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Tales of the World

Fiche complète de ce jeu

Quand on y regarde bien, excepté les remakes ou portages, Tales of the World n’est que le deuxième episode de la série à voir le jour chez nous depuis Symphonia. Bien sur, avec le succès de ce dernier, la franchise à commencer à s’étendre mais de manière très sporadique. Certains épisodes ont même continué à demeurer des exclusivités nippones. Cette diffusion a surtout été rendue possible chez nous grâce aux consoles portables, outils par excellence du portage facile. Il ne faut pas non plus se montrer mesquin et savoir apprécier cela à sa juste valeur surtout après avoir été aussi longtemps boudé. Sur PSP, cette démarche a notamment commencée avec Tales of Eternia qui avait pu faire la joie de nombreux possesseurs de Psone. A croire pourtant que ce portage n’avait pas convaincu car les autres adaptations de la série sont restées loin de nos contrées. Il a fallu attendre plus d’un an pour voir l’arrivée de ce Tales of the World. Toutefois, cette arrivée se fait en demi-teinte car le titre s’appuie sur un registre qui a été longtemps méprisé chez nous, le fan service symbolisé ici par la possibilité de recruter les nombreux héros de la série. Difficile donc de mettre en avant des personnages dont seuls les joueurs ayant touchés à l’imports peuvent connaître surtout en édifiant le tout autour d’une variante du RPG classique malheureusement fort peu appréciée, le Dungeon-RPG.

Création du personnage

Là où le jeu commence à se différencier des autres épisodes de la série, c’est par la création du personnage principal. Pas de héros tout désigné, c’est au joueur de le créer. Il est possible de choisir déjà le sexe du personnage puis ensuite de modifier certains éléments du visage et teintes. Les possibilités sont tout de même assez limitées au niveau du physique. Au cours de l’aventure, il sera possible de modifier encore le héros au travers de ses armures permettant de constituer un patchwork un plus personnel. Le choix des armures dépendra également du dernier choix proposé au joueur, déterminer la classe du héros.

Seuls quatre classes seront proposées au départ. Celles-ci allant de guerrier à mage, chacune symbolisant un degré de difficulté en début de partie. En effet, il sera bien plus simple de commencer avec un guerrier qu’un guérisseur pour les 1ers combats que l’on doit à mener seul. D’autres classes pourront être débloquées au fur et à mesure. Il sera également possible d’en changer en cours de jeu. Soit en choisissant une des classes de départ, ce qui rend un peu obsolète la sélection lors de la création du personnage, soit en choisissant une des classes supérieures qui peuvent être débloquées au cours du jeu. Toutefois, il convient de bien faire attention car les points d’expérience accumulés jusque là ne sont pas transférés et un mage de niveau 80 décidant de devenir guerrier commencera sa nouvelle formation au niveau 1. Bien sur, si on décide de revenir à une précédente classe, on la retrouvera telle que l’on avait laissée.

Comme mentionné plus haut, le personnage pourra également évoluer au niveau du costume puisque chaque pièce d’armure équipée modifiera son apparence. Le choix est varié et touche à de nombreux domaines en passant de l’habituel plastron aux jambières et casque. Reste à savoir si on veut privilégier l’esthétique sur l’efficacité. Bien évidemment, chaque pièce d’armure dépendra également de la classe du personnage limitant le choix mais surtout empêchant un guerrier de ressembler à un mage et vice et versa. Seul le héros pourra s’équiper par contre, les autres personnages restant avec leur équipement de base ce qui n’est pas plus mal au final, cela évite de devoir dépenser pour les autres, l’argent se gagnant difficilement, surtout au début.

Une réunion de héros

Le jeu s’ouvre sur introduction animée très bien montée qui laisse augurer du meilleur. Malheureusement, cela va se révéler être au final de la poudre aux yeux bien loin du contenu réel L’histoire n’a rien d’exceptionnelle et n’est plus qu’un prétexte sans grande imagination aux déambulations de notre avatar. Déjà, celui-ci est muet comme beaucoup de héros du genre. Si cela pouvait passer chez certains personnages du même acabit, cela se résume plus ici à incarner un personnage sans vie ni personnalité. Son passé de révélera plus tard mais il ne faut pas s’attendre à quelque chose de particulier et encore moins d’inattendu. Niveau scénario, la narration se content déjà du minimum syndical. Aucune réelle phrase de transition, de personnages vraiment développés, juste un semblant bien mince de vie et de cohésion donné à cet univers. D’ailleurs, à peine débarqué, on se retrouve directement avec la tâche de sauver Terresia dont l’arbre du monde est en train de mourir à cause d’une créature maléfique. On tombe ensuite directement sur un village qui subit la dure loi d’un maléfique dirigeant. Au moins c’est clair et précis bien qu’abrupt. Certains diront qu’on ne se perd pas en conjecture, c’est le cas de le dire tant c'est cliché et téléphoné mais la présentation de l'histoire aurait gagné à être un tantinet développée. Cela aurait au moins permis de se sentir plus impliqué tandis que là, on est plutôt détaché de l’histoire et des événements. Bien sûr, derrière ces menaces se cache une autre bien plus dangereuse qui s’avère liée au héros mais là encore rien de bien significatif et tout aussi peu passionnant. Il ne faut donc pas compter sur le scénario de ce Tales of pour vous motiver à avancer.

