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Ys : The Oath In Felghana

Fiche complète de ce jeu

Après deux premiers épisodes remarqués, la série Ys s'est étoffée d'un troisième volet en 1989. En 2005, Falcom a publié un remake de ce titre sur PC non plus estampillé « Wanderers from Ys », mais « Oath in Felghana ». C'est cette version PC qui a été adaptée sur PSP, quasiment à l'identique, en 2010.
Ys : Oath in Felghana est un opus qui apporte son lot de nouveautés au système assez rigide des deux premiers volets. Un opus qui commence à être plus nerveux, plus jouissif, qui imposera les futurs standards de la licence.

Adol et le secret de Felghana

Adol Christin, le fameux aventurier, a laissé après sa mort nombre d'ouvrages relatant en détail ses aventures. Parmi ces dernières se trouve l'histoire de son séjour à Felghana avec son fidèle ami Dogi. Il a alors (environ) 19 ans.
Après avoir visité les contrées d'Esteria et récupéré les livres d'Ys, Adol et Dogi accostent sur l'île de Felghana, contrée natale de ce dernier. Surprise, l'île si paisible autrefois se trouve en proie à des attaques de monstres ! Adol va alors secourir une fille qui semble reconnaître Dogi : Elena. Elle n'est autre que la sœur de son meilleur ami d'enfance, Chester. Celui-ci a disparu depuis plus de 6 mois, lorsque les agissements du comte McGregor ont semblé de plus en plus mystérieux...
Dogi renoue avec ses connaissances et son village natal dont l'économie semble de plus en plus menacée. Il va rendre visite à son maître dans les montagnes, laissant Adol découvrir par lui-même les recoins du village. C'est alors qu'accourent des habitants qui signalent qu'un éboulement a eu lieu dans la mine à l'est, laissant le Maire coincé à l'intérieur. Adol accepte d'aller aider. En explorant la mine, il découvre une statuette mystérieuse ainsi qu'une personne aux agissements des plus manichéens. Chester refait alors surface, mais il n'est plus le doux enfant qu'il était autrefois : il semble directement lié au comte McGregor et à ses noirs desseins. Ce dernier prévoit en effet de récolter les statuettes pour réveiller une force occulte des temps oubliés... Adol sera alors – bien malgré lui – le seul à pouvoir sauver l'île.

Le scénario, comme tous ceux des Ys, est classique. Toutefois, il permet de connaître les origines de Dogi, mais aussi d'étoffer l'univers de la série en présentant le guerrier qui semblait être un élu au même titre qu'Adol. Quelques retournements de situation permettent d'animer un peu plus l'histoire, qui se suit avec un intérêt certain. Il faut noter également que tous les dialogues ont bénéficié d'un doublage de très bonne facture pour cette mouture PSP. Ainsi, l'histoire devient plus immersive et elle se suit facilement.

Des nouveautés qui en imposent

Ys I se démarquait des autres A-RPG car son héros, Adol, pouvait seulement foncer sur ses ennemis pour attaquer et le gameplay proposait peu de variété voire se montrait ennuyeux. Ys II avait quelques peu diversifié cette recette en ajoutant des magies, cependant le tout restait basique.

Lors du passage à Oath in Felghana, les développeurs de chez Falcom ont décidé d'abandonner ce système totalement hasardeux pour passer à un véritable gameplay d'Action-RPG, demandant alors enfin au joueur d'appuyer sur une touche pour interagir avec les ennemis ! Le résultat est saisissant, le jeu est enfin devenu ce qu'un Ys mérite d'être : un titre jouissif et nerveux.

Adol peut attaquer par une simple pression de la touche X ou encore sauter en appuyant sur Rond et attaquer. Il peut enchaîner au sol six coups successifs. Lorsqu'un ennemi est tué, il se peut que des orbes rouges, jaunes et bleues apparaissent au sol. Il s'agit de bonus temporaires pour les statistiques d'Adol. La rouge augmente l'attaque, la bleue la défense, la jaune la régénération de MP. Plus l'on tape et enchaîne les ennemis, plus la jauge de hit augmente. À chaque hit, le pourcentage d'expérience reçu augmente, pouvant aller jusqu'à doubler le total d'expérience reçu lorsque l'on arrive (très longuement) à 999 hits.
La présence d'orbes pour augmenter la régénération des MP s'explique par l'introduction de trois bracelets élémentaires qui donnent à Adol la possibilité d'utiliser de la magie. Chaque bracelet pourra être alimenté par trois joyaux augmentant la puissance de la magie et les effets des attaques chargées. Il existe ainsi le bracelet de feu, qui une fois chargé permet d'envoyer une grosse boule de feu explosant au contact de l'ennemi, celui du vent, qui permet de tournoyer dans les airs et ainsi d'accéder à des endroits inatteignables sans lui. Enfin, celui de terre permet de parer quelques attaques s'il est exécuté au bon moment. Il permet aussi de passer à travers certains objets incassables sans cette magie. Il est facile de changer de bracelet : une simple pression sur la gâchette R suffit, ce qui donne lieu à une réactivité et une adaptation très importante lors de certains combats.

