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Tales of Rebirth

Fiche complète de ce jeu

Avec la sortie de Tales of Symphonia, on aurait pu penser que la série des "Tales of" commencerait à mieux s’implanter en occident. Le jeu avait en effet reçu beaucoup de critiques de la part de nombreux joueurs de RPG qui découvraient là une nouvelle série, pourtant déjà bien implanté au Japon. Malgré cette popularité, la version playstation 2 de cette série ne dépassa pas le cadre du Japon. Ce que l’on aurait pu prendre pour un cas isolé s’est malheureusement renouvelé avec Tales of Rebirth. Le jeu, 2 ans après sa sortie, n’a toujours pas dépassé les frontières de l’archipel nippon au contraire du médiocre Tales of Legendia. Est-ce un bien en soi ou sommes- nous encore en train de louper un titre de très grande qualité ?

Que la Force soit avec vous :

Le jeu s’ouvre sur une magnifique introduction sous forme de dessin animé. La série s’est abonnée à ce genre d’ouverture et celui de Tales of Rebirth est sans aucun doute l’un des plus réussi. Celle-ci change tout de même des précédentes vidéos car pour une fois cette séquence sert d’introduction au scénario en plus de présenter les divers héros en action. Elle présente ainsi les origines de la crise qui va secouer le monde dans lequel vos personnages vont évoluer. La scène s’ouvre sur un mystérieux un mystérieux personnage, qui n’est d’autre que le roi Ladras de Karegia. Ce personnage, mi-homme, mi-bête, est sujet à une vision apocalyptique dans laquelle il voit l’astre solaire s’effondrer sur lui-même. Ce dernier, malgré son état maladif, quitte alors son lit et, en dépit des plaintes de deux de ses soldats, utilise son pouvoir, appelé Force, provoquant un événement qui va changer la face de son royaume. Cette Force va se répandre à travers le monde et s’éveiller brutalement chez de nombreuses personnes. C’est ainsi, qu’au même moment, on se retrouve chez un jeune homme, Veigue. Celui-ci est en proie avec cette Force qui s’empare de lui. Ne comprenant pas et maîtrisant encore moins ce pouvoir, il s’en prend à son amie, Claire, et enferme celle-ci dans un bloc de glace. Veigue ne sera pas le seul cas et de nombreux autres habitants subiront à leur manière cet éveil brutal.

Un an plus tard, Veigue n’a toujours pas réussi à sauver la jeune fille et reste comme prostré à ses côtés. C’est alors que deux personnages viennent à sa rencontre, Mao et Eugene. Ces derniers sont des utilisateurs de la Force, d’ailleurs Eugene était l’un des 2 soldats à apparaître au côté du roi Ladras lors de la scène d’introduction. En proie à sa dépression, Veigue leur demande de le laisser et refuse de les recevoir. Afin de l’aider, Mao libère Claire grâce à son pouvoir lié au feu. Reconnaissant, Veigue les accueille dans son village et accepte de les écouter. Ces derniers lui expliquent qu’ils viennent chercher son aide dans leur quête afin de retrouver d’autres utilisateurs de la Force. Néanmoins, celui-ci va refuser, trop heureux de retrouver sa vie d’antan. Malheureusement, à peine restaurée, la situation va de nouveau s’emballer avec l’arrivée des membres de l’ordre des "Boucliers du Roi" attachés à la reine Agarte, la fille de Ladras. Ces derniers cherchent et réquisitionnent les plus belles filles du royaume. Ils vont ainsi emmener Claire avec eux sous le regard impuissant de Veigue, Mao et Eugene, précipitant par là même l’union des 3 hommes.

Bien que classique dans son approche, Tales of Rebirth s’avère bien plus sombre que ses prédécesseurs. Ses personnages sont bien plus torturés. On retrouve tout de même la thématique raciale propre à la série puisque le monde de Tales of Rebirth est lui aussi divisé en 2 races. Pas d’humains et D’elfes (ou demi-elfes), ici on a affaire aux Humas et Gajumas. Si les Humas sont les être humains, les Gajumas sont des sortes d’animaux à forme humanoïdes. On trouve de tout dans ce domaine, des Gajumas ressemblant à des chèvres, des panthères, taureaux voir même des chauves-souris. Pourtant, dans ce Tales of, l’harmonie semble exister entre les deux races qui cohabitent visiblement bien entre eux. Il suffit de voir le village de Veigue pour se rendre compte de l’entente qui règne. Pourtant, on ressent au fil du jeu certaines tensions sous-jacentes et taboues qui semblent exister. La mort du roi Ladras va changer ces événements de manière dramatique et faire tomber les masques petit à petit. Tales of Rebirth répond donc aux codes propre à la série mais nous propose un développement est bien mieux construit, plus recherché et qui aborde avec plus de sensibilité ce problème que les précédents épisodes. La question raciale est ici traitée avec plus de soin au travers de ses personnages principaux. Chacun d’entre eux présentant un point de vue différent sur le sujet de par leur vécu respectif.

