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Doom and Destiny

Fiche complète de ce jeu

Parmi les RPG indépendants payants, on trouve quelques jeux développés sous RPG Maker. Malheureusement ces titres sont trop souvent mal jugés : en effet, pourquoi débourser quelques deniers pour de tels jeux si on peut en télécharger gratuitement d'autres sur le net ? Tout simplement parce que si un projet RPG Maker vient à être commercialisé, c'est qu'il est avant tout arrivé à terme. On peut donc s'attendre à un jeu bien fini, qui ne fasse pas vraiment amateur et qui va nous occuper quand même un bon moment et pas juste 5 petites heures. Et c'est justement un de ces jeux là dont nous allons parler, un titre tout simplement « délicieux » qui montre bien qu'on peut faire de très bons softs avec RPG Maker !

D&D

L'aventure commence lorsque nos quatre compères (Nigel, Mike, Francis et Johnny) se rendent chez leur ami et « maître du jeu » Benjamin pour une soirée jeu de rôle. Ce dernier ne répondant pas à la porte d'entrée, ils décident de passer par le garage. Mais une fois à l'intérieur, ils découvrent d'étranges statues de dragons, ainsi qu'un livre expliquant les règles de ce nouveau jeu de rôle : Doom and Destiny. Après avoir choisi leurs classes, nos quatre amis étant tout excités, ils s'aventurent plus loin dans le garage pour aboutir dans un donjon rempli de lave et de morts-vivants ! Et suite à l'exploration de ce fameux donjon, ils récupèrent une clé leur permettant d'ouvrir une porte qui les emmène directement dans un autre monde ...

Parodies land

Ceux qui sont habitués aux jeux indépendants ont déjà pu remarquer que les développeurs ont souvent l'habitude de se « lâcher ». C'est à dire qu'on va trouver pas mal de parodies, ou encore des jeux qui misent beaucoup sur l'humour. Les jeux Zeboyd en sont un parfait exemple et réussissent justement à nous faire rire du début à la fin. Cela dit il ne faudrait pas non plus en abuser ni en faire un argument de vente.
Pourquoi aborder ce sujet ? Car justement, Doom and Destiny est avant tout un RPG humoristique, mais qui maîtrise ce registre à la perfection ! Dès le début du jeu le ton est donné et c'est un pur régal. Honnêtement il est très difficile de ne pas rire à chaque nouvelle scène, voire même lors de dialogues avec n'importe quel PNJ. Nos « héros » ne sont pas sérieux une seule seconde et n'hésiteront pas à dire n'importe quoi.

Et par ailleurs, on trouvera énormément de parodies et de clins d’œil. Par exemple, vous traverserez une forêt et un donjon de Zelda, ou encore les châteaux de Mario Bros (NES). Cela ne s'arrête pas là puisqu'on trouvera également des parodies du Seigneur des Anneaux, Dragon Ball, Saint Seiya, Pokémon, Final Fantasy VII mélangées à l'Agence tous risques (!) ou encore le nom de la technique « Fist of the North Star » qui n'est autre que le titre Américain d'Hokuto No Ken.
Bien évidemment le RPG en lui même est également parodié, avec des gens qui vous diront avec plaisir « vous pouvez piller ma maison » alors que les armuriers vous diront « vous êtes obligés de payer vos équipements même si vous êtes des héros, cela fait parti de nos traditions ».

Au final, l'histoire se résume à nos quatre aventuriers qui se demandent ce qu'ils font dans ce monde et surtout où est passé leur ami Benjamin, et comment rentrer dans leur propre monde. Rien de bien exceptionnel en somme, mais parcourir ce monde truffé de personnages totalement déjantés (les héros compris) est vraiment un pur bonheur et on ne s'en lasse pas une seule seconde. Autant dire que même sans faire quelque chose de très poussé, on peut arriver à faire de bonnes choses !

I'm the leader !

Les titres développés sous RPG Maker se veulent être des jeux très simples à la base. On choisit son nombre de personnages, sa courbe d'expérience, les statistiques à monter, etc. Cela dit, il est tout à fait possible de faire un peu tout ce que l'on veut également en connaissant le « Ruby », qui est en quelque sorte le code de programmation de RPG Maker. Mais même sans savoir comment cela fonctionne, vous pouvez également trouver avec un peu de chance votre bonheur sur le net, car quelqu'un aura déjà créé un code Ruby qui pourrait convenir.
Autrement dit, vous pouvez notamment transformer RPG Maker en un T-RPG, un A-RPG, ou encore un MMO... bref il y a beaucoup de possibilités offertes par ce logiciel.

