Chapitre 15

Tout le monde sortit à l’exception de Mada qui souhaitait me parler. Je regardais les nouveaux habits qu’on m’avait donnés. C’était bien évidemment des habits de noble. Ils étaient très doux au toucher.
Je tournais le dos à Mada et je commençais par ôter mes habits en lambeaux.
« Alors de quoi veux-tu me parler ? » fis-je.
« Déjà, est-ce que tu te sens bien ? » fit-il.
« Oui, je vais très bien. » fis-je.

« Bon, c’est une bonne chose. Je parle en fait pour tout le groupe. On continue à s’inquiéter pour toi. »
« Anandes m’a dit la même chose. » fis-je en enfilant le pantalon qui était de couleur rouge sombre.
« Tu as l’air de prendre cela avec tant de détachement, es-tu sûr de ne pas souffrir en secret ? » fit-il en croisant les bras.

Sa question commençait à m’énerver.
« Mada, j’assume ce qui m’arrive. Je ne sais pas si tu te rends compte, mais il y a maintenant trois âmes qui habitent un même corps. Je pourrais m’inquiéter, mais je ne veux pas avoir votre pitié ! »
« Pourquoi cela, ne sommes-nous pas tes amis ? »
« Mada, te souviens de notre première rencontre ? À ce moment-là, mes amis étaient très avancés vis-à-vis de moi au niveau du savoir. Et ils avaient un peu pitié de moi. Et ça, je ne veux plus jamais le ressentir. »
« Tu as peur de montrer tes faiblesses ? »
« Oui, bien sûr. Je veux être fort pour vous tous. Pas pour me passer de vous, mais pour mieux vous protéger. Et ça, j’ai réussi à me le prouver. Pendant le combat contre Alucard, celui-ci n’a pas été tenté de s’en prendre à vous parce que je n’étais pas faible. » fis-je en soupirant.
« Mais on peut se défendre… » fit Mada.
« Oui… mais s’il devait vous arriver quelque chose, à toi, à Anandes, je ne pourrais le supporter. »
« Merci de ton attention. Mais je te demande de ne pas nous considérer comme des poids morts. Ce que tu ne sais pas, c’est que nous avons honte de nous. Nous aurions pu t’aider la dernière fois. Même Kythia, à plusieurs reprises a tenté de briser les machines qui nous empêchaient d’invoquer. Nous voulons tous t’aider, alors apprends à compter sur nous… et nous en serons tous heureux… », fit-il en quittant la pièce.

Sa remarque me fit réfléchir. J’achevais de m’habiller. Je boutonnais ma chemise blanche et je mis la veste grise. Je remarquais qu’il restait une écharpe, je la pris pour m’en faire une ceinture. Sa couleur bleu sombre me plaisait.

J’allais sortir quand les paroles de Mada me revinrent en tête. Il avait raison. À trop les protéger je les mettais eux même dans une situation de gêne. J’oubliais qu’ils étaient des invokeurs et que comme moi, ils savent et ont envie de se battre.
« Tâche de ne pas oublier leur souhait et tu verras, ils te remercieront. » fit Shogun
« Tu as raison… bon, j’ai faim, allons manger ! » fis-je à voix haute.

J’ouvrais la porte et je vis Kythia, toute souriante qui me regarda.
« Tu es superbe dans ce costume. »

Sa bonne humeur et son sourire me faisaient du bien.
« Je suppose que tu m’attendais pour le repas ? »
« Bien sûr, allez viens, je vais te montrer le chemin. »

Elle se mit à côté de moi et nous avançâmes.
Sur le chemin, j’essayais de discuter avec elle.
« Alors, Alucard ne te fait pas trop peur ? »
« Un peu. Je n’arrive pas à lire dans l’âme de ce vampire. Par contre, lui nous regarde avec une certaine curiosité et un grand sentiment de supériorité. Il n’y a qu’avec toi qu’il se calme un peu. »
« Peut-être parce que je me suis mesuré à lui. »
« Sans doute. En tout cas, Kagero a bien veillé sur toi. Tu sais elle ne te le dit pas, mais elle te considère un peu comme son petit frère. »
« Oh… je ne m’en étais jamais rendu compte. » fis-je très étonné.
« C’est normal. Maman n’a jamais vraiment montré ses sentiments. On l’a toujours considérée comme une grande invokeuse, mais jamais comme une simple humaine. Elle, c’est ce qu’elle souhaitait depuis le début. Et grâce à vous tous, elle commence à oublier son immortalité. »

