Mass Effect 3 | |||||
Après quelques années de bons et loyaux services, notre vieux Commandant Shepard arrive au bout de son voyage. Pour ce troisième et dernier volet de la trilogie Mass Effect, fini de jouer désormais, la guerre est aux portes de la galaxie ! Les Moissonneurs sortent de leur tanière et n'ont qu'un but : détruire toutes les espèces évoluées, dont les humains évidemment. Pour couronner le tout, Cerberus vient rajouter son grain de sel, avec des motifs plus ou moins obscurs. Si la menace n'a jamais été aussi grande, reste à savoir comment elle est retranscrite dans le jeu. La fin d'une trilogie mythique dont on attendait beaucoup, mais qui se révèle moins percutante qu'on aurait pu l'espérer... Pas de temps à perdre... mais pas la peine de se presser non plus ! L'histoire débute (ou plutôt, se poursuit) dès les premières secondes de jeu. À peine a-t-on le temps de se demander ce qui a pu se passer depuis la fin du second épisode que déjà on se retrouve au milieu d'une scène de combat, arme au poing, à devoir repousser l'adversaire. Car les Moissonneurs sont bien là, et ils sont même sur Terre !
Tout est question de diplomatie et de choix : D'autres conflits et intrigues politiques entre races devront également être gérés, afin que votre armée rallie un maximum d'alliés. Si généralement vous aurez la possibilité d'effectuer des choix tout au long des dialogues, et notamment dans les moments clés, en réalité les décisions que vous prendrez n'impacteront que très peu le déroulement de l'histoire. Certes, la fin sera plus ou moins dramatique pour vos alliés ou la Terre, mais sans que cela influence vraiment le dénouement général de cette guerre. Des « décisions » toutes relatives donc, qui généralement sont assez évidentes à prendre en réfléchissant un minimum.Les choix effectués dans les précédents épisodes auront aussi un impact, mais toujours de façon secondaire. On recroisera certains personnages, et on entendra parler d'autres, mais les références resteront assez légères. Dommage que pour cette dernière bataille il ne nous soit pas donné la possibilité de retrouver tous nos anciens partenaires pour former une équipe du feu de Dieu !
Immersion garantie ! L'univers du jeu reste toujours aussi bien développé et détaillé. Chaque race a son histoire, ses héros, ses intrigues et ses problèmes, éléments qui vous seront exposés au fil du jeu, notamment à travers les personnages que vous rencontrerez. Un codex, accessible à partir du menu principal, détaille chacun de ces aspects (planètes, races, personnages importants...), et ce, de manière à la fois écrite et orale (ce qui évite de se fatiguer les yeux). Il est donc facile et agréable d'en apprendre plus sur l'univers galactico-mystique de Mass Effect.
En résumé : Préparer la guerre : les missions Tout l'enjeu de ce dernier opus est donc de rassembler une armée suffisamment forte pour lutter contre les Moissonneurs, et ce, principalement à travers un système de missions. Celles-ci sont d'ailleurs plutôt bien rythmées et scénarisées. L’action se mêle agréablement à l'appréhension et au suspense. Bien qu'un peu répétitives (il s'agit généralement d'aller explorer un endroit en massacrant tous les ennemis qui s'y trouvent), ces quêtes disposent d'ambiances variées, à mi-chemin entre Star Wars et Alien. Certaines missions sont également plus liées à des personnages, et donneront lieu à des scènes émouvantes (ou pas).
En parallèle des missions sur le terrain, il vous faudra également explorer la galaxie pour y récolter diverses ressources. Le système (laborieux) du second épisode a été abandonné ; ici, l'exploration se limitera à scanner de façon globale un système planétaire, puis à récolter les ressources détectées sur les corps célestes concernés. Ces ressources peuvent permettent d'améliorer les préparatifs de la guerre (équipements, équipes de combattants, technologies...), mais certaines permettront également d'améliorer votre équipe.
Diverses petites missions auprès des PNJ de la Citadelle seront également disponibles (en leur apportant des infos ou des équipements utiles), un peu plus proches d'un RPG standard donc. Les nombreux choix que vous aurez à faire, bien qu'aux conséquences limitées, accentuent également le côté jeu de rôle.
