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Little Witch Academia : Chamber of Time

Fiche complète de ce jeu

Pour ceux qui ne connaissent pas Little Witch Academia, sa première diffusion a eu lieu en 2013, via un court métrage produit par le studio Trigger. En 2015, un second a suivi grâce à une campagne Kickstarter. Son succès lui a permis de sortir en série animée sur Netflix en 2016, où deux saisons sont diffusées successivement. Vu l'engouement de la communauté de fans de la série, il n'est pas surprenant de voir une adaptation de Little Witch Academia en jeu vidéo. Alors, la magie opère-t-elle ? Est-ce un rêve de fans qui devient réalité ? Aura-t-il droit à une mention voire les félicitations du jury ? Enfourchez votre balai pour voler jusqu'au verdict !

« Akko et la chambre des secrets »

L'héroïne est Atsuko (« Akko ») Kagari, une jeune fille énergique, qui est venue à l'Académie de sorcellerie Luna Nova, pour devenir une sorcière comme son idole, Shiny Chariot. N'appartenant pas à une lignée de sorcières, elle a des difficultés à maîtriser la magie, et peine à lancer des sorts corrects. Malgré cela, elle est déterminée et surmonte les épreuves à sa façon. De nature maladroite et un peu tête en l'air, elle cumule les bêtises en tout genre, pendant son apprentissage. Ses camarades de chambres Sucy et Lotte deviennent rapidement ses amies, et d'autres élèves et professeures gardent un œil sur elle. Son étourderie va l'embarquer dans une nouvelle aventure.

Cette histoire inédite, rédigée par le scénariste de la série, se situe entre les épisodes 7 et 8 de l'animé. Les vacances d'été commencent le lendemain, et l'héroïne est convoquée pour une gaffe. Elle reçoit comme punition de ranger la bibliothèque pour son premier jour de repos. La découverte d'un mystérieux grimoire et d'une porte cachée, va mener Akko et ses deux complices, Sucy et Lotte dans la chambre de l'Horologium. Par mégarde, la jeune sorcière dérègle l'horloge magique, contrôlant le temps, qui leur fait revivre la même journée. Avec l'aide de ses camarades, elle va enquêter sur ce phénomène, afin de sortir de cette boucle temporelle.

Les joueurs vont être « Charmed »

Bien que le jeu n'ait été proposé qu'en version numérique en Occident, il est appréciable de voir que les sous-titres français sont disponibles. Un soin a aussi été apporté sur les doublages, disponibles uniquement en japonais, mais interprétés par les actrices d'origine de l'animé. Les fans auront encore plus l'impression de plonger dans l'univers de Luna Nova, avec une splendide bande-son proposant quelques thèmes de l'animé et à l'ambiance enchanteresse. De plus, les animations des personnages, aussi bien pour leurs mouvements et leurs expressions, respectent parfaitement le travail du studio Trigger et du design de Shûhei Handa.

Le souci du détail est aussi présent dans la personnalité des sorcières qui reste fidèle à l'animé. Les joueurs prendront plaisir à incarner une Akko énergique et gaffeuse, ses deux amies Lotte un brin timide et Sucy obnubilée par les champignons, mais aussi la meilleure élève Diana, ou encore la rebelle Amanda, la fan de mécanique Constanze et la gourmande Jaminska. Il en va de même avec les professeures et les autres élèves, qui apportent de la vie au sein de l'école.

De plus, ce septet de choc dispose d'un répertoire de sorts, certains connus avec quelques nouveautés, qui éblouira les mirettes, un vrai feu d'artifices. Les magies sont étincelantes, avec des effets sonores et de lumières éclatants. D'ailleurs, on notera le bel hommage rendu aux sortilèges, toutes les sorcières incantant leur formule à voix haute, immergeant totalement le joueur dans une ambiance magique, que le sort soit lancé rapidement ou avec une petite animation.

