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Dragon Age : Inquisition

Fiche complète de ce jeu

Dragon Age, c’est une série née en 2009 dans les studios de BioWare. Étant souvent désigné comme le successeur spirituel de Baldur’s Gate, le jeu reprend le même genre de gameplay, plutôt orienté Tactics-RPG, mais se détache des règles officielles de Donjons et Dragons. Plutôt bien accueilli par le public, le jeu se verra doté de nombreux DLC et autres extensions, jusqu’à fin 2010. Et puis sortira Dragon Age 2 en 2011, avec un changement radical dans le gameplay puisque désormais c’est plutôt un Action-RPG qui sera livré aux joueurs. Cette évolution ne va pas plaire à tout le monde, et de vives critiques vont être adressées au studio.
Suite à ce passage délicat, et avec l’arrivée des consoles Next Gen, BioWare a décidé de prendre son temps pour sortir le troisième épisode. Le but était de tenir compte des retours (et mécontentements) des joueurs, mais aussi d’exploiter au mieux la puissance des nouvelles consoles.
C’est donc fin 2014 que le Père Noël aura livré aux joueurs ce tout nouvel épisode, intitulé Dragon Age 3 : Inquisition (abrégé par DA3I par la suite). Chanceux ou pas ? Nous allons le découvrir avec cette review…


Un scénario très simple : “va ranger ta chambre… enfin, ton royaume !”

Vous avez l’habitude des RPG qui commencent tranquillement dans un petit village peuplé de gens innocents et plus naïfs les uns que les autres ? Oubliez ça, vous entrez dans DA3I !
Le jeu prend place quelques temps après le second épisode. Les Mages ont eu la mauvaise idée de monter une rébellion, ce qui en a fait des parias et criminels. Et puis les Templiers ont décidé de faire sécession avec la Chantrie pour pouvoir taper plus librement sur les Mages. Au milieu de tout ça, le jeu débute par l’ouverture d’une faille monstrueuse dans le ciel, d’où se déverse des nuées de démons provenant de l’Immatériel. En résulte un joyeux bordel qui plonge le monde de Thédas dans le chaos.
Mais voilà qu’un heureux élu (vous), qui est d’abord accusé d’avoir créé tout ce bazar, va vite devenir le seul espoir du peuple pour remettre un peu d’ordre. Et pour cause : le personnage principal se voit doté d’une mystérieuse marque verte fluo sur la main. Certes, ce n’est pas très fashion pour l’époque, mais elle a l’avantage de pouvoir refermer les failles. Et ça, ça tombe quand même plutôt bien !
Après quelques péripéties et une introduction tout à fait appréciable (qui familiarise le joueur avec l’environnement et le gameplay), vous allez vite pouvoir rentrer dans votre rôle : celui d’Inquisiteur, destiné à rassembler les peuples, contrer l’avancée des démons, et rétablir la paix tant désirée dans les deux régions où se déroule le jeu : Orlaïs et Ferendel.

Par la suite, vous suivrez une aventure à deux visages : d’un côté, la bataille contre les démons et autres malfrats pas très gentils qui mettent en péril l’équilibre du monde, et d’un autre côté, la gestion (plus ou moins diplomatique) des personnes influentes et autres intrigues politiques afin de gagner la confiance d’un plus grand nombre et de les rallier à votre cause. En découle un gameplay riche et varié que nous décrirons plus loin. L’un des points forts du jeu, c’est de placer le joueur en position centrale de la crise : c’est à vous de gérer tout ça, et de prendre des décisions parfois délicates. Car oui, des décisions il faudra en prendre. Si les choix dans les dialogues sont souvent nombreux et sans trop d’impact, certains moments vous mettrons face à des choix cruciaux. Certes, le déroulement général de l’histoire principale n’en sera pas trop affecté (il y a quand même 40 fins différentes !), mais votre entourage si. Que ce soit l'opinion de vos compagnons, ou même la vie de certains PNJ, il faudra bien réfléchir avant de donner vos ordres. En plus, ces choix sont rarement binaires : c’est souvent entre 3 et 6 choix différents qui vous seront proposés.
Et puis, en plus des décisions, et il y a les réactions. Elles permettent de construire une image à votre personnage. Vertueux, pleurnichard ou réel salop, votre image aura aussi des conséquences sur vos affinités avec votre entourage.