Veigue Lungberg : Le héros du jeu. Il change radicalement des précédents personnages principaux de la série. Veigue est en effet "adulte", ce n’est pas un gamin prêt à explorer le monde qui l’entoure et s’embarquer dans une aventure qui le dépasse. D’ailleurs, et contrairement justement à de nombreux héros de RPG, Veigue ne recherche aucunement l’aventure, tout ce qu’il désire, c’est vivre en paix avec les gens qu’il aime. C’est un personnage dépressif, au début, qui ne rie quasiment jamais mais toujours sérieux, froid mais toujours motivé à aider son prochain. Un excellent personnage conscient dans quoi il s’embarque et au final attachant et très crédible. Sa Force est liée au pouvoir de la Glace.

Eugene Gallardo : Redoutable Gajuma, Eugene est un ancien capitaine des Boucliers du Roi. C’est lui qui a tenté avec son compagnon d’arme, Milhaust Selkirk, d’arrêter Ladras lors de la fameuse nuit où celui-ci libéra la Force. Il a quitté son ordre après la mort du roi mais ses raisons demeurent inconnues. Comme Veigue, c’est un personnage sérieux et torturé par son passé et qui sert de mentor au groupe. Son passé chargé reviendra régulièrement le tourmenter surtout avec la présence d’Annie. Sa Force est liée au pouvoir de la Terre.

Mao : Bon vivant, Mao fait figure de personnage humoristique, celui qui vient rehausser l’ambiance souvent pesante qu’il peut régner au sein du groupe. Cela n’empêche pas Mao d’être, lui aussi, un personnage très mystérieux et on finit rapidement par moins en savoir sur lui que sur Eugene pour qui il voue une dévotion et admiration sans faille. Sa gaieté est sa manière bien à lui de ne plus se pencher sur son passé et de soutenir le groupe. Mao se veut d’une certaine être l’opposé de Veigue autant par son caractère, son âge, soin style de combat. Sa Force est liée au pouvoir du Feu.

Annie Barrs : Jeune Huma, Annie traque l’assassin de son père. Elle s’opposera au groupe de Veigue au début car elle est persuadée qu'Eugene est le coupable. Ce dernier ne tente même pas de se disculper mais n’hésite pourtant pas à la protéger. A cause de son ressentiment envers celui-ci, elle s’est mise à ressentir du dégoût pour tous les Gajumas en général. Pourtant, devant l’attitude du groupe de Veigue et celle d’Eugene, elle finira par leur faire confiance et s’intègrera dans le but de faire la lumière sur le meurtre de son père. Sa Force est liée au pouvoir de la Pluie.

Tytree Crowe : Très impulsif, insouciant et bon vivant, Tytree vit tranquillement avec sa sœur jusqu’au jour où celle-ci est emmenée par les Boucliers du Roi, comme Claire. Il va rejoindre le groupe de Veigue dans le but de sauver celle-ci. C’est sans doute le seul personnage à ne pas être du tout torturé par son passé et le véritable élément comique du groupe. Il fait même passer au final Mao pour un personnage bien plus sérieux que lui et sa bonne humeur sera un supplément à l’ambiance du jeu. Sa Force est liée au pouvoir de la Nature.

Hilda Rhambling : Magnifique jeune femme, Hilda est pourtant un personnage froid et sans pitié. Son caractère a été fortement marqué par les stigmates d’une enfance douloureuse. Son secret qui représente un tabou important au sein du royaume la dégoûte d’elle-même et elle a bien du mal à s’accepter. Elle va peu à peu s’épanouir au contact du groupe de Veigue et leur apporter une aide précieuse grâce à ses connaissances et son art de la divination. Sa Force est liée au pouvoir de la Foudre.