Par contre, le travail fourni sur les donjons (qui seront détaillés plus tard) et le bestiaire reste simpliste. Les zones des donjons sont plutôt épurées bien que la distinction entre chacun est sans équivoque (forêt, mine, montagne de feu, désert) ; le souci provient de la répétitivité. Et c'est pareil en ce qui concerne les adversaires. La facilité a pris le pas sur les ennemis, avec un bestiaire proposant un bon nombre de monstres, mais avec des ennemis proposés en différentes couleurs. Sachant qu'ils peuplent un lieu spécifique, une visite d'un donjon à plusieurs reprises, même à des niveaux différents, se fait toujours avec le même environnement et contre les mêmes adversaires.

Ainsi, les développeurs ont su faire la part belle en restant le plus proche possible de la licence en ce qui concerne l'école et les personnages, mais les décors des donjons et leur faune sont redondants.

« Akko à l'école des sorcières »

A l'instar de son confrère masculin Harry Potter, notre petite sorcière bien aimée Akko, débute son périple dans une académie de sorcières, Luna Nova, qui comme Poudlard, regorge de mystères et de zones à découvrir. Tout le jeu se déroule dans cette école, qui est entièrement modélisée en 3D, et dès le début du jeu, le plaisir survient à déambuler dans les couloirs et à découvrir les divers lieux de l'académie. D'ailleurs, la visite peut traîner en longueur, vu toutes les zones disponibles : elle est constituée de trois étages (où se trouvent de nombreuses salles de classe, les boutiques, les dortoirs, les tours de guet...) d'un RDC (avec la cafétéria, la bibliothèque, la chambre de l'Horologium, les laboratoires, la cour…), et d'un Observatoire et de la Tour de Luna Nova. Heureusement, elle peut accélérer la cadence en courant (avec la touche R1). L'exploration est une étape importante à faire, car elle permet de trouver les différents points de sauvegarde, disséminés dans des zones stratégiques, qui serviront plus tard à se téléporter.

Par contre, un souci se pose au niveau de l'orientation : bien qu'une mini-carte et une grande carte soient disponibles, le manque de repères comme une boussole sur la petite, ou l'emplacement exact de l'héroïne plutôt que la zone sur la grande, augmente grandement la durée les errances. Une fois un peu familiarisé avec l'environnement, il est plus simple de s'y retrouver.

Le jeu est scindé en deux parties, mi-aventure et mi-A-RPG, la première consistant à enquêter dans l'école au gré du temps. Pour pouvoir explorer les divers donjons, il faut trouver des clefs spécifiques. Elles sont disséminées partout dans l'école, et sont obtenues en réussissant diverses quêtes, principales ou annexes. Ainsi, il faudra explorer les lieux et aider les étudiantes, les professeures et le personnel de l'académie qui proposent des énigmes, de la recherche de matériaux, de résoudre des problèmes, ou encore des petites farces comme les fans s'y attendent de l'héroïne Akko. Pour trouver des missions ou des réponses, elle pourra écouter les discussions de groupes, parler avec les personnes, mais aussi marmonner, donnant une indication sur la prochaine étape à faire avancer l'histoire.
Les quêtes annexes ont le mérite d'être soignées, permettant notamment de mieux connaître les nombreux personnages. D'ailleurs, parmi les 80 quêtes, certaines ont un rapport direct avec des épisodes de l'animé ou du caractère de la protagoniste. Le jeu en vaut la chandelle pour certaines, car elles offrent des clefs d'argent et d'or, qui ouvrent des coffres dans des salles secrètes. Les récompenses sont des sorts puissants, notamment des magies en duo ou trio. Quant aux quêtes principales, le joueur peut choisir dans quel ordre il veut mener l'enquête, et selon le choix fait, une mission est disponible en rapport avec une des sept merveilles de Luna Nova. Il est plaisant de résoudre ces mystères inédits, qui donnent envie de découvrir le secret qui se cache derrière ces artefacts ancestraux. Chaque énigme confronte Akko à des situations surprenantes, loufoques, périlleuses, et la magie opère encore plus avec les cinématiques animées par Trigger, qui deviennent ensuite disponibles dans une galerie pour les visionner à nouveau.