En tant qu’Inquisiteur, vous serez amené à côtoyer toutes sortes de personnes, des plus basses classes jusqu’à la plus haute noblesse, et issues de factions parfois ennemies (Mages, Templiers…). On peut d’ailleurs rendre hommage à BioWare pour son travail sur la diversité des personnages. Vous ne pourrez pas parler à tout le monde, mais tous ceux avec qui ce sera possible sont entièrement doublés (en français), et possèdent généralement un background suffisant pour bien les intégrer dans l’environnement scénaristique. Ils font souvent appel aux évènements antérieurs au jeu, ce qui devrait plaire aux joueurs des épisodes précédents (sans toutefois exclure les nouveaux, puisque les histoires restent tout à fait compréhensibles). En plus, le jeu semble jouer sur l’égalité : la place des femmes est remarquable, et loin d’être cantonnée aux rôles habituels de mage ou de guérisseuse. Il en est de même pour la diversité des relations, puisque toutes les orientations seront représentées (hétéro, bi et homo), que ce soit chez vos compagnons directs ou chez les PNJ plus éloignés. En plus, les réactions des PNJ vis-à-vis de votre avatar dépendront de vos choix lors de sa création. Que ce soit la race ou le sexe, tous les types seront abordés avec plus ou moins de méfiance par les autres PNJ, et il vous faudra gérer ces préjugés pour arriver à vos fins.

L’histoire avancera par palier. Parfois, c’est tout une phase du scénario qui se déroulera en ligne droite, sans que vous puissiez faire autrement. Ces phases sont généralement bien mises en scène, et sont les principaux moments d’émotion chez le joueur. Et puis il y aura les phases d’exploration, entièrement libres, où vous pourrez parcourir de vastes paysages et faire avancer les quêtes secondaires qui vous intéressent, avant de reprendre l’histoire principale. Les indications sont très claires, vous saurez donc toujours où aller précisément pour faire avancer le jeu.
Le défaut de ce système est que parfois, si on passe trop de temps à explorer, on a tendance à décrocher un peu de l’histoire, et à ne plus trop voir l’intérêt de ce qu’on fait. Mais c’est un défaut difficilement contournable pour ce type de jeu. De toute façon, l’histoire principale n’est pas des plus philosophique, et c’est surtout le contexte et l’environnement qui rendent cette aventure attrayante.

Enfin, pour ceux qui ont joué à Dragon Age 2, il sera possible d’importer les sauvegardes, ce qui aura des conséquences sur votre aventure et les personnages secondaires. Pour les autres, sachez qu’il est tout à fait possible de joueur à DA3I sans connaître les autres, même si de nombreuses références y sont faites, et que certains personnages sont déjà bien connus. Le jeu se suffit à lui-même, et s'adresse à la fois aux fans et aux néophytes.

En résumé :
+ des PNJ riches en background, diversifiés et intéressants
+ certaines phases très bien scénarisées
+ des choix cruciaux, qui vous mettent face à de lourdes responsabilités
+ gestion à la fois guerrière et à la fois politique de la crise
+ réactions différentes en fonction du personnage créé
+ possibilité d’importer les sauvegardes du précédent épisode
- l’histoire principale n’est pas des plus originales, mais bon...

L’Inquisiteur, c’est vous ! Mais seul, vous ne ferez pas grand chose...

Bien que votre rôle soit prédéfini par le scénario, vous aurez quand même la possibilité de créer un avatar sur mesure. Grâce à un éditeur de visage très complet, vous pourrez définir votre personnage, et contempler son animation lors des scènes de dialogue (notamment en plans rapprochés). En revanche, il n’est pas possible de choisir la corpulence du héros, celle-ci étant plutôt déterminée par la race que vous jouez. Concernant ces dernières, vous aurez quatre choix possibles : Humain, Nain, Elfe ou Qunari.
Vous pourrez également choisir une classe parmi trois : guerrier, mage ou voleur. Seulement trois classes oui… et impossible de changer par la suite. On aura quand même le choix entre 2 gameplay différents pour le guerrier (arme+bouclier ou arme à deux mains) et le voleur (2 dagues ou arc) pour débuter le jeu. Ce choix très restreint est sans doute dû à l’impact potentiel sur les relations avec les PNJ, mais on en ressent quand même une bonne frustration. D’autant plus que les rôles sont vraiment cloisonnés. Impossible de mettre une épée à un Mage, ou d’utiliser un arc avec un Guerrier. Chaque classe possède toutefois 4 arbres de compétences différentes, ce qui permet de personnaliser un peu mieux ses combattants. Et un peu plus tard dans le jeu, vous aurez accès à des spécialisations, au nombre de 3 pour chaque classe (ce qui donne au final 9 archétypes de personnages). Et ce n’est pas un hasard si vos compagnons d’aventure seront au nombre de 9 : un par archétype.

