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Final Fantasy XIII 2

Fiche complète de ce jeu

Après un Final Fantasy XIII surprenant à plus d'un titre mais très controversé, Square Enix avait à cœur de montrer à ses fans qu'il n'avait rien perdu de sa superbe. La firme a même décidé, à la surprise générale, de proposer une suite directe se déroulant dans le même univers. Le développement de Final Fantasy XIII-2, plutôt court (un peu moins de deux ans), a inquiété de nombreux joueurs malgré la diffusion, voire le martelage, de messages se voulant rassurants. L'entreprise japonaise a ainsi déclaré à plusieurs reprises qu'elle tiendrait compte des critiques émises par les joueurs du monde entier et, mieux encore, qu'elle corrigerait les défauts de Final Fantasy XIII. Autant de belles promesses qui ne demandaient qu'à être tenues. Toujours est-il que créer une version 1.1 n'est pas forcément suffisant pour convaincre les joueurs et les séduire. Final Fantasy XIII-2 est-il en mesure de réconcilier Square Enix avec son public ? C'est ce que nous allons voir.

L'Histoire a changé !

Final Fantasy XIII-2 s'ouvre sur une scène pour le moins épique. On retrouve Lightning, l'héroïne du premier volet vêtue comme une valkyrie, alors qu'elle mène un combat sans merci contre un mystérieux guerrier nommé Caius dans le monde de la déesse Etro, le Valhalla. Alors qu'elle parvient à se débarrasser momentanément de son adversaire, un jeune homme, Noel Kreiss, tombe littéralement du ciel. Ni une, ni deux, Lightning, qui semble avoir déjà prévu la venue de ce dernier, le sauve et lui confie une mission : il doit emprunter un portail temporel pour retrouver Serah, la petite soeur de Lightning, et la ramener. Pour l'aider dans sa tâche elle lui confie un porte bonheur, Mog, une créature capable de se transformer en arc-épée qu'il devra remettre à Serah.

L'aventure se poursuit donc logiquement dans un nouveau cadre. On découvre ainsi New Bodhum, en l'an 3 AC (Après la Chute de Cocoon), un village côtier bâti sur Pulse par le NORA et les anciens habitants de Bodhum. Serah, l'une de ses habitantes, y est en proie à un songe : elle rêve d'un combat que mène sa soeur dans un monde inconnu. Elle se réveille dans une tenue étrange et se pose de nombreuses questions. Alors que tout le monde pense que Lightning n'est plus depuis la fin des événements de Final Fantasy XIII, Serah semble se souvenir d'une autre Histoire...
Mais pour le moment, les résidents de New Bodhum doivent régler un autre problème : des monstres menacent la sécurité de la bourgade depuis qu'un étrange météore est tombé du ciel. Alors qu'elle se retrouve dans une situation fort compromise, Noel la sauve et lui confie l'arme magique de Lightning. Après cette situation d'urgence, il tente de tout expliquer à la jeune fille et à son entourage, mais il en faut plus pour les convaincre. Il décide donc de leur apporter une preuve irréfutable : trouver puis utiliser un artefact pour activer un portail temporel.
Une fois cela fait, Serah prend conscience que ses rêves sont de véritables visions : Lightning n'est pas morte ! Elle suit donc Noel et se lance dans un périple temporel pour retrouver son aînée...et sauver le monde d'une sombre destinée.

La trame scénaristique du soft se base donc sur les voyages temporels. Elle s'articule autour du thème de la destinée : peut-on modifier son avenir (et du coup son passé) pour parvenir à ses fins ? Peut-on modifier impunément les lignes du temps ? C'est ce que nos héros vont découvrir au fil de leurs aventures. Le traitement réservé à la thématique temporelle (paradoxes, mondes parallèles), plutôt intéressant, ne conviendra néanmoins pas à tout le monde. Certains lui reprocheront une trop grande simplicité quand d'autres n'y verront qu'un simple prétexte pour expliquer diverses incohérences scénaristiques. Quoi qu'il en soit, le scénario reste plaisant, même s'il se montre beaucoup moins épique que celui de Final Fantasy XIII, et l'on suit avec un intérêt certain la progression de nos protagonistes.

