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World of Final Fantasy

Fiche complète de ce jeu

Annoncé pendant l’E3 2015, le nouveau spin-off de Square Enix, s’adressant aux fans de la licence, nous dévoile un jeu aux graphismes mignons susceptibles de ne pas faire l’unanimité auprès des joueurs. Pourtant, le character-designer n’est autre que Tetsuya Nomura (notamment la série Kingdom Hearts). Une démo (dont vous pouvez retrouver la Preview de Chris17p ici) a été mise à disposition quelque temps avant la sortie du titre, et bien qu’elle ne soit pas très attractive par son absence totale d’histoire et de détails par rapport au monde de World of Final Fantasy, on nous propose ici un système et une ambiance différents de ce qui ressort habituellement des autres jeux de la saga. Qu’en est-il vraiment ? Ce « pokémon-like » peut-il nous offrir une réelle aventure au cœur du monde de Final Fantasy ?

Attention : la review ne tient compte que de la version Vita.

Entrons dans Grymoire

L’histoire nous plonge tout d’abord dans la peau de Lann, un jeune garçon de 15 ans qui doit aller travailler dans le café qu’il tient avec sa soeur jumelle, Reynn. Le garçon remarque alors qu’il n’y a qu’une personne à l’intérieur, Enna Kros. À l’arrivée de sa soeur, la seule cliente du café leur explique qu’ils ont perdu la mémoire et qu’ils ont un pouvoir spécial, celui de contrôler les myrages, des sortes de petites créatures magiques.

Afin de retrouver leur mémoire et leur famille, Enna Kros leur explique qu’ils doivent partir à la recherche de ces derniers.

Au premier abord, le scénario ne semble être qu’un prétexte à l’aventure au coeur du monde de Grymoire, à attraper des myrages façon pokémon, et c’est ce que nous pouvons penser tout au long des chapitres du jeu.

En effet, chaque donjon, chaque ville ne donnent lieu qu’à des mini-histoires, nous dévoilant un personnage de la série Final Fantasy ainsi qu’une pseudo-quête de recherche de la famille des deux jumeaux.

Pourtant, l’histoire arrive à nous tenir en haleine. Comment, demanderez-vous ? Grâce au fan-service. Il nous fait partir à l’aventure dans des donjons qui raviront les fans, comme le Cimetière des trains, hommage à Final Fantasy VII.

Puis, la trame principale prend un nouveau tournant vers le chapitre XIX, auquel le joueur ne s’attend pas. Sachant que le titre ne propose que 21 chapitres, l’histoire tarde donc à se mettre en place et c’est ce qui est fort dommageable car World of Final Fantasy aurait pu partir beaucoup plus loin, par rapport à certains thèmes comme celui du Temps et de la fonction de Reynn et Lann. Certes, l’étau se resserre au fur et à mesure que les héros avancent au cœur de Grymoire et cela permet d’introduire les grands méchants de l’histoire, mais malheureusement beaucoup trop tard.

Dans un premier temps, le joueur part à l’aventure simplement pour capturer des myrages afin de retrouver les souvenirs des deux jumeaux et c’est à ce moment-là que chaque personnage de la série Final Fantasy prend son importance, que ce soit les invocatrices, telles que Rydia, ou des personnages comme Squall ou Quistis. Chaque personnage reste tout de même bien introduit mais on aurait aimé en voir un peu plus. Fort heureusement, des micro-histoires sont présentes grâce aux missions de La jeune fille qui a oublié son nom. Ce personnage a son importance non seulement au niveau de la trame scénaristique, mais aussi parce que c’est grâce à elle que nous pouvons acquérir les « sauveurs ».

World of Final Fantasy est indubitablement un jeu fait pour les fans, car il ne nous présente quasiment que des personnages de la série Final Fantasy. En dépit de sa linéarité et de son extrême lenteur au niveau de l’histoire, il arrive tout de même à nous tenir en haleine, mais le peut-il également pour un novice ? C’est une question à laquelle il est difficile de répondre même si l’on peut considérer que ce jeu peut être un bon tremplin pour un néophyte qui souhaite découvrir la saga Final Fantasy mais aussi le monde du RPG. En effet, le jeu pousse tout de même à vouloir en apprendre plus sur les personnages de la saga même si quelques bribes d’histoires sont inexistantes comme le fait que Tidus ne connaisse pas Yuna.

En soi, si le joueur cherche à aller plus loin dans la compréhension de l’histoire, il en sort tout de même un très beau conte, rempli d’émotions, d’humour, notamment grâce à certaines répliques du duo Lann & Tama. La fin, quant à elle, reste à double tranchant, car même si le jeu semble mignon en apparence, les thèmes abordés n'en sont pas moins sérieux et durs : on y parle de mort, de perte d’être cher et aussi de Temps.