Afin de sauver le monde de Terresia, on pourra être aidé par les différents héros de la saga des Tales of. Ainsi, on retrouvera pour les plus connus Lloyd et Kratos de Symphonia, Reid d’Eternia mais également Luke et Tears d’Abyss, Stahn et Léon de Destiny 1 ou Eugene de Rebirth. La liste est assez longue choisie en grande partie à partir des tests de popularité liés à la série. Malheureusement, comme mentionné plus tôt, beaucoup de ces personnages ne seront connus que par les fans de la série ayant touchés aux épisodes en imports US et même uniquement Japonais pour certains. Des saynètes viendront de temps à autre dévoiler un peu ces personnages à condition de venir leur parler régulièrement. Cela permet d’en apprendre plus sur eux, leurs personnalités respectives et de s’y attacher un peu plus. Utile pour le néophyte qui ne les connaît pas mais sans intérêt pour les connaisseurs qui regretteront de voir les héros régresser à leur personnalité de départ sans l’évolution subie au cours du jeu d’où ils sont issus.

Ces derniers ne rejoindront pas les rangs comme ça et attendront que l’on fasse ses preuves avant d’accorder leur confiance. Pour cela, il faudra se rendre au quartier général d’Ad Libitum, la résistance locale qui fournit des services aux gens de la ville. Vos premiers interlocuteurs seront Raine et Kratos mais chaque ville possède ses représentants et ses héros. Là, on vous confiera des missions de difficultés variées rapportant des points de notoriétés. En accumulant ces points, on débloque des missions clés qui feront avancer le scénario et d’autres qui permettront de s’attirer les faveurs des différents héros. En attendant de gagner assez de points et de reconnaissance, il faudra compter sur l’aide de mercenaires pour vous prêter main-forte. Ceux-ci se recrutent dans les tavernes. On peut recruter en tout 3 alliés mais certaines missions restreignent le nombre de combattants. Par contre, il peut arriver que le temps d’une mission, un héros se joignent à vous. Il faut profiter de ces moments car ceux-ci, au tout début du moins, ont un niveau bien supérieur au vôtre et permettent d’affronter des ennemis plus puissants et donc plus généreux en expérience.

Faire et refaire

Pour accomplir ces missions, il faudra explorer les différents donjons proposés. Dans ce domaine, on retrouve les habituels constructions du genre avec les cavernes bien sombres, les mines, les volcans, etc … En règle général, il sera demandé soit de retrouver des objets, d’éliminer un monstre en particulier ou d’en décimer une bonne partie. Une fois la mission accomplie, on pourra revenir instantanément en ville ce qui se révèle parfois utile et évite de faire le chemin en sens inverse surtout quand on a dû dépasser plusieurs niveaux pour atteindre celui demandé. Toutefois, l’ensemble n’a rien de bien original et n’est qu’une excuse pour se battre et gagner de l‘expérience et un peu d’argent. On peut également explorer ces donjons sans avoir de missions établies mais en règle général, les missions sont suffisamment nombreuses pour rester concentré dessus. Les donjons ne sont pas aléatoires dans leurs constructions mais uniquement dans la localisation d’ennemis ce qui permet d’un peu mieux connaître les lieux et de mieux s’y retrouver par la suite car on y fait d’incessants allers-retours. Faire progresser sa notoriété est parfois long et impose d’enchaîner un bon nombre de tâches. Une démarche qui s’avère très répétitives et qui n’est contrebalancé que par la présence de divers donjons apportant un peu de variétés à l’ensemble.

