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Star Ocean 4 : The Last Hope

Fiche complète de ce jeu

On ne présente plus Tri-Ace, créateurs de nombreux grands titres comme Valkyrie Profile ou, plus récemment, Resonance of Fate. Star Ocean est une autre grande série de RPGs, ayant conquis le public avec un système de jeu immergeant et jouissif. L'épisode 3 était sorti sur playstation 2 en 2004 et cinq ans plus tard nous avons l'épisode 4, sous-titré « the Last Hope ». Voyons si cet opus est digne de ces ainés.

Une histoire avant l'Histoire.

Année 2064... la Terre est au bord de la destruction. Les deux grandes puissances du monde ont déclenché la troisième guerre mondiale. Les armes de destruction massive déployées rasèrent le monde en un instant. Devant l'ampleur de la catastrophe, les nations belligérantes arrivèrent à un cessez-le-feu en moins de deux semaines. Cependant, les conséquences sur l'environnement furent désastreuses et l'humanité diminua drastiquement, forçant les humains à vivre dans des villes souterraines. Les nations, alors réunies, tournèrent leurs regards vers l'espace. Avec la mise en place de l'AUST (administration universelle des sciences et de la technologie), l'Homme partit à la recherche de nouveaux mondes.
Année 2087...an I du Calendrier Stellaire. Le professeur Bachtein découvrit la propulsion hyperlumnique (voir encadré 1) et rendit le rêve possible. Secrètement, l'AUST mit en place le projet FRS (force de reconnaissance spatiale ). An 10 du Calendrier Stellaire, la première mission de la FRS va débuter, à laquelle participent Edge Maverick et son amie d'enfance, Reimi Saionji. Ils ignorent que cette mission sera fondamentale pour le futur.

Vitesse de la lumière :Voir le contenu de l'encadré

L'histoire de ce Star Ocean est, il faut le reconnaître, en dent de scie. D'un côté, nous avons un synopsis extrêmement intéressant, à savoir raconter les événements qui ont mené à la création de la Fédération Pangalactique (voir encadré 2) et donc ce qui se passe 300 ans avant les événements du premier Star Ocean, de l'autre, nous nous trouvons en face d'une narration laissant parfois à désirer, à se demander si les dialoguistes n'ont pas bien réfléchi à ce qu'ils écrivaient. Cela est d'autant plus dommage que certains passages sont très intéressants, notamment la partie sur Roak et avant, qui révèle beaucoup sur nos principaux protagonistes. On retiendra aussi la scène avant le pénultième combat qui est un choc, même si on s'aperçoit très vite de quoi il en retourne. Le plus important reste dans la séquence de fin, mais vous le verrez par vous-même. Malgré cette réalisation narrative moyenne, l'histoire reste suffisamment prenante pour vouloir savoir la suite. On regrettera quand même la longueur de certaines scènes, pouvant aller jusqu'à 45 minutes, ce qui est purement insupportable, surtout après un combat long.

En fait, le plus gros défaut de ce Star Ocean est de souffrir de ce qu'on pourrait appeler le syndrome « Enterprise » (du nom de la série, pas du vaisseau bien connu de tous). L'idée est la même : raconter ce qui se passe avant. Malheureusement, on se retrouve ici aussi à devoir faire du moins impressionnant technologiquement avec plus de moyens. Ce défaut reste malgré tout uniquement gênant pour les puristes de la série et les jeunes joueurs trouveront aisément leur compte avec ce space-opera. On appréciera l'effort fait pour traduire les dialogues en français, ce qui n'était pas le cas du précédent épisode, permettant ainsi à ceux qui ne maitrisent pas la langue de Shakespeare de suivre l'histoire. Cette traduction se révèle d'ailleurs très bien réalisée et devrait être un exemple de travail à fournir.

La Fédération Pangalactique :Voir le contenu de l'encadré

Un casting en demi-mesure.