On suit ce groupe avec beaucoup de plaisir tout au long de l’aventure. A l’image de Tales of Symphonia, Rebirth propose certes un scénario simple sur ses bases et sa démarche narrative, mais également et surtout de nombreux rebondissements qui entretiennent un rythme de qualité qui font que le joueur accroche du début à la fin. On ne s’ennuie pas un seul instant tout le long de l’aventure. De plus, l’histoire gagne en maturité en comparaison des autres Tales of et, même derrière son classicisme, le jeu est sans conteste la plus recherché et passionnant de la série de ce point de vue là. Le tout est bien évidemment renforcé par son casting de très grande qualité, y compris parmi les rangs ennemis. Je pense surtout aux 4 Etoiles, de très puissants guerriers à la solde d’Agarte et qui dirigent les Boucliers du Roi. Ils participent à la saisie des jeunes filles du royaume et vont vite s’opposer à Veigue. Chacun à ses motivations et ils font figure d’ennemis principaux pendant une bonne partie du jeu. On peut également ajouter Milhaust Selkirk, l’ancien partenaire d’Eugene. Ce jeune homme dévoué à sa nouvelle reine est redoutablement charismatique et bien que contrairement à beaucoup, ils ne puissent se servir de la Force, il est l’un des personnages parmi les plus puissants de Karegia. D’autres ennemis de la même envergure apparaîtront au fil de l’aventure ne laissant aucun répit au groupe de Veigue et ainsi au joueur.

Il ne faut pas croire non plus que le jeu ne repose que sur une ambiance sombre, tragique et des personnages sérieux et tourmentés. "Tales of" oblige l’humour reste très présent avec notamment un trio d’ennemi un brin idiot qui ne cesse de changer de nom, les "Jet Black Wings" (qui font au passage une sorte de Caméo dans Tales of the Abyss). Ces derniers se retrouveront souvent sur votre route, soit pour se prendre une raclée, soit pour détendre l’atmosphère. Le tout en plus des pitreries habituelles de Tytree et des blagues de Mao lors des cut-scènes ou saynètes du jeu, entièrement doublée et très (trop ?) nombreuses. Cet épisode ne renie donc pas l’humour propre à la série mais cherche résolument à lui donner un ton plus mature ce qui le dessert bien dans l’ensemble. Il faut quand même relativiser cet ensemble. S’il est évident que cet épisode propose sans aucun doute le meilleur scénario de la série, le plus abouti et les personnages les plus intéressants, on n’atteint pas la qualité et la profondeur que peut nous offrir certains grands hits. Vous avez tout de même de quoi faire dans l’ensemble et le monde de Tales of Rebirth saura parfaitement vous faire accrocher tout le long de votre aventure.

Toute la beauté de Karegia :

Vos pérégrinations vous amèneront dans de nombreux lieux, tous plus variés les uns que les autres. Ca ne change pas tellement en soit des diversités habituelles que peuvent offrir les RPG mais le monde qui vous sera proposé est relativement vaste et desservi par des graphismes somptueux. Certes c’est de la 2D mais quand on en voit une aussi réussie, franchement, on se demande pourquoi certains titres se font chier à tenter de nous sortir une 3D fade uniquement pour coller dans l’ère du temps alors que la 2D peut produire de si merveilleux tableaux. C’est simple, le jeu est sublime. Les décors sont magnifiquement détaillés et colorés avec un très grand soin. L’esthétique de chacun d’entre eux est parfaitement réussie ce qui rend l’immersion et le dépaysement que nous procure le jeu encore plus accrocheur. Ce sont de vraies cartes postales interactives débordant de vie.

Et encore, tout cela n’est rien en comparaison du rendu des combats. Ces derniers sont déjà d’un dynamisme incroyable renforçant à la fois l’intensité et le fun qu’il procure. Ajoutons à cela des effets spéciaux de toute beauté qui en mettent plein la vue, ravage l’écran de part en part au travers d’effets de styles, de lumières et de couleurs merveilleux. Seul ombre à ces tableaux, la carte du jeu. Si cela fait toujours plaisir de voir une carte qui nous rend libre de nos mouvements, son graphisme et son manque de soin tranche complètement avec les décors des villages ou des donjons. Dans un sens ça devient logique dans un jeu comme celui-ci, la carte étant le seul élément en 3D.

