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Final Fantasy Tactics : The Lion War

Fiche complète de ce jeu

On ne présente plus Final Fantasy, sans doute une des séries RPG les plus connues au monde. En général, il s'agit de RPG en tour par tour. Voilà qu'en 1997 sort sur Playstation Final Fantasy Tactics qui, comme son nom l'indique, est un T-RPG. Le titre acquit rapidement une grande renommée. Malheureusement, cette version n'a pas dépassé les frontières américaines, laissant les amateurs du genre dans nos contrées quelque peu déçus. Il faudra attendre 2007 pour que Square-Enix décide de sortir une réadaptation sur PSP qui, elle, est arrivée en Europe.

Complots en tout genre.

Final Fantasy Tactics relate les chroniques de la Guerre des Lions, qui déchira le continent d'Ivalice. Deux ans avant ces événements, une guerre qui a duré cinquante ans venait de se terminer. Le Prince vient de monter sur le trône, suite au décès prématuré de son père. Le duc Goltana, le Lion Noir, et le duc Larg, le Lion Blanc, chacun présenti pour être le régent du jeune prince, commencent les hostilités. De ces événements, les archives parlent beaucoup de Delita Heiral, un homme issu d'un milieu modeste, qui s'est hissé sur le trône. Mais l'histoire cache autre chose...
Vous incarnez Ramza Beoulwe, descendant d'une des familles les plus importantes d'Ivalice, défenseur de la famille royale, alors qu'il est chargé d'assurer la protection de la Princesse Ovélia. Alors que cette dernière se fait enlever, il reconnaît un visage surgi du passé. Il se rappelle alors quand il était à l'académie militaire avec son ami Delita. Il se retrouvera dès lors lié à des événements qui marquent le début de la Guerre des Lions.
Comme vous allez pouvoir vous en rendre compte, Final Fantasy Tactics propose une histoire sur fond d'intrigues politiques. Nombreuses sont les phases de dialogue, où tout à chacun analyse la situation politique résultante du conflit. Et comment en tirer profit, cela va de soi. On retrouve aussi des thèmes sociaux comme l'exploitation du peuple par les riches, qui est le thème majeur de ce jeu. Pour couronner l'ensemble, vous ajoutez une vengeance et deux amis dont les chemins se sont séparés et vous avez l'histoire du jeu. Malgré son côté classique, il faut bien reconnaître que le scénario est construit harmonieusement. Chaque phase de l'histoire découle logiquement de la précédente, pas de Deux Ex comme il arrive parfois que ce soit le cas. Assurément une réussite à ce niveau, car même les concepts sociaux utilisés sont intégrés avec simplicité dans les dialogues. On pourra quand même reprocher une certaine lenteur dans la narration, mais cela reste un détail mineur en comparaison de l'ensemble.

Cela serait assez fade s’il n'existait pas de points de bascule fort riches dans ces chroniques. Par exemple, la fin du chapitre 1 marque une véritable déchirure pour nos protagonistes, à cause du caractère dramatique de la scène. La grande réussite de l'histoire se trouve justement dans ces événements, car ils apportent des émotions au joueur.
On a déjà vu que le scénario reste relativement classique. Par contre, il présente un aspect qui est loin d'être classique. Il s'agit de la façon dont les dialogues sont écrits. En effet, si les textes sont de l'anglais (ce qui est dommage, cela dit, car le jeu aurait pu être traduit en français, mais cela n'est qu'un détail), il s'agit de vieil anglais, un anglais plus riche en tournures de phrase que celui dont on a l'habitude. Imaginez un peu, c'est comme si on utilisait les « fichtre », « diantre » et autres « que nenni » pour les dialogues en français. Ainsi, Final Fantasy Tactics acquiert une richesse et une véracité, à défaut d'un autre mot, plus grandes que si l'anglais contemporain avait été utilisé. Un coup de génie simple et efficace. Certains risquent d'être déconcertés par ces tournures de phrase, mais on ne peut nier leur importance dans le plaisir que l'on a à suivre le récit.
Reste le monde et son folklore que l'on peut découvrir de manière indirecte. En effet, via les différentes missions (voir plus loin pour les détails), on en découvrira plus sur Ivalice. Ainsi, certains lieux ne seront évoqués que par ce biais. On peut aussi lire les chroniques d'Ivalice pour mieux comprendre l'univers dans lequel on évolue.
Pour conclure, Final Fantasy Tactics propose une histoire assez classique, mais magnifiquement traitée dans son déroulement et la richesse de ses dialogues, même si le jeu aurait pu être traduit en français.