Là, on passe à une partie qui fait grincer des dents, les personnages. En fait, ils se révèlent, pour une partie non négligeable, assez insipides. Meracle est juste énervante et Sarah donne l'impression d'avoir la tête pleine d'air. Arumat est un concentré de banalités RPGesques et n'aurait jamais du être mis dans l'équipe, ainsi que Bacchus, notre cyborg de céans, mais seulement au niveau banal. Ils n'apportent rien d'autre qu'un effet comique à l'histoire (Meracle prenant Sarah pour un déjeuner peut faire sourire). Vient le cas de Lymle qui a une façon de parler assez monotone alors que le personnage est très attendrissant. Allez savoir comment une fillette qui a l'air d'avoir 10 ans part dans l'espace. Et le casting des PNJs sont à peu près au même niveau.
Restent Edge dont le voyage et l'enseignement qu'il en tire se révèlent très importants et son évolution est agréable à suivre, bien que classique, Reimi qui apprend à surmonter ces problèmes et surtout Myuria, dont le plus grand défaut est d'être très légèrement vêtu, se révèle un personnage d'une certaine beauté tragique. Cas à part, Welch, dont le rôle, autre que la synthèse, est délibérément comique et réussi en tant que tel. Vous serez probablement en train de rire avec ses apparitions.
Il se révèle donc dommage que le casting soit aussi raté, car le jeu aurait été bien meilleur.

Techniquement sympathique.

Visuellement, on peut dire que le jeu est très beau. Chaque planète que vous visiterez (au nombre de 7, dont une certaine planète qui n'avait que peu été utilisée jusqu'à présent) dispose de son identité propre, un monde quasi désertique pour Roak, enneigé pour Lemuris et ainsi de suite. Le dépaysement est total dans ce jeu et on admirera les effets de soleil couchant sur Aeos, par exemple. L'animation est fluide et le rendu en combat fait toujours aussi bien, allant de plus en plus loin dans l'explosion d'effets visuels au fur et à mesure de la progression, comme on en attend d'un Star Ocean. Les invocations de Cerberus, le « chien » de Lymle sont absolument délicieuses à voir. Les combos de vitesse (voir plus bas) sont aussi très funs. On retrouve donc ce bon vieux fouillis dans les combats à la fin du jeu, pour notre plus grand bonheur.
Au niveau sonore, on retrouve Sakuraba aux commandes, mais le résultat est loin de ce qu'il a pu accomplir. Cela se révèle bien dommage car une bande-son plus inspirée aurait servi le jeu. Reste que reprendre les thèmes de Star Ocean premier du nom quand on est sur Roak est, en plus d'être logique, une excellente idée et replongera le joueur vétéran de la série dans ses souvenirs. Les bruitages restent corrects et les doublages sont de qualité supérieure, prouvant une fois de plus qu'il est possible d'avoir un doublage en anglais intéressant et qui permet de se passer de celui en japonais. On aurait quand même aimé un effort pour faire un doublage en français. Pour conclure, Star Ocean the Last Hope se révèle être un modèle dans sa réalisation technique.

Un gameplay immersif.

Commençons par ce qui fait le charme de la série, les combats. Ces derniers se passent en temps réel et vous devez « marteler » les touches pour attaquer. À l'aide des gâchettes, vous pouvez utiliser vos coups spéciaux (aussi bien les attaques physiques que les symboles, magie dans la série). Au contraire de son prédécesseur, les coups physiques ne coutent pas de points de vie, mais des points de magie, retirant ainsi, à tort ou à raison, une part de difficulté. Une fois la compétence « combos » apprise (voir plus loin), vous pouvez assigner 3 attaques par gâchette, pour peu que vous ayez assez de CP, les dernières attaques coutant assez cher à ce niveau-là. Vous pouvez ainsi enchainer vos attaques en en augmentant la puissance, comme pour le cancel bonus. La barre de guts, l'essoufflement, a disparu, ce qui fait que vous retournerez à l'attaque plus rapidement. Autre changement notable et fort appréciable par rapport à Star Ocean 3, nous sommes revenus à un groupe de 4 combattants, rendant ainsi plus funs les joutes.