Un scénario porté par ses personnages

Vous l'aurez certainement compris, Final Fantasy XIII-2 vous place aux commandes d'un binôme : Serah Farron, un personnage important du premier volet que l'on ne pouvait pas contrôler (et pour cause, elle était cristallisée) et Noel Kreiss, un protagoniste totalement inédit. Nos deux héros renvoient symboliquement au public visé par le jeu de Square Enix : les néophytes pourront facilement s'identifier à Noël qui évolue dans un univers qu'il ne connaît pas ou peu ; les initiés, tout comme Serah, se rappelleront de la fin de Final Fantasy XIII et voudront comprendre les modifications qui ont chamboulé l'univers de cette suite.
Les nouveaux joueurs pourront par ailleurs « rattraper » sensiblement leur retard en consultant le Prologue (via l'écran-titre), une section divisée en chapitres qui livre un résumé des événements de Final Fantasy XIII. Il n'est donc absolument pas nécessaire d'avoir joué à ce RPG pour débuter cette suite même si vous serez privés de petits bonus dont on peut aisément se passer (thèmes PS3).

Revenons-en à nos deux héros. En dépit des toutes premières minutes, où certains joueurs pourront s'inquiéter quant à la personnalité de Serah (une « pleureuse » faiblichonne ?), ou au design stéréotypé - « Nomuresque » - de Noel, on apprend bien vite à apprécier ce duo. Serah gagne en maturité tout au long de l'aventure. Alors qu'elle débute son périple à des fins purement égoïstes, elle va s'endurcir assez rapidement et prendre conscience que l'intérêt général passe loin devant le sien.
Noel est pour sa part un héros comme on les aime : fort, calme tout en étant enjoué, courageux, mesuré, débrouillard... Il n'en cache pas moins certaines blessures qui l'affectent profondément. Il montre continuellement son attachement à la vie, à l'amitié, ce qui le rend très humain. On a donc indéniablement affaire à des héros attachants (accompagnés par un Mog sympathique qui ne laissera pas indifférents de nombreux fans de la licence), ce qui donne véritablement envie d'avancer dans l'histoire.

Quid des héros du premier volet ? Seules les premières secondes du jeu nous placent aux commandes de Lightning. Même si vous rencontrerez Snow, Hope, et les autres à différents moments du jeu, vous ne pourrez jamais les contrôler. Ce point décevra un certain nombre d'entre vous.

On appréciera tout de même les retrouvailles – parfois éphémères – avec ces têtes connues.

Notons d'ailleurs que le traitement réservé à Hope est plutôt intéressant. Le jeune homme, désormais âgé de 24 ans et devenu un scientifique de renom, joue un rôle central dans l'intrigue.

Les nouveaux protagonistes ne sont pas en reste ; outre la mystérieuse Yeul qui intriguera plus d'un joueur, on retiendra tout particulièrement le charismatique Caius Ballad, le principal antagoniste de ce volet. Ce personnage complexe semble décidé à mettre en place son projet quel qu'en soit le prix à payer. Affichant une volonté sans faille, Caius laisse entrevoir son humanité à différentes reprises, ce qui en fait un personnage fascinant.

Le casting de Final Fantasy XIII-2 est donc particulièrement réussi. Si l'histoire portait les protagonistes de Final Fantasy XIII, ici on constate plutôt l'inverse : les héros soutiennent l'histoire de cette suite et lui donnent tout son intérêt.

Un titre moins linéaire et plus vivant

La linéarité de Final Fantasy XIII a fait couler beaucoup d'encre et si certains joueurs n'ont pas été spécialement gênés par ce choix de game design, beaucoup s'en sont plaints. Square Enix a pris en compte ces remarques dans cette suite.

Pour redonner un sentiment de liberté, les développeurs ont tout d'abord imaginé un concept différent. Fini la fuite en avant ! Le jeu s'articule autour d'une sorte de hub central, Le Coeur de l'Histoire.

Cet espace relie l'ensemble des portails temporels du jeu (à débloquer en récoltant des artefacts, les Fragments) et permet de naviguer entre différentes zones en toute liberté. Comprenez par là que vous pourrez retourner dans l'intégralité des lieux visités, un bon point ! Mieux encore, certaines reliques vous permettront même de recommencer intégralement « les stages » du jeu ; vous pourrez ainsi revivre certains événements, refaire des combats clés ou encore prendre d'autres décisions. En effet, à l'image des RPG occidentaux, le jeu s'appuie parfois sur des dialogues à choix multiples, mais ces derniers influencent malheureusement trop rarement le cours des événements et leur intérêt est donc plus que discutable.