Pour revenir à Doom and Destiny, le jeu offre des combats tout à fait classiques. On verra donc nos personnages sur une vue de côté comme cela se faisait dans RPG Maker 2003 (le seul d'ailleurs). À la différence que vos personnages seront à gauche et les ennemis à droite. Même si on a l'habitude du contraire, ce n'est pas du tout dérangeant.

Parlons à présent un peu plus des personnages. Comme mentionné plus haut, ils choisissent chacun une classe, automatiquement, vous n'avez pas de choix à faire. Francis est un ninja, Johnny un guerrier, Nigel un mage et Mike un pirate. Bien que cela puisse paraître bizarre vu le nom de la classe, le pirate est essentiellement une classe de soutien, donc avec des compétences de soins et de boost de stats pour les combats.
En réalité, chaque classe est plus ou moins associée à une statistique. Quand vous prenez un niveau, vous gagnez 3 points à répartir parmi quatre statistiques. La puissance augmente les dégâts physiques ainsi que les HP. Le charisme augmente les dégâts magiques et les MP. Le « grit » augmente votre résistance aux états anormaux ainsi que les coups critiques (accessoirement, il donne un bonus d'expérience). Et pour finir, la dextérité augmente la vitesse et l'esquive. Vous l'aurez sans doute deviné, Francis doit augmenter principalement sa dextérité, Johnny sa puissance, Nigel son charisme, et le « grit » pour Mike. Cela dit, on est tout à fait libre d'améliorer nos personnages comme on le souhaite.

L'autre chose à prendre en compte est le placement de nos personnages sur le terrain. En fait il faudra choisir un leader et décider si vous voulez placer vos personnages en avant, milieu ou arrière. À noter qu'il ne s'agit pas là comme dans un Final Fantasy de mettre un mage en arrière pour qu'il subisse moins de dégâts. En effet, le leader va apporter un bonus à tous vos personnages d'après sa fonction principale. Donc prenons un exemple avec Johnny, le guerrier, qui va être le leader du groupe. Au niveau 1, les personnages étant au milieu n'auront aucun bonus, alors que quelqu'un en arrière aura un bonus en HP et une perte de force, alors qu'en avant ça sera l'inverse. Chose très importante : les bonus sont meilleurs en fonction du niveau du personnage et non pas d'après la montée de ses statistiques. Autrement dit, un personnage de bas niveau ne donnera aucun bonus aux autres personnages qui sont alignés au milieu du terrain, et ceux étant placés à l'avant ou à l'arrière auront aussi bien des bonus que des malus.
Cela dit, meilleur sera le niveau du personnage et meilleurs seront les bonus. En fin de compte un leader de haut niveau apportera des bonus, même aux personnages placés au milieu et il n'y aura plus aucun malus pour ceux qui sont à l'arrière ou à l'avant. Pour vous donner une idée, avec Johnny au niveau 99, il est tout à fait possible d'avoir un bonus d'environ 400 HP (énorme !), mais encore faut-il le choisir comme leader.

Si vous avez bien fait attention à la description des statistiques, aucune d'entre elles n'augmente la défense ... tout bonnement car il n'y en a pas ! Même en achetant de nouvelles armures, cela augmentera diverses statistiques, mais pas la défense. Votre véritable « défense » contre les ennemis sera tout simplement l'esquive. Mais nous aborderons la difficulté du jeu un peu plus tard.

BEST SKILL EVAR!!!1!!1!1

Il est temps à présent de parler des compétences de vos personnages. Il y a deux façons d'obtenir de nouvelles compétences (hé non ! pas en prenant de niveaux !) : soit en les achetant, soit en les trouvant. Pour reconnaître un vendeur de compétences c'est très simple : ce sont les PNJ avec une ampoule au-dessus de leur tête. Mais il arrive quelques fois que certains PNJ ou éléments du décor (un livre, par exemple) puissent vous faire apprendre une compétence spéciale. Cela dit cette possibilité demeure assez rare et donc pour résumer, la quasi-totalité des compétences du jeu sont à acheter. Bien évidemment on retrouve des compétences actives et passives. Les passives étant principalement des bonus de statistiques toujours appréciables.

