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Dark Souls 3

Fiche complète de ce jeu

Dernier né de la saga des Dark Souls et annoncé (au moment de l'écriture de cette review) comme la fin de la trilogie, ce troisième opus est surtout marqué par le retour de Hidetaka Miyazaki aux commandes, le père fondateur de la série. En effet, on avait largement déploré son absence pour le précédent épisode (mais à cette époque il était un peu occupé sur Bloodborne). Le résultat avait été assez mitigé et de nombreuses critiques avaient dénoncé le manque d'identité de Dark Souls II. Il est vrai que la redondance, voire le copier-coller, avec Dark Souls premier du nom était un peu trop flagrante. Miyazaki revenu, et après avoir encore pu constater son remarquable travail sur Bloodborne, on peut se rassurer un peu. Le résultat ? C'est ce que nous allons voir ci-dessous.

Le gameplay : Dark Souls tu es, Dark Souls tu resteras

La mécanique globale du jeu ne sera pas détaillée dans cette review, et pour cause : elle conserve exactement les mêmes principes que les opus précédents, à quelques changements mineurs près. Ce n'est donc pas sur l'originalité que va se démarquer le jeu. Mais cela n'empêche pas d'apprécier cet épisode, le gameplay de la série étant très bon. Pour prendre connaissance des principaux mécanismes de la licence, nous vous invitons à consulter la review de Dark Souls ou Dark Souls 2.

Le nombre de Serments reste dans la moyenne de la série (7 au total), mais on notera une plus grande diversité dans les mécaniques de PvP ou de coopération. Ainsi, en plus des traditionnels spectres blancs/jaunes (alliés) ou rouges (ennemis), il est désormais possible d'incarner un "spectre fou" qui peut s'en prendre autant au joueur qu'à ses alliés ou à ses ennemis. En gros il fait ce qu'il veut.

On peut parfois invoquer jusqu'à 3 spectres alliés, tout en étant envahi par 2 spectres ennemis, ce qui conduit à de bonnes sessions multi-joueurs.

Coté armes, le jeu conserve la mécanique d'amélioration et d'infusion via une forge, mais la diversité des matériaux nécessaires a été réduite pour rendre le système plus sobre. De même, il n'existe plus qu'un seul forgeron, dont les services peuvent être étendus et améliorés en lui apportant certains objets clés.

Miracles, sorcellerie, pyromancie et maléfices sont également de la partie. Pour les apprendre, il faut d'abord trouver certains PNJ qui feront office de tuteurs, et leur apporter des manuscrits pour améliorer les sorts qu'ils proposent d'enseigner. La jauge de MP refait également surface, remplaçant l'utilisation de sorts par quantités du précédent opus.

L'ajout de techniques spéciales propres à chaque type d'arme permet de personnaliser un peu plus le style de son personnage, mais cela reste dans la même veine que les capacités spéciales de certaines armes : c'est surtout pour le show, mais pas très utile en pratique.

Le jeu est de taille conséquente (plusieurs dizaines d'heures en explorant sans aide extérieure), avec de nombreuses zones labyrinthiques à explorer, et des zones cachées ou optionnelles qui proposent de prolonger l'aventure. Mais on peut aussi parcourir les zones en "speed run" assez facilement, et là la durée du soft s'avère beaucoup plus limitée (puisque les seuls passages obligatoires deviennent les boss, qui peuvent être vaincus en quelques minutes). Une petite déception est liée au New Game +. Si le mode existe bel et bien et permet de recommencer l'aventure avec son personnage, il n'offre que très peu de nouveautés (quelques anneaux supplémentaires, un rehaussage de la force des adversaires et des boss plus coriaces). C'est bien dommage quand on compare à Dark Souls II qui incluait de nombreux ajouts en NG+ pour proposer un défi encore plus coriace.

La difficulté reste quant à elle fidèle à la série, sans être toutefois décourageante. Certes on perd souvent et une seconde d’inattention conduit au game over, mais au final on s'habitue vite à ça et on poursuit l'aventure sans trop de problèmes. Certains Boss sont impressionnants mais lorsqu'on connaît leur stratégie les combats deviennent vite plus faciles (certains représentent quand même de beaux défis). Les ennemis communs peuvent s'avérer assez coriaces, mais il est toujours possible d'exploiter les failles de leur intelligence artificielle assez limitée pour en venir à bout.

Combats : entre grâce et cruauté

Le jeu ne se démarque donc pas beaucoup des précédents par son originalité dans le gameplay. Néanmoins il possède un très bon atout, le même qui manquait cruellement à Dark Souls II : des boss incroyables. Ces combats très particuliers qui prennent place à intervalles réguliers incarnent à eux-seuls toute la créativité et le génie de Miyazaki.

