu’il vaut mieux la conserver contre les boss de manière générale. C’est sur cette nouvelle jauge que repose les ajouts de cet épisode.
L’anneau du jugement : Ce système n’a pas vraiment changé. Encore une fois, cette partie permet d’upgrader l’anneau de chaque personnage. On peut toujours choisir quel type d’anneau on souhaite avoir voir même laisser l’ordinateur réaliser seul les frappes assurant un taux de réussite de 100% mais avec une seul zone et sans possibilité de coup critique. On peut augmenter la taille des zones et leur nombre pour permettre au personnage de donner plus de coups par assauts. Encore une fois, on gagne des augmentations pour l’anneau en parlant au Ring Soul sauf que cette fois-ci ce dernier ne change jamais d’endroit. Il faudra lui apporter des fragments d’anneaux pour que celui-ci vous permette d’augmenter le nombre d’attaques. On peut en plus doter son anneau d’effets tel l’empoisonnement, la fragilité, etc … ce qui peut s’avérer très utile voir indispensable pour vaincre certains monstres ou boss. Hormis la position du Ring Soul, ce système n’a pas du tout changé par apport au 2. Les magies : Tous les personnages du jeu, sauf Shania (qui est la « Uru » du jeu et devra passer par un autre système ) peuvent utiliser des sorts grâce à un système appelé « Stella ». Chaque personnage possède à la base une tablette dans laquelle peut s’insérer une magie, un peu comme le système de materia de FF VII, les combinaisons en moins. Chaque tablette dispose de cavités de 3 formes différentes. Les cavités rondes peuvent abriter les magies de soins, les triangulaires pour les sorts de soutiens et les carrés pour les sorts d’attaques. Cette dernière catégorie se différencie par le fait que chaque carré est d’une couleur différente qui dépend du type de magie. Ainsi, une cavité carré verte ne permettra au joueur que d’y enchâsser une magie de type Terre. Il convient donc de bien choisir sa tablette afin de savoir quel rôle jouera chaque personnage à ce niveau là. Une Stella dispose aussi d’un niveau. Par exemple, le sort de soin de base sera de niveau 1, tandis que le sort de soin maximum sera de niveau 4. Il en va de même pour les cavités qui s’avèrent limités en début de partie. Une cavité est accompagnée d’un numéro qui indique quel niveau de magie elle peut recevoir. Ainsi, une cavité ronde de type 3 permet d’incruster n’importe quel sort de soin dont le niveau peut aller de 1 à 3 mais refusera tous Stellas supérieurs à la manière des anneaux des « Growlanser ». Baigen, le compagnon de voyage de Gerald Mazymell, permet d’élever le niveau des cavités moyennant de l’argent bien sûr. Il pourra même changer la forme de cette cavité, améliorer le sort et diminuer sa consommation de MP. Cela peut coûter très cher au final et il convient d’attendre la fin du jeu ainsi que l’obtention de tablettes de meilleures qualités avant de se lancer dans ce genre de transaction. Shadow Hearts 2 en mieux alors ?
Grande question surtout quand on voit les nombreuses critiques qui ont pu mieux le noter. Si cela peut être une question de goûts dans pas mal de domaines, il faut quand même dénoter deux défauts importants qui peuvent pénaliser cet épisode.
Le scénario lui aussi est moins recherché et bien plus fantasque. Shadow hearts : FTNW prenant place aux Etats-Unis en 1929, on a le droit à une première partie surfant sur l’esprit de la mafia et de la prohibition. On ne s’étonnera donc pas de voir des personnages comme Eliot Ness ou Al Capone apparaître. Le jeu fait d’ailleurs fi de toute cohérence historique (des noirs dans une université, une indienne se baladant peu vêtue comme ça à N.Y.) et au final on se dit que cet épisode aurait pu prendre n’importe quelle autre période sans que cela ne se remarque trop. Il est vrai que les 2 premiers épisodes n’étaient pas forcément cohérents historiquement mais le scénario entretenait un lien avec l’histoire. Il ne convient pas pour autant de conclure que le scénario du jeu est mauvais, bien au contraire, mais la comparaison avec le 2 est inévitable et à ce niveau là, SH : FTNW ne tient pas la route.