Les structures des niveaux ont également bénéficié d'une ouverture relative. On découvre des espaces plus grands, plus conformes à ce que l'on attend d'un J-RPG traditionnel. Sans être énormes, ils disposent de quelques embranchements/culs de sac et donnent lieu à de véritables phases d'exploration (aspect renforcé par un pourcentage de complétion présent sur la carte de la zone visitée) qui, sans être transcendantes, restent suffisamment agréables pour divertir le joueur.

Les environnements se montrent par ailleurs plus interactifs (une fonction saut a même été ajoutée) et plus vivants. De nombreux coffres y sont disséminés (certains atteignables uniquement en lançant Mog ou en utilisant un pouvoir de notre mascotte !) et l'on rencontre souvent des PNJ qui nous confient des quêtes annexes. Ces dernières – plutôt nombreuses – ne bouleversent pas le genre (élimination de monstres, livraisons d'objets...) la plupart du temps mais ont assurément le mérite d'exister. Certaines apportent tout de même une diversité bienvenue : mention spéciale aux Quizz, sympathiques et remplis d'humour mais un peu durs (avec parfois des questions telles que « Gauche ou Droite » ou « Pair ou Impair » !) et aux labyrinthes temporels, des puzzles (trois types différents) permettant de résoudre des paradoxes temporels.
On regrettera simplement une chose : à une exception près (obtention d'une arme particulière), ces quêtes annexes n'ont pour unique finalité que d'obtenir des fragments (et indirectement de l'expérience) permettant d'accéder à de nouvelles zones. Si vous pensiez mettre la main sur des contenus plus diversifiés, il faudra donc repasser.
Saluons tout de même l'effort de Square Enix pour proposer un ensemble ludique et peu contraignant : une simple pression sur le bouton start permet d'accéder à un menu pour regagner directement le Coeur de l'Histoire et rejoindre rapidement la zone désirée. Assurément une bonne idée.

Pour le reste, on appréciera divers petits à côtés : présence d'une grande ville qu'on peut véritablement explorer, possibilité de sauvegarder n'importe où (même si une sauvegarde automatique est effectuée régulièrement), présence de Chocobos qui permettent d'explorer « tranquillement » les diverses zones sans se soucier des ennemis, retour du gain de Gils après la fin des combats...

En revanche les amateurs de shopping devront se faire une raison : les développeurs ont opté pour le principe de la boutique unique. Celle-ci, tenue par la charmante Chocolina, est beaucoup moins froide que le terminal de Final Fantasy XIII, et se démarque par son excellente accessibilité grâce à de nombreux points de vente. Les articles proposés (et leurs éventuelles améliorations) sont fonction de votre avancée dans le jeu.
Notons par ailleurs que la gestion des armes a été entièrement repensée. Lorsque vous achèterez une arme, vous n'aurez plus à l'améliorer en dépensant des sommes considérables. Il vous suffira simplement d'acquérir une arme plus performante dans la boutique quand cette dernière y sera disponible.

Sans conteste, Square Enix a tenu sa parole. L'expérience de jeu proposée dans Final Fantasy XIII-2, plus riche et plus ludique est réellement susceptible de plaire à un nombre plus étendu de joueurs.

Un système de combat peaufiné

Les combats sont une nouvelle fois au cœur du gameplay. Notons dans un premier temps que le système de rencontres avec les ennemis a été modifié. Dorénavant, les monstres ne sont plus visibles à distance ; ils apparaissent (sauf exceptions) aléatoirement et se matérialisent près de vous alors que vous vous déplacez.
C'est là qu'intervient l'horloge mog, une sorte de compte à rebours susceptible de vous donner un avantage conséquent : si vous frappez un ennemi rapidement (attaque surprise), vous débuterez le combat avec un triple avantage : les jauges ATB de vos personnages seront remplies, la jauge des combos sera partiellement complétée et vous bénéficierez de l'effet Célérité (augmentation de la vitesse de remplissage des jauges ATB).
Vous pourrez également profiter du compte à rebours pour tenter de sortir du périmètre de bataille et de fuir le combat.
En revanche, si vous n'êtes pas parvenu à esquiver l'affrontement ou à l'initier, vous souffrirez d'un petit malus : vous ne pourrez pas quitter le combat en utilisant l'option « Recommencer » du menu. La fréquence d'apparition des ennemis est relativement élevée mais peut-être diminuée à un stade avancé du jeu.

