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Summon Night EX

Fiche complète de ce jeu

Summon Night est une série qui a débuté dans le tactical RPG, certes, mais qui s’est ouvert à d’autres horizons avec les Swordcraft Story sur GBA, offrant des combats à la Tales of. Voilà maintenant un tout nouvel épisode sur PS2, mais qui passe cette fois-ci par l’action RPG. Nous offrant des screens plutôt alléchants aux premiers abords, qu’en est-il réellement du jeu ? Est-ce que l’essai à l’A-RPG est réussi ? C’est ce que nous allons voir.

C’est le trou noir…

Leonus/Ainna, se réveilla dans un lieu étrange, mais surtout face à un lion. Prenant peur et essayant de fuir, il/elle tomba dans une grotte. Tout en cherchant une sortie, il/elle rencontra un jeune garçon du nom de Nova. Ce dernier semblait le/la connaître. Car oui, Leonus/Ainna avait perdu la mémoire. Puis, après être sorti(e) de la grotte, il/elle retourna voir ce fameux lion du nom de Fighfar. Ce dernier, bien qu’il possède une forme de lion, et un regard terrifiant, se révèle être très intelligent. Il sera un guide pour Leonus/Ainna tout au long de l’aventure. C’est aussi à ce moment là qu’on découvre que Leonus et Ainna résident dans le même corps et qu’il n’y a que l’un ou l’autre qui peut apparaître. Néanmoins, grâce à une sorte de pendentif, Leonus et Ainna peuvent se retrouver et dialoguer entre eux. C’est ainsi que commence leur aventure, à la recherche de leurs passés et de ce jeune garçon, Nova, qui semble détenir pas mal de réponses…

Comme dans tout Summon Night, on aura le choix entre un personnage masculin, Leonus, et un personnage féminin, Ainna. Bien que cela ne change en rien la trame principale, car de toute façon les deux personnages sont jouables au cours du jeu, cela affectera quand même certains dialogues. En effet il est possible de switcher entre les personnages à tout moment. Mais si, par exemple, on a choisi Leonus en début de partie, qu’on va avoir une scène et qu’on joue avec Ainna, il est possible que le jeu la fasse changer en Leonus. Mis à part ça, le scénario reste le même, vu que de toute façon, leur passé est lié. Quant au scénario en lui même, cela reste mine de rien très classique. Un personnage amnésique qui parcours le monde/un pays à la recherche de son passé, et qui, au final, devient un héros. Car chose assez courante dans les Summon Night, on se retrouve très souvent avec une entité démoniaque comme grand ennemi. En ce qui concerne le casting des personnages, outre les héros, on retiendra les membres de Byakuya (un groupe qui aide et guides les gens) avec à leur tête, Kisana, une magnifique femme qui cache bien des choses, ainsi que Yuzuki, une samurai, ou encore Vexar, qui apparaît dans un premier temps plutôt comme un ennemi, mais qui au final deviendra un compagnon qui offrira une aide précieuse.

Une carte ?

Mais est-ce que Summon Night EX arrive à se démarquer des autres A-RPG ? En fait, non. Le jeu se veut même ultra classique, y compris dans son gameplay. On traverse plusieurs zones, en fracassant des monstres, en martelant la touche rond, en enchaînant les mêmes coups… : ça a l’air très ennuyeux, et oui, au début, ça l’ait. Cela dit, on ne dispose pas de toutes les capacités au début d’un jeu, n'est-ce pas ? Cela n’empêche qu’un bon Ys est beaucoup plus captivant, même au tout début. Bref, en gagnant en expérience, à force de cogner du monstre, on pourra apprendre de nouveaux enchaînements de coups. Leonus commence avec seulement deux attaques et Ainna, trois. Alors qu’au final, Leonus pourra donner quatre coups et Ainna six, le double à chaque fois, donc. Mais il est vrai que cela se résume généralement à la même attaque répétée en boucle. Et d’ailleurs, bien que Leonus apparaisse comme le gros bourrin du jeu, avec des épées bien plus puissantes et des HP élevés, Ainna se révèle bien plus efficace aux combats grâce à ses coups d’épée, portés à l’horizontale, pouvant ainsi toucher plus facilement les ennemis, là où Leonus frappera à la verticale, et aura bien plus de mal à toucher ses cibles.