Je réalisais grâce à Kythia que Kagero avait souffert en silence jusqu’à maintenant. Je n’avais pas vraiment fait attention. Mais c’est vrai que depuis qu’elle a intégré notre groupe, elle a veillé sur nous. On devrait lui rendre la pareille.

Nous arrivâmes enfin devant une porte qui semblait être celle de la salle à manger.
J’ouvrais la porte et là une surprise m’attendait.

Une gigantesque table se tenait devant moi. Tous les convives et mes amis étaient là. À ma vue, le silence se fit.
« Cette tenue te va très bien. » fit Kagero.
« Merci beaucoup. »

Je regardais la table. Elle était richement garnie de couverts, de mets dont l’odeur ne faisait que creuser mon appétit. J’en salivais. Tout était éclairé par de très nombreuses bougies. Mais je sentais que mes amis n’étaient pas très à l’aise. Il y avait de quoi. Une centaine de vampires… rien que ça. Je vis que Alucard était à l’autre bout de la table. Il se leva et leva un verre.
« Bienvenue à notre banquet Eto. J’espère que les plats que nous avons préparés seront à votre goût. Veuillez prendre place, je vous prie. »

Je m’inclinais en signe de remerciement.
Kythia et moi nous prîmes place et je regardais avec envie ses plats que je ne connaissais pas.
« Je vous souhaite à tous un excellent appétit. » fit Alucard.

Je regardais autour de moi, et je les voyais tous se retenir. Ils coupaient de fines tranches de viande, et doucement ils mastiquaient. Moi j’avais faim. Je regardais Gotard qui lui aussi n’en pouvait plus. Je lui fis un signe de la tête.
Tout à coup, on se jeta sur les plats. On dévorait tout ce qui était devant nous. Les saveurs explosaient dans ma bouche.
Anandes tentait de me retenir en me faisant du coude, mais rien n’y faisait. Finalement, Kythia et Kagero en firent de même.
À ce moment-là, les vampires éclatèrent de rire.
« Voilà bien un point commun que nous avons, la voracité. Maitre Alucard, pardonnez, mais je vais faire comme eux ! » fit l’un d’eux.

Alucard pour la première fois sourit et nous laissa faire.
Je ne connaissais pas la moitié des plats qui étaient sur la table. Mais la soif me prit très vite et je pris une bouteille et j’avalais le liquide.

À ce moment-là, tout le monde s’arrêta me regardant boire le liquide gorgée après gorgée.

« Ahhhhh !!! Que c’est bon. C’est quoi ? » fis-je en m’essuyant la bouche.
« Heu…du vin….Et… tu as bu… toute la bouteille ! » fit Kagero.
« Ha ha ha ha !!! Enfin un humain qui sait boire. » fit Alucard.
« Oui, mais… eto, as-tu déjà bu ce breuvage ? » fit Kagero
« Non…jamais. » fis-je en m’inquiétant à la vue de leur regard.

Les vampires éclatèrent de rire.
Le repas continuait et je commençais à avoir la tête qui tourne, et tout à coup j’eus le hoquet.

« Ça y est… il est ivre. » Fit Kagero en tapant la main contre son front.
« Eto… est-ce que ça va ? » fit Anandes.

Je la regardais et je voyais son visage se déformer.
« … voui… hic…Anan… anandes….Hic. »
“Eto… combien de doigts je te montre ?

Je tentais de me concentrer.
« 8. »
« D’accord….Bon…Gotard, Mada, vous pouvez m’aider à le ramener dans sa chambre.