So kawaii

Parlons de l’aspect graphique du titre. Si vous cherchez à en prendre plein les mirettes, passez votre chemin ! Le jeu reste beau mais beaucoup plus simplifié au niveau des textures que la version PS4. Voici quelques petits exemples :

- La résolution : Full-HD 1920X1080, 30fps (PS4) / 960x544, 30fps (Vita)

- Graphismes : beaucoup plus de détails aux niveaux des effets visuels, des fonds et des personnages (PS4) / graphismes simplifiés, effet de distance moins grand, petit aliasing en plus (Vita)

- Temps de chargement beaucoup plus long sur la version Vita

Vous pouvez retrouver un exemple plus concret ici.

Autre petit point noir si vous jouez sur Vita : le doublage japonais n’est pas inclus sur la cartouche, faute de place (mais disponible gratuitement au téléchargement).

Au niveau de la direction artistique, c’est soit on aime, soit on n’aime pas. Si vous avez l’habitude des jeux comme les Kingdom Hearts et que vous adhérez à leur patte graphique, vous serez conquis. On nous propose des personnages « chibi », appelé ici Lilipuces, qui feront certainement fondre les quelques fans de Japanim’ en tout genre. A contrario, nous trouvons également des Gigantus, ici les humains, et nous pouvons comparer nos deux héros à Roxas et Naminé de Kingdom Hearts au niveau du design. Notons que ces derniers pourront alterner entre les deux formes pour des raisons de gameplay.

Square Enix nous offre aussi quelques cinématiques de bonne facture ainsi que quelques scènes animées, à la manière de la Japanimation, valant le coup d’oeil.

Musicalement, c’est Masashi Hamauzu qui s’y colle (SaGa Frontier 2/The Legend of Legacy) et le fait est qu’en soit rien ne reste en tête mis à part la musique d’introduction interprétée par Mizuki. Au cours de son périple, le joueur peut avoir la chance de changer la musique de combat en mettant Those Who Fight Further de Final Fantasy VII ou Battle to the Death de Final Fantasy VI, ce qui n’est pas plus mal vu la mélodie de combat de base. Pour ce faire, il suffit juste d’avoir le personnage en tant que sauveur, mais nous en reparlons un peu plus en profondeur après.

Un jour je serai le meilleur dresseur !

Dans World of Final Fantasy, le système de combat se veut simple, à la fois pour les néophytes mais aussi pour les fans. On retrouve donc un système de tour par tour assez classique avec une jauge sur la gauche définissant qui attaque au prochain tour. Seul petit bémol, l’extrême lenteur des combats. Fort heureusement, Square Enix offre la possibilité de les accélérer d’une simple pression sur un bouton. Il existe aussi trois modes de combat permettant au joueur de choisir comment il souhaite prendre en main le gameplay. En premier lieu, nous avons le mode actif où le temps continue de défiler pendant que l'on choisit une action. Ensuite, il y a le mode semi-actif, où le temps continue de défiler, sauf quand un menu est affiché (comme celui des compétences). Pour terminer, et afin de rendre le jeu plus facile, nous avons le mode passif qui, lui, arrête le temps à chaque fois que le joueur choisit une action.

Bien que le système de combat reste simple, il n’en demeure pas moins complexe par son système de pyramide. Pour faire simple, les personnages s’empilent littéralement les uns sur les autres, cumulant ainsi leurs points de vie, points d’actions et magies. C’est à partir de là qu’arrive toute la complexité du titre car les ennemis peuvent faire de même et ainsi être difficile à battre. Grâce à certaines techniques vous pouvez aussi déstabiliser l'ennemi pour ainsi le faire vaciller et casser la pyramide. Autre point important, l’accumulation de certaines techniques via les myrages permet de les faire « évoluer ». Par exemple « feu + feu » donnera « extra-feu » ou « soin + soin » fera « extra-soin ». Il ne faut aussi pas oublier que toute action faite par un personnage a un certain coût en points d’actions (PA), hormis la commande « attaquer ». Pour un peu plus d’informations, vous pouvez toujours vous référer à la Preview du titre via ce lien qui explique une bonne partie du système.

Afin de parfaire votre équipe, il vous faut des myrages et c’est ici que le titre commence à devenir addictif. Qui n’a jamais rêvé de pouvoir jouer sur le dos d’Ifrit ou de Shiva ? La capture de myrages se veut différente de Pokémon. Il ne faut pas uniquement baisser les points de vie de la cible, il faut parfois le faire vaciller, lui infliger une altération d’état comme le mutisme ou la hâte ou bien même lui rendre de la vie.