Un système de combat fabuleux :

La recette de la série en matière de combat a été éprouvée depuis de nombreuses années. Le système de Tales of Rebirth garde ainsi de nombreux aspects propre déjà développés de l’interface et des combat. On retrouve ainsi des menus très similaires où l’on peut voir le statut des personnages, les équiper, programmer les attaques en fonction des touches. C’est important de passer par là car, encore une fois, le système de combat de ce Tales of ne nous permet d’incarner qu’un seul personnage, les autres étant régis par l’IA. Il est donc important de définir leur stratégie, techniques et leur équipement au sein du menu. On n’est pas obligé non plus d’incarner Veigue et on peut choisir d’autres guerriers à gérer histoire de changer son approche du combat et de tactique. On retrouve également les recettes de cuisine qui permettent de régénérer vos combattants, celles-ci se trouvent un peu n’importe où, il suffit de fouiller, ou les titres qui augmentent vos caractéristiques. Leurs effets changent ici puisque que leurs effets sont cumulables et en changer n’apporte rien, l’important c’est d’en gagner un maximum.

On retrouve aussi les Grade points à gagner au fur et à mesure des combats et qui vous serviront lors d’un New Game +. Ce nombre augmentera bien sur selon vos exploits et peut même devenir négatif si vous combattez mal. Ce sera rare tout de même mais cela peut arriver. Un compte-rendu détaillé viendra à chaque fois vous signaler pourquoi vous êtes récompensé permettant au joueur de mieux savoir quoi faire pour gagner des points. Cela peut être soit parce que vous n’avez jamais été touché, enchaîné un nombre donné de combo ou parce que vous avez fini le combat dans un temps donné. De nombreuses caractéristiques qui varient aussi selon le type d’ennemi. Au final, on ressent bien que tales of Rebirth est le résultat de l’évolution constante de la série. Cela n’empêche pas le jeu d’apporter sa pierre à l’édifice avec une grande nouveauté, l’introduction d’un tout nouveau système de combat qui a de forte chance de bouleverser les habitudes des fans de la série.

Three Line Linear Motion Battle System

Derrière ce nom barbare se cache le nouveau principe du jeu. Finit l’évolution en ligne droite des précédents opus, ou de la simili évolution en 3D de Symphonia. Ici, les combattants peuvent évoluer sur 3 plans différents en parallèle. L’intérêt de ce système vient de la possibilité de se déplacer dans une certaine liberté et offre au combat plus de possibilité de mouvements. On évite ainsi les embouteillages et la cohue des combattants se regroupant en un point dans une action désordonnée. On peut mieux ainsi diviser son groupe, se déplacer pour éviter les attaques ennemies et organiser une stratégie de combat efficace. le fin du fin étant de prendre l'adversaire des deux côtés et de le charger à mort sans lui laisser le temps de réagir. A ces mouvements s’ajoute la commande saut (pour les ennemis aériens) ou la garde (indispensable tout le long) qui viennent enrichir ce système très instinctif et simple à prendre en main. Ce ne sont pas bien sur les seuls éléments à prendre en compte et le jeu se distingue également dans son système d’attaques.

Ougi et Hi-Ougi

Le système de technique a également changé. Cela se remarque déjà par l’absence de TP qui servait à sortir ce genre d’attaques. A la place, on trouve la Force Gauge. Celle-ci est présentée sous la forme d’un losange divisée en 4 carrés. Chaque carré se remplit au fur et à mesure du combat permettant au joueur de lancer un combo ou sort (Stick dans la direction choisit + croix) qu’il aura assigné aux personnages dans le menu. Ce système est similaire à Symphonia dans le sens où l’attaque que l’on déclenche dépend de la direction que l’on donne avec la manette directionnelle sauf qu’ici, l’attaque ne coûte aucun point. On peut d’ailleurs les sortir sans que le carré correspondant soit rempli. Toutefois, dans ce cas là, l’attaque sera moins importante et les dégâts ainsi réduits. De plus, cela retarde la progression de la Force Gauge. En choisissant bien son ensemble d’attaques et en enchaînant correctement, on peut ne laisser aucun répit à ses adversaires et ainsi, quelque soit le niveau de votre personnage, pouvoir s’assurer une victoire légitime. Néanmoins, ces attaques ne peuvent être qualifiée d’Ougi comme dans les précédents Tales of. Ce sont juste de simples enchaînements mais qui vont servir à débloquer de nouvelles compétences encore plus destructrices.