Tout à coup, j’eus la nausée et je sentis quelque chose me remonter du fond de l’estomac.
Je sentis quelque chose sortir de ma bouche.


« Oh NON !!! ETO !!! TU M’AS VOMI DESSUS !! » fit Anandes.

J’entendais des gens s’activer autour de moi. Leur voix n’était pas distincte et elle me faisait mal à la tête. Je sentais qu’on me transportait, mais très vite, je tombais dans le sommeil.
« Oh non pas encore dormir ! Eto, ne boit plus jamais de vin ! » fit Shogun avant que je ne m’endorme.

Je ne sais pas combien j’ai dormi, mais quelque chose me réveilla.
Il n’y avait pratiquement pas de lumière. J’avais le corps lourd et très mal à la tête. Tout à coup j’entendis quelqu’un respirer calmement, mais avec lourdeur.

Le levais péniblement la tête, quand je vis une forme. Je clignais des yeux et la forme sembla se préciser. C’était visiblement un homme. Il me sembla le reconnaître et je pris peur. Sans réfléchir, je me levais en trombe et je cherchais ma lance. J’avais du mal à tenir sur mes jambes, mais je me mettais en garde.

« C’est toi…toi qui m’as arraché mon bras KETHER ? » fis-je avec une certaine peur
« Non… »
« MENTEUR !! »
« Crois ce que tu veux. Cela fait un moment que je te regarde, j’aurai pu te tuer n’importe quand. »

Il avait raison. Et en l’écoutant, je ne reconnaissais pas la voix de Kether.
« Qui es-tu ? » fis-je en abaissant ma garde.
« Crhéon. »
« Et que me veux-tu ? »
« Cela fait un moment que je t’observe toi et tes amis. Vous avez réuni cinq des huit cristaux. Mais vous êtes encore trop faible pour Kether. Vous ne représentez aucune menace. D'ailleurs, il s’amuse de votre situation pathétique…. »
« Comment tu le sais, tu l’as rencontré ?! » fis-je en le menaçant.
« Hé hé hé…oui. Mais il n’a que faire de moi. Je ne suis qu’une ombre pour lui. Pourtant, même réduit à ça, je ne pourrai jamais lui pardonner ce qu’il a fait. Aussi, je viens te voir. »
« Tu veux que je t’aide c’est ça ? » fis-je en doutant encore de lui.
« M’aider. Petit prétentieux. Tu es encore trop faible pour prétendre aider quelqu’un comme moi. Si je viens te voir, c’est pour te demander de ne pas mourir. À chaque fois qu’un invokeur se joint à vous, vous augmentez vos chances de froisser Kether. Et s’il décide de vous tuer, aucun n’en réchappera. Aussi, reste sur tes gardes et montre-moi jusqu’où un descendant de la famille des gardiens peut aller ! »

Lorsqu’il eut fini, je tentais de voir ses yeux. Mais la noirceur de la pièce m’empêchait de voir. J’abaissais ma lance.
« Très bien. Nous suivrons ton conseil. Il m’a déjà arraché un bras, je ne souhaite pas qu’il fasse plus de dégât. »
« Très bien. Si tu gardes cet état de pensée, nous nous reverrons. »

Sans ajouter un mot, il disparut.

À ce moment-là, la porte de ma chambre s’ouvrit et ce fut Alucard qui entra dans la pièce.

« Bien, je vois que tu as mis fin à ton sommeil. Tes amis attendent en bas. Nous allons partir vers le Nord. »
« Ah…bon très bien. Je suppose qu’on t’a dit que nous avions un vaisseau. »
« Oui. Mais l’usage de ce type de machine est impossible là où nous allons. Nous prendrons donc des chocobos. »

Je fronçais les sourcils.
« Des chocobos ? »
« Comment, tu ne connais pas cette espèce ? » fit Alucard en croisant les bras.
« Non, pas du tout. »

Alucard sortit de la chambre. Il fit quelque pas.
« Suis-moi. »

Sans me poser de question, je le suivais. Nous traversâmes le château et nous prenions la direction des sous-sols. Pendant ce temps, tous mes amis m’avaient rejoint et tous, nous suivions Alucard sans poser de question.