Venons-en au système de combat. Il est important de signaler que ce dernier est quasiment similaire à celui de son aîné avec du semi-temps réel et une jauge ATB. Il bénéficie donc globalement des même qualités (dynamisme, nombreuses possibilités), et du même gros défaut, la tentation de l'utilisation à tort et à travers de la commande automatique. Notons tout de même qu'à l'instar de Final Fantasy XIII, il est préférable voire indispensable de prendre le contrôle de l'intégralité des commandes lors des combats contre certains boss qui vous donneront du fil à retordre.

Il faut également préciser que les petits défauts énervants du premier volet ont été supprimés. On peut dorénavant changer de leader pendant les combats ce qui a une conséquence directe fort appréciable : lorsque le leader est KO, on prend automatiquement le contrôle du second personnage, ce qui permet d'éviter un Game Over abusif.
On appréciera également les ajustements apportés aux modifications des stratégies lors des joutes : vous n'aurez plus à attendre quelques secondes lors des changements de formations, vos personnages agiront directement. On gagne donc indéniablement en dynamisme d'autant plus que l'alternance entre les stratégies est devenue quasiment obligatoire lors des combats.

Dans le même ordre d'idée ont saluera la possibilité d'enregistrer plusieurs listes de Stratégies dans le menu dédié (un petit plus qui encourage le joueur à tester de nouvelles possibilités), ou celle qui nous permet de paramétrer (légèrement) le comportement des personnages contrôlés par l'IA.

De manière générale, les affrontements se montrent donc plus rapides. Cet aspect est d'ailleurs renforcé par un ajout : l'implantation d'un système de lésion. Certains adversaires pourront en effet vous infliger des lésions, des dégâts particuliers qui diminuent (le temps d'un combat) votre nombre maximum de PV (sans possibilité de vous soigner). Un combat contre ce type d'ennemis peut facilement vous mener dans une situation difficile : à vous de trouver rapidement une solution pour éviter cet écueil.

Pour finir, notons que l'évolution des rôles de chacun de nos personnages se fait dorénavant sur un seul et unique Cristarium. À vous de répartir vos PC (points de capacité), obtenus à la fin des combats et en accomplissant certains objectifs, dans les rôles de votre choix. Vous pourrez obtenir un bonus à chaque augmentation de palier : ajout d'un segment ATB, déblocage d'un rôle, obtention de points pour porter des objets (un système inutilement restrictif et donc décevant), amélioration de l'efficacité d'un rôle. Le côté restrictif de Final Fantasy XIII a disparu ce qui fera plaisir aux amateurs de leveling. Vous pouvez désormais améliorer librement vos personnages pour peu que vous disposiez des points d'expérience requis.

Les familiers au pouvoir !

La grande nouveauté apportée aux combats est l'implémentation d'un système de familiers qui remplace celui des invocations de Final Fantasy XIII. À l'instar de Tales of Symphonia : Dawn of the New World ou de Dragon Quest V, des monstres viendront en effet vous épauler lors des joutes. Pour ce faire, vous devrez au préalable les capturer en obtenant leur cristal (récompense obtenue aléatoirement à la fin des combats).

Les monstres vous permettent de former des équipes de trois (Noël et Serah + un familier) et jouent un rôle actif lors des combats.

Trois monstres différents peuvent venir s'ajouter à vos stratégies (les autres sont stockés) mais il vous appartiendra de prendre en compte plusieurs paramètres : chaque créature dispose d'un seul et unique job (un Chocobo Vert est par exemple obligatoirement un Soigneur), de compétences (actives/passives) particulières, d'une marge de progression personnelle (certains monstres sont par exemple Précoces, c'est-à-dire limités à un niveau maximum de 20 quand d'autres sont Réguliers (niveau maximum entre 30 et 60) ou Prometteurs (niveau maximum entre 70 et 99) ), d'aptitudes innées (Qualificatifs) et d'une technique de synchronisation particulière.

Cette dernière permet, lorsque la jauge dédiée est pleine, de lancer un coup spécial qui peut faire la différence lors des affrontements et dont l'efficacité est en partie liée à votre rapidité d'exécution lors de QTE (Quick Time Events).

Comme pour nos personnages « humains », le développement des monstres se fait sur un Cristarium qui permet de débloquer divers compétences et bonus. En revanche, ce processus n'emploie pas des PC mais des items spéciaux, les Catalyseurs, que vous pourrez obtenir aléatoirement à la fin des combats ou acheter dans la boutique de Chocolina. À chaque palier atteint, vous devrez utiliser des Catalyseurs de meilleure qualité (plus rares donc).

