La quête de notre lutin va puiser sa source et ses fondements dans une cause bien moins noble : la recherche d’une vie de pacha sans bouger le moindre petit doigt. Pour atteindre son but, notre petit bonhomme ... Suitevert va alors avoir besoin d’argent, de beaucoup d’argent. Tous ces rubis récoltés ne seront que l’essence de la tour à la source magique chargée de l’emmener à l’endroit de ses rêves. Notre homme étant un incapable avéré, il va falloir apprendre à gagner vos derniers de manière peu scrupuleuse. Tout le principe du jeu tourne autour des négociations, avec pour enjeu de garder votre bourse la plus garnie possible, d’autant plus qu’elle représente également le nombre de vos points de vie. Un principe intéressant, mais rapidement soporifique tellement il est arbitraire et rigoureux. Un point fort du jeu sont les boss des dongeons, les affronter est un pur plaisir. Les combats contre les boss sont toujours différents et originaux. Une fois vaincu, Tingle peut rafler le trésor pour faire grandir la tour et accéder à des nouvelles destinations. A part les coffres des boss et les négociations, vous pouvez gagner des rubis en dessinant des cartes des dix régions et en cuisinant des recettes. Les graphismes ont beau être colorés et stylisés, ils n’en sont pas moins techniquement franchement moyens et conviendraient plutôt à un jeu tournant sur GBA. Tingle RPG tire toute sa valeur de son originalité et de son ambiance unique. S’il n’a pas la saveur épique de la série dont il est le fruit, il parvient à séduire pour peu que l’on ne soit pas trop exigeant quant aux prouesses graphiques ou à la technicité des combats. Alliant une jouabilité simple et un challenge relevé, ce titre ne renouvelle pas pour autant le jeu d’aventure, mais en donne une vision insolite et plaisante.
|