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Mass Effect

Fiche complète de ce jeu

Quand BioWare a annoncé travailler sur un RPG sur Xbox 360, j’ai, comme beaucoup, osé rêvé un temps voir débarquer Star Wars Kotor 3. Néanmoins, c’est une nouvelle franchise qui a été mise en avant par BioWare avec Mass Effect, un Action-RPG futuriste. Les premières images ont tout d’abord mis tout le monde d’accord de par leurs qualités techniques des plus abouties mais également au travers d’une l’ambiance visiblement très bien développée. Ainsi, en pleine émergence des nouvelles consoles Next-Gen, Mass Effect s’annonçait comme étant un des RPGs les plus ambitieux à venir, véritable fer de lance des grosses productions du genre et au vu du passé de la boîte, il y avait de quoi être très confiant.

L’Humanité s’éveille

Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, l’histoire de Masse Effect ne prend pas pied dans un futur si éloigné du nôtre. Pourtant, l’humanité a réalisé un bond technologique en avant énorme suite à la découverte d’anciens artefacts extraterrestres sur Mars en 2148. Ces objets ont appartenu aux Prothéens, une race extraterrestre disparu depuis 50000 ans maintenant. Suite à cette découverte, les hommes ont rapidement progressé au point de pouvoir voyager en dehors de leur propre système solaire grâce à des système relais disposés au travers de toute la Galaxie par les Prothéens.

En 2157, grâce à cette avancée, ils vont ainsi rencontrer d’autres races extraterrestres qui se sont elles même étendues dans l’univers grâce à la technologie abandonnée des Prothéens. Cette rencontre ne se passera pas très bien et une guerre commencera entre les humains et les Turiens, une des races majeurs de la galaxie. C’est à cette occasion que l’humanité s’unira et créera l’Alliance Terrestre. Ce conflit ne durera pas grâce à l’intervention de la Citadelle et de son conseil. La Citadelle est le lieu où toutes les espèces avancées vivent en harmonies dirigées par un conseil composé de membres issus des trois races extraterrestres dominantes, les Turiens, les Asaris et les Galariens.

Un accord de paix fut donc conclu et l’humanité fut autorisée à s’étendre dans l’univers et créer des colonies. En 2165, les premiers ambassadeurs terrestres furent autorisés à se rendre au sein de la Citadelle permettant ainsi aux hommes de jouer un rôle dans la politique de la Galaxie. Toutefois, son rôle est encore mineur mais tend rapidement à s’accroître au travers d’accords avec les autres races.

L’histoire commence en 2183 à bord du Normandy, le vaisseau Humain de l’Alliance le plus évolué créé en coopération avec les Turiens afin de marquer la nouvelle amitié qui unit les deux races. C’est à son bord que l’officier Shepard, un militaire brillant qui a déjà marqué la galaxie de ses faits d’armes, s’apprête à entrer dans l’Histoire. En effet, celui-ci est le premier candidat Humain à avoir toutes ses chances de devenir un Spectre. Les Spectres sont des agents très spéciaux au service de la Citadelle, ne répondant qu’à elle et qui permettrait ainsi à l’Humanité d’augmenter encore son influence et rôle dans les affaires de la Galaxie.

L’homme contre la machine

Pour devenir Spectre, Shepard se rend sur Eden Prime, une des premières et plus importantes colonies humaines afin de récupérer une balise Prothéenne. Une mission importante, car ce genre d’artefact est très recherché étant donné les connaissances qu’ils peuvent renfermer, bien qu’à priori facile. Malheureusement, un énorme vaisseau d’origine inconnu débarque également sur Eden Prime. Celui est accompagné de Geths, des formes de vies synthétiques qui se sont rebellés contre leurs créateurs il y a très longtemps et qui sèment le chaos dans toute la Galaxie. Escorté de Nihlus, un Spectre venu à la base l’inspecter, Shepard va tenter de récupérer la balise avant les Geths et sauver la colonie.