Après la capture de vos myrages, il faut ensuite les entraîner. Tout comme Lann et Reynn, ils engrangent de l’expérience au fur et à mesure des combats. Pour gagner des compétences, vous devrez distribuer les PC gagnés dans un sphérier, propre à chaque myrage (certains se rappelleront de Final Fantasy X). Au fur et à mesure que vous le compléterez, vous pourrez débloquer des évolutions qui ne sont pas définitives, ce qui offre une certaine liberté aux joueurs par rapport à leurs équipes.

Si vous souhaitez du fan-service, vous en trouverez encore plus grâce aux techniques de « sauveurs » qui sont des sortes d’invocations fort sympathiques. On peut prendre comme exemple celle de Cloud qui s’abat sur l'ennemi avec son « Omnislash ». Ce système de « héros » s’organise sur le principe de médailles. L’équipe ne peut en avoir que trois pendant un combat. Certaines médailles de personnages permettent aux joueurs de regagner de la vie (comme celle de Yuna) et d’autres permettent tout simplement d’attaquer (comme celle de Sephiroth, disponible d’ailleurs uniquement en DLC). Bien sûr, afin de pouvoir utiliser ces techniques, le joueur fait monter une sorte de jauge au fur et à mesure de ses combats. Ces attaques ont donc un coût. Pour étayer les faits, prenons l’exemple de Cloud et de Yuna. Leurs attaques ont différentes caractéristiques : celle de Yuna, qui permet de ressusciter nos personnages morts en leur rendant tout leur point de vie, coûte une étoile ; tandis que celui de Cloud, qui consiste en une attaque dévastatrice suivi d'un boost de dégât, en coûtera 2.

Dernier petit point, il existe des myrages utilisables une seule fois par combat, qu’on appelle les « Ex ». Ces gigantesques bêtes sont encore plus puissantes que certains myrages mais sont malheureusement très peu utilisées à cause de l’extrême facilité du titre et aussi de leur inutilité.

La fin d’un voyage

Le titre se veut assez linéaire bien qu’il soit possible de retourner dans certains endroits afin de récupérer des coffres, ou de découvrir un passage secret menant nos deux héros vers un myrage plus difficile et unique. Tout ceci est renforcé par le fait que le joueur ne peut se téléporter que d’un point à un autre.

En terme de difficulté, le jeu se veut abordable, voire même beaucoup trop. Il n’y a véritablement qu’au début du dernier chapitre que le titre commence à devenir difficile à cause de certains combats contre des entités bien connues de la saga.

Pour ce qui est des annexes, le joueur a tout de même droit à des aventures supplémentaires avec les personnages de Final Fantasy grâce au Salon de Thé. Ces petits scénarios sont l’occasion d’en apprendre plus sur eux mais aussi d’avoir accès à de nouveaux myrages ou à certains objets.

World of Final Fantasy propose aussi un mode en ligne, qui est une sorte de versus, mais aussi un Colisée.

Après la fin du jeu, le joueur doit recommencer le dernier combat s'il veut débloquer certaines choses comme quatre donjons secrets. Afin de réussir à braver les différents dangers, il y aura énormément de phase de leveling ce qui, en soit, est tout à fait normal mais le jeu reste tout de même facile. À cela s’ajoute tout de même un gros clin d’oeil à un des RPG phare de 1998, sous la forme d’un boss optionnel.

Fort heureusement, les donjons secrets ne sont pas l'unique nouveauté, la chasse aux myrages s'étoffe également, étant impossible de tous les avoir en ayant seulement atteint la fin du jeu (comme l’évolution de Tama par exemple). Il en existe aussi des formes uniques uniquement déblocables via certaines missions.

World of Final Fantasy est un titre addictif, par son côté « pokémon-like » mais aussi par son côté fan-service. Le titre prend son envol malheureusement trop tard, pourtant il restera certainement l’un des titres les plus originaux pour les RPGistes en 2016 car il a su offrir aux fans une revisite des différents univers de Final Fantasy avec brio. Mention spéciale à la fin du jeu, à la fois triste mais tellement porteuse de sens. La difficulté du titre ne réside non pas dans son gameplay, mais dans la gestion de son équipe ce qui peut parfois être difficile à appréhender pour un néophyte. Pourtant, le jeu se veut assez facile, ce qui en soit est une très bonne chose pour effectuer sa première approche dans le monde des RPG. Mis à part la chasse, le joueur habitué ne s’acharnera qu’à compléter sa collection de myrages et à entrevoir l’histoire qui fait terriblement penser à ce que peut nous offrir la série Kingdom Hearts.

Note attribuée : 15/20

Rédigé par Sadness le 29/01/2017

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