D’ailleurs vu, en parlant d’expérience et donc de niveaux, ces derniers ne font progresser que les HP et MP, ainsi que l’obtention de compétences, telles que des protections contre le poison, brûlure, etc. et de nouveaux coups. La puissance d’attaque ne s’élèvera qu’avec les armes, et la défense à l’aide d’armures. Le problème, c’est qu’il n’y a qu’une seule case de disponible pour les armures et accessoires. Il faudra donc faire un choix, entre augmenter la défense physique, ou bien favoriser son attaque magique, ou encore ajouter diverses protections contre les états anormaux.

Mais le point le plus intéressant est sans aucun doute les magies. Petit rappel pour les magies dans Summon Night : on peut, à l’aide de cristaux et de divers accessoires, créer des bébêtes qui pourront avoir recours à la magie. Des invocations, en gros. D’habitude il y en a entre soixante et soixante-quinze, chacune disposant entre deux à quatre sorts. En tout, cela fait énormément de magies disponibles. Mais ici on n'est pas dans un T-RPG, donc les invocations sont réduites au nombre de vingt. Ne croyez pas pour autant que chacune des invocations aura plusieurs sorts disponibles. Non : il suffira de les invoquer sur le terrain pour qu'elles exécutent un seul sort, voire attaquer les monstres sur un temps limité.

Néanmoins pour les obtenir, il ne faudra pas les créer, comme dans Summon Night 1, 2 et 3. Non, là il faudra obtenir des cartes, jusqu’à pouvoir former le nom de la bestiole voulue. Les cartes s’obtiennent de diverses façon. En tuant certains monstres, dans des coffres, ou bien en dialoguant avec certaines personnes, en leur rendant parfois un service. Et là on pourrait se dire, libre à nous de s’embêter à les récupérer, ou pas. Et bien non : on est obligé de presque toutes les récupérer. Sur les vingt invocations, il y en a peut-être trois ou quatre qui ne sont pas obligatoires. Car en fait, elles ne feront pas que vous aider sur le champs de bataille, elles vous feront surtout progresser dans l’aventure. Des lianes à brûler, un passage à créer sur la glace, des coffres à chercher sous l’eau, dans un trou, soigner des gens, et j’en passe… : voilà à quoi vous seront utiles toutes ces bestioles. Certaines ne seront utiles qu’une seule fois, mais évidemment, si on ne l’a pas, on ne pourra pas progresser. Petite chose aussi à ne pas oublier : c’est que suivant le personnage sélectionné, les actions ne seront pas toujours réalisables. Par exemple, pour chercher un objet caché au fond d’un trou, même si on invoque la bonne bébête, ceci ne marchera pas avec Leonus, mais seulement avec Ainna. Un peu bizarre en effet, ce qui fera sûrement perdre du temps au joueur inutilement et l’induira parfois en erreur, en sachant si c’est la bonne créature qu’il a sélectionnée ou non.

Mais cela ne s’arrête pas là. Car il est aussi possible d’équiper une invocation sur un personnage pour lui donner un pouvoir bien précis. On pourra donc par exemple, via ce procédé, ajouter le pouvoir du feu, de la glace, de la foudre, du poison, à nos armes, pour ainsi infliger plus de dégâts, voire des états anormaux. Attention tout de même à ne pas restaurer un ennemi qui serait de cet élément là. Bien sûr, il existe d’autres effets, comme le fait d’augmenter le gain d’argent ou le pourcentage de drop.