Johnny Garland : Le héros ou plutôt le personnage au centre de l’intrigue car Shania lui vole assez souvent la vedette. Johnny est un adolescent de 16 qui fait pour une fois à peu près son âge. Ca change pas mal à ce niveau là des héros de 15-16 ans qui sont déjà des combattants confirmés et adulte. Johnny est un personnage pas très puissant au corps à corps (du moins au début) et qui occupera sans aucun doute le rôle de guérisseur. Il se bat avec un couteau boostant à grand renfort de « Malice » ce qui lui donne l’apparence d’un sabre laser de Sith (cf : Stars Wars). Johnny peut prendre en photo ses adversaires pour connaître leurs niveaux. Ces photos peuvent être échangées contre des objets très utiles et il convient donc de penser à en prendre souvent et même plusieurs pour un même ennemi. Si on peut parfois revenir dans un donjon pour prendre des photos manquantes, certains monstres ne réapparaissent pas forcément vous empêchant de compléter votre collection, frustrant. Les autres compétences de Johnny sont déblocables auprès de René Curtis à des moments clés du jeu. Vers la fin, il pourra aussi accéder à des pouvoirs très puissants faisant de lui un personnage indispensable sans pratiquement aucun défaut. Shania : Version féminine de Uru ou de Kurando, Shania peut se transformer en 4 créatures en tout au cours du jeu. Elle ne peut pas s’équiper de tablettes et la seule manière pour elle d’utiliser de la magie passera par ses transformations. Elle gagne 2 de ses fusions au cours du scénario principal. Chaque transformation est symbolisée par plusieurs totems, 4 en tout. En règle générale, on débute avec un totem. Les autres devront être trouvés au cours du jeu. Ces totems permettent à Shania d’augmenter la puissance de ses transformations grâce aux âmes recueillies à la fin de chaque combat comme dans SH 2. Certains augmentent les caractéristiques de la créature, d’autres débloquent de nouveaux sorts. C’est sans conteste, le personnage le plus puissant du jeu et le plus intéressant avec Johnny, elle se bat avec des tomahawks. Natan : Serviteur de Shania, c’est le personnage silencieux et protecteur, à l’image de Kimahri de FF X. Il se bat avec deux pistolets dans un style entièrement pompé au Gun-Kata (Kata-Armé en VF) des Ecclesias du Tetra Grammaton du film « Equilibrium ». Cela donne une impression assez drôle au personnage, parfois ridicule, parfois stylé selon l’effet donné. Ses techniques sont un peu comme celle de Karen (Karin en US) sauf qu’ils n’en possèdent que 3, et encore la dernière ne s’obtient qu’à la fin du jeu. Pour les débloquer puis les améliorer, il fois aller voir régulièrement le shaman du village de Shania qui vous donnera des infos sur des créatures, UMA. Celles-ci sont invisibles à l’œil nu et il faut bien arpenté chaque donjon pour les trouver. Une icône particulière (un gigot) apparaît quand vous en avez trouvé un. Après, il faut donner le bon objet à la créature et pouvoir la combattre. En cas d’erreur, c’est un monstre normal qui viendra vous voir. Généralement balèzes, ces créatures sont à combattre avec sérieux. Une fois vaincu, il faut revenir voir le shaman qui débloquera un nouveau pouvoir (ou améliorera un ancien) pour Natan. Personnage de type moyen, bien équilibré partout, il reste quand même le personnage le moins développé autant scénaristiquement qu’au niveau de ses compétences. Frank Goldfinger : Vous trouviez Joachim débile, attendez de voir Frank. Ce personnage est tellement ridicule qu’il ferait presque passer le catcheur pour un intello. De plus, s’il y avait des personnages comme Uru puis Anastasia pour rabaisser constamment Joachim, ce n’est pas vraiment le cas de Frank qui s’avère être un personnage considéré comme assez important. Parodiant l’univers des ninjas, Frank apprend ses nouvelles techniques tout au long du jeu. Soit en parlant avec ses collègues, soit en observant certains éléments du décors. Au passage, comme Joachim, il tire toutes ses armes d’éléments du décors, accompagné de la même musique loufoque. Comme Shania, c’est un personnage très puissant, plus puissant même que cette dernière avant métamorphose. Ses techniques sont aussi très utiles tout au long du jeu