Mais ce qui est important de savoir, c'est qu'il ne suffit pas d'acheter une compétence (ou de la trouver) et de se dire « cool on peut l'utiliser », car chaque compétence doit être activée au préalable. Et pour se faire vous allez avoir besoin de ce qu'on appelle des « points de puissance » (ou PP, pour abréger). Pour gagner des PP rien de plus facile, il suffit de gagner des niveaux, ou plus précisément d'augmenter les statistiques des personnages. Comme expliqué précédemment, vous gagnez 3 points à répartir sur les statistiques lors de votre montée de niveau, mais les statistiques (puissance, charisme, grit et dextérité) ont toutes des paliers. Pour résumer, si votre puissance atteint 15, vous gagnez un PP, ensuite il faudra atteindre 21 pour gagner un autre PP. Sachant que les paliers sont identiques pour toutes les caractéristiques, si on a les quatre statistiques à 15, on a 4 PP.

Malgré tout, dès le début du jeu vous allez vous rendre compte que vous pouvez déjà avoir une assez grande quantité de compétences. Et bien évidemment il faudra faire un choix dans votre sélection puisque que vous ne pourrez pas toutes les équiper. Mais, au fond, cela ne sert à rien de tout vouloir équiper, il vaut mieux tout acheter d'abord, et faire judicieusement son choix ensuite.
De plus, les compétences que l'on trouvera plus tard ne sont que des évolutions des compétences précédentes. Il suffit donc de retirer les plus faibles pour regagner des PP et d'équiper ensuite les nouvelles qui sont bien meilleures.
En effet, vous pouvez quand vous voulez et autant de fois que vous voulez, équiper et enlever une compétence et regagner le ou les PP que cela vous aurait coûté. En gros, si vous voulez essayer une compétence en combat et qu'elle ne vous plaît pas, vous pouvez la retirer et en prendre une autre à la place.

En théorie quand les statistiques d'un personnage arrivent au maximum (c'est à dire 78), vous aurez au final 32 PP. Cela dit, puisque le cap des stats est atteint un peu avant le niveau 90, vous pourrez quand même continuer à améliorer les personnages et atteindre des paliers « invisibles » pour avoir des PP bonus. Sachant que les compétences coûtent 2 PP très rapidement (voire 3 et 5 pour quelques techniques ultimes), il faudra toujours faire un choix et vous ne pourrez jamais réellement tout équiper.

Boat, Ship, Airship

Vous l'aurez compris, Doom and Destiny offre un gameplay classique mais plutôt bon dans le genre. Mais au final, a-t-il d'autres qualités ? Hé bien oui, sa durée de vie est en effet très bonne ! L'aventure principale peut se finir, environ, en 12 à 15 heures, ce qui n'est déjà pas si mal, mais après avoir battu le boss final, on est loin de se douter que le jeu offre encore beaucoup de possibilités, et que la durée de vie peut monter jusqu'à au moins 30 à 35 heures pour faire véritablement le tour du sujet. Autant dire que vous pouvez jusqu'à doubler votre temps du jeu rien que pour les quêtes annexes !

Avant toute chose, il est bon de préciser que le jeu n'a eu de cesse de se développer au fil du temps, ajoutant à chaque fois de nouveaux lieux, monstres, équipements, compétences, augmentation du niveau maximum… Bien sûr toutes ces mises à jour étaient gratuites. Le jeu est à présent en version 1.4 « ultimate update ». Il s'agit donc bien de la dernière, qui a apporté un bon paquet de nouveautés.

Vous aurez également accès à un journal qui vous offrira toutes sortes d'explications sur le jeu (des tutoriels) mais on y trouvera également un bestiaire, ainsi qu'un inventaire de tous les objets, armes, armures, compétences, que vous avez pu collecter. Ajoutons également à cela les statistiques de votre partie, le nombre de pas effectués, de morts, de dégâts infligés, d'objets utilisés… Bref ça n'a pas une réelle importance mais il est bon de souligner que c'est quand même présent. Enfin, vous pourrez également voir votre pourcentage de progression dans le jeu. Ici, attention, car le pourcentage se base sur 3 choses : votre avancée dans les chapitres du scénario, le nombre de secrets trouvés, et les quêtes annexes des monstres. En gros vous pouvez très bien avoir 100%, sans pour autant être allé partout (même si la plupart des derniers secrets se débloquent après de grosses quêtes ou en découvrant certains lieux).

