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Tales of The Abyss

Fiche complète de ce jeu

Sorti pour fêter les 10 ans de la série, Tales of the Abyss se devait de marquer les esprits surtout après un Legendia médiocre. Cette série a longtemps été méconnue chez nous. Tales of Symphonia fut le premier à arriver en Europe très tardivement. Si les autres épisodes sortis sur Playstation 1 et 2 n’ont jamais vu le jour , le marché des consoles portables permet de voir la réédition de certains de ces anciens opus comme Eternia ou Phantasia. Ce nouvel épisode, réalisé par une partie de l’équipe de Symphonia, semble malheureusement suivre la voie de l'excellent Rebirth, à savoir ne jamais sortir du Japon. Cet opus commémorant les 10 ans de cette série vaut-il le coup ou cela vaut-il mieux qu’il ne débarque jamais chez nous ? C’est à cela que je vais tenter d’y répondre.

Le début des aventures de Luke :

Commençons par ce qui intéresse en premier les joueurs, le scénario. Cette fois-ci, on incarne un jeune homme du nom de Luke Fone Fabre. C'est un fils de noble famille qui n’est jamais sorti de chez lui suite à kidnapping dont il a du mal à se remémorer. Depuis, il est sujet à de violents maux de tête et entend une mystérieuse voix qui vient lui parler. Il passe ainsi ses journées dans la demeure familiale située dans le royaume de Kimelasca, à l’abri et s’entraîne à l’épée auprès de Van, son maître. Un jour, une mystérieuse jeune femme du nom de Tear vient pour tuer son maître après avoir neutralisé tous les gardes de la maison. Au cours de la lutte, Luke entre en contact avec celle-ci et ils sont tous deux téléportés à plusieurs lieux du royaume de Kimelasca. C’est le début d’une aventure qui va permettre à Luke de faire la lumière sur lui-même, qui est-il vraiment, et qu’est-ce qui lui est arrivé.

Un histoire de fin du monde (encore) :

Le scénario est assez classique dans le fond et sa première partie assez ennuyeuse mais intéressante car elle permet de développer le background général et les bases du récit. Le joueur aura sans aucun doute du mal à adhérer au scénario pendant quelques heures de jeux assez initiatrices mais rébarbatives donc. Heureusement, plus on avance au sein de l’histoire, plus l’intrigue devient prenante et intéressante à défaut d’être particulièrement originale. On retrouve des pays au bord de la guerre, un ordre religieux bien mystérieux et des reliques du passé annonçant la fin du monde. On n’échappe tout de même pas aux divers clichés habituels mais le jeu réussit à en contourner certains avec succès. De plus, les rebondissements et révélations sont nombreux et on de quoi tenir le joueur en haleine. En tout cas, les joueurs de RPG retrouveront agréablement tout ce qui a fait la force du genre. Les personnages sont intéressants, quelque soit le côté de la barrière où l’on se situe. Il y a quelques exceptions tout de même mais cela dépend avant tout des goûts de chacun. Au final on se retrouve avec 6 personnages disponibles et on a tôt fait de choisir lesquels on va apprécier. Le personnage principal est assez intéressant et évolue bien au cours de l’histoire surtout qu’il s’agit au tout début d’un lâche qui n’a jamais vécu autrement qu’enfermé et ne se sent pas près à affronter le monde qui l’entoure. Il finira quand même par devenir un vrai héros au fur et à mesure. A ses côtés, on a donc Tear Grants, une jeune femme appartenant à l’Eglise de Lorelei. Extrêmement douée, c’est un personnage intelligent mais froid. En tant qu’héroïne, c’est aussi un personnage qui évolue beaucoup au cours de l’histoire. A côté de ce duo on trouve Jade Curtiss, un puissant magicien surnommé le Nécromancien de l’Empire de Malkt et Anise Tatlin, la protectrice de Ion, un personnage important rattaché lui aussi à l’Eglise de Lorelei. Vient ensuite Guy Cecil, un personnage très classe et agréable, meilleur ami de Luke et très effrayé par les filles ainsi que Natalia Luzu Kimelasca Lanvaldear (ouf !), la princesse de Kimelasca et fiancée du héros. Les autres personnages sont aussi hétéroclites et devraient dans leur ensemble plaire chacun à leur manière. L’équipe de développement a aussi évité de nous surcharger de saynètes comme l’avait fait Rebirth ce qui casse moins le rythme de jeu mais apportent toujours autant au caractère des personnages.