Ajouts scénaristiques:Voir le contenu de l'encadré

Un niveau sonore moyennement moyen.

Quel dommage après l'agréable surprise du scénario et de ses dialogues que d'être rappelé à la réalité ! Apparemment, une règle tacite veut qu'une partie d'un jeu soit en dessous du reste. C'est le cas ici avec la partie sonore. Tout d'abord, les musiques sont assez répétitives, pour ne pas dire soporifiques, surtout pour les combats. Peu de thèmes méritent qu'on s'en souvienne. Cela est d'autant plus dommage que, lorsque l'on joue, ces mélodies sont en accord avec le jeu. Paradoxal, non, qu'on puisse oublier des musiques alors qu'on les trouve en adéquation avec le jeu ? Apparemment, non. On se retrouve alors avec un jeu qui propose une bande-son juste dans la moyenne de ce que l'on attend, notamment pour un Final Fantasy qui propose en général deux ou trois pistes qui méritent d'être réécoutées. On ressent alors une sensation de gâchis, à se demander comment cela a pu arriver.
Passons aux bruitages. Là aussi, cela a abouti sur un travail décevant. Décevant, car trop décalé par rapport au ton sérieux (enfin, tout est relatif, hein) que propose Final Fantasy Tactics et son histoire. Ainsi, les coups d'épées, par exemple, se rapprochent une fois sur deux de bruits de casserole. Seul point « sensé », c'est que les cris des chocobos sont en accord avec le volatile qu'ils sont sensés illustrer. Quel tristesse alors que les bruitages qui auraient immergé le joueur plus profondément dans l'aventure qui lui est offerte arrive à produire l'effet inverse.
Version PSP oblige, les cinématiques qui ont été rajoutées sont vocalisées. Les voix sont particulièrement soignées et collent assez bien avec chaque personnage, mettant ainsi le doublage dans la partie supérieure de ce travail dans la langue de Shakespeare et réussissent à plonger un peu plus le joueur dans l'histoire, là où les musiques et les bruitages ont échoué.
En conclusion, il est bien dommage que la partie sonore donne une impression d'inachevée, car la base est là pour avoir un accompagnement des scènes qui se garde en mémoire.

Des graphismes fins et soignés.

Visuellement, Final Fantasy Tactics se trouve dans la partie supérieure du panier. C'est beau, c'est fin, c'est fluide, une réussite à ce niveau. On peut malgré tout regretter un petit problème dans la gestion de la caméra qui est parfois handicapante pour voir l'action à effectuer. Par rapport à la version playstation, on a l'ajout de scènes cinématiques dans un style particulier, mais néanmoins très agréable à l'œil, car le tout est fort bien dessiné et animé.
Comme bon nombre de Final Fantasy, on retrouve les invocations qui sont toutes plus sublimes les unes que les autres. Il suffit de voir Bahamut ou Lich pour s'en rendre compte. Même si l'animation des magies est tout à fait honnête, on se rend compte aisément que les invocations sont de meilleure qualité, à tel point que l'on se dépêche de débloquer la classe pour les utiliser (on verra cela plus bas). C'est d'ailleurs un grand plaisir que de voir ces animations pour rayer l'ennemi de la carte. Les autres animations sont elles aussi géniales, car pour la plupart en accord avec l'action effectuée.
En résumé, il faut bien reconnaître que l'aspect graphique de ce Final Fantasy est tout simplement agréable pour les yeux, malgré quelques défauts sans importance.

Un système de jeu « classe ».