Loin de se contenter de reproduire les mécaniques déjà acquises, chaque combat est minutieusement préparé et introduit de nouveaux concepts pour surprendre le joueur. Bien sûr on n'échappera pas au typique chevalier en armure lourde qui veut hacher le joueur en petits morceaux (c'est notamment le cas du tout premier boss), mais les autres affrontements réserveront bien des surprises.

Et puis il y a la beauté des combats. Bien que terrifiants, les Boss possèdent aussi une grâce qui donne une toute autre dimension aux affrontements. Comment ne pas frissonner devant la délicate et cruelle Danseuse de la Vallée Boréale ? Ou comment ne pas être ému par les princes Lorian et Lothric, qui se battront en se soutenant mutuellement, courbés par le poids du destin... Mais derrière la beauté se cache aussi la cruauté, puisqu'il suffira généralement de recevoir quelques coups seulement pour conduire au game over. De nombreux combats laisseront un souvenir très particulier aux joueurs, et c'est ce qui donne au jeu toute son intensité et son identité.

Le Yin et le Yang de la réalisation

Côté graphismes, on ne peut pas dire que le jeu nous émerveille. Ce n’est pas forcément mauvais, mais quand on regarde un peu les détails de certains éléments on se rend compte que c'est à la limite d'un jeu PS3 (notamment pour ce qui concerne la végétation ou les roches). On a même l'impression qu'il y a eu une grosse récupération des éléments déjà existants dans les opus précédents. Les animations (des personnages ou des ennemis) sont toutefois très fluides et réalistes, et l’outil de création de notre avatar est très complet et permet d’obtenir de bons résultats. Les ambiances (luminosité ou atmosphère des lieux) sont également réussies, ce qui permet un peu de masquer la pauvreté de la modélisation.

Du côté sonore, c'est une toute autre histoire : la bande-son est tout simplement incroyable. Et cela participe grandement à la réussite du jeu. On retrouve évidemment Motoi Sakuraba (qui était déjà le compositeur des épisodes précédents), mais cette fois il est accompagné de Tsukasa Saitoh, Nobuyoshi Suzuki et surtout de Yuka Kitamura (qui avait déjà participé un peu sur Dark Souls 2). C'est cette dernière qui devient pour le coup l’artiste principale de la bande son et qui nous livre les plus belles compositions du jeu (voire même de la série). En effet, si Sakuraba est capable de nous donner de belles musiques de combat, bien lourdes et puissantes comme il sait le faire, Kitamura joue plus sur la subtilité et la tragédie. C'est sur ses thèmes que la fatalité qui accompagne les boss prend tout son sens, avec par exemple The Abyss Watchers ou Soul of Cinder. Et ce sont les morceaux de cette même compositrice qui ouvrent le jeu, baignent le lieu central (Firelink Shrine), nous feront vibrer sur le combat final avant de refermer l’aventure avec un générique tout en douceur.

Référence ou requiem ?

En tant que dernier-né de la série, cet épisode fait la part belle aux références aux précédents épisodes. Cela passe par les noms d'armure, les PNJ rencontrés ou les boss affrontés, et même par les lieux visités puisque l'une des zones est directement tirée du second opus. Alors oui on peut encore dire "c'est une grosse récupération". Ce n'est pas entièrement faux (surtout en ce qui concerne les décors). Toutefois, on se rend finalement compte que ce n'est pas juste un copier-coller, mais bel et bien un hommage à la série, un peu comme le dernier chapitre d'un livre qui rappelle au premier plan les principaux héros de l'aventure. On prend plaisir à recroiser (le fer avec) les vieilles âmes, et cela n'empêche pas d'apprécier aussi les nombreuses nouveautés (tant en termes de PNJ que d'ennemis ou éléments liés à l'univers). Le jeu arrive donc à gérer l'équilibre sensible qui consiste à satisfaire les fans avec des nouveautés tout en leur offrant suffisamment de clins d'oeil pour qu'ils puissent se sentir comme à la maison.

Il ne faut pas compter sur Dark Souls III en termes de surprise ou de nouveauté pour le gameplay. De même, la réalisation visuelle reste très proche du précédent, ce n'est donc pas là qu'on ira chercher les bons points. En revanche, le jeu remplit totalement son rôle de conclusion, rendant hommage à la série à travers ses nombreux personnages, des combats épiques, et surtout une bande-son comme on n'en fait que trop rarement. Les fans seront donc ravis de côtoyer tous les grands noms de cet univers une dernière (?) fois, alors que les néophytes pourront apprécier le jeu pour ce qu'il est : un défi cruel mais beau. Alors il n'y a qu'un bon conseil à donner : laissez de côté vos peurs et foncez vous le procurer !

Note attribuée : 19/20

Rédigé par Natahem le 18/08/2016

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