A chaque niveau, vous recevez UN point de compétence, pour déverrouiller celle de votre choix (à condition d’avoir débloqué les précédentes sur une même branche). Les niveaux montant lentement, vous ne verrez pas votre personnage évoluer très vite… En plus, vous n’aurez aucun contrôle direct sur la montée de ses caractéristiques, ces dernières étant entièrement prédéfinies par les classes. Là encore, on se demande pourquoi avoir choisi une telle limitation. Il est très frustrant de se retrouver ainsi privé de liberté alors que l’intérêt de ce genre de RPG est de pouvoir personnaliser un avatar comme on le souhaite. Le seul moyen d’influencer un peu vos caractéristiques sera de débloquer des compétences conférant un bonus permanent, mais c’est une bien maigre consolation.
Au final, la personnalisation et l’amélioration de votre personnage passera avant tout par son équipement, mais là encore le jeu nous cloisonne de manière horripilante, chaque pièce d’équipement étant généralement destinée à une classe précise (et parfois même à une race précise). Heureusement, l’équipement en lui-même peut être personnalisé grâce au système de forge (voir la section dédiée à ce sujet).
Il faut aussi être conscient que les niveaux augmentent très lentement. Pour avoir une idée, après près d’une centaine d’heures de jeu, vos personnages devraient avoir un niveau entre 20 et 25 seulement. Ce n’est donc pas un jeu où l’on fait la course à l’expérience, mais plutôt un jeu où l’on essaye d’améliorer son équipement, et où l’on fait attention aux compétences que l’on débloque afin d’optimiser son équipe (cela dit, il existe des objets facilement accessibles qui vous permettent de redistribuer tous vos points de compétences).

En ce qui concerne vos compagnons de combat, ils balayeront toute la panoplie des races et des classes possibles, et seront au nombre de 9 (certains n’étant qu’optionnels) : Varric (voleur nain), Cassandra (guerrière humaine), Vivienne (mage humaine), Solas (mage elfe), Iron Bull (guerrier qunari), Sera (voleuse elfe), Blackwall (guerrier humain), Cole (voleur), Dorian (mage humain). Vous pourrez contrôler leur évolution et leur équipement de la même façon que le personnage principal. Chacun possède un background plus ou moins étoffé, et un caractère bien trempé. Ce qui est appréciable, c’est qu’ils sont dotés de nombreuses lignes de dialogues, qu’ils vous déballeront tout au long de l’aventure, pour peu que vous les preniez dans votre équipe. Les dialogues se déroulent aussi en duo, voire en trio, et donnent parfois des répliques croustillantes (notamment entre le Qunari pervers Iron Bull et l’Elfe dévergondée Sera).
Trois autres personnages vous suivront tout au long de l’aventure, pour vous aider à gérer l’Inquisition : Leliana (pour l'espionnage et le renseignement), Cullen (pour la force militaire) et Joséphine (pour la diplomatie). Et puis, pour ceux qui connaissent Dragon Age 2, on retrouvera certaines têtes connues, comme Morrigan.
Il sera possible de romancer certains personnages, certains étant définis hétérosexuels, d’autres homosexuels, et d’autres bisexuels. D’autres personnages pourront être dragués sans que cela ne mène à une quelconque relation. De même, vous pourrez accomplir des quêtes spécifiques à chacun de vos compagnons (mais une seule quête pourra être complétée jusqu’à la relation).
Certains reprocheront à vos compagnons de manquer de charisme, voire de “ne pas être beaux” (oui oui j’ai lu ça quelque part…). Mais le fait de créer des PNJ tout en nuances, loin des clichés habituels, est plutôt une réussite. Pas de blonde avec un gros décolleté pour fantasmer, ni de guerrier viril au visage d’ange pour accompagner vos promenades. Non, il vous faudra faire avec des personnages plus “normaux”, mais aussi plus marqués par leur histoire. Bien sûr, on sera peut-être moins vite charmés, mais c’est en creusant leurs histoires et leurs personnalités que l’on apprendra à les apprécier.

En résumé :
+ un éditeur d’avatar complet pour le visage
+ plusieurs races et classes disponibles
+ des compagnons qui parlent beaucoup, et souvent drôles
+ vos compagnons sont plus nuancés et éloignés des clichés habituels
- un cloisonnement des classes très frustrant
- peu de liberté d’évolution, malgré les arbres de compétences et les spécialisations

Environnements : gigantisme ou remplissage ?

DA3I ne se déroule pas dans un monde totalement ouvert, mais fonctionne par zones. Mais que l’on se rassure, chaque zone est suffisamment grande (voire immense) pour ne pas sentir la contrainte des frontières. Le passage d’une zone à une autre se fait simplement par la carte “du monde” (qui englobe deux régions de Thédas : Orlais et Ferelden), et peut se faire à peu près n’importe quand (même si vous ne vous trouvez pas proche d’une frontière de la zone). On notera quand même quelques temps de chargements un peu longuets parfois, mais rien de bien dramatique. De même, les régions sont parfois délimitées de façon pas très claires. On peut très bien se retrouver face à un petit rocher qui barre la route mais qu’il sera impossible de franchir, et à l’inverse, être proche d’un grand escarpement qu’il est en fait possible de franchir en s’y prenant bien. Du coup des fois on passe du temps à essayer de se rendre à un endroit qu’il est impossible d’atteindre. Et puis la progression est parfois laborieuse du fait que votre héros ne peut que courir ou sauter, mais ne sait pas utiliser ses bras pour se hisser quelques part. Ainsi, si vous voulez monter sur une caisse, il suffit qu’elle soit juste un peu trop haute pour ne pas pouvoir y sauter dessus, alors qu’on voit très bien qu’en se hissant il serait très facile d’y arriver…
Pour faciliter les déplacements, vous pourrez, à partir d’un certain moment du jeu, utiliser une monture (pendant que vos compagnons courront derrière…). Elle permettra d’aller plus vite, mais aussi d’échapper aux ennemis sans avoir à les affronter. Vous pourrez faire évoluer cette monture en acquérant de nouveaux chevaux, plus efficaces et plus résistants aux attaques (c’est-à-dire que vous tomberez moins facilement à terre si des ennemis vous attaquent pendant que vous essayer de les dépasser).