Par contre, le facteur temps est à prendre en considération. Pour rappel, le jour se répète et une horloge tourne de 8h à 23h59. A minuit le temps se réinitialise, ainsi que l'emplacement des personnages et les événements qui leurs sont liés. La disposition des protagonistes, mais aussi la disponibilité des sous-événements ou des actions possibles changent toutes les deux heures.
Du coup, il faut trouver le bon rythme, et bien noter les heures pour déclencher et faire les quêtes. Avec méthodologie et en écrivant soi-même les choses à faire, il est moins éprouvant de se lancer dans plusieurs missions en une journée, mais cela devient vite éreintant si jamais cette démarche n'est pas appliquée (surtout que certaines se réinitialisent tous les jours, tandis que les autres peuvent être accomplies sur plusieurs journées). Bien qu'une liste répertorie les sous-événements, chacun ayant un résumé donnant l'heure, les objets ou les actions nécessaires, il aurait été appréciable d'avoir un agenda intégré dans le jeu, afin de pouvoir gérer au mieux son temps.
Ensuite, même si les événements sont marqués sur la carte par le biais d'un point d'exclamation jaune pour les quêtes annexes et rouge pour l'histoire principale, comme certains sous-événements reviennent même une fois terminés, il aurait été ingénieux de les différencier avec une autre couleur. Par conséquent, on se retrouve à déambuler presque tous les jours dans chaque zone, ne sachant pas si le marqueur est une nouvelle quête dans la plage horaire, ou une déjà faite. Ces nombreux va et vient n'usent pas que les souliers de notre sorcière, mais aussi la patience du joueur.


Pour finir, aucune magie n'est disponible afin de changer l'heure du jour, ce qui aurait pu être un bon atout pour se lancer dans les quêtes sans se prendre trop la tête, mais heureusement Akko peut se reposer dans sa chambre faisant passer 1, 3 voire 6h. Encore une fois, un problème survient : rejoindre cette pièce au troisième étage peut faire perdre du temps. Par contre, l'héroïne apprendra une magie pouvant aider à se déplacer, mais il faudra un stock de potions (les détails sont dans le paragraphe suivant).

Pour conclure, l'exploration dans l'école est au cœur des enquêtes, qui sont bien trouvées et intéressantes à faire, mais il manque de la souplesse avec la gestion du temps et les nombreuses promenades.

« Akko, l'apprentie sorcière »

Bien que l'on soit dans une école, l'apprentissage ne sera pas de tout repos, car les informations ne sont pas données à la lettre, et il faudra bachoter dans votre coin pour tout saisir. De nombreuses requêtes requièrent qu'Akko use de sorts pendant son exploration dans l'académie. Cela nécessite deux choses : apprendre le type de magie en progressant dans l'histoire ou en finissant certains sous-événements, et comme Akko n'est pas douée en magie, elle doit boire une potion adaptée au sort. Une fois les deux conditions réunies, elle peut utiliser une magie dans les endroits marqués d'un sceau magique au sol, et lorsqu'une icône magique apparaît au-dessus de sa tête. Avec la touche carré, le menu des sorts s'ouvre, et il faut trouver la bonne magie à lancer. Si ce n'est pas celle nécessaire à la demande, la tentative échoue et utilise quand même la potion. A noter que les différentes potions de magie sont vendues en boutique, une fois le sortilège appris (achetables avec des pierres magiques, obtenues dans les donjons ou en récompense de quêtes). Ainsi, même si la téléportation est avantageuse pour se balader dans l'école, cela demande une potion à chaque fois, et au début, on économise les pierres de magie pour les différents sorts. Heureusement que les donjons permettent d'en récolter, mais encore une fois c'est un cercle sans fin d'aller-retour, comme la journée de ces sorcières en fait…

Cependant, ce ne sont pas les seules magies que notre héroïne apprendra. Durant les phases de combat, Akko et ses camarades lancent des sorts pour venir à bout des ennemis. Un panel impressionnant d'attaques magiques est disponible pour nos sept sorcières (pour un total de 78), la plupart utilisables par toutes, et d'autres qui sont spécifiques à une héroïne. Quand un personnage prend un niveau, des points de magie sont reçus, qui servent à apprendre ou améliorer les sorts. Pour ce faire, il faut aller dans le menu Horoscope, où se trouve une liste de constellations, et débloquer la puissance des étoiles grâce aux points de magie gagnés. Les sorts sont répartis entre les quatre éléments : feu, eau, terre et air. Selon le niveau de la magie apprise, la puissance, le nombre de PM et le temps d'attente avant de pouvoir le réutiliser peuvent varier. La stratégie est de mise pour investir les points, permettant une personnalisation et un choix de magies pour toutes les sorcières. D'ailleurs, chaque personnage peut se voir attribuer jusqu'à six sorts différents à la fois.