Plus vous vous servez d’un de ces enchaînements, plus vous gagnez des Smash Points. Ces points vous servent ensuite à « acheter » les fameux Ougis du jeu. Pour cela, il faut passer par le menu où l’on assigne les enchaînements. Il suffit ensuite de tourner le Force cube pour voir les Ougis qui vous seront proposés. Si vous avez assez de points, vous pouvez acheter et assigner l’Ougi de votre choix. Bien sûr, au tout début du jeu, ce menu ne sera pas du tout accessible. Même après, il convient en général d’attendre de gagner de nombreux points avant de les dépenser dans de nouvelles techniques, surtout qu’elles ne sortent pas facilement lors des combats.

> En effet, pour lancer un Ougi, il convient de prendre un compte un autre élément intitulé la Rush Gauge. Cette barre située à gauche de la Force Gauge, se remplit au fur et à mesure de la bataille. Plus vous attaquez ou prenez des dégâts, plus elle gagne en intensité. Lorsque celle-ci est pleine, vôtre personnage est auréolé d’une aura rouge et dorée. A ce moment là, et si vous avez débloqué et assigné un Ougi, lorsqu’un des carrés de la Force Gauge sera rempli, celui-ci peut devenir rouge également vous indiquant que vous pouvez lancer votre attaque. A ce moment là, vous verrez rapidement que votre personnage se déchaîne comme jamais sur l’ennemi en sortant un combo tout aussi dévastateur que rapide et impressionnant. Bien sur, vous pouvez remplir cette jauge indépendamment du combat grâce à une manipulation simple. L’intérêt de cette manipulation vient aussi du fait que l’on peut faire baisser la tension de la jauge. En effet, quand la Rush Gauge monte et libère les Ougis, elle fait également baisser le taux de régénération d’un personnage. Sachant qu’il n’existe pas de sorts de guérisons dans le jeu et que votre seul moyen de vous guérir repose sur vos objet et ce système, il n’est pas toujours très judicieux de s’emporter et de se comporter comme un bourrin.

Pour les Hi-Ougi, le système est très différent. Pour vous donner une image, il s’agit un peu de l’attaque Unisson de Symphonia. Toutefois, ici, ce système n’implique plus que deux personnages du groupe mais en met encore plus plein les yeux et s’avère encore plus destructeurs. Pour contre balancer ça, ils deviennent aussi plus difficiles à sortir. Déjà, ils ne sont réalisables que face à un seul combattant. Parfait pour les boss quoique les combats les plus durs (en anthologiques) compteront souvent plus d’un adversaire. Comme pour les Ougis, la Rush Gauge doit être à son maximum. Ensuite, la santé de l’ennemi doit déjà être bien descendu. Dans ce sens, le Hi-Ougi apparaît plus comme un finish classieux et un moyen d’abréger un combat de manière grandiloquente et spectaculaire, attentions aux rétines d’ailleurs, qui mettra fin au combat. Une fois toutes ces conditions réunies, il suffit d’attendre le moment où une indication viendra vous signaler que tout est prêt. Il est donc très dur de prévoir la sortie d’un Hi-Ougi et dans 95% des cas, ça viendra tout seul, dans le feu de l’action. De plus, vu l’intensité des combats, vous avez de fortes chances de sortir sans vous rendre compte cette attaque finale.

Enhance

Autre nouveauté, le système d’Enhance. Ce mode repose sur des points gagnés après chaque combat. Ils servent ensuite à améliorer vos armes et armures. En dépendant judicieusement ces points, ont peut se renforcer et augmenter les dégâts de vos attaques. Les possibilités sont nombreuses et variées. Ainsi on peut augmenter la rapidité d’évolution de la Rush Gauge ou au contraire augmenter le taux de régénération, sa résistance physique, magique, etc. … Chaque pièce dispose également de propriétés spéciales qui varient d’une arme, ou pièce d’armure à l’autre. De plus, et afin d’éviter que le joueur perde son temps à améliorer toutes ses armes, les points et les effets d’une arme peuvent être transféré dans une autre grâce à un système de fusion très pratique, surtout que le résultat obtenu peut parfois donner naissances à des armes surpuissantes. Un excellent moyen d’avancer pleinement et de se perfectionner sans passer d’innombrables heures à faire du leveling.