En revanche, si vous visez un véritable 100%, accrochez vous bien ! Certains se souviennent certainement, dans les vieux Final Fantasy, des secrets du genre « je rentre dans un mur par hasard pour trouver un coffre de l'autre côté ». Ici c'est un peu le même principe. Si vous avez toujours plus ou moins des petits indices, il va falloir bien ouvrir l’œil pour tous les trouver.
Quant aux quêtes annexes des monstres c'est plutôt simple, au final, mais assez long. En gros il suffira de tuer un certain type de monstre ou de récupérer des objets sur un autre type de monstre pour compléter automatiquement ces quêtes. Par exemple, dès le premier donjon, vous allez être confronté à des morts-vivants. À la fin d'un combat vous allez voir des étoiles se remplir peu à peu. Lorsque vous aurez tué 10 morts-vivants, vous gagnerez un prix. Ensuite il faudra en tuer 50, puis 150 pour réellement terminer cette quête. De ce fait, cela vaut vraiment le coup par moment de « farmer » les créatures recherchées, car les récompenses peuvent être des bons équipements, ou encore des objets intéressants (voire même importants qui vous permettront d'entrer dans une nouvelle zone).

À présent, voyons la difficulté. En débutant une nouvelle partie, le jeu propose de jouer en mode facile, normal ou difficile. Vous pourrez cela dit changer la difficulté à tout moment dans les options du jeu. Honnêtement, le jeu offre une très bonne difficulté. En mode normal, les ennemis ne sont pas vraiment difficiles à vaincre mais certains apportent un peu de résistance. Les boss en revanche se veulent être du genre coriace, avec beaucoup de points de vie, et peuvent vous étaler rapidement. C'est notamment le cas après la fin du jeu, alors que le boss final aura déjà pu vous embêter pas mal : évitez de trop vous aventurer en terre inconnue avec votre bateau, car vous allez vite vous rendre compte que certains ennemis sont largement plus violents que le boss final lui-même.
Pour vous dire : même avec le niveau maximum et les meilleurs équipements du jeu, vos personnages peuvent toujours mourir en un voire deux coups dans l'ultime donjon. Pour résumer, le jeu ne présente rien d'insurmontable mais offrira tout de même du challenge y compris en mode normal.

The End ?

Au niveau des graphismes du jeu, c'est du RPG Maker évidemment, mais (pour moi) RPG Maker VX (ou Ace) a vraiment beaucoup de charme, et les artworks des personnages sont vraiment très beaux. Après on aime ou pas : comme d'habitude vous êtes seul juge.
Pour les musiques, on a affaire à un mélange entre quelques musiques de RPG Maker et des compositions propres pour le jeu. L'ensemble est réussi et appréciable. Les musiques collent bien aux situations. Entre des musiques calmes et douces dans des forêts, et des pistes entraînantes et marrantes.

Notons pour finir que le jeu est tout en anglais mais d'un niveau relativement accessible. Il n'y pas de mots ni de termes compliqués, il est donc très facile de tout comprendre sans galérer, et c'est encore un très bon point car il serait fort regrettable de passer à côté de ce jeu juste à cause de la barrière de la langue.

Doom and Destiny est un RPG véritablement excellent. Vendu dès son lancement à très petit prix, ce jeu se veut très complet, avec des tonnes de choses à faire, et on ne s’ennuie jamais dans ce monde rempli de personnages tous aussi loufoques les uns que les autres. Bien qu'il soit uniquement disponible en anglais, il reste simple d'accès pour peu que l'on dispose de quelques bases dans cette langue. En conclusion, encore un RPG indépendant qui nous prouve qu'il est possible de faire de très bons jeux sans pour autant disposer de gros moyens, y compris sous RPG Maker.

Note attribuée : 16/20

Rédigé par Deathyuya le 21/02/2013

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