La mission tournera mal lorsque Nihlus est tué par Saren, un de ses congénères Spectre également mais travaillant avec les Geths, et lorsque la balise détruite mais après avoir, au préalable, imprégné dans Shepard une partie de sa mémoire. Celui va revivre l’extinction des Prothéens causée par une mystérieuse puissance aujourd’hui disparue également. Il découvrira plus tard que cette autre forme de vie synthétique est appelée les Moissonneurs. Ceux-ci aurait entièrement annihilée toute forme de vie il y a 50000 ans et s’apprêtent à revenir grâce à Saren. Malheureusement, Shepard va devoir convaincre le conseil de la trahison de son meilleur agent, de la venue de ces Moissonneurs avant de pouvoir tenter de repousser ces derniers ce qui est loin d’être gagné dans un univers où l’humanité ne représente qu’une force émergente, dissolue et jugée hostile par beaucoup encore, et pas toujours à tort.

Une nouvelle saga spatiale ?

L’histoire nous met rapidement dans le bain après une brève introduction. Pourtant le scénario repose avant tout sur un background gigantesque, original dans l’idée, qui se découvre au fur et à mesure mais avant tout si le joueur tend à s’y intéresser. En effet, on peut très bien parcourir le jeu sans en voir grand-chose mais cela équivaudrait à louper beaucoup d’éléments. Le background se développe de plusieurs manières. Soit en parlant avec les PNJs, soit en examinant le codex qui se développe au fur et à mesure, souvent en parallèle avec le discours des PNJs justement ou en fouillant un peu partout, ordinateurs et autres banques de données. Pour peu qu’on s’y intéresse, on se rend bien vite compte que travail dans ce domaine est exceptionnellement riche et fourni.

Chaque race est bien développée et cela à tous les niveaux, mêmes celles qui ne jouent pas rôle majeur au sein du jeu. Leur fonctionnement, leurs spécificités, leurs gouvernements, leurs histoires, tout cela est à un moment ou un autre souligné. On explore ainsi un univers cohérent, parfaitement structuré et reposant sur un travail important. Celui-ci est entièrement tourné autour de notre Galaxie, la Voie Lactée au sein de laquelle, les développeurs ont créés de nombreux éléments afin de donner de la consistance à leur univers. De très nombreux systèmes planétaires sont représentés en plus du nôtre, chacun composés de plusieurs planètes, toutes plus ou moins détaillées avec au moins une planète (ou satellite) à visiter. On pourrait passer facilement plusieurs heures à lire tout ce que les scénaristes ont pu nous pondre dans le domaine. De plus, les noms de chaque planètes ou systèmes dénotent également des références aussi bien mythologique, qu’historiques voir en rapport aux travaux scientifiques réalisés en astronomies. Un travail gigantesque que le scénario principal et même secondaire ne réussissent pas à pleinement exploiter toutes ce qui fait un peu de cette qualité un défaut en soi car on finit par en attendre tellement qu’on en ressort forcément déçu vu ce qu’il est possible de développer. En tout cas, on tient là les bases solides pour que l’on puisse penser voir des suites exploiter ces éléments un jour ce qui est clairement le but de BioWare.

L’histoire tourne bien sur autour de la traque de Saren et des fameux Moissonneurs. Existent-ils réellement ? Quel but poursuit réellement Saren en ramenant une espèce qui compte annihiler toute forme de vie organique ? C’est au joueur de le découvrir tout au long d’une aventure qui nous amènera à explorer des planètes où règne le chaos. L’histoire n’en demeure pas moins classique et repose essentiellement sur son univers car comme d’habitude, l’objectif reste le même, sauver le Monde, enfin ici la Galaxie. Les problèmes ont même tendance à parfois se ressembler d’une planète à l’autre. Heureusement, l’histoire est grandement rehaussée. Déjà par son univers donc, véritablement prenant et accrocheur mais aussi grâce aux personnages et à une mise en scène similaire à celle de films à gros budgets qui réussit à bien mettre en valeur le jeu. Ajoutons pour finir une ambiance froide et oppressante qui opposera le joueur à quelques petites abominations que l’on prendra plaisir à exterminer.