Quand nous arrivâmes à la cave, j’entendais des couinements. Je cherchais du regard, d’où venaient les bruits. Tout à coup, je vis une dizaine de gros oiseaux. Ils étaient bien plus grands que moi. Leur pelage était de la couleur or, les plumes étaient soyeuses. Par contre, il n’avait pas de plumes le long des pattes.

Alucard s’approcha d’eux.
Ceux-ci s’inclinèrent devant lui et se couchèrent.

Alucard s’approcha doucement d’eux et leur caressa le museau.
« Ce sont des chocobos dorés. C’est peut-être la seule chose que Lucian et Altimedes ont fait de bien. Ils ont sélectionné les meilleures bêtes et les ont fait reproduire. Je dois dire que les résultats sont satisfaisants. Maintenant, il faut que vous vous fassiez accepter par ces bêtes. »

« Comment ça ? » fit Kagero.
« Avec ces animaux, ce sont eux qui choisissent leur cavalier et non l’inverse. Petite mog, commence. »
« Qu’est ce que je dois faire ? » fit-elle en croisant les bras.
« Entre dans l’enclos, assieds-toi au milieu d’eux et attends. Les chocobos vont tourner autour de toi et en fonction de ta personnalité, un d’entre eux va s’approcher de toi et te saluer. Tu devras lui caresser le cou et lui donner ce fruit que je te donne. Dans le cas contraire, s’ils sentent quelque chose de déplaisant, ils te jetteront hors de l’enclos.

Kythia eut un peu peur. Elle avala difficilement et me regarda.
Je lui donnais un sourire pour l’aider.

Elle inspira profondément et avança d’un pas décidé vers l’enclos.

Elle y entra. À ce moment-là, les chocobos formèrent un cercle autour d’elle. Ils firent trois pas et se couchèrent. Il y eut un instant de silence puis l’un d’entre eux couina et rampa jusqu’à Kythia. D'un coup, il se souleva et battait des ailes.

« Incline-toi devant le chocobo. Il t’a choisit, montre-lui une preuve de respect pour l’honneur qu’il te fait. » fit Alucard.

Kythia ronchonna un peu, mais elle s’exécuta. Le chocobos couina. Il semblait satisfait.
« Bien, tu peux le monter. » fit Alucard.

Le chocobos regarda sa cavalière et se coucha doucement pour lui permettre de monter.
Kythia grimpa et quand elle fut bien installée, le chocobo se dressa fièrement.

Un après l’autre, mes amis se trouvèrent leur monture. Même Mada réussit à convaincre l’un des chocobos.
Il ne restait plus qu’Alucard et moi.
« Bien, après toi, il ne reste que deux chocobos. » fit Alucard en me désignant l’enclos.

J’entrais à l’intérieur avec calme sous le regard de mes compagnons.
Les deux derniers me regardèrent avec une sorte de curiosité. Ils commencèrent à tourner autour de moi, mais leurs pas étaient beaucoup plus lents que pour mes camarades.

Tout à coup ils s’arrêtèrent de chaque côté de moi au niveau de mes bras. Et à mon grand étonnement, ils s’inclinèrent tous les deux.
« Oh oh…je suis impressionné. Les deux chocobos te font passer une épreuve. Ils reconnaissent ta valeur en s’inclinant, mais si tu veux les chevaucher trouve le moyen de les remercier. Si tu trouves, tu pourras choisir celui que tu veux. Dans le cas contraire, ils te tueront, car tu leur auras manqué de respect. Tu n’as pas le droit à l’erreur et tu n’as le droit de faire qu’un seul geste. » fit Alucard avec une certaine délectation dans la voix.

Je regardais de mes yeux les deux chocobos. Ils attendaient un signe. Alors, je me laissais guider par ce que j’avais vu. Ces bêtes étaient sensibles aux respects qu’on leur attribuait.

À ce moment-là, je commençais à m’agenouiller et je mis mes mains en avant et je m’inclinais simplement.