Dans chaque zone, vous trouverez des Camps, permettant de se reposer (afin de soigner votre équipe et recharger vos potions curatives), et de vous déplacer rapidement d’un camp à l’autre. Certains autres lieux permettent également un transfert rapide. Mais avant de pouvoir utiliser ces lieux, il faudra les débloquer. En effet, lorsque vous arrivez dans une nouvelle zone, seul le premier camp sera accessible, et la carte sera entièrement voilée, avec toutefois l’indication de l’emplacement des autres camps pouvant être activés. Ce sera ensuite à vous de parcourir la région pour compléter la carte, découvrir de nouveaux lieux, et débloquer des camps.
Le jeu est bien fait à ce niveau là, puisque le nombre de lieux particuliers à découvrir dans une zone est clairement indiqué dans le journal des quêtes. De même, lorsque vous approchez d’un point particulier à examiner, il sera indiqué sur la carte. De plus, vous pourrez conquérir des lieux stratégiques, en y élevant un drapeau aux couleurs de l’Inquisition. Là encore, le nombre de points à conquérir est indiqué dans votre journal. L’intérêt est de pouvoir gagner de l’expérience et de l’influence pour l’inquisition en débloquant tous ces points.
Lors de votre navigation, une mini-map est affichée en bas de l’écran et permet de s’orienter plus facilement. De plus, en appuyant sur la touche L3, vous activerez un champ de détection, qui mettra en sur-brillance tous les objets avec lesquels vous pouvez interagir (dans un certain rayon), et les affichera temporairement sur la mini-carte. Cette fonction aide grandement à la récolte de matériaux, et aussi pour fouiller les lieux et être sûr de ne pas manquer un élément important.

En général, c’est en activant une nouvelle quête que vous débloquerez une nouvelle zone. Cela peut-être dans le cadre de l’histoire principale, ou juste une grande quête secondaire (aller porter secours à des soldats, reprendre tel ou tel fort…). Mais une fois que vous commencerez à parcourir la zone, de très nombreuses quêtes secondaires viendront se rajouter à votre journal. Que ce soit en parlant avec des PNJ ou simplement en lisant des messages découvert au hasard de vos fouilles, les objectifs associés seront automatiquement inscrit sur la carte et dans votre journal. On peut rapidement prendre peur en voyant la masse de choses à faire. Mais heureusement, la plupart de ces objectifs ne sont pas indispensables, et vous permettront simplement de gagner un peu d’expérience ou des objets. En plus, il faut bien admettre que la plupart du temps vous ne prendrez même pas la peine de lire les messages (souvent longs) ou de regarder clairement les objectifs associés (souvent sans intérêt, comme aller voir tel endroit, retrouver telle personne…) puisqu’il suffira de se rendre au point indiqué sur la carte. Et il arrivera même de compléter des quêtes sans savoir qu’on était en train de les faire. Si chaque zone possède un lot considérable d’objectifs à compléter, c’est plutôt l’exploration et les quêtes les plus longues qui s’avèrent le plus intéressant.

Les zones sont variées, comme on peut l’attendre d’un tel jeu. Des forêts luxuriantes aux grandes plaines désertiques, des marais visqueux aux sommets enneigés, vous n’aurez pas finis d’être surpris par la finesse et la profondeur des paysages. Les éléments de l’environnement ont un très beau rendu (à l’exception de quelques détails), les effets de lumières très réussis, et le sens de HD prend tout son sens. Certains lieux sont même carrément flippant ! Le tout est baigné dans une musique d’ambiance souvent discrète, mais tout à fait appropriée pour vos longues heures d’exploration.
Le point le plus déconcertant est sans doute l’absence totale de météo ou d’alternance jour-nuit. Chaque zone est figée dans son état, et n’évoluera que localement (lorsque vous reprenez un bastion, il redeviendra peuplé par des marchants et des alliés…). Cette absence nuit grandement au réalisme du jeu, mais on pourra tout de même passer outre et se concentrer sur ce qui nous est offert.