Une VF excellente. Est-ce possible ??Voir le contenu de l'encadré

Concernant les personnages, chacun possède une personnalité intéressante et un point de vue propre qui peut parfois étonner. Certains peuvent montrer de la compassion dans certains domaines et moins dans d’autres alors qu’on aurait pu penser qu’ils seraient plus radicaux une fois encore. Ils ont souvent des opinions tranchées et des a priori particuliers. Ce sont, dans l’ensemble, des combattants pas très idéalistes, loin de là même ce qui nous évite de sombrer dans une bête attitude manichéenne. Seuls deux personnages possèdent une facette assez unilatérale, à savoir Liara, la jeune Asari qui à une tendance fréquente à la compassion, et Wrex, le mercenaire Krogan violent et à la réplique acide qui fait régulièrement mouche, mon préféré en somme.

En tout cas, pas besoin donc de nous pondre un délire spatial particulier (comme certains RPGs du même acabit) pour nous faire accrocher à son scénario. Mass Effect réunit tous les bons ingrédients pour que le joueur accroche et se laisse prendre à son univers. On s’immergera d’autant plus facilement que le système de dialogue permettra de faire un peu varier celui-ci et d’accorder les réactions de Shepard avec la personnalité du joueur. Si dans le fond la ligne directrice ne change pas, il en va différemment pour les sous-quêtes et certains passages du récit obligeront le joueur à faire des choix radicaux qui ne seront pas sans conséquences sur le sort de ses coéquipiers et sur la fin du jeu. Une implication du joueur au sein du récit qui est une des grandes forces du titre.

Un film interactif

Pas vraiment mais on s’en rapproche dans tous les cas. La plupart des visages humains sont criants de vérités et même si je n’apprécie pas trop le réalisme à outrance dans un jeu vidéo (question de point de vue), il faut dire que certains personnages en jettent indéniablement de par les détails de leur visage. Ce souci s’avère quand même parfois un peu inégale vis-à-vis des personnages humains apparaissants dans les quêtes secondaires et je dois avouer que le visage du général Anderson me gêne un peu (trop brillant peut-être ?) mais l’ensemble est tout simplement bluffant. Cela se remarque également lors des phases de dialogues où les expressions du visage collent là aussi à la perfection avec le mouvement des lèvres. Etrangement, je trouve les extraterrestres encore plus réussis et réaliste (si je puis dire), les Krogans en tête avec les Galariens et les Turiens. Un rendu visuel en tout cas des plus réussis qui affirme le ton du jeu et lui confère un ton propre.

Niveau décors, là c’est un peu plus mitigé. Si certains lieux sont sublimes, d’autres sont beaucoup plus vides mais collent pourtant très bien avec le degré de réalisme imposé avec l’ensemble du titre. C’est surtout que de nombreux espaces sont assez dépouillés. Au niveau des planètes, l’explication est, il est vrai facile car celles-ci ne sont pas encore exploitées et on tombe donc forcément sur des déserts rocailleux ou des prairies. Vu le nombre de planète que l’on peut visiter, le travail aurait été titanesque si toutes avaient du être plus remplies et détaillées, il est vrai. Au final, à ce niveau là, seuls les tons, couleurs et le ciel changent pour nous donner l’impression que l’on visite d’autres lieux. L’illusion passe assez bien à défaut de tromper le joueur. Néanmoins, même si c’est vide, tout cela est très loin d’être moche et reste agréable du point de vue visuel grâce à des choix artistiques réussis au niveau des couleurs et des lumières.