Star Ocean The Last Hope introduit plusieurs changements dans les combats. Le premier est le mode attaque éclair qui permet d'éviter une attaque, de mettre dans le flou le monstre et d'attaquer par-derrière avec un coup critique. Le deuxième est le mode vitesse, sorte de limite que l'on peut déclencher une fois la jauge correspondante à 100, où vous avez des statistiques boostées et où vous n'êtes plus gênés pour porter vos coups. L'effet dure jusqu'à ce que la jauge soit vide. Le troisième et dernier changement est le combo de vitesse. En maintenant la touche du mode vitesse et appuyant sur une gâchette, vous videz votre jauge et vous passez dans un autre mode, où vous devez appuyer sur le bon bouton pour porter vos coups à leur puissance maximum. Tout seul, c'est pas top, mais si un partenaire est suffisamment proche, il peut vous assister, vous permettant d'enchainer jusqu'à 6 attaques. Si vous réussissez les 6 attaques avec les bons boutons, vous aurez un combo parfait et vous aurez un coup supplémentaire, sorte de finish. Voilà trois idées fort appréciables qui peuvent changer l'issue d'un combat. Pour profiter au maximum de ces modes, nous avons le système de COUP pour Critères d'Optimisation et d'Utilisation de la Puissance. Ces derniers, au nombre de trois, octroient différents bonus. Le COUP: F favorise le mode attaque éclair et les capacités offensives, vous permettant, par exemple, ainsi d'aveugler plusieurs ennemis proches lors de l'attaque. Le COUP: A, lui, favorise le mode vitesse et les capacités défensives, diminuant par exemple le cout en PM lors du mode vitesse. Le COUP: N, quant à lui, vous accorde les bonus de paramètre acquis dans les deux autres COUP. Les deux premiers se développent au fil des combats alors que le troisième, dont l'intérêt semble limité, est à son plus fort lorsque les deux autres sont maitrisés. Bien choisir suivant le personnage concerné est un élément de la victoire.

Les compétences ont aussi changé. Si les attaques s'apprennent toujours par prise de niveau, vous ne les développez plus avec l'utilisation, mais grâce aux points de compétence acquis à chaque niveau gagné ou ceux de groupe (voir plus bas). On a ainsi quatre types de compétences. En premier, les compétences de terrain, comme la récolte de Reimi ou combo. Elles sont toujours actives et peuvent être utilisées sur le terrain ou dans le menu. Viennent ensuite les symboles et capacités spéciales qui doivent être configurés pour être utilisés en combat. Enfin, nous avons les capacités de combat qui doivent être assignées pour certaines, comme régénération ou coup critique, ou utilisées depuis le menu, comme concentration ou scan d'ennemis. À vous de bien gérer les 19 points de capacités que vous avez pour combattre.
Comme vous avez pu le lire, Reimi a une capacité récolte. Bacchus lui peut extraire des pierres des parois rocheuses. Ces deux compétences sont importantes, car elles seront votre principale source de matériaux pour la synthèse ainsi que de point des compétences de groupe. Les concepteurs ont aussi eu l'idée de faire gagner de l'expérience à tout le monde (au lieu des seuls quatre combattants), idée qui sera aimée ou pas. Ce concept de gain supplémentaire est aussi applicable aux coffres que vous trouverez sur votre chemin.

La jauge de bonus qui faisait à la fois le bonheur et le malheur des joueurs de Star Ocean 3 refait son apparition dans une version largement modifiée. Ainsi, on ne doit plus remplir une jauge, mais un tableau de bonus. Suivant certaines actions, un jeton de couleur (au nombre de quatre) se place sur le tableau et octroie un bonus en fin de combat. Les jetons bleus augmentent l'expérience de 10%, les roses régénèrent PV et PM à hauteur de 1%, les jaunes accordent 10% de fols (monnaie des Star Ocean) et les verts donnent 1 point de compétence de groupe. Chacun a son intérêt stratégique et chacun choisira ceux qui lui plaisent le plus. Bien sûr, vous pouvez perdre vos jetons de la même façon que dans Star Ocean 3. La principale différence est que vous ne perdrez pas tout d'un coup. Si vous faites une série de, disons, 4 jetons bleus adjacents, vous ne perdrez que la moitié, à savoir 2 jetons, rendant ainsi plus simple sa conservation ou vous permettant de pouvoir la modifier selon vos envies. Malheureusement, vous ne la conservez pas lors d'une sauvegarde.
Hélas, le système de recrutement a été supprimé dans cet opus. Ainsi, quoiqu'il arrive, vous vous retrouverez avec les mêmes huit personnages (voir encadré 3). Cela est bien dommage, car on perd là un des points importants de la série. Les actions privées ou PA sont toujours présentes et ont toujours le même effet, à savoir explosion de rage quand les amis meurent, et modification de la séquence de fin.