Mais la magie seule ne fait pas une sorcière digne de ce nom. Elles ont des caractéristiques de base personnelles, qui pourront être augmentées en distribuant des points gagnés en montant de niveau. De plus, les statistiques peuvent être réinitialisées avec un objet spécifique (chèrement gagné dans un donjon optionnel ou encore au cours d'événements). Chaque combattante peut également porter un équipement, composé d'une baguette et quatre accessoires à choisir. Ces derniers ont un niveau et des statistiques différentes et peuvent posséder une voire plusieurs compétences (en fonction de leur rang qui va de F à S), comme recevoir plus d'expérience, raccourcir le temps d'incantation d'une magie ou augmenter la puissance d'un élément. Ainsi, il faut jouer avec les équipements et leurs enchantements pour obtenir des sorcières puissantes ou spécialisées dans un élément. Par exemple, sachant qu'Akko a beaucoup moins de magie que les autres, pour qu'elle puisse lancer des sorts puissants sans se trouver à cours de PM après le premier sortilège jeté, il est pratique d'opter pour des accessoires avec la capacité « PM + par coup », permettant de récupérer rapidement sa magie en frappant simplement les ennemis. En plus de trouver ce matériel aux compétences aléatoires dans les donjons, il est possible d'en ajouter soi-même.

En effet, dans le laboratoire, grâce au chaudron enchanteur, les équipements peuvent être enchantés de sorts. Cela est possible sur les baguettes et les accessoires ayant un emplacement libre, en combinant deux matériaux. Par contre, aucune recette n'est disponible pour savoir le résultat du mélange. Il est vrai qu'il est intéressant de découvrir par soi-même, et tâtonner pour trouver la bonne formule peut être gratifiant, mais cela requiert du temps pour trouver les objets et faire les essais (bien que certains matériaux soient vendus dans les boutiques à des prix exorbitants, leur disponibilité change quotidiennement). Un livre de magie aurait pu grandement aider pour l'artisanat. Du coup, les nombreux équipements trouvés suffisent la plupart du temps à obtenir les compétences désirées. Une fois bien préparées, il est temps pour nos sorcières de partir en combat dans les donjons qui les attendent.

« Ursula et ses drôles de sorcières » passent à l'action

La porte scellée emmène à différents endroits, selon la clef choisie. Les grosses clefs sont les donjons principaux, faisant avancer l'histoire, et les petites clefs amènent dans des petites versions des grands donjons avec divers niveaux (7x7 soit 49 mini-donjons), permettant de monter en expérience ou récupérer de nombreux équipements, quelques matériaux ou objets. Une fois le lieu choisi, il faut sélectionner l'équipe de trois combattantes parmi les sept, permettant des combinaisons intéressantes voire inédites, notamment pour certaines magies surpuissantes qui se lancent en duo ou en trio. Ainsi, l'équipe se compose d'une chef, qui selon le personnage choisi propose des compétences de terrain différentes (par exemple, Akko double l'expérience de ses camarades et revient à la vie une fois avec la moitié de ses PV ; Diana permet de voir le niveau et la vie des ennemis…) et de deux soutiens. Chaque sorcière a ses caractéristiques, on retrouve ainsi les fortes au corps à corps comme Akko et Amanda, la tank Jaminska, les puissantes magiciennes mais faibles physiquement Lotte, Diana, et les polyvalentes comme Sucy et Constanze. Par contre, seule la meneuse est dirigée par le joueur et les autres sont gérées par l'IA, qui n'est vraiment pas performante.