Je ne bougeais plus et tout à coup je sentis quelque chose me frôler. Je levais doucement la tête. Les deux chocobos étaient en train de me toucher avec leur bec. Ils semblaient tous les deux satisfaits.
Je caressais doucement leurs têtes et ils semblaient très satisfaits.
Je pris celui de droite et je grimpais sur lui.

« Impressionnant. Je ne pensais pas qu’un humain mettrait sa fierté de côté et accepterait de s’agenouiller devant un chocobo. Tu les as profondément impressionnés. Le bon geste était juste de leur caresser le front en guise de reconnaissance… mais bon… on dirait qu’avec toi je vais de surprise en surprise.

Je regardais Alucard d’un air satisfait.
« Que crois-tu Alucard, il n’est pas notre chef pour rien, va falloir t’y habituer. » fit Kagero.
« Pff…il faut toujours que tu aies le dernier mot, immortelle. »

Je regardais mes amis avec le sourire.
« Bon, on peut y aller Alucard. »

« Soit, mais avant de partir… »

Il claqua des doigts et un serviteur se présenta devant nous sans que je sache d’où il vienne.
Il s’inclina et présenta des fourrures.

« Prenez ça pour le voyage. La température ne monte guère haut là où nous nous rendons. »

Tout le monde prit les fourrures sans que quelqu’un n’ajoute mot.

Alucard ouvrit la marche. Les chocobos avançaient à une vitesse impressionnante. Pourtant, aucun ne semblait faiblir.
Le paysage était monotone. Une gigantesque plaine. Le vent soufflait brutalement et la végétation avait de la peine à pousser. L’être de lumière ne perçait plus à travers les nuages.
Plus nous avancions, plus je sentais la température baisser. Bientôt, nous étions tous emmitouflés dans les fourrures d’Alucard.

Après 5 levers de l’être lumière nous apercevions au loin une petite chaîne de montagnes. Elle n’était pas très grande, leurs sommets étaient très arrondis, mais elles étaient recouvertes de neiges.
« Bien voilà la vieille chaîne de Calaska. Il y a des millénaires, elle était beaucoup plus imposante, mais la nature continue son œuvre. Toutefois, nous camperons non loin de là, car cette zone est connue dans tout le continent pour ses sources d’eau chaude. Je pense qu’au vu de vos mines décrépites que vous en avez tous grand besoin. » fit Alucard en nous indiquant la direction.

Il est vrai que le froid commençait à se faire pénétrant et le sommeil commençait à me gagner.
Je fis un signe de la tête à Alucard qui montrait mon accord.

Alucard prit la tête du groupe et se dirigea vers les montagnes. Elles ne cessaient de grossir et en même temps, je sentais les chocobos aller plus vite, comme s’ils ressentaient notre fatigue. Au bout d’un moment, l’air commençait à s’humidifier, il y avait à la fois des couches chaudes et froides dans l’air.
Tout à coup, au loin nous vîmes de la vapeur s’échapper de la terre.

Nous nous approchâmes et nous vîmes dans une crevasse des sources par dizaine. J’avais les yeux qui pleuraient tellement il me tardait de me plonger là dedans.

« Alors, je suis désolé mesdames, mais ici c’est la nature, donc bains mixtes. Vous devrez allez plus loin si vous ne souhaitez pas être observées. »
« Très bien, mais dépêchons nous, je n’arrive plus à résister à cette chaleur ! Je suis transi de froid ! » fit Kythia.

Les chocobos forts de leur agilité parvinrent à rentrer. Ils fonçaient vers les sources, eux aussi attirés vers la chaleur. Une fois à leurs pieds sans faire attention, je me déshabillais à toute vitesse. Et une fois nue je me plongeais dans la source et je m’y laissais tomber.

« AHHHHHHHHHH…..C’EST BON !!! » fis-je.