Les sieurs de chez Falcom ont également ajouté une jauge de « boost » se remplissant au fur et à mesure qu'Adol tape et prend des dégâts. Une fois remplie une première fois (plus tard se débloque le double boost remplissant donc la jauge une deuxième fois) et en appuyant sur la touche triangle, Adol frappe plus fort, sa vitesse d'attaque augmente, il reçoit seulement la moitié de dégâts qu'on lui inflige et il ne souffre pas de recul lorsqu'il se fait frapper. Très utile lors des combats contre les boss, ou pour nettoyer une salle rapidement.

Une semi-3D réussie

Adol peut désormais sauter. Et quelle joie... ou quelle plaie à certains endroits ! Certaines phases de plateforme vous arracheront les cheveux à cause de la 3D et de l'absence du zoom que proposait la version PC. Il est assez difficile d'évaluer proprement la distance de saut ou encore la position d'atterrissage tout au long du jeu. C'est assez frustrant quand on sait que l'on devra parfois combattre des ennemis tout en changeant de plateforme, d'étage, de « plan », et que des fois, si l'on rate son saut, on tombe dans une crevasse qui nous oblige alors à refaire tout le niveau ; vous serez également susceptible de subir des attaques que vous auriez pu esquiver en allant sur ladite plateforme. Vous risquerez la crise de nerf notamment lors du combat contre le boss de fin qui combine un peu tous ces mécanismes de profondeur, d'atterrissage. Dommage quand on sait que la version PC, du fait d'une résolution plus grande, proposait un zoom assez conséquent, qui permettait réellement de juger la distance. Alors qu'ici, la vue est un peu trop éloignée.

À part cela, le jeu est plutôt réussi graphiquement. Adol, les PNJ et les ennemis (sauf un ou deux bien particuliers) sont des « sprites » 2D se superposant sans choquer aux décors en 3D. Les animations sont plutôt bien réussies et les effets d'impacts, des magies et autres sont également colorés et se mêlent bien au reste. Les décors 3D sont assez variés bien que quelques fois assez fades et pixelisés lorsque l'on voit de loin.

Autre petit défaut technique à noter : le jeu a tendance à ramer très fortement lorsque trop d'animations s'enchaînent et apparaissent à l'écran. D'un côté c'est pratique pour voir les attaques qui vous arrivent dessus, d'un autre c'est assez gênant car cela à tendance à couper votre rythme ou parfois vous faire rater votre saut. Encore une fois, ce boss de fin vous montrera les quelques limites de cette version PSP. Dommage, car en dépit cela le jeu est techniquement très bien réussi.

Un très bon challenge

Une fois que l'on passe outre les quelques problèmes de caméra, de 3D et que l'on apprend un peu plus à jauger ses sauts, le jeu devient facile d'usage, vraiment jouissif et « bourrin ». L'action s'enchaîne constamment, les ennemis vous agressent sans cesse (parfois d'un peu trop loin d'ailleurs), vous voient avant que vous ne les voyez pour certains et vous collent des patates si fortes que vous essaierez d'éviter le plus possible tout contact tout en leur assénant vos coups les plus féroces ! En effet, il n'est pas rare de se faire tuer en un coup par mégarde... du moins au début. En effet, dès que vous montez de niveau et améliorez votre équipement, le jeu devient un peu plus facile, sauf à certains endroits vraiment ardus, et notamment lors des combats contre les boss. Les gains de niveaux élèvent les statistiques de façon assez conséquente et interviennent assez rapidement si l'on enchaîne correctement les ennemis. On a donc tendance à gagner facilement des niveaux, et un petit niveau en plus fait parfois toute la différence contre un boss ou une armée d'ennemis.

Revenons à présent sur une nouveauté simple mais efficace : l'amélioration de l'équipement. Adol dispose de trois types d'équipement, à savoir l'épée, l'armure et le bouclier et d'un emplacement supplémentaire pour équiper un accessoire (bottes crampon, joyaux vous permettant de traverser la lave, etc). Dans les modes de difficulté facile à difficile, chaque équipement peut être amélioré jusqu'à trois fois moyennant quelques pièces d'or ainsi que quelques minerais « Raval » obtenus dans des coffres et en tuant certains monstres. En passant chez le forgeron, vous améliorerez donc légèrement vos armes et armures. Ce seront quelques points de force en plus qui vous seront octroyés, mais des points qui feront quelques fois la différence lors d'une lutte acharnée. En difficulté cauchemar, vous avez la possibilité d'augmenter votre équipement jusqu'au niveau 10 et là, croyez-moi : vous en aurez plus que besoin !