En résumé :
+ des environnements immenses
+ de nombreux objectifs dans chaque zone
+ un très beau rendu visuel (et sonore)
- absence totale de changement dans la météo et de cycle jour-nuit
- beaucoup de quêtes sans intérêt
- temps de chargement parfois un peu long

Vous êtes plutôt Tactique-RPG ou Action-RPG ?

L’un des gros reproches fait à Dragon Age 2 était son côté trop orienté Action. BioWare a rectifié le tir, ou plutôt a tenu compte de ces critiques pour proposer un nouveau système permettant au joueur de choisir son style de combat.
Les ennemis sont visibles directement dans l’environnement, et un combat se déclenchera dès qu’ils vous repèrent ou dès que vous les attaquez. A ce moment là, vous pouvez choisir de régler le combat dans le style A-RPG, en laissant le temps s’écouler en continu et en enchaînant les actions du personnage contrôlé comme bon vous semble, pendant que vos compagnons sont gérés par l’IA ; ou bien passer en mode T-RPG (en appuyant simplement sur la touche Tactique de la manette). Dans ce second mode, la caméra passe en mode oiseau (vue du dessus), et le temps s’arrête. Vous pouvez alors distribuer vos ordres comme bon vous semble, et simplement faire avancer un peu le temps en appuyant sur la touche R2 (et l’interrompre simplement en relâchant la touche). Ce mode permettra aux fans de TRPG de pouvoir monter des stratégies élaborées et de garder le contrôle de toutes les actions, alors que le mode normal (A-RPG) permettra de se débarrasser rapidement des ennemis les plus faibles, qui ne nécessitent pas de tactiques particulières. A noter qu’il est possible de changer de mode n’importe quand. Un combat peut donc se faire avec les deux systèmes.
Un système intéressant peu également être activé dans le menu principal, pour rendre les combats encore plus stratégiques, qui consiste à pouvoir blesser vos amis s’ils se trouvent trop près de votre attaque (notamment si vous lancez une boule de feu ou autre compétence de zone). Cette option donne un côté beaucoup plus réaliste aux batailles, mais ne facilite évidemment pas le jeu !

Quel que soit le mode utilisé, vous pourrez en permanence changer de personnage contrôlé en appuyant sur les flèches “haut” ou “bas”, et ainsi assigner des actions plus précises, même en mode A-RPG.
Les actions de chaque personnages doivent être associées au préalable dans des raccourcis, correspondant à quatre touches différentes (rond, carré, triangle, R1), et doublées par l’intermédiaire de la touche L2. C’est ainsi 8 raccourcis que vous pourrez associer aux compétences de chaque personnage. En plus des compétences, les combattants peuvent bien sûr effectuer des attaques normales. Pour le personnage contrôlé, il suffit de laisser la touche R2 appuyée en permanence, et il enchaînera tout seul ses attaques (avec un rythme différent en fonction de l’arme utilisée). Ce système est très pratique et permet d’éviter de marteler une touche comme c’est le cas de beaucoup de jeux.
Les compétences peuvent être utilisées n’importe quand, à condition d’avoir les réserves nécessaires. En effet, chaque personnage possède une jauge d’Endurance (pour les guerriers et les voleurs) ou de Mana (pour les mages). Cette jauge est consommée en partie à chaque compétence utilisée, et se recharge au fil du combat. De plus, chaque compétence possède un temps de recharge qui lui est propre, pour éviter de pouvoir utiliser la même trop souvent.
Quant à l’IA de vos compagnons, elle peut en partie être paramétrée dans le menu principal. Vous pourrez activer ou désactiver des compétences, ou les mettre en favori, et choisir quelle cible privilégie le personnage, quand il doit utiliser des potions de soins, à quel seuil de mana ou d’endurance il arrêtera d’utiliser des compétences… Ces paramètres restent toutefois assez simplistes et ne permettent pas d’élaborer de bonnes stratégies directement. Le mode T-RPG sera donc le meilleur moyen de répondre à ce problème.

On notera un point particulier du jeu : il n’existe quasiment pas de compétences de soin. L’unique façon (ou presque) de restaurer la santé de vos combattants sera de consommer des potions de soin. Leur nombre est très limité puisqu’au début du jeu vous ne pourrez en transporter que 8. Elles se rechargent automatiquement lorsque vous rentrez à un camp de base, mais leur nombre limité sera parfois très contraignant pour les combats difficiles. Il faudra apprendre à sauvegarder au maximum la santé de vos combattants en les plaçant au mieux pour éviter les attaques. Il existe toutefois quelques moyens détournés de regagner de la santé (certaines compétences ou armes permettent de se régénérer un peu après avoir vaincu un ennemi par exemple), mais ils restent très limités.
D’un autre côté, vos compagnons se soigneront automatiquement lors d’un retour au camps de base. Bien qu’utile, ce point limite un peu l’intérêt de recruter les 9 compagnons, puisqu’au final il n’y aura pas forcément un grand intérêt à alterner entre eux (sauf si vous souhaitez utiliser spécifiquement une compétence de leur spécialisation). On aurait pu imaginer qu’un “temps de repos” nécessaire pour recouvrer leur santé aurait incité à alterner entre les différents personnages.