Ce système – un peu frustrant – équilibre les combats plutôt maladroitement. Alors que vos personnages humains peuvent rapidement devenir très puissants, ce qui rend les combats trop faciles, vos monstres alliés, plus difficiles à améliorer, peuvent vous handicaper ! Ils redonnent de ce fait un peu de challenge aux affrontements ce qui n'est finalement pas un mal.

On notera par ailleurs que le développement des monstres peut se montrer relativement riche dès lors que l'on se penche sur le transfert des compétences. Vous pourrez en effet choisir de sacrifier (fusionner) un monstre bien précis pour récupérer certaines de ses compétences/aptitudes et les donner à une autre créature pour la renforcer.

Enfin, on ajoutera que les amateurs de customisation pourront s'en donner à cœur joie : il est possible de donner un nom à nos monstres et même de les personnaliser en leur faisant porter divers accessoires (casquette, tatouages...). Ce petit ajout que vous trouverez sympathique ou ridicule suivant votre sensibilité n'a aucune influence sur les statistiques des monstres.

Le système des familiers donne au final une dimension stratégique – pas toujours exploitée – aux combats du jeu et peut vous occuper à lui seul quelques heures pour peu que vous ne soyez pas hostiles à ce type de concept. Et même si on regrettera de ne pas pouvoir jouer avec plus de personnages « humains », on est tout de même obligé d'admettre que cette fonctionnalité et plutôt bien fichue.

Une réalisation et une ambiance musicale convaincantes :

Soyons clairs, Final Fantasy XIII-2 est un beau RPG et il s'agit de l'un des plus beaux titres du support. Sans être parfait (présence occasionnelle d'aliasing, rares baisses de frame-rate, temps de chargement avant l'entrée dans les zones marqués), il saura convaincre la plupart des gamers même s'il semble moins impressionnant que Final Fantasy XIII.

Ceci est très certainement lié à deux faits :
- la plupart des cinématiques, réalisées directement à partir du moteur du jeu, sont moins « belles » que celles générées indépendamment par ordinateur et souvent moins « épiques ».
- la direction artistique du soft, tout à fait honorable, est moins marquante (sauf rares exceptions). Certains panoramas de Final Fantasy XIII nous livraient de véritables claques visuelles (Le lac de Bresha), c'est moins le cas ici même si la ville d'Académia tire son épingle du jeu.

La dizaine d'environnements que l'on (re)visite à différentes époques sait habilement se renouveler mais revenir plusieurs fois à certains endroits en agacera plus d'un d'autant plus que certains lieux ont déjà été vus dans Final Fantasy XIII. Les changements climatiques et autres modifications permettent toutefois d'atténuer les effets de redondance.

On appréciera d'ailleurs certains effets de lumière ou météorologiques qui sont vraiment réussis. La Steppe d'Archylte en est un bon exemple ; on peut en effet modifier le temps qu'il y fait à l'aide d'une machine spéciale et apprécier les modifications entraînées.

Notons à ce propos que la mise en scène est un peu particulière puisqu'on a parfois l'impression d'assister à un show télévisé. La mention « Live » apparaît en haut à gauche de l'écran lors des cinématiques, ce qui nuit un peu à l'immersion lors des toutes premières minutes. Lorsqu'il pleut, des gouttes d'eau maculent l'écran de notre télévision comme si elles tombaient sur l'objectif d'une caméra. Enfin, à chaque lancement de partie, un résumé vidéo – semblable au « précédemment dans » que l'on trouve dans de nombreuses séries TV américaines – nous accueille et nous replonge dans les événements survenus dernièrement dans notre partie.

La mise en scène nous donne donc souvent un rôle de spectateur. Pour éviter de nous camper dans cette position passive, Square Enix a néanmoins choisi d'ajouter des QTE (Combat Cinématique) lors de certaines cinématiques. Ces séquences vous permettent de prendre l'avantage sur un adversaire et d'obtenir des récompenses spécifiques si vous les réussissez. Là encore tout dépendra de vos affinités : certains apprécieront ce système quand d'autres les trouveront trop intrusives et nuisibles pour l'immersion.

La bande-son de Final Fantasy XIII-2 a été composée par un trio d'artistes : Masahi Hamauzu, le compositeur de Final Fantasy XIII, et deux « petits nouveaux », Naoshi Mizuta et Mistsuno Suzuki. Leur travail est à l'image de cette association : plutôt hétérogène. On retrouve ainsi des pistes très variées (allant de la pop au métal en passant par de l'électro) qui collent bien aux environnements visités. Le tout forme un ensemble réussi, recherché, cohérent et particulièrement plaisant.