Ensuite, parlons des boss. Ceux-ci sont d'une difficulté assez relative en fonction de votre configuration de touches et de votre habileté à retenir leurs patterns d'attaque. Il pourront facilement vous tuer, vous éradiquer, vous ridiculiser si vous ne prêtez pas attention. De plus, vous ne leur infligerez que très peu de dégâts. Heureusement, ils ne disposent pas de barres de vie géantes... du moins pour les premiers boss. Adol ne peut pas bloquer les attaques, sauf de façon assez aléatoire avec le bracelet de la terre. Vous serez alors condamné à esquiver le flot d'effets vous arrivant à la tête, ou bien à encaisser. Chaque combat de boss peut durer facilement 10 minutes et plus vous les taperez et diminuerez leur vie, plus ils iront vite, feront mal et vous en feront baver !
Certains boss vous demanderont sûrement de reconfigurer votre combinaison de touches, initialement X pour l'attaque, O pour le saut, Carré pour la magie et Triangle pour le boost. En effet, cette combinaison s'avère être pratique en phase d'exploration, lorsque vous appuyez sur X et sautez dans tous les sens, cependant certains boss vous demanderont de charger votre magie tout en sautant afin d'esquiver des attaques, voire de contre-attaquer à l'attaque normale. Si vous restez dans la configuration par défaut, appuyer sur le bouton Carré tout en maintenant Rond enclenché sans toutefois appuyer sur X (et donc parfois gâcher votre seule chance de toucher le boss) relève du supplice ! Il convient alors de changer de configuration pour un meilleur confort, une efficacité certaine et afin d'éviter d'interrompre la charge d'une quelconque manière.

Felghana, trop petit ?

YS : Oath in Felghana ne possède pas une durée de vie mirobolante. Comptez entre 10 et 12 heures pour le finir. Cet Ys ne regorge pas non plus d'un nombre phénoménal de quêtes (5 ou 6) ou d'objets à récolter. L'avantage vient du fait qu'il n'y ait qu'une seule ville à Felghana, du coup vous n'aurez pas à retourner le monde sans dessus-dessous pour trouver votre PNJ. Cet avantage est aussi un inconvénient. En effet, on manque un peu d'environnements à visiter et le joueur se retrouve cantonné à une partie de l'île visitée en deux temps trois mouvements.

En revanche, vous aurez l'opportunité de recommencer le jeu dans pas moins de 5 difficultés (Très Facile, Facile, Normal, Difficile et Cauchemar), et ce en « New Game + ». Finir le jeu en difficile, par exemple, vous donne 40 points que vous aurez à répartir au lancement de votre nouvelle partie. Vous pourrez par exemple garder les niveaux d'Adol, son argent et équipement, augmenter la vitesse de chargement des magies, ou encore obtenir dès le début du jeu le double saut ou le dash (ce qui franchement n'est pas très utile avant que vous les obteniez « normalement »). En finissant le jeu plusieurs fois, vous débloquerez l'intégralité des artworks présents dans la galerie.
Il faut également noter la présence d'un mode « Boss Rush » que vous pourrez faire en n'importe quelle difficulté. Le nombre assez conséquent de boss vous tiendra en halène assez longtemps, notamment vu la difficulté de certains.

Ambiance électrique !

Comme à son habitude, la JDK Sound Team nous propose une bande-son de grande qualité. Celle-ci, forcément rock, ne présente aucune pièce à jeter et chacune s'accorde parfaitement avec l'endroit et le moment. Les combats avec les boss bénéficient d'un soin tout particulier avec des thèmes aussi impressionnants les uns que les autres. Mention spéciale aux derniers thèmes, qui peuvent facilement siéger à côté des meilleurs thèmes de la saga.
La présence des dialogues doublés renforce grandement l'immersion, surtout que ce doublage est de bonne facture. Bref, le pied !

Même si le jeu n'est pas exempt de quelques petits défauts, comme une caméra trop éloignée qui vous empêche de bien jauger vos saut ou les attaques de vos ennemis, il serait fort dommage de passer à côté de l'un des meilleurs RPG de la console portable de Sony (et au passage d'un remake de grande qualité). Le scénario est d'un classicisme certain, mais il vous permettra d'en savoir un peu plus sur l'histoire de la série, notamment sur Dogi, le fidèle compagnon d'Adol. Le gameplay survolté couplé à la magistrale bande-son rock vous motivera plus que jamais, d'autant plus que dans le mode de difficulté maximale, une erreur rimera souvent avec la mort. Avis aux amateurs.

Note attribuée : 15/20

Rédigé par Xeno le 09/12/2012

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