Les intérieurs présentent un aspect tout aussi mitigé. Tout dépend des lieux et si la Citadelle ne souffre d’aucun reproche, certains endroits font quand même bien pauvre comme la base de Novéria. Même si celle-ci se trouve sur une planète froide, pour un endroit censé regrouper de nombreux conglomérats, les locaux font tout aussi froids et pauvres et ornements, juste de gros murs gris peu accueillants. Ainsi, si techniquement le jeu ne déçoit pas graphiquement, certains lieux manquent cruellement de travail et d’esthétisme tandis que d’autres sont de véritables bijoux visuels, la dernière planète est véritablement sublime pour son genre. En comparaison, un jeu comme Eternal Sonata, pourtant bien plus inférieur de ce point de vue là, un jeu bien plus enchanteur et créatif tout le long. Bien sur, l’univers de Mass Effect est également très différent et son ambiance se veut avant tout plus réaliste et dure ce qui est plus logique mais n’excuse pas certains manquements. Concernant les défauts, ajoutons quelques chargements mal venus mais heureusement rares qui interviennent en pleine progression ou des textures qui finissent de s’afficher lors d’une scène. Rien de bien méchant mais ce sont des détails qui sautent immanquablement aux yeux et énervera les plus tatillons des joueurs dans le domaine.

Afin de compléter ce tableau, on peut compter sur une bande son à la hauteur du titre. A la tête des compositions, on trouve Jack Wall et Sam Hulick, deux personnages que je ne connaissais pas mais qui ont su nous pondre des morceaux très réussis. Ils sont en très bonne adéquation avec le titre bien que la plupart des morceaux soient très discrets et se manifestent essentiellement durant les scènes clés. En tout cas, leurs travaux accentuent à merveille les moments dramatiques ou augmente le souffle épique des scènes chocs.

Commençons par le commencement

Avant d’entamer l’aventure, il faut tout d’abord créer son propre Shepard. Il existe bien sur un modèle de base mais le joueur est libre de dresser soi-même le portrait de son incarnation dans le jeu. On peut tout d’abord entrer son prénom du personnage. Le nom ne change pas afin de rester cohérent avec les dialogues du jeu ce qui permet aussi de donner plus de consistance au personnage principal. On peut ensuite choisir le sexe ce qui influera sur l’interaction qu’ont certains personnages avec Shepard puis de créer son visage. Des modèles de bases sont proposés mais le joueur peut intégralement les refaire et il y a le choix vu le nombre de possibilités offertes par le jeu. Structure du visage, teint, couleur de peau, forme de yeux, éloignement des yeux, renfoncement des yeux, cils, sourcils, taille du coup, des pommettes, des joues, etc … la liste est très longue. Au final, on peut passer beaucoup de temps à créer on Shepard et il y a très peu de chance de recréer deux fois le même type de visage. Un choix très poussé superbement rendu à l’écran, visuellement parlant. On regrettera juste que les personnages féminins créés aient toutes un long cou et que la modélisation de cheveux fasse morceau de plastique. Une fois cela terminé, on peut choisir la classe du personnage, 6 sont proposées en tout.

Soldat : Le soldat représente un peu le bourrin du jeu. Il peut maîtriser pleinement toutes les armes, faire de lourds dégâts que ce soit à distance ou au corps à corps. En outre, il possède de nombreux points de vie, est le seul à pouvoir porter les armures lourdes. C’est un personnage basique, facile à prendre en main et à développer, très utile pour commencer le jeu sans se prendre la tête sur les compétences.

Ingénieur : Personnage qui ne peut se battre qu’avec un pistolet et qui ne dispose que de l’armure légère. Ses pouvoirs se manifestent essentiellement sur les ennemis synthétiques et l’équipement ennemi. Il se montre aussi efficace lorsqu’il s’agit de décoder ou réparer. Des pouvoirs particuliers pour une classe basée avant tout sur le soutien, malheureusement peu entraînante pour commencer une partie et bien moins puissante que la suivante.

Biotique : Une classe similaire à l’ingénieur mais qui remplace ses dons en mécanique par ses pouvoirs biotiques et là, le résultat est bien supérieur. Les pouvoirs biotiques sont excellents tout au long du jeu, surtout une fois développés. Une scène de bataille avec un biotique ne ressemblant à aucune autre. Ils sont puissants et peuvent aussi bien servir à l’attaque que la défense. Si cette classe peut sembler dure au début, elle devient une des plus redoutables sur la fin.