En résumé : Jeu d'Action ou RPG ? L'un des points souvent soulevé lorsqu'il est question du 2ème opus est la trop forte part donnée au côté « action » du jeu. Qu'en est-il pour ce troisième volet ? Il faut bien l'avouer, le système du jeu n'a pas beaucoup évolué. Je vous invite donc à vous référer à la review de Mass Effect 2 pour avoir un aperçu du gameplay des combats. Ce qu'il faut retenir tout de même pour ce troisième épisode, c'est une amélioration de l'IA des ennemis (qui les rend un peu moins suicidaires), et un léger retour vers un côté un peu plus RPG. Dès le départ, vous pourrez choisir d'orienter le jeu sur l'action (en limitant les choix des dialogues pour aller directement à l'essentiel) ou au contraire sur le côté RPG (avec des choix plus élaborés).
Re-créer son Shepard : Tout comme dans l'épisode précédent, vous pourrez personnaliser l'apparence physique de Shepard, de façon assez détaillée, et choisir sa classe. Il est également possible de simplement importer votre ancien Shepard (avec possibilité de changer sa classe).
S'équiper : Vous aurez également la possibilité de choisir et d'améliorer votre équipement à plusieurs niveaux. Les armures peuvent être personnalisées (pour Shepard uniquement) en choisissant chaque pièce d'équipement séparément (casque, plastron...), parmi celles disponibles, chaque pièce possédant des caractéristiques différentes (améliorer la santé, la force des attaques armées...). Certaines armures spéciales sont également disponibles en « un seul bloc » (vous ne pourrez alors pas choisir chaque élément).
Les relations humaines (ou non-humaines) : Face à la menace des Moissonneurs, Shepard devra s'entourer de valeureux combattants pour former une équipe solide. Et c'est là que beaucoup de joueurs vont être déçus... Alors que le 2ème épisode consistait en grande partie à recruter des combattants, il faut croire que le vide intersidéral aura eu raison d'eux entre temps. Certains feront une apparition discrète, ou seront juste évoqués lors de certains événements, mais il sera impossible de les recruter de nouveau pour combattre à vos côtés. Ce qui est encore plus frustrant, c'est que pour ce combat final, votre équipe sera réduite à quelques combattants seulement (5 au minimum, 1 supplémentaire si vous avez une sauvegarde du 1er épisode, et 1 autre téléchargeable en contenu additionnel). Heureusement, d'autres personnages interviendront indirectement, notamment l'équipage du Normandy et ce bon vieux Joker.
En résumé : La bande-son : un opéra cosmique S'il y a bien un point fort et quasi-irréprochable, c'est l'ambiance sonore. Que ce soit au niveau des musiques, dont la qualité réjouira vos tympans, ou des bruitages, tous plus réalistes et subtils les uns les autres, chaque élément sonore se fond parfaitement dans l'environnement et dans l'action. Les compositions se font parfois très discrètes et sombres, donnant une atmosphère très mystique aux lieux. Lorsque l'action se déclenche, la musique n'est pas en reste et prend toute son ampleur. Sans oublier les passages plus dramatiques, où chaque note souligne la détresse de la situation.
En résumé : Pas de révolution côté graphique, mais quand même... Graphiquement, le jeu n'a pas énormément évolué depuis le second opus. Les personnages (alliés ou ennemis) restent toujours aussi bien modélisés et détaillés, avec certes des expressions un peu figées... L'environnement (3D) est également bien détaillé, avec une profondeur de champ en extérieur très agréable et une immersion en intérieur très réussie. Les ennemis sont visibles de loin, avant même d'être à portée de tir. Certains sont carrément hallucinants de gigantisme. Les effets visuels des attaques et des explosions sont assez réalistes et traduisent bien la chaos qui peut couvrir un champ de bataille.
En résumé : Une expérience à partager : le mode multijoueur fait son apparition C'est l'une des grandes nouveautés pour cette série : l'arrivée du mode multijoueur. Que les puristes se rassurent, ce mode n'est pas du tout indispensable à la campagne solo, et son utilité reste bien marginale.
En résumé :
Note attribuée : 18/20
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