Constat :

De tout cela, il en ressort un système de combat à la fois original, particulièrement abouti et surtout parfaitement jubilatoire. Si vous pensiez que les combats de Destiny 2 ou Symphonia était impressionnant, ce n’est rien en comparaison de Tales of Rebirth. Le jeu réinvente les combats tout en leur octroyant un dynamisme bien supérieur que ce soit techniquement qu’au niveau du gameplay qui permet de se lâcher à tous les niveaux. Le joueur n’est plus ainsi prisonnier de la barre des TP et le tout est régi avant tout par l’efficacité du joueur à se mouvoir et gérer ses actions. Attendez-vous à vivre des batailles grandiloquentes et parmi les plus intenses jamais proposées dans un RPG. Personellement, j'ai pris un pied énorme lors de nombreux combats anthologiques face à des adversaires exceptionnel. Tout est fait pour que derrière cette montagne d’explications en japonais, le joueur puisse prendre en main le jeu sans aucun difficulté. Si la barrière de la langue reste handicapante tout le long du jeu, pour ce qui est des combats, celle-ci ne risque pas un seul instant de gêner le joueur grâce à la maniabilité quasi-parfaite du jeu et instinctive. De plus, que vous soyez manchots ou un pro de la manette, le jeu propose plusieurs mode de difficultés paramétrables à n’importe quel moment du jeu ce qui vous permettra d’avancer à votre rythme. Le jeu évite d’ailleurs de créer un fossé entre vos combattants en les mettant tous au même niveau. Vous pouvez donc jouer 5 heures avec Mao et le monter de 5 niveau puis changer pour Hilda qui arrivera avec le même niveau. Un excellent moyen de profiter de toute son équipe sans jamais restreindre le joueur à des heures de level-up.

Et la barrière de la langue ?

L’aventure, quand à elle, est assez longue, comptez une bonne cinquantaines d’heures de jeu. Il y a quand même quelques mini jeux et quêtes (donjon caché) à accomplir mais dans l’ensemble cela ne devrait pas vous rajouter plus d’un 5 heures de jeu en plus. Enfin, cela ne change pas en soit des autres Tales of et c’est sans aucun doute le défaut du jeu, malgré ses innovations, il véhicule les même défauts que les autres épisodes. Heureusement, le New Game + vient aisément relancer l’aventure comme il avait pu le faire avec Symphonia (et destiny 2) grâce à la Grade Shop qui vous permettra de repartir avec vos anciennes caractéristiques et quelques bonus. Le jeu en lui-même reste assez simple, les donjons ne sont pas très durs et les énigmes jouent essentiellement sur les pouvoirs des protagonistes comme créer des blocs de glace avec Veigue ou, au contraire, en détruire grâce à Mao. Pas d’anneau du sorcier donc mais le jeu vous indiquera tout de même quel pouvoir utiliser dans tel ou tel donjon. Néanmoins, certaines énigmes vous demanderont une connaissance de la grammaire japonaise et là ça risque d’être bien plus ardu pour de nombreux joueurs. Heureusement que le net propose quelques aides précieuses à ce niveau là.

Tales of Rebirth est sans aucun doute l’un des meilleurs épisode de la saga ou en tout cas le plus abouti et original. Cette volonté d’innover autant sur le plan scénaristique, avec un scénario plus mature, que des combats ne plaira peut-être pas à tous les aficionados des "Tales of" mais apporte un vent salutaire sur une série qui a tendance à s’enterrer sur ses clichés et redondances depuis pas mal d’années. Tales of Rebirth n’y échappe pas pleinement mais sait s’en distinguer la tête haute. On ne peut,en effet, aucunement lui ôter les apports qu’il a su amener avec lui tant le résultat est édifiant de par sa qualité et sa richesse. Son système de combat est l’un des plus dynamiques jamais vu, un des plus impressionnants et des plus jouissifs pour un RPG. Un aboutissement sans faille pour un résultat qu’il sera bien dur d’égaler malgré la multitude d’épisodes annoncés après celui-ci. Tales of Rebirth représente la nouvelle pierre angulaire d’une série qui a malheureusement encore bien du mal à paraître chez nous. N’hésitez pas pour autant à foncez dessus car il s’inscrit certainement comme l’un des jeux indispensables à tous possesseurs de Ps 2.

Note attribuée : 19/20

Rédigé par Aciel le 02/09/2006

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