Les combats sont dans l’ensemble plutôt bien dosés, et il est possible d’ajuster la difficulté du jeu à tout moment, entre un mode “facile” et un mode “cauchemar”, en passant par “normal” et “difficile”. Certains ennemis (souvent optionnels) pourront toutefois être délicats à vaincre, et demanderont une bonne préparation.
Le genre des ennemis ne varie pas beaucoup dans chaque zone, et se résume souvent à des mercenaires, ou à des animaux sauvages (loups, ours…), avec quand même quelques ennemis rares qui sortent du lot, et qui peuvent même faire peur (grand ours, géant…). Certains combats sont aussi plus impressionnants, comme l’affrontement avec des dragons. Vous pourrez aussi attaquer à loisir les bêtes sauvages amicales pour récolter des matériaux (cuir, peau…), mais il vous sera impossible de vous en prendre aux PNJ amicaux.

En résumé :
+ alterner n’importe quand entre T-RPG ou A-RPG
+ plusieurs difficultés possibles
+ système de combat simple mais efficace
- paramètres de l’IA assez limités
- ennemis pas très variés
- le jeu n’incite pas vraiment à utiliser chaque personnage

Une évolution multi-vitesses

Outre vos promenades dans les vastes régions de Thédas, vous allez devoir consacrer un certain temps à l’organisation et à l’évolution de l’Inquisition. Celle-ci se déroule de plusieurs manières :
- Table des Commandements : c’est un peu votre centre de contrôle. Vous pourrez y débloquer des nouvelles zones à explorer, ou tout simplement envoyer vos trois acolytes (Leliana, Cullen et Joséphine) remplir des objectifs (prendre contact avec telle personne, enquêter sur tel point…). Ce dernier type de mission nécessitera d’attendre un certain temps (entre 10 minutes et plusieurs heures), sachant que le temps est décompté même si la console est éteinte.
- Influence : elle représente la manière dont les habitant de Thédas perçoivent l’Inquisition. Elle évolue au fur et à mesure que vous accomplirez des quêtes et ferez progresser le scénario principal, explorerez les régions ou compléterez des missions sur la Table des Commandements.
- Atouts : A chaque fois que vous gagnerez un niveau d’Influence ou que vous recruterez un nouvel agent spécial pour l’Inquisition, vous gagnerez aussi un point d’Atout. Ces dernier permettent de débloquer certains bonus qui vous aideront dans le jeu. Par exemple, vous pourrez gagner de nouveaux emplacements de potions de soin, de nouveaux schémas d’armes, une compétence de crochetage améliorée, ou encore faciliter vos échange commerciaux… La liste est longue, et vous ne pourrez sans doute pas tout obtenir dans une partie, il faudra donc choisir vos priorités.
- Puissance : elle évolue un peu comme l’Influence, mais la différence est qu’elle peut être dépensée. Elle sert généralement à activer de grandes quêtes et débloquer de nouvelles zones, et notamment celles liées au scénario principal. C’est donc un moyen de vous forcer à explorer et accumuler de l’expérience avant de pouvoir progresser dans l’histoire.

Ce que l’on notera rapidement, c’est que tous ces paramètres évoluent très lentement (de même que le niveau de vos personnages), et on oublie vite l’un des aspects souvent omniprésent des RPG : la chasse à l’expérience. Ici, il faudra simplement avancer et explorer au mieux, en améliorant notamment votre équipement. L’augmentation de vos paramètres interviendra avec plusieurs heures de jeux, et on apprendra à exploiter au mieux chaque nouvel atout débloqué.
Votre base principale (dont nous ne diront rien ici pour ne révéler sur le jeu) évoluera également avec le temps. Vous pourrez y entreprendre des travaux, débloquer de nouvelles options de décorations, et débloquer des améliorations qui auront un impact sur l’Inquisition. Les lieux se peupleront également avec de nouveaux personnages au fur et à mesure que vous progresserez, et en parlant avec chacun vous pourrez avoir accès à de nouvelles aventures.

Vous l’aurez compris, le jeu possède de très nombreuses facettes, et il faut un certain temps pour se familiariser avec toutes les possibilités offertes. Mais heureusement les aspects sont introduits progressivement au fil de temps, afin de laisser au joueur le temps de s’adapter à ce riche gameplay.