mais bon je dois avouer avoir eu beaucoup de mal à jouer avec ce genre de personnage tellement il est décalé. Mao : C’est un chat géant, enfin une chatte en fait, mais sa voix est plutôt masculine. Elle dirige une organisation criminelle et possède des liens avec une production de cinéma. Il faudra d’ailleurs passer souvent par Hollywood pour développer les pouvoirs de Mao qui tournent autour d’une production de films. Sa compétence demande de passer pas mal de temps dans les combats ce qui peut être très rébarbatif. Pourtant au niveau des techniques, Mao est un personnage grâce à des sorts offensifs et défensifs très utile. En combat, Mao maîtrise la boxe de l’homme saoul. Hildegarde Valentine : Le 3ème et visiblement dernier membre du fameux clan qui apparaît depuis le premier épisode. Hilda était déjà apparue dans SH 2 sous son apparence de chauve-souris. C’est un personnage qui dépend essentiellement de ce que l’on veut faire d’elle. Hilda absorbe en effet les calories de l’ennemi ce qui peut diminuer ou augmenter sa barre personnelle. Elle dispose de 3 formes. La première est sa version bibendum, elle frappe fort et dispose de techniques de soutiens. Vient ensuite son apparence slim où elle devient un mage offensif de tout premier ordre. Enfin sa version chauve-souris qui comme avec Joachim diminue de beaucoup ses HPs mais la rend extrêmement puissante, plus même que Shania avant que cette dernière ne soit boostée à fond. Ricardo : Le guitariste du groupe, il dispose de pouvoirs similaires à Lucia. Par contre, ici pas d’huiles mais des morceaux de musiques. Ricardo entonne des airs qui permettent à ses équipiers de subir des effets de régénérations ou de soutiens utiles mais pendant un nombre de tours limités. Ses derniers sorts sont même très utiles dotant les personnages d’effets tel que 3ème clé ou des régénérations à taux de 20% par tours. C’est pour le reste un personnage moyen comme Natan mais avec une visée de meilleure qualité. Il se bat bien évidemment avec sa guitare. Il faut bien avouer que cet ensemble joue pour beaucoup la carte de la parodie. Même les personnages secondaires ne sont pas particulièrement crédibles voir eux-mêmes parodiques. J’ai espéré pendant un bon moment voir arriver un 8ème personnage de la même prestance que Kurando à tort. Heureusement, comme le disait l’adage de Hitchcock, « il faut un bon méchant pour faire un bon film », SH : FTNW respecte bien cette consigne en nous présentant un duo d’ennemi superbe avec des personnages comme Killer et Lady. Parmi les personnages principaux, Shania reste sans aucun doute le personnage phare du jeu, le meilleur et le plus intéressant. Bien sur, après ça dépend du joueur. Si on apprécie l’humour du jeu et le style d’une bonne partie de ses personnages, alors le jeu passera très bien. J’avais pour ma part beaucoup aimé les touches d’humour du 2ème épisode mais je dois avouer que c’est plus dur à digérer ici. Second défaut du jeu, et pas des moindres, la durée de vie. Quand j’ai vu le jeu sur un DVD j’ai pris peur mais je me suis dit que le jeu aurait juste moins de cinématiques ou de dialogues parlés. Si cela s’avère vrai c’est parce que tout simplement le jeu est court, très court. Il m’a fallu 26 heures (sans rien faire à côté) pour arriver devant le boss final. Il y a heureusement pas mal de sous quêtes qui viennent agrémenter le jeu. Déjà chaque personnage possède ses propres quêtes qui courent tout le long du jeu. On trouve aussi les Trials, données ici par un certain Lovecraft. Ces arènes vous obligent à combattre des ennemis avec certaines pénalités ou obligations. Néanmoins cela reste très court et tous ceux qui apprécient les quêtes et histoires longues seront grandement déçus. On arrive trop tôt à la conclusion du jeu et on en ressort avec un goût d’inachevé. Heureusement le jeu dispose d’un new game + qui vous permettra de découvrir la seconde fin du jeu. D’ailleurs, si on veut tout débloquer, il convient de faire exprès de louper la dernière fusion de Shania et de la garder pour la seconde partie car c’est de elle dont dépendent certaines scènes et le final du jeu.
Note attribuée : 16/20
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