comme l'indique son titre, on a à faire à un tactical RPG, genre qui a gagné en renommée après des titres comme Disgaea ou Fire Emblem. Comme vous le savez, vous avez votre petite armée et vous devez éliminer l'armée adverse. Simple et efficace comme concept. En général, les personnages de votre armée ont une classe définie, genre épéiste ou mage, et éventuellement une promotion plus puissante. Il n'est point question de ceci dans le présent jeu. On retrouve un système de classe, ou jobs, qui est directement inspiré de celui de Final Fantasy V. Voyons cela par le commencement. Lorsque vous effectuez une action, vous gagnez de l'expérience, comme de bien entendu, mais aussi des « Job Points ». Ces « jp » peuvent être utilisés pour apprendre les compétences liées à un job. Par exemple, pour apprendre la compétence « swiftness » qui permet de réduire le temps de charge (voir plus bas), il faut utiliser 1000 « jp » alors que la compétence « fire » coutera 50 de ces mêmes « jp ». Il faudra donc essayer de gagner le plus rapidement possible ces points pour devenir de plus en plus puissant. Simple comme système, n'est-il pas...
Mais ce n'est pas tout. L'accumulation de ces points fait monter le niveau du job. Même si cela n'a aucun effet sur vos performances en combat, monter en niveau vos jobs permet de débloquer de nouveaux jobs. Par exemple, monter la classe « squire », la première classe de beaucoup (sauf pour les personnages de l'histoire), au niveau 2 débloquera les classes « knight » et « archer » alors que « chemist » débloquera « white mage » et « black mage ». Attendez, ce n'est pas fini, au contraire. Plus tard, il faudra des combinaisons de jobs précis avec un certain niveau. Ainsi, le « samurai » demandera d'avoir les jobs « knight » au niveau 4, « monk » au niveau 5 et « dragoon » au niveau 2. Autant dire que vous allez passer du temps pour débloquer les classes, qui sont au nombre de 22. Tout cela est plaisant car vous pouvez personnaliser vos personnages à volonté en leur faisant suivre le chemin que vous souhaitez.

les jobs supplémentairesVoir le contenu de l'encadré

Au niveau du système de combat, chaque personnage agit suivant sa vitesse, le « thief » étant plus rapide qu'un « summoner », suivant un ATB qui est appelé temps de charge. Une fois prêt à agir, vous aurez la possibilité de vous déplacer et d'effectuer une action, suivant les compétences que vous aurez attribuées à vos unités. Si une unité perd tous ses HP, il est alors inconscient et un compteur de trois tours apparaît. Au bout de ces tours, il se transforme en cristal, que vous pourrez utiliser soit pour restaurer vos HP et MP, soit pour apprendre les compétences de la personne tombée au combat. Parfois, ce ne sera pas un cristal mais un coffre qui apparaîtra, offrant ainsi un objet à récupérer. Ce petit détail de jeu est important, car Ramza étant votre héros (un peu l'équivalent du Lord de Fire Emblem) s'il est battu, c'est game over. Cela dit, comme vous avez trois tours, vous pouvez le ranimer ou bien finir le combat et éviter ainsi de tout recommencer.
Suivant le même principe, certaines attaques nécessitent un certain nombre de tours (qui correspond à une action d'un personnage) pour avoir un effet. C'est le cas notamment des magies et invocations. Sachez que, dans le cas de ces dernières, vous pouvez cibler une unité ou la case sur laquelle elle se trouve. Il faut donc prendre en compte ce délai, car vous risquez de manquer votre cible, pire, vous risquez de vous toucher vous-même. Par contre, le fait de pouvoir cibler précisément permet de lancer un sort et se retirer ensuite en sécurité. Il s'agit d'un détail qui force à bien penser sa stratégie.

mode communicationVoir le contenu de l'encadré

En conclusion, Final Fantasy Tactics propose un système mitonné avec soin dont on pourra reprocher une demande de temps importante pour accéder à tous les jobs du jeu.

Difficulté et durée de vie.

Final Fantasy Tactics propose une difficulté allant de moyenne à franchement ardue, certains passages demandant de bien comprendre les différentes compétences et de bien analyser la situation pour pouvoir franchir les obstacles se trouvant sur votre chemin. Certains boss sont même à la limite de l'impossible. Comptez environ 50 à 60 heures de jeu pour venir à bout du scénario. Si, par contre, vous voulez débloquer tous les jobs, avoir tous les personnages (y compris Cloud de Final Fantasy VII) et finir le donjon bonus, comptez facilement 20 à 25 heures supplémentaires.

Final Fantasy s'impose comme une référence incontestable et incontestée du tactical RPG. Si l'histoire est relativement classique, sa narration en vieil anglais lui donne un charme indéniable, même si une traduction en français eut été de bon aloi. Si on regrettera que la partie sonore soit peu mémorable, on appréciera la qualité visuelle apportée aux événements. Avec son système de jeu bien conçu et simple à prendre en main, ce titre garantit de nombreuses heures de jeu, pour peu que l'on accepte de passer du temps pour débloquer les jobs. Il serait donc dommage de passer à côté de ce jeu.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Darkchaz le 09/11/2009

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