En résumé :
+ de nombreux points à gérer en parallèle
+ évolution très progressive de l’Inquisition et de votre base principale

L’inventaire, et autres petites joies matérielles…

Comme nous l’avons évoqué précédemment, l’évolution de vos personnages est très lente, et généralement assez limitée. En revanche, vous aurez toute la liberté de changer leur équipement et de le faire évoluer de plusieurs façons. Bien sûr, vous pourrez acheter ou trouver votre équipement, mais vous pourrez surtout le créer de toutes pièces à partir d’éléments trouvés lors de vos aventures.

La Forge :
Vous aurez la possibilité de forger votre équipement (armes et armures), à partir de schémas que vous trouverez ou achèterez tout au long de l’aventure. Évidemment, les schémas les plus rares seront aussi ceux qui donneront le meilleur équipement. Chaque schéma permet de combiner différents matériaux (généralement un matériau principal, accompagné d’un ou deux autres secondaires). Celui de base confère la puissance de base de l’objet (soit sa valeur d’armure, soit sa valeur d’attaque, et éventuellement un élément associé), alors que les matériaux secondaires confèrent différents bonus (augmenter les caractéristiques du porteur, ajouter des bonus d’attaque…). Certains schémas permettrons également d’associer des éléments rares, qui donneront des effets plus ou moins intéressants.
Que ce soient les armes ou les armures, elles pourront être complétées par des éléments secondaires, qui eux-mêmes forgés selon des schémas. Par exemple, un bâton pourra être associé à un Manche et une Lame, qui conféreront chacun des bonus particuliers, et changeront un peu l’apparence de l’objet. Il est possible de mettre et d’enlever à loisir ces compléments, mais uniquement à la forge (vous ne pourrez plus les modifier une fois sur le terrain).
En plus de ces aspects, il arrivera un moment du jeu où vous serez en mesure d’inscrire des Runes sur vos armes (obtenues en les forgeant ou en les trouvant). Elles confèrent généralement des bonus élémentaux, mais peuvent aussi accroître leur puissance de base. L’usage de ces runes est unique (une fois inscrite sur l’arme, vous ne pouvez pas la reprendre, il vous faudra donc créer ou obtenir une nouvelle rune). En revanche il est possible de remplacer la rune d’une arme par une autre.

Le choix des schémas est assez vaste, mais souvent un peu répétitif. Bien que la forme des objets puisse changer sensiblement, on en revient souvent à choisir uniquement celui qui confère le meilleur équipement.

Équiper vos combattants :
Le jeu reprend un principe très simple d’emplacements d’objet, que vous pouvez équiper à partir du menu principal. Armes, armure, casque et accessoires, au total vous aurez 7 emplacements disponibles pour chaque personnage (sans contraintes de poids ou autres). Certains équipements sont toutefois réservés à un type de personnage (en fonction de son niveau, de sa profession ou de sa race), ce qui limite la liberté du joueur.
On notera aussi un point particulier : l’armure définit l’ensemble de l’habit du personnage (à l’exception du casque). Ainsi, vous ne pourrez pas directement équiper vos combattants avec un pantalon, des bottes, des brassards… Vous pourrez uniquement leur associer une armure (même si celle-ci peut être complétée avec des brassards ou des bas à la forge).

Un choix large, mais un inventaire limité :
Le choix de l’équipement est vaste, voire même un peu trop. On se retrouve rapidement submergé avec du matériel inutile, et si on ne fait pas attention à ramasser uniquement les objets intéressants, on passera vite son temps à essayer de trier son inventaire pour en découvrir les meilleurs objets.
D’ailleurs, au sujet de l’inventaire, sachez qu’il est très limité. Même si l’exploration fournit au joueur une multitude d’objets en tout genres, l’inventaire est rapidement rempli, et il faut alors choisir entre jeter des objets, ou retourner chez un marchand pour les revendre. Ces points sont un peu contradictoires, et on peut se questionner sur l’intérêt de trouver des centaines d’objets si on ne peut même pas les transporter. Et ce n’est pas comme si votre équipement s’usait, auquel cas on aurait pu voir une occasion de le remplacer régulièrement. L’une des seules explications est sans doute que les objets découverts représenteront votre principale source de revenu (en les revendant), mais cela implique de faire de nombreux aller-retours chez les marchands, ce qui s’avère laborieux étant donné les temps de chargement.

Le menu de gestion du jeu (et notamment de l’inventaire) est très simple, mais suffisant. Il aurait pu être mieux optimisé (notamment pour trier les objets), mais cela n’entravera pas l’aventure.