A la manière d'un beat them all à défilement horizontal, les trois sorcières se retrouvent dans un donjon, qui se présente en un enchaînement de petites salles, avec une mini-carte bien faite et pratique. Les zones peuvent receler des pièges, ou des mécanismes à activer par exemple, et tout le boulot sera pour l'héroïne jouée, car l'ordinateur s'empêtre les pieds dans le décor, et n'évite pas les pièges, malheureusement. De plus, des monstres ou mini-boss sont présents dans chaque pièce, et il faut impérativement éradiquer toute menace afin de passer à la zone suivante. Au bout du donjon, dans la dernière salle se tient un boss. Une fois vaincu, les trois sorcières reçoivent de l'expérience, des matériaux, des objets ou une multitude d'équipements (en revanche, il faudra faire du tri dans l'inventaire avant de partir à nouveau en donjon, à cause de la limite à 99 pièces d'équipements, il faudra soit en jeter ou passer en boutique pour se libérer rapidement du surpoids). Il est possible de quitter le donjon à tout moment, l'expérience gagnée est reçue tandis que les objets disparaissent.

Bien que les magiciennes puissent attaquer physiquement avec des coups faibles, moyens et forts, elles n'y ont recours que le temps de recharger leurs sorts. En tant que sorcières, les combats sont plus rapides et simples en utilisant la magie, bien qu'il faille prendre en compte le temps de recharge d'un sort. Là, l'IA est plutôt correcte mais manque parfois de bon sens (comme lancer une super attaque sur un ennemi seul ou presque mort ou encore dans le mauvais sens...). Alors que les touches L1 et R1 permettent d'accéder aux deux palettes de sorts, il aurait été intéressant d'utiliser les autres touches L2, R2 et le pavé directionnel, afin de pouvoir donner des ordres aux deux soutiens. Pour l'intelligence des ennemis, il ne faut pas en attendre beaucoup non plus, qui se contentent de marcher vers vous et attaquent à portée. Dans le pire des cas, certains monstres sortent de l'écran après une attaque et il faut attendre qu'ils reviennent dans la zone de combat pour pouvoir les achever. Pour finir, il existe un problème de perception de la profondeur, quand le personnage n'est pas aligné sur l'ennemi, le sort ou l'attaque loupe la cible.

Malgré ces quelques défauts, il est fort plaisant de tester les magies, tout en étant stratégique. Chaque attaque magique demande un nombre de PM variant selon son niveau et sa puissance. Ils se régénèrent avec le temps, tout comme les sorts qui, une fois lancés, ont un temps de recharge variable aussi. Donc, il faut établir des palettes de sorts adaptés à vos magiciennes, tout en essayant de prendre des magies puissantes, mais aussi des sortilèges rapides à réactiver, afin de pas tomber à court d'attaques magiques. De plus, la force élémentaire est à prendre en compte aussi. Les dégâts infligés dans l'élément vulnérable de l'ennemi sont mis en valeur dans une couleur différente. S'ajoutent à cela des altérations d'état qui peuvent être infligées aussi bien aux ennemis qu'aux sorcières, qui ne restent pas trop longtemps mais peuvent être contraignantes, comme la paralysie ou le silence. Certains sorts sont consacrés aux divers soins, il vaut mieux prévoir une place pour un sort curatif. Par contre, des préférences vont vite venir, surtout en termes de puissance, le feu étant sans conteste le plus efficace sur la plupart des monstres. Une fois en possession d'un certain sort qui tire des boules de feu en direction de tout ennemi rencontré, il devient l'arme ultime en terme d'efficacité et de rapidité. Couplé à un sort comme la tempête de neige, faisant des dégâts à tous les ennemis de l'écran, le nettoyage des zones peut être expéditif. La terre et le vent sont plus spécifiques et moins puissants, ils sont donc moins adaptés aux variations de situations.

Autant les mini-boss ne posent pas trop de souci une fois leur vulnérabilité trouvée, autant les boss principaux peuvent donner un peu de fil à retordre. Quand ils sont sur la ligne des sorcières, il est évident que les adversaires qui se font face puissent se lancer des attaques et magies puissantes, mais ils ont des schémas comportementaux différents. Ils peuvent changer de place et se positionner en profondeur, inatteignable par les coups des sorcières, et il faut s'adapter à son prochain mouvement pour lancer une contre-attaque. Cela ajoute du challenge et donc pimente l'histoire principale, et il faudra trouver la bonne technique pour en venir à bout.