Des graphismes de bonne qualité :

Graphiquement, le jeu est très joli. Il surpasse même le travail effectué sur Symphonia (version play 2). Chaque lieu est bien recherché graphiquement parlant mais aussi au niveau de l’esthétisme et des couleurs. Le sens du détail est assez poussé conférant pas mal de profondeurs. Même si la 2D de Tales of Rebirth était plus recherché, il faut avouer que le travail ici est superbe pour un support basé sur la 3D, les décors restant fixes. Seulement voilà, le prix à payer pour une telle qualité se retrouve dans des loadings souvent excessifs. Cette qualité est toutefois inégale. Déjà, la carte est plus classique et de qualité moyenne mais reste de bonne facture en comparaison de ce qu'on avait eu droit jusqu'ici et au moins les ennemis ne ressemblent plus à de petites boules noires. Les donjons, mieux construits ne tiennent pas non plus la différence avec les villes et lieux importants du jeu mais sont quand même bien gérés. ils manquent seulement de détails et ne sont pas forcément aussi recherchés esthétiquement parlant. Heureusement, dans ces cas là, les loadings sont également revus à la baisse. En tout cas, le joueur ne devrait pas se plaindre de l’ensemble des décors et sera souvent charmés par les différents lieux disponibles. Néanmoins, cela demeure aussi classique à ce niveau là et à aucun moment on n’est jamais véritablement bluffé par un endroit qui se distinguerait particulièrement mais plus pour la richesse de certaines places. Les personnages quand à eux sont réalisés comme dans Symphonia mais en évitant l’aspect SD de ce dernier. Ils possèdent donc des proportions plus réalistes ce qui ne gâche en rien le jeu et saura mieux attirer les joueurs n’aimant pas particulièrement les aspects enfantins dans les RPG. Le chara-design est de très bonne qualité et recherché ce qui permet de mieux adhérer à certains protagonistes et d’apporter une grande variété de personnages sans pour autant les aider à se démarquer du genre.

Il en va tout autrement pour les combats. Si les espaces sont relativement humbles, le dynamisme des combats est très intéressant et les effets de lumières en mettent plein la vue surtout lors des attaques spéciales qui déchirent les rétines avec des effets de lumières variées, de bons goûts et de toute beauté. On notera aussi une bande-son efficace grâce à des compositions de bonne qualité même si venant de Motoi Sakuraba ça reste assez léger. Néanmoins, on sent qu’il s’est plus investi que durant les autres productions de Tales of auxquels il a participé.

Un gameplay efficace et très bien construit :

Sans aucun doute le point qui a fait en très grande partie le succès de cette série. Les combats sont encore une fois en temps réel et très proche de Symphonia. Ici le jeu apporte son innovation puisque le déplacement et la vue de profil disparaissent. Il est possible cette fois-ci de se balader sur l’aire de combat en totale liberté au bout d’un certain temps de jeu. Si on début on est limité à des mouvements à l’ancienne comme dans Symphonia, très vite on débloque une touche qui permet aux personnages de courir dans tous les sens avec une très grande facilité et liberté. De plus, comme dans Symphonia, il est possible de jouer à plusieurs pour des batailles entre collègues presque parfaites permettant une cohésion plus constructive. L’ennemi n’est pas non plus en reste et s’avère plus redoutable afin d’éviter que vos nouvelles compétences ne contre balancent pas trop vis à vis d’une IA qui aurait pu être déficiente et inadaptée. Dans un sens, le jeu n’est donc pas plus dur sauf si on l’aborde à sans tenir compte de ses nouvelles possibilités. Comme dans Symphonia, il est possible de voir les ennemis arriver et de les éviter ou de les stopper avec l’anneau du sorcier, porté pour l’occasion par la mascotte du jeu. Il ne faut donc pas s’y tromper, si le gameplay s’avère très basique au début, au fur et à mesure que vos personnages montent en niveaux, des commandes, appelées AD Skills, se débloquent afin de leur permettre de parer, sauter et donc se balader sur toute la surface. C’est un peu similaire aux EX skills de Symphonia et leurs propriétés peuvent être aussi bien passives qu’active. Pour le système d’attaques spéciales, basés sur les FP du personnage, on revient aussi au système de Symphonia. Celles-ci se déclenche grâce à une touche secondaire et qui varient selon l’orientation du joystick et le choix effectué au préalable par le joueur dans les menus.

Le Champ de Fonim :

Derrière ce nom bizarre ce cache l’un des nouveaux système du jeu et sans doute le plus intéressant. Lors des combats peuvent apparaître des cercles sur le terrain. La couleur du cercle définit la nature de ce Champ de Fonim selon un élément. Si une attaque ou une magie est lancée à partir de cet endroit, cela permettra au personnage de réaliser une attaque surpuissante. néanmoins, cette possibilité est aussi offerte à vos ennemis. Au début, ce système ne sera pas forcément facile à mettre en place mais on s’y habitue très vite et on finit par faire ressembler le terrain à un véritable feu d’artifice.