Franc-Tireur : Une classe qui mélange les capacités d’un soldat et d’un ingénieur. Une très bonne classe je trouve qui permet de créer un très bon sniper tout en développant les capacités intéressantes d’un ingénieur. C’est la première classe que j’ai choisie et en dépit des mauvais choix que j’ai effectué quant à la répartition des compétences, elle s’est avérée très utile. C’est elle qui permet le mieux de conjuguer les talents de sniper disponible (avec soldat mais dans son cas vaut mieux se concentrer sur le combat rapproché), permettant une autre approche du jeu.

Porte-étendard : Cette classe représente un mélange entre soldat et biotique. Un bon compromis entre ces deux classes qui permet de forger un très bon combattant pouvant alterner son approche et ainsi s’adapter à tout type de situation. Même si on peut regretter l’absence de certains pouvoirs biotiques, on évite ainsi de devoir se replier quand ceux-ci sont consumés en attendant qu’ils se régénèrent et de continuer efficacement le combat grâce au port de l’armure médium et la maîtrise d’armes lourdes.

Sentinelle : Mélange entre un ingénieur et un biotique, le sentinelle ne peut se perfectionner dans la maîtrise des armes ou armures ce qui oblige à rester en arrière. Une classe que je trouve aussi très peu utile à mettre avant tout en retrait et qui perd, comme le porte-étendard, la meilleure compétence de biotique. Heureusement, les compétences d’ingénieurs sont plus intéressantes pour les combats mais moins concernant l’exploration du jeu. Un compromis qui reste quand même meilleur que l’ingénieur tout seul à certains point de vue.

Le choix de la classe sera donc important, tout comme la répartition des compétences par la suite qui forgera réellement le personnage principal. Le jeu est quand même réalisable avec n’importe quelle classe, il suffit avant tout de bien disposer de ses points d’expérience. De toute façon, les alliés disponibles pourront combler les lacunes du personnage, chacun représentant en effet une des 6 classes. Pour les plus fainéants, on peut laisser le jeu choisir s’occuper de la gestion des compétences. Il vaut quand même mieux éviter cela avec Shepard car le personnage ne peut plus rien modifier ses choix même lors du New Game + au contraire de ses partenaires.

Conciliation et pragmatisme :Voir le contenu de l'encadré

Ces préparations effectuées, il faudra terminer la création du personnage en lui choisissant une origine qui lui conférera une histoire personnelle ainsi qu’un passé militaire reflétant ses exploits passés et donc son image vis-à-vis de certains PNJs. On a en tout 3 propositions dans chaque domaine. Cela ne modifie pas grand-chose au jeu, si ce n’est certains dialogues mais cela permet de donner un peu de profondeur à un personnage entièrement créé par les soins du joueur. L’origine permettra quand même de débloquer des quêtes secondaires spécifiques.

Gros flingues contre entités aliens belliqueuses

Mass Effect est un Action-RPG sauf qu’ici pas d’armes blanche ou de sabres lasers (vu le contexte c’était envisageable), tout se joue avec des armes à feu. Quatre armes sont mises à la disposition du héros et de ses alliés. On a tout d’abord le pistolet, l’arme la plus facile à manier mais la moins puissante. Vient ensuite le fusil d’assaut, peu puissant aussi, bien moins précis mais pouvant tirer un grand nombre de balles. On rajoutera le fusil à pompe, très utile à proximité et très puissant ainsi que le fusil de sniper, le plus puissant de tous mais uniquement à distance. Le choix de l’arme se fait en restant appuyé sur la touche LB de la manette. Là on pourra choisir l’arme de ses alliés mais également celle de Shepard. LB peut également servir de raccourci pour se concentrer sur l’utilisation de seulement deux armes principales préalablement sélectionnées.

Les munitions sont illimitées mais on ne peut pas abuser des armes pour autant. Après chaque tir, l’arme s’échauffe plus ou moins rapidement selon sa nature. Une jauge rouge se remplira pour alerter le joueur dans ce domaine. Une fois entièrement consumée, l’arme deviendra inutilisable le temps que l’arme refroidisse. C’est une question de seconde mais en pleine bataille c’est toujours risqué de ne plus pouvoir attaquer. On peut bien sur changer d’arme pour repartir en action plus rapidement mais le changement d’arme fait perdre également un peu de temps. C’est un des systèmes du jeu qui permet d’éviter de foncer dans le tas de jouer les bourrins, surtout au début.