En résumé :
+ forger l’équipement avec de nombreux schémas
+ grande liberté sur le choix des matériaux
- équipement souvent limité à un type de personnage
- trop d’objets découverts, pour un inventaire trop limité
- l’équipement de l’armure est limité à un seul emplacement

Un mode multijoueur… bien à part

Le mode multijoueur se présente ainsi. Vous accédez à un menu dédié. Celui-ci vous permet de choisir votre personnage (qui est totalement indépendant de votre personnage de la partie solo), gérer son équipement, ses capacités, et faire de l'artisanat.
Vous choisissez d'abord votre personnage parmi douze possibles (chacun disposant d'une classe / spécialisation différente), dont seulement trois sont déverrouillés au départ. Vous débloquerez les suivant en créant de nouvelles armures.
Il est important de bien se préparer avant et entre chaque partie, car le menu y est alors indisponible.
Vis-à-vis des capacités, vous avez, à l'instar du mode Solo, le système de point à distribuer après chaque niveau acquis. Si les arbres de compétences diffèrent un peu de l'autre mode, le principe reste le même. Ensuite, vous choisissez à quelle touche vous attribuez telle capacité. Cela dit, contrairement au mode Solo, vous n'avez que quatre raccourcis dédiés aux capacités, les quatre autres étant réservés à l'attribution de potions et élixirs.
La particularité de ce menu est l'existence de la boutique. Celle-ci permet d'acheter des coffres et des potions, avec l'or trouvé durant les parties, ou au moyen de platine, que l'on achète avec de l'argent réel. Il existe aussi des défis propres au mode multijoueur, puisque les trophées (PSN) sont exclusifs à la partie Solo.

Pour lancer la partie, vous avez le choix entre trois modes de difficulté, que vous choisirez en fonction du niveau du personnage. Vous avez également le choix entre trois zones, qui seront relativement différentes à chaque fois que vous y retournerez. En effet, chacune de ces zone est générée plus ou moins aléatoirement et permet un renouvellement dans l'exploration.
Si le gameplay est grosso modo le même que dans le mode Solo, certaines choses sont possibles et d'autres non. Pas de fonction de recherche, de menu, ou quelle énigme que ce soit. Vous vous contentez d'avancer, affronter les ennemis et ouvrir des coffres ou des portes, tout en suivant les objectifs. Les butins et expérience que vous obtenez sont répartis en fin de partie entre les joueurs.
Le niveau maximal en mode multijoueur étant de 20, on appréciera de pouvoir monter en niveau chaque personnage individuellement. Ainsi que de pouvoir tester de nouveaux gameplays. Mais comme tout jeu en multi qui se respecte, cela a aussi des inconvénients. Difficultés à trouver un groupe, manque de diversité dans les missions et zones, manque d'homogénéité dans les niveaux des joueurs du groupe (les joueurs de haut niveau peuvent se retrouver avec des joueurs de bas niveau en choisissant la difficulté aléatoire), et même quelques bugs lors de la recherche de partie.
Si ce mode multijoueur apporte une nouvelle approche au jeu, on peut regretter l'absence de liberté auquel on aura été habitué en mode Solo.

En résumé :
+ jouer avec des amis
+ retrouver les mêmes options de personnalisation
+ pouvoir alterner entre plusieurs personnages et varier les gameplays
+ des missions sans prise de tête
- abonnement au PS Plus requis - limitation dans l'exploration et les objectifs
- l'achat en argent réel
- seulement trois zones (pour l'instant)
- impossibilité de jouer à plusieurs en mode Solo ou d'importer son personnage du mode Solo en Multi

Dragon Age 3 : Inquisition est un jeu bien rempli, qui devrait vous occuper de nombreuses heures (comptez plus d’une centaine d’heures pour tout faire, et plus d’une cinquantaine pour la seule aventure principale). BioWare a eu l’intelligence de proposer un double système de combat, très facile à utiliser, et qui permet au joueur d’alterner rapidement entre un côté Action (pour des combats rapides) et un côté Tactique (pour des combats plus lents mais plus stratégiques). Un travail remarquable a également été fourni sur l’environnement et le contexte, avec des PNJ souvent bien intégrés.
En revanche, on pourra reprocher un contenu “massif” mais souvent “de remplissage”. Beaucoup de quêtes n’ont aucun intérêt, et sont juste prétexte à rallonger la durée de vie du soft. De même, le trop grand cloisonnement des classes, le manque de liberté sur l’évolution des personnages, et des temps de chargement un peu longuets pourront nuire un peu à une bonne appréciation du jeu.
Il faut aussi préciser que quelque bugs peuvent entraver l’aventure, mais ce n’est pas surprenant pour un jeu de cette taille, et le studio est bien décidé à les corriger rapidement puisque déjà plusieurs patchs correctifs sont sortis.
Dans l’ensemble, il est clair que Dragon Age 3 : Inquisition est un très bon jeu, et sans doute l’un des meilleurs RPG pour lancer les consoles NextGen. Il ravira les amateurs d’aventure, et devrait rassurer les fans sur l’avenir de la licence.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Natahem le 15/02/2015

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Une bonne explosion de temps en temps, ça fait circuler le sang., Urdnot Wrex, Mass Effect Thèmes
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