Star Ocean | |||||
Dans les RPGs que l'on pourrait qualifier de classiques, au début, les combats étaient relativement statiques. Comprenez par là que les combats se faisaient via des menus. En 1995, la WolfTeam, de Namco, sort Tales of Phantasia, dont le système donne plus d'implication au joueur. L'année suivante, Tri-Ace, formé d'anciens de WolfTeam, nous offre Star Ocean premier du nom, dans la lignée de Tales of Phantasia. Ce qui marqua le début d'une grande aventure.... Journal du capitaine
Notre histoire débute sur la vision d'un vaisseau stellaire. Alors que l'équipage effectue sa mission de surveillance sans le moindre problème, un rayon laser puissant est détecté. Impuissant, l'équipage assiste à l'explosion d'une planète.
Après cette très longue introduction (pas loin de 1h30 de jeu...), la première remarque que l'on peut se faire est qu'on a l'impression que nous sommes dans un épisode de Star Trek. D'ailleurs, les titres sont assez proches.
Imaginez le capitaine Kirk avec les cheveux noirs et Mr Spock en blonde et vous y êtes. Passé ce détail, on a à faire à une histoire sympathique, originale dans les 3/4, puisqu'il ne s'agit pas de sauver le monde d'un dangereux psychopathe, mais de trouver le remède contre la mystérieuse épidémie. Certes, le dernier quart du jeu revient cette fois-ci à sauver la galaxie de notre fou adorateur de destruction. Le tout est mené avec brio, alternant les moments sérieux avec les comiques, amenant les éléments de l'histoire toujours à propos.
Au même titre que Tales of Phantasia, Star Ocean est un jeu qui repousse la SNES dans ses dernières limites. Plus loin même, puisque le jeu nécessitait une puce pour aider graphiquement la console. Mais cela n'enlève rien à la prouesse. Regardez par exemple les effets de la chaleur sur l'air quand vous traversez le désert ou la qualité des animations que vous rencontrerez dans le jeu. Ces dernières sont particulièrement bien faites, notamment aux niveaux des attaques spéciales de Ratix et autres attaquants physiques. Quand vous verrez des attaques comme "Phoenix Wave" ou "Tiger Kick" avec l'apparition des animaux respectifs, le plaisir sera déjà bien au rendez-vous, mais lors des magies, ce sera l'apothéose. Certes, si les premières sont sommaires dans leur animation ("fire bolt" n'est pas grandiose par exemple), les ultimes magies sont plus explosives, comme le fameux "meteor swarn", pour ne citer que lui. Vous aurez aussi de nombreuses occasions d'admirer les nombreuses mimiques de nos protagonistes, lesquelles sont franchement à se tordre par moment et ce, aussi bien chez vous qu'en face. Regardez quand un ennemi est choqué et vous comprendrez mieux. On est encore dans le style mignon-bourrin qui était le standard de l'époque.
Passons sur ce mauvais jeu de mots pour dire que, musicalement, le jeu représente déjà ce que l'on retrouvera dans les futurs titres de Tri-Ace, à savoir une bande-son à la fois énergique, rythmée, furieuse, mais aussi tendre, calme, sereine. Les thèmes des combats sont très forts, comme cela est souvent le cas chez Tri-Ace. Bref, un grand plaisir pour nos ouies. Mais ce n'est pas tout. La présence de voix ajoute au plaisir et à la valeur du jeu, dans la continuité de Tales of Phantasia. Ainsi, on sera surpris par l'introduction qui, en plus d'être vocalisée, l'a été en anglais. Un comble tout de même pour un jeu qui n'est pas sorti du Japon. L'éxécution des attaques spéciales et autres sorts est elle aussi assortie de ces voix japonaises fort sympathiques. Cela rajoute du plaisir quand, par exemple, Ratix crie "shichisei-shuhazan!" lorsqu'il éxécute " 7-star twin slash ". On se retrouve à crier quelque chose de généralement approximatif pendant l'éxécution, parce qu'on est pris dans l'instant présent.
De premier abord, le jeu est très classique. On se balade de ville en ville ou de donjon en donjon (mais pas sur une carte), on explore, on parle, on améliore son équipement. On fait des combats pour gagner de l'expérience et donc des niveaux. Que du banal, en fait, mais ce n'est pas là où réside la force de Star Ocean.
Vous apprendrez la plupart de vos techniques par level-up, mais les techniques ultimes s'apprennent après avoir obtenu certains parchemins. A force d'utliser vos techniques, vous pourrez apprendre une version améliorée de la dite technique. Par exemple, vous apprendrez "7-star twin slash" à partir de "twin slash", mais cet apprentissage peut prendre longtemps, car très aléatoire. Heureusement, c'est là qu'intervient le mode "colère". Si vous avez des liens forts avec vos équipiers, si ces derniers sont tombés au combat, vous serez en colère. Outre une augmentation conséquente de votre force, il sera plus aisé d'apprendre les super techniques dans ce cas-là.
Voilà un système très fun tirant avantage des liens avec vos équipiers pour vos attaques spéciales. De plus, il est possible de configurer ses coups spéciaux pour les enchainer (à l'époque, on ne pouvait pas faire de break comme dans le troisième épisode) grâce à la compétence "link" et ce, jusqu'à 5 coups. Sympathique comme idée, mais qui fait fondre les MP.
Star Ocean dispose d'une difficulté bizarrement dosée. En effet, vous pourrez passer des endroits sans être gêné, puis d'un coup, vous vous retrouverez à batailler dur pour survivre. Dans l'ensemble, il s'agit d'un jeu assez difficile. Comptez 25 à 30 heures pour arriver à la fin du jeu. Et rajoutez 10 à 15 heures pour finir le "labyrinth of 7 steven stars" et atteindre le niveau 255 (et oui, déjà).
Note attribuée : 18/20
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