Les mods :Voir le contenu de l'encadré

Au tout début, le personnage maîtrisera mal ses armes. La visée du fusil d’assaut sera trop étendue ou le personnage tremblera trop avec le fusil de sniper, même accroupi. Bien sur, au fil de l’aventure, on gagne des armes réduisant l’échauffement, augmentant la puissance et/ou la précision. Ce sera un bon moyen de se montrer plus performant mais, à l’exception des armes ultimes, cela ne suffira pas si l’on veut se montrer efficace. Pour se perfectionner, il faudra dépenser ses points de compétences dans la maîtrise des armes. Il faudra même parfois déjà se perfectionner un peu une arme pour débloquer l’accès à une autre, exemple : maîtriser le pistolet permettra d’accéder au fusil à pompe. On peut bien évidemment se servir des 4 armes sans avoir à dépenser un seul point de compétence mais leur utilité sera négligeable, sauf dans le cas du pistolet qui restera dans ce cas l’arme de base du personnage et cela jusqu’à la fin du jeu. On peut néanmoins très bien se passer d’une arme grâce à ses pouvoirs.

L’énergie noire et compétences d’ingénieur

En restant appuyé sur RB, on peut également sélectionner des pouvoirs qui permettront de figer l’action et de désigner tranquillement sa cible. Ses pouvoirs, qu’ils soient biotiques, électroniques ou ceux du soldat de base (même lui à accès à quelques talents), se développent comme les armes, grâce aux points de compétences. Tous ne sont pas non plus disponibles au départ et il faut parfois en faire évoluer un pour débloquer les autres. Toutefois, à la différence des armes, les pouvoirs ne sont disponibles qu’une fois qu’un point aura été dépensé dans leur section. Toutefois, je trouve que ces pouvoirs sont assez inégaux d’une classe à l’autre. En effet, les pouvoirs d’un biotique étant bien plus impressionnant, surtout avec un bon niveau, et puissant que ceux d’un ingénieur qui servent surtout à déstabiliser mais s’adaptent un peu moins à l’intensité des batailles.

Après chaque utilisation, ces pouvoirs doivent se recharger ce qui peut prendre un certain temps, surtout au début. Les améliorer permet de réduire ce délai (en plus d’augmenter leur puissance) mais on peut également compter sur un équipement spécifique aux deux fonctions, ingénieur et biotiques pour ceux qui ne suivraient pas. Comme les armes, ces pièces se trouvent chez des marchands, dans des caisses ou pris sur des ennemis. On se penche plus facilement sur ces deux moyens pour se fourbir car les gains, certes aléatoires, dépendent du niveau des personnages. On peut même très bien se passer de voir les marchands ce qui est un peu dommage.

Des combats intenses dans une galaxie vaste mais peu peuplée

Grâce à son style et son système original, Mass Effect permet au joueur d’aborder l’Action-RPG d’un tout autre point de vue en adaptant le style des jeux de tirs à la troisième personne avec caméra sur l’épaule pour les combats avec le développement propre à un RPG concernant l’exploration et l’évolution des personnages.

Les combats sont très réussis de manière générale. On ressent bien toute l’intensité des Gunfights dans les échanges nerveux et tonitruants entre son équipe et les forces ennemis. Les possibilités sont nombreuses comme se planquer derrière des murets, se baisser puis canarder avant de se cacher dès que l’ennemi réplique, lancer des grenades ou se guérir en un clin d’oeil. Un système assez similaire, bien qu’étudiés différemment, à Gears of Wars, pour donner une comparaison plus concrète, et qui rend à merveille ici. Ajoutons à cela des séquences dans le fond du décor qui viennent de temps à autre renforcer l’immersion du jeu et une mise en situation des batailles trépidantes. Certaines batailles m’ont en tout cas grandement marquées, notamment celles qui concluent généralement chaque planète.