Les doublages anglophones sont de bonne facture tout comme la traduction française. Les amateurs apprécieront tout particulièrement de retrouver la voix de Liam O'Brien (Lezard Valeth dans Valkyria Profile 2 : Silmeria ou encore le Grimoire Weiss dans Nier) qui double Caius.

Un jeu un peu trop facile à la durée de vie solide

Il vous faudra entre trente et quarante heures pour venir à bout du soft en ligne droite. Cette durée de vie peut facilement être doublée en s'intéressant aux divers à-côtés que nous propose l'aventure : collecte des 160 fragments (et lecture des nombreux dossiers associés) pour débloquer des privilèges et des fins alternatives, recherche des 150 cristaux de monstres, évolution des familiers, recherche des armes...
Il faut également compter sur un casino, le Fortuna, et ses mini-jeux (machines à sous, courses de Chocobos (et gestion des volatiles associée) et un Colisée, intéressant uniquement si vous téléchargez les DLC dédiés).

Ces deux endroits sont visiblement là pour contenter les fans et ne semblent avoir été ajoutés que dans cet unique but. Ils arrivent donc « comme des cheveux sur la soupe » et son bien mal inclus dans la quête de nos héros. Pire encore, un personnage du casino vous informe que des mini-jeux de cartes seront directement ajoutés par un DLC (payant) ! Si Square Enix avait voulu nuire à l'immersion, il ne s'y serait pas mieux pris !

Le contenu en question, intitulé « Pile ou Face » met en scène Sahz, alors qu'il échoue au Fortuna. Vous devrez accumulez des jetons en jouant à des jeux de cartes (sympathiques) pour permettre à ce personnage de quitter le casino (et accessoirement de le recruter dans votre équipe comme s'il s'agissait d'un monstre). Ce DLC, vous délivre également des informations farfelues sur les origines de Chocolina. Ce contenu optionnel est tout à fait dispensable.

Notons par ailleurs que la fin du jeu, que nous qualifierons d'inattendue sans rentrer dans les détails, est très ouverte et laisse tout à fait la possibilité à une suite d'être créée. Elle risque cependant de décevoir une bonne partie du public qui restera sur sa faim. Si l'hypothèse du développement d'un Final Fantasy XIII-3 n'est pas encore totalement écartée, Square Enix a d'ores et déjà annoncé qu'il mettrait en ligne un nouveau DLC pour approfondir la fin de son RPG. Espérons que ce contenu sera proposé gratuitement...

Dans un registre différent, il conviendra de noter que le jeu dispose de deux modes de difficulté (facile et normal) pour se rendre encore plus accessible. Cet ajout destiné aux « casual gamers » est franchement dispensable. On peut effectuer la totalité du jeu en mode normal sans aucun problème. Seul le donjon de fin marqué par une hausse soudaine de la difficulté, et quelques boss (pour la plupart optionnels) peuvent poser problème si votre équipe a un niveau un peu trop juste. Si vous prenez le temps de collecter un maximum de fragments et de ne pas éviter les combats, vous pouvez tout à fait arriver à la fin du jeu avec des protagonistes (humains) boostés au maximum et littéralement « éclater » le boss final.

Il est possible d'accéder à des éléments supplémentaires après la fin du jeu (fragments et fins alternatives) sans avoir à recommencer une partie. Il n'y a donc aucun intérêt à recommencer totalement le jeu.

NB : Le jeu a été testé dans sa version PS3. L'expérience de jeu est quasiment similaire sur Xbox 360.

Final Fantasy XIII-2 est un RPG solide qui devrait satisfaire de nombreux joueurs. Square Enix a en effet pris le parti de suivre les désirs de ses fans en proposant un jeu plus ouvert, riche, laissant la place à l'exploration et à diverses annexes. Le contrat est globalement rempli même si l'on pourra reprocher à l'ensemble de laisser l'étrange impression d'avoir affaire à une sorte de « melting pot » parfois un peu froid et qui manque donc un peu d'âme. Il ne suffit pas toujours de mélanger les bons ingrédients pour créer une recette exceptionnelle. Quoi qu'il en soit il serait dommage de faire la fine bouche : le jeu est réussi d'un point de vue technique, ludique et artistique; il mérite donc assurément le détour ne serait-ce que pour ses personnages attachants ou son système de combat qui peut se montrer dynamique et stratégique.

Note attribuée : 16/20

Rédigé par Chris17cp le 11/04/2012

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