Mais ce n’est pas encore fini. Au fil du jeu, et par aussi certains monstres, on obtiendra des sortes de boîtes de conserve, avec une couleur bien précise. Il s'agit de nourriture pour les invocations. En gros, lorsqu’on les utilise, cela a pour effet d’augmenter l’efficacité d’une invocation équipée sur un personnage. Imaginons que, de base, une invocation de feu donne 70% de chance de brûler les ennemis avec Ainna. À force de consommer des boîtes, on pourra augmenter ceci jusqu’à 100%. Mais on ne pourra évidemment pas tout booster à 100%, il existe quand même une limite. Cependant ce système pousse encore plus loin l’efficacité des bébêtes.

Castle Night

Malgré toutes ces explications sur les invocations, il faut avouer qu’il n’y a pas grande chose à dire. Les invocations sont sans aucun doute le point le plus poussé du jeu, le reste se veut très classique. D’ailleurs, on va aborder la durée de vie. Les A-RPG sont souvent moins long qu’un RPG classique au tour par tour et surtout qu'un T-RPG, et cela se ressent aussi dans ce jeu. Quinze à vingt heures, voilà le nombre d’heures suffisantes pour venir à bout du jeu. Alors oui, c’est toujours plus long qu’un Ys, qui se finit en une dizaine d’heures, sauf qu’un Ys est bien plus jouissif. On aurait donc apprécié quelques quêtes annexes supplémentaires, car elles se comptent sur à peine quelques doigts. Et ce n’est sûrement pas compléter la galerie d’images qui scotchera le joueur devant son écran. D’ailleurs on retrouve une galerie à compléter dans chaque opus sur console de salon, et il n'est pas évident de tout réunir. Cela dit il est toujours possible de monter en level, même si ce n’est nullement nécessaire, car le jeu est archi facile, exception faite du donjon final qui se corse un peu (normal), ou d’acquérir tous les drops des monstres, qui sont au nombre de 165 (boss compris). En parlant du bestiaire, il faudra aussi changer de personnages à certains moments, car quelques monstres apparaîtront en rose et bleu. Leonus ne pourra que tuer les monstres bleus et Ainna les monstres roses, sinon vous ne ferez aucun dégât. Certains joueurs feront peut-être aussi une seconde partie, en sélectionnant l’autre personnage au début du jeu, afin de bénéficier de nouveaux dialogues et de débloquer également une fin différente. D'autant que lors d’un « New Game + », on gagne un objet qui augmente l’expérience reçue.

En ce qui concerne les graphismes, le jeu reprend le même moteur que Summon Night 3. On a donc des personnages en 2D, très mignons et colorés qui ne manquent d’aucun détail. Par contre, les décors en 3D adoptent un style plutôt cartoon. Ce n’est pas moche, mais pas terrible non plus, il faut l'avouer, d'autant que beaucoup d’environnements se ressemblent. Les forêts et les grottes sont pratiquement toutes identiques. À part ça, comme ce fut le cas dans les autres épisodes d’ailleurs, les artworks restent toujours agréables et on trouve de très beaux effets lumineux via les magies. La bande sonore, sans être mauvaise, a plus tendance à passer inaperçue. Si j’ai pour habitude d’avoir toujours des musiques qui me restent en tête, un peu comme tout le monde, il est vrai qu’à part la musique de l’Opening, je n’ai gardé aucune musique en tête, ce qui est d'ailleurs bien dommage.

Pour un premier essai à l’A-RPG, Summon Night EX ne s’en sort pas trop mal, même s’il est plus que classique dans le genre. Les fans de la saga seront quand même contents de retrouver leurs invocations préférées avec un système plutôt bien pensé, même si on aurait quand même préféré un peu plus d’invocations qui ne soient pas obligatoires pour l’aventure principale et ainsi augmenter l’intérêt du soft en allant les chercher à droite à gauche. Mais il n’en reste pas moins un bon petit jeu, bien sympa si on n’a rien d’autre à faire sur le moment. Néanmoins, les fans d’A-RPG préfèreront sans aucun doute retourner sur de meilleurs jeux, dans le genre des Seiken Densetsu, voire des Ys.

Note attribuée : 13/20

Rédigé par Deathyuya le 24/03/2010

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