Concernant les coéquipiers, j’ai trouvé leur IA correct dans l’ensemble. On peut même donner des ordres simples avec le stick afin de s’assurer une bonne coordination des troupes. Toutefois, cette IA tendait tout de même à montrer ses faiblesses aux niveaux de difficultés supérieurs tandis que les ennemis se montrent plus résistants et compétents. Un exercice de style en tout cas pleinement réussi par BioWare qui bouscule avec efficacité les habitudes.

Concernant l’exploration, la carte, l’aventure principale se centrera autour de 7 planètes à explorer, la Citadelle et Eden Prime inclus. Si le schéma est linéaire au début, on peut explorer ensuite ces planètes dans l’ordre choisit à l’exception de la dernière planète de Virmire qui n’apparaît qu’une fois deux des trois planètes déjà visitées. Une liberté de choix assez limitée il est vrai même si on en trouve d’autres possibilités d’influer sur le jeu comme sur le scénario. L’ensemble reste tout de même assez court, même pour un A-RPG, et la quête principale ne prendra environ qu’une quinzaine d’heures au joueur, en fonction du niveau de difficulté. Heureusement, les différentes classes proposées, le système de succès de la console, conjuguées aux différentes possibilités d’évolution et scénaristiques qu’offrent jeu facilitent aisément la replay value du soft.

Sur chaque planète majeure, il sera possible de discuter avec les autochtones, s’informer sur le fonctionnement du jeu, faire des petits jeux, acheter un meilleur équipement voir débloquer des quêtes secondaires. A ce niveau là, les possibilités de découvrir des quêtes sont étonnamment variées. Leur nombre est aussi conséquent est permet aisément de doubler la durée de vie du soft ce qui vient un peu nous rassurer sur son contenu. On regrettera par contre que les nombreuses bases à explorer dans ce cadre là manque cruellement de changement et ne sont globalement que des copier/coller de 3 schémas précis n’étant modifiés qu’en terme de détails. On passera également sur la recherche d’artefacts extrêmement rébarbative et inintéressante au final. Un problème dû au système de transport qui nous sert à explorer ces planètes.

En effet, en dehors des planètes principales, toutes les autres se visitent avec le Mako, un véhicule tout terrain facilitant l’exploration des planètes. On s’en sert également lors de la quête principale mais essentiellement pour rallier un point. Sur les autres planètes, l’engin sert essentiellement à trouver les artefacts désignés sur la carte ou rallier une base afin d’accomplir sa mission. On peut également se battre grâce à un énorme fusil d’assaut et un canon très puissant. Malheureusement, ces phases sont globalement ennuyeuses et les combats, quand il y en a, ne sont pas toujours très bien gérés tout comme l’adhérence de l’engin qui a facilement tendance à décoller. Des phases de jeu dont on se serait bien passer selon moi ou qui aurait mérité à être plus travaillée et qui contrastent énormément avec le fun que l’on peut ressortir lors des combats normaux.

On l’attendait au tournant mais le talent ainsi que le savoir-faire de BioWare n’a encore une fois pas démérité car oui, Mass Effect est des plus réussi et s’annonce comme une RPG majeur au sein de la génération actuelle de console. Le jeu propose un univers extrêmement fouillé, une histoire et des personnages accrocheurs mais surtout un gameplay original soigneusement mis en place. Le constat n’est pas sans défauts, notamment le sentiment d’avoir un univers énorme à portée de main mais dont on n’explore qu’une infime partie. Pourtant ces défauts ne gâchent en rien le plaisir que peut procurer le jeu. Le plaisir de combattre, d’explorer et d’aller de l’avant est bien là. On s’immerge rapidement dans l’histoire grâce à sa mise en scène réaliste et rythmée qui donne véritablement la sensation de faire vivre soi-même son personnage et au travers lui toute l’aventure. Intense et palpitant, on ne lâche la manette que pour retenter l’aventure en attendant la suite déjà annoncée.

Note attribuée : 17/20

Rédigé par Aciel le 01/01/2008

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