Un système éprouvé toujours efficace

Le système de combat est une reprise de celui de Tales of the Abyss en plus souple puisque le déplacement général est facilité. A l’instar d’un Star Ocean, la liberté de mouvement est total, avec le stick analogique, et on peut en plus toujours exécuter les sauts et mouvements de défense habituels. Dynamiques et riches, les combats gagnent rapidement en intensité au fur et à mesure et ce qui était une marque de qualité de la série continue à briller même si l’évolution est minime. Pour résumer, c’est bourrin et jouissif quand il le faut et plus réfléchi et ardu à certains moments clés. La seule véritable nouveauté restant donc le choix de job du héros qui permet d’aborder les combats selon un angle différent. L’autre moyen qui fera plaisirs aux fans est la possibilité de contrôler les autres personnages en dehors du héros. Ainsi, si Lloyd vous manquait, vous pourrez toujours décider de l’incarner pendant les combats et laisser votre avatar au contrôle de l’IA. On retrouve pour tous les personnages la majorité des attaques qui ont contribués à les rendre célèbre même si on en retrouve une bonne partie dans les compétence que peut développer notre avatar selon le job choisi.

Le reste n’a pas non plus changé, on retrouve la jauge de TP qui se remplit en attaquant et qui sert à déclencher les Artes ou coups spéciaux. Ceux-ci se débloquent à la fois en gagnant des niveaux supplémentaires mais aussi en utilisant les Artes préalablement débloqués un certain nombre de fois. Il suffit ensuite de les assigner aux commandes de la croix directionnelle pour les sortir. On note également le retour des attaques Unison de Symphonia qui permettent de déclencher un combo à 4 dévastateur s’il est bien coordonné et dépendra de la commande où les Artes ont été assignés pour le héros et ses alliés. Seul petit bémol à ce niveau là, le fait de devoir alterner entre la croix directionnelle pour les Artes et le stick analogique pour les mouvements, par évident de prime abord mais on s’y habitue rapidement. Reste aussi l’habituelle barre de sélection qui permettra entre autre de stopper un temps le combat pour utiliser des objets, modifier la stratégie des alliés contrôlés par l’IA voir carrément de s’enfuir.

Crafting :Voir le contenu de l'encadré

Un essai raté dans le domaine

Quand on y regarde bien, Tales of the World n’est qu’au final un jeu facile dans sa construction et ce à différent niveaux. Facile déjà car l’ensemble repose sur les bases bien définies des derniers épisodes de la série. Facile aussi car le scénario n’a rien d’exceptionnel et n’est aucunement ce qui poussera le joueur à avancer dans l’histoire. Seul la volonté de construire son équipe idéale avec les héros de la série des Tales of devrait motiver le joueur, ça et la volonté de faire évoluer son avatar car, en dehors de cela, le jeu ne présente aucune autre évolution significative ni concept intéressant qui pourrait donner envie d’avancer. C’est d’autant plus dur que même si on a la possibilité de visiter plusieurs donjons, leur nombre est assez mince et l’exploration s’avère bien vite linéaire et répétitive. Au final, on passe son temps à chercher des objets et surtout fracasser du monstre. Heureusement, sur ce dernier point le jeu s’en sort à merveille et propose pas mal de variétés qui permettent de tenir le temps de finir la quête principale qui ne devrait pas durer plus de 20 heures de jeu. Toutefois, un acharné et/ou un perfectionniste qui ira plus loin afin de monter ses personnages aux niveaux ultimes pour tous les personnages et jobs du jeu rallongera sans mal cette durée de vie à une bonne centaine d’heure minimum. Le problème c’est que pour aller aussi loin, hormis à se taper des centaines et des centaines de combats, le jeu ne propose rien si ce n’est les même quêtes insipides, sans ou presque aucune variété. Précisons que c’est en anglais, un détail insignifiant pour certain (dont moi), malheureusement problématique pour d’autre.

Tales of the World est un jeu amusant et drôle à condition qu’enchaîner continuellement les même donjons, les même missions soit pour vous distrayant. Ne comptez pas sur le scénario pour vous faire accrocher, ni sur l’exploration ou la diversité. Non, uniquement le casting créé pour les fans (et encore faut adhérer à ce casting) sert de moteur à cet opus. L’excellent système de combat de la série viendra également donner un peu de piment à tout cela mais risque tout de même de lasser à force. En faite, tout dépend de ce que l’on veut faire. Si c’est juste terminer le jeu, alors, même sans grand éclat, celui-ci reste une aventure sympathique grâce aux deux points susnommés. Malheureusement, pour la profondeur du concept, il faudra être un fan pur et dur des Tales of et des Dungeon-RPG pour accrocher à cette aventure ce qui dans un cas comme dans l’autre n’est pas gagné car on trouve bien mieux dans les deux domaines. Dommage car il y avait du potentiel mais la série s'est essayé à un genre qu'elle ne maîtrise vraiment pas.

Note attribuée : 9/20

Rédigé par Aciel le 08/04/2008

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