L'équipe. SPOILER!! :Voir le contenu de l'encadré

Parlons de la synthèse d'objet. Chaque personnage a sa compétence propre, en plus de traits distinctifs. Ainsi, seul Edge peut forger alors que Reimi sait cuisiner (vous parlez d'un stéréotype). Si vous voulez créer des recettes pour ces deux domaines, ces personnages doivent être présents. Il est aussi possible de trouver des recettes en explorant le jeu. Ensuite, pour créer une recette, il faut des points de groupe. Une fois les personnages assignés, lancez une recherche de recette, et vous utiliserez un point de groupe à chaque tour d'horloge. Une fois créées, vous pourrez faire les objets, pour peu que vous ayez les matériaux nécessaires.
Nous avons aussi un système de quêtes dans le jeu. Ainsi, certains PNJ vous demanderont d'accomplir certaines actions, comme retrouver un pendentif. Vous obtiendrez ainsi de l'expérience, des points de groupe et de l'argent. Les magasins vous commanderont des objets précis. Ils se révèlent le plus intéressant, car une fois leur liste de commandes effectuée, vous aurez un rabais sur les objets en vente.
Pour finir, parlons des trophées de combat ou BT pour faire plus cout. Vous croyiez avoir tout vu avec Star Ocean 3 et quelques 350 BT (environ)? Eh bien, attendez-vous au pire. Dans le présent titre, les BT sont individuels. Chaque personnage a sa propre collection avec des conditions plus ou moins délirantes, pour un total de 900 BT. Vous avez bien lu, 900 à débloquer. Si certains sont relativement simples à faire, genre effectuer un combo parfait pour Edge, d'autres sont plus complexes comme éliminer un ennemi avec une attaque de corps à corps pour Reimi. Il y a malgré tout plusieurs intérêts à les avoir. Si avoir 30% et 75% des BT d'un personnage débloque des voix supplémentaires lors des combats, bonus relativement peu intéressants, en avoir 50% monte la limite des niveaux au sacro saint 255 (contre 200 normalement) et en avoir 100% ajoute 3 CP pour vos attaques spéciales. Autant dire que le jeu en vaut la chandelle. Heureusement, les BT, une fois obtenus, se retrouvent dans les autres sauvegardes, permettant de gagner beaucoup de temps lors de parties futures.

Au final, le système de jeu de The Last Hope reste toujours aussi bon, retirant certains points pour en introduire d'autres.

Difficulté et durée de vie.

Disons-le franchement, ce Star Ocean est certainement le plus facile de la série, à tel point qu'il faut bouder le mode earth et passer directement en galaxy et à se demander s'il n'aurait pas fallu proposer le mode Universe directement. Vous ne verrez pas souvent l'écran de game over, si ce n'est dans les donjons du post-game et encore... Quelques combats se révèleront quand même assez tendus, mais rien de terrible, surtout pour les vieux routards. Comptez environ 40 à 70 heures de jeu pour faire les 3 CD que comportent le jeu, suivant que vous ayez la fibre exploratrice ou non.

Star Ocean The Last Hope est, soyons clair, inférieur à Till the End of Time. Il reste malgré tout un excellent divertissement grâce à son système de jeu remanié pour l'occasion, qui fait le sacrifice important des recrutements pour des changements fort agréables, offrant des combats jubilatoires. On aura aussi le reproche de la musique peu inspirée alors que le côté visuel est un régal et une difficulté bien inférieure à ses grands frères. Surtout, on ne peut accepter une réalisation scénaristique gâchée, car en dents de scie, aux vues des bases de l'histoire, des scènes parfois trop longues et des quelques personnages aussi proches du caricatural. Au final, le plus grand problème de ce Star Ocean est de venir après le grandissime épisode 3. voilà pourquoi il n'est qu'un bon jeu au lieu d'un jeu de légende.

Note attribuée : 15/20

Rédigé par Darkchaz le 04/07/2010

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