La chaleur pénétrait dans mon corps et j’osais à peine sortir le visage de l’eau tellement la sensation était agréable.
J’entrevis mes amis dans la fumée.
« Bon, ben je crois qu’il y a assez de sources pour que chacun trouve son bonheur. Repose-toi tranquillement et quand tu te seras rhabillé prévient nous. » fit Kagero souriante.

Je fis un hochement de la tête pour leur donner mon accord. Ils s’éloignèrent.

Il y eut un moment ce silence quand tout à coup j’entendis Gotard hurler.
« AHHHH….LE PIED TOTAL !!! »
« Gotard ! Un peu plus de discrétion, ils sont douteux tes hurlements de satisfaction ! » fit Kagero.
« Oh ça va….Pour une fois que j’exprime ce que je ressens ! »
« Ben exprime le moins fort ! » fit Kythia.

Cela me faisait rire, car je ne les voyais pas et pourtant ils semblaient tout proches.

Tout à coup, j’entendis quelqu’un approcher.
« Qui est là ? »
« Rassure-moi….Ce n’est que moi Anandes….Je j’aimerai te parler….Je peux venir ? »

À sa question, je sentais mon cœur s’accélérer. Je pensais à ce que m’avait dit Gotard et je tentais de garder mon calme.
Je m’adossais contre l’extrémité du bassin.

« Oui…tu peux venir…cela ne me dérange pas. »

J’entendis son corps rentrer dans l’eau et à ce moment-là un trou se fit dans la fumée et je la vis, elle était nue et ses joues étaient déjà rouges. Par respect je détournais mon regard.

« C’est vrai que dans ton bassin l’eau est vraiment agréable… » fit Anandes
« Oui…Anandes, que voulais-tu me dire ?

« Je….C’est assez délicat vois-tu… c’est quelque chose qui a grandis en moi….Je ne veux plus le garder pour moi… ça me fait presque souffrir. »
« Quoi donc… tu as mal quelque part ? » fis-je inquiet.

« Je….Eto…Je voudrai savoir quelque chose…»

Elle se rapprocha de moi ce qui me gêna extrêmement. Je rougissais et cela se voyait… mais malgré le mal de ventre que j’avais désormais, je continuais à la regarder dans les yeux

« Eto….Ce que je vais te dire… j’aimerai que tu le gardes pour toi…je n’ai pas trop envie que les autres le sachent… enfin, ils le sauront tôt ou tard, mais pas tout de suite…»
« D’accord, je te promets de me taire et de garder le secret. »

« Eto…je….Je t’aime….Je t’aime depuis le moment où je t’ai rencontré… tu… tu as changé ma vie… et tu m’as changé moi… je ne me reconnais plus… tu… tu m’as fait aimer la vie… et c’est à tes côtés que je me sens vraiment vivante…. » fit-elle en pleurant.

Je m’approchais d’elle et je sortis ma main de l’eau pour toucher son visage.
« Anandes…pourquoi pleures-tu ? »
« Idiot…je suis débordé par un sentiment que je n’ai jamais ressenti auparavant… et dont tu es le créateur…et je n’arrive plus à le contrôler. »

Tout à coup sans que je fasse quoi que ce soit elle s’approcha de moi rapidement et ses lèvres se collèrent aux miennes. C’était une sensation incroyable, un frisson me parcourra le corps. Il n’y avait pas de mot pour décrire la douceur de ses lèvres et la parfum de son corps m’arrivait aux narines. J’étais comme enivré.
Je décidais de répondre à son baiser en ouvrant légèrement ma bouche. Je fis passer doucement ma langue pour toucher ses lèvres. Au moment du contact, elles s’ouvrirent et je pus toucher sa langue. C’était comme un feu ardent, mais en même temps il y avait une douceur à son contact. Je sentais son corps se coller au mien. Elle me serrait de toutes ses forces et cela m’impressionnait. Doucement je m’éloignais de son visage. Nous avions gardé nos yeux fermés et au moment où je les ouvris elle me regarda en pleurant.

« Merci….Eto… pour la première fois de ma vie…, je me sens enfin complète….Et j’ai envie de vivre pour quelqu’un… Toi… »

  Chapitre 15 sur 20  

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