Les Capacity Cores :

Ces Cores ont pour effet d’augmenter et de booster les caractéristiques de vos personnages un peu à l’image des titres dans Symphonia. Chaque personnage peut s’équiper d’un de ces Cores et leurs effets se fait ressentir à chaque fois que les personnages gagnent en niveaux. Avec le temps, cela permet aussi de débloquer de nouvelles compétences ou AD skills qui varient selon le nombre de points gagnés au fur et à mesure. Un système assez intéressant qui permet de développer chaque personnage bien différemment et permettant des combinaisons variées.

FonSLot Chambers :

Ce système permet d’apporter des éléments supplémentaires à vos attaques et magies. En équipant vos techniques avec des FonSLot Chambers, celui-ci pourra par exemple réaliser plus de dégâts, augmenter les soins, la portée d’une attaque, diminuer la perte de TP, etc … Chaque couleur proposée répond à un domaine de compétence particulier mais on reste bien souvent cantonnée aux compétences propres de chaque personnages. Chaque FonSLot Chambers possède plusieurs niveaux et peuvent aussi augmenter en puissance avec le temps quand elles sont assignées à une compétence. Il faut bien attendre par contre que le niveau en cours soit atteint avant de le changer sinon toute l’évolution est perdue

Avec tout cela, les combats gagnent en complexité mais sont toujours faciles à prendre en mains. Très dynamique et plus stratégiques, ils n’en sont pas moins intenses surtout quand on les partage avec d’autres joueurs. ils ne sont jamais brouillon malgré certains effets qui prennent tout l’écran car dans ces cas là l'action se stoppe entièrement pour se centrer sur l’action. On s’y retrouve toujours et dans un sens aucun combat que vous ne rencontrerez, en suivant le jeu, ne sera infaisable pour peu que le système soit bien exploité et sans bourriner, notamment les combats contre la fameuse élité des enfers de Symphonia que l'on retrouve ici, bien souvent plus puissante que les boss du moment et offrant un challenge sur l'instant intéressant. Tout cela rend en tout cas les combats très plaisants à jouer et jamais ennuyeux ce qui est toujours très important dans un RPG.

Les donjons sont nombreux et pas spécialement retors mais divertissants. Ils vont crescendo en terme de difficultés des puzzles. On retrouve le système de l’anneau du sorcier sauf que cette fois-ci lorsque celui-ci acquiert une propriété particulière, il la garde même en dehors du donjon dans lequel on le trouve. On peut ainsi s’en resservir dans d’autres endroits à l’image des manas d’Atelier Iris : Eternal Mana. On en a quand même rarement besoin en dehors de l’endroit où l’on acquiert ce pouvoir mais cela se révèle intéressant et oblige qu’on se creuse un peu plus la tête, un peu.

Comme les nombreux autres épisodes, une fois le jeu terminé, on propose au joueur de recommencer une partie avec quelques bonus. On retrouve la Grade Shop qui permet de dépenser (même si on les conserve lors d’une hypothétique 3ème partie, voir plus) ses points gagnés au cours des combats et ainsi gagner de nombreux bonus pour une prochaine partie. On se retrouve aussi avec des modes maniacs et unknown pour les joueurs acharnés en recherche de difficulté et d’un challenge à leur hauteur. Certains sous quêtes se débloquent aussi et on peut enfin accéder à des attaques spéciales et très puissantes avec un nouveau donjon et des costumes supplémentaires. De plus, le jeu est déjà en lui-même bien fourni dans ce domaine et on a peu de chance de tout trouver dès la première partie. A ce niveau-là, il surpasse aisément Symphonia sans problème.

Tales of the Abyss est un excellent épisode qui inaugure dans un sens très bien les 10 ans de la série et nous fait oublier la grande déception qu’avait pu engendrer Tales Of Legendia. Il apporte pas mal d’innovations et se révèle tout aussi, voir plus, intéressant que Symphonia. Il plaira certainement aux amateurs des Tales Of et à tout joueurs de RPG qui recherchent une bonne aventure. Des personnages intéressants, un scénario très accrocheur pour une aventure riche et bien fournie proposant au joueur une aventure et un univers prenants et cela malgré un sentiment de classicisme certain. Comme Symphonia, on n’hésite pas à refaire cet épisode plusieurs fois de suites, pour le plaisir sans pour autant se lasser. Ajouté à cela un système de jeu complet, recherché et un système de combat qui est sans aucun doute le meilleur de la série et on obtient un excellent titre qui mériterait bien de faire parti de votre ludothèque. Au final, le seul défaut important qu’on retiendra avec ce jeu, c’est qu’il ne sortira sans doute jamais hors du Japon alors qu’il mérite autant sa place chez nous que l’épisode Gamecube. Finalement, peu après ce test, une annonce de sortie US de ce jeu a été annoncée, comme quoi ? Un seul conseil donc, foncez.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Aciel le 17/04/2006

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