Pour finir, chaque donjon peut être refait à tout moment, bien que les principaux ne proposeront plus le boss de fin du donjon, mais un mini-boss à la place. Quoique cela soit répétitif, il faut en passer par cette étape afin d'augmenter les niveaux de toutes les sorcières, voire du trio de choc, pour pouvoir être à la hauteur des différents défis proposés, qui ne manquent pas.

« L'académie aux trésors »

En termes de contenu, malgré l'absence de compteur de temps, il faudra à peu près une trentaine d'heures pour venir à bout de l'histoire, et au moins une cinquantaine pour le finir intégralement. Le jeu regorge de quêtes annexes, certaines plutôt simples à réaliser, d'autres demandant un grand nombre d'objets, requérant pas mal d'aller-retour dans l'académie et les donjons. D'ailleurs les dernières missions seront plutôt longues à obtenir, mais elles apportent toute un épisode sur chacune des sept sorcières (une petite scène de dialogue) et les dernières petites clefs, sous condition d'avoir fait plusieurs sous-événements spécifiques, et de battre le boss final avec l'héroïne en question. De plus, pour apprendre l'ensemble des magies, il faut accomplir les quêtes principales et secondaires, mais aussi trouver les salles secrètes, et bien entendu monter les niveaux des sorcières pour obtenir des points de magie. Pour les perfectionnistes, deux tâches colossales les attendent : trouver toutes les décorations de la chambre de l'Horologium (au total 70, la plupart disséminées dans chaque donjon avec un faible taux de drop et quelques-unes en récompenses de missions), et remplir le carnet étrange fourni dans une mission, qui répertorie tous les monstres et leurs détails (butins une fois obtenus, lieux, etc.), leurs magies, leurs objets (consommables, équipements et décorations) et un autre lot d'éléments qui ravira les fans.

Enfin, deux donjons optionnels sont disponibles dans la Tour de Luna Nova. Le Labyrinthe souterrain permet de s'aventurer dans un donjon tentaculaire de 999 niveaux, qui peut être fait hors ligne ou en ligne, permettant dans les deux cas, de s'y lancer à un, deux ou trois joueurs, avec trois personnages différents. A certains paliers des récompenses sont proposées, les trois premières donnent trois magies puissantes, tandis que les suivantes permettent de dépasser le niveau maximum des magiciennes (passant de 99 à 200 par exemple, ou encore les objets permettant de réinitialiser les statistiques). Le labyrinthe peut être commencé au cours de l'histoire, mais pour le poursuivre il est préférable de le faire en post-game, tout comme le second donjon optionnel. Celui-ci se nomme le Miroir fantôme, et peut être d'assaut avec d'autres joueurs en ligne, avec différents objectifs. Il est agréable de partir à la conquête de ces donjons entre fans et joueurs, permettant d'apprécier le jeu dans une dimension différente.
Pour finir, le challenge peut être corsé, car d'autres difficultés se débloquent en faisant l'aventure : "Très difficile" et "Enfer". Pour tous ceux qui ont précommandé ce titre, un mini jeu shoot'em up était offert, « Magic Knight Grand Charion », presque anecdotique, mais qui rappellera un certain épisode aux connaisseurs de la série. On aurait pu attendre mieux, comme un jeu de cartes de Chariot, bien plus connu, et qui englobe tout l'animé plutôt qu'un seul événement.
Autant dire que pour compléter entièrement le jeu, il faudra de la patience et surtout ne pas être allergique à la répétitivité.

La magie fait son office, mais les joueurs, voire les fans, peuvent être désillusionnés par le manque de profondeur du gameplay et la redondance ressentie au cours de l'aventure. Avec une histoire inédite, et un casting de rêve pour les jeunes sorcières à diriger, le jeu est plaisant à faire, même s'il faut faire preuve de méthodologie et abstraction de quelques imperfections comme la carte et ses pauvres indications. Le jeu est bourré de petites références et de similitudes avec l'animé qui raviront les fans, mais d'un autre côté, il manque un petit quelque chose pour en faire un grand jeu destiné au grand public. Il aurait pu être encore mieux. Par contre, comme le dit le professeur Ursula, « Ta magie, c'est croire en tes rêves ! », et les bases sont là pour faire un second opus de meilleure qualité, peut-être avec la troisième saison en préparation !

Note attribuée : 14/20

Rédigé par Wolfangele le 01/07/2018

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