Preview : la démo de Final Fantasy XIII-2

À environ trois semaines de la sortie de Final Fantasy XIII-2 en Europe, Square Enix se paye le luxe de nous proposer une démo jouable de ce RPG sur les plateformes de téléchargement européennes (Xbox Live et PSN) . Si une version de démonstration n’est jamais le reflet exact du jeu dans sa version finale, on peut supposer qu’une date de sortie aussi rapprochée permet d’avoir une bonne idée de ce qu’est/sera le soft. Ainsi, voici un bon moyen de se faire une idée par soi-même sur ce titre très attendu au tournant, à la fois par ses détracteurs (nombreux) et par ses fans (moins nombreux).

La démo proprement dite (environ 1,2 Go de téléchargement), nous propose d’incarner Noel (ou Serah) dans les ruines de Bresha et d’affronter un boss. Tout dépend de la manière de jouer bien évidemment, et s’il est certainement possible de boucler le tout en moins d’une heure, on fera le tour des ruines en 2 heures environ. Notons enfin qu’au contraire de beaucoup de versions d’essai, notamment de RPG, il est possible d’ouvrir le menu et d’avoir accès à toutes les options du jeu (du moins, a priori).

Entièrement en français, hormis le voice-acting, la démo s’ouvre par un combat contre un… bras géant, manié par une forme invisible. S’il n’est pas question ici de dresser un tableau comparatif avec son aîné, il serait tout aussi imprudent de ne pas évoquer Final Fantasy XIII lorsqu’il s’agit d’éléments-clés pour un RPG. Le système de combat n’étant pas le moindre de ces éléments, on remarque d’emblée que Final Fantasy XIII-2 s’appuie volontairement sur des mécaniques similaires. En effet, Noel et Serah disposent de rôles (4 au début), qui, combinés ensemble forment des stratégies, et il est possible d’en changer au cours du combat. Par exemple, d’une formation à deux Attaquants, il faudra passer à une formation avec un Soigneur pour récupérer des PV (on notera d’ailleurs une nette amélioration de la vitesse à laquelle s’effectuent ces changements de formation, qui ne freinent en rien le déroulement du combat). On retrouve également l’état de Choc, qu’il faudra infliger aux ennemis en faisant progresser la jauge de combos.

Bien vite cependant des subtilités pointent le bout de leur nez, par exemple la toute bête option de pouvoir changer de leader en plein combat est présente, ce qui, par voie de conséquence, ne relie pas la chute de votre leader à un Game Over. On pourra également noter l’apparition des dégâts de Lésion. Ces derniers font chuter non pas les PV, mais les PV maximum, un état très gênant puisque ces PV Max ne peuvent être restaurés de manière classique. Il faudra attendre la fin du combat ou utiliser un objet spécial pour le retirer.

Ce premier combat fait également intervenir les fameux “Combats cinématiques”, qui sont en réalité de simples “QTE” (Quick Time Event) : il suffit d’appuyer sur la bonne touche au bon moment pour réussir. Le principal intérêt est de rendre le combat plus dynamique et vivant, mais également de pouvoir obtenir des objets plus rares et plus nombreux en fin de bataille en cas de réussite parfaite.

Après cette brève introduction, on se retrouve avec Noel et Serah dans les ruines de Bresha, une zone relativement grande (sans être gigantesque pour autant). L’ouverture de la carte (par une simple pression sur une touche) révèle en effet que l’effet couloir à sens unique a complètement laissé la place à des donjons plus classiques. Il est d’ailleurs possible d’explorer assez librement la zone, où de nombreux PNJ (des soldats pour la plupart) sont disposés à discuter (parfois même à donner des missions), où traînent ça et là des coffres à ouvrir et où on pourra rencontrer Chocolina, la vendeuse itinérante qui, pour une raison impénétrable (dans la démo du moins) se trouve en plusieurs endroits des ruines.

Concernant l’univers proposé, le joueur de Final Fantasy XIII ne sera pas dépaysé puisqu’on retrouve par exemple le bestiaire habituel. Cependant, un petit temps d’adaptation sera nécessaire pour s’habituer aux déplacements, un rien “aquatiques”, de Noel ou Serah (puisqu’il est possible de choisir à tout moment le personnage que l’on contrôle). La caméra, elle, se contrôle très simplement à l’aide du stick droit, rien à redire de ce côté-là.

Notre couple de héros est par ailleurs accompagné par Mog, une créature emblématique de la saga, qui joue un rôle peu explicite dans la démo. Tout juste est-il bon pour répéter à l’envie ses “Kupopo” au cours de l’exploration, ou pour donner des explications, ce qui est plus judicieux, sur la grande nouveauté de Final Fantasy XIII-2 : les familiers. En effet, après un combat, il est possible (mais pas automatique) d’obtenir un cristal de monstre. Ceci permet de pouvoir utiliser ce monstre comme compagnon durant les combats et de compléter ainsi l’équipe avec un troisième rôle. Il faut savoir qu’un monstre dispose d’un seul et unique rôle. Par exemple, le Cait Sith est un Soigneur, le Galkimasera un Ravageur.

Avoir ces monstres avec soi a plusieurs avantages. Cela permet d’abord de pouvoir former des stratégies à 3 rôles (en compagnie de Noel et Serah), mais aussi de disposer d’un coup spécial nommé “Synchronisation”, propre à chaque familier. Ce coup spécial peut être déclenché lorsque la jauge de synchronisation est pleine, cette dernière se remplissant au cours des combats. De plus, certains familiers disposent d’un bonus de soutien passif, comme par exemple l’amélioration des sorts de soin en ce qui concerne Cait Sith. Dans cette démo, il est déjà possible de récupérer une petite dizaine de familiers, mais il faut savoir que dans le jeu complet, il y en aura 150.

L’autre grand changement par rapport à Final Fantasy XIII concerne les cristariums. En effet, chaque personnage dispose d’un seul et unique cristarium où tous les rôles sont rassemblés. Libre à chacun de faire évoluer son personnage comme il le souhaite, sans aucune contrainte autre que le nombre de points nécessaires à l’obtention du niveau suivant. Les familiers disposent eux aussi d’un cristarium, qui leur est propre. Mais ils ne gagnent pas d’expérience comme leurs compagnons humains : en effet, leur progression s’effectuera en dépensant des objets (des catalyseurs) obtenus parfois en fin de combat. Si l’évolution de chaque monstre est donc linéaire, le joueur peut utiliser les catalyseurs sur le monstre (et donc le rôle) de son choix.

Outre ces aspects de gameplay, on notera également l’apparition d’énigmes : les anomalies. Il s’agit en fait d’une sorte de mini-jeu où il faut déplacer son joueur sur des cases pour ramasser des cristaux et rejoindre la sortie, sachant que les cases disparaissent une fois qu’on a marché dessus une fois. Un épisode un peu déroutant et peu engageant la première fois, mais gageons que cela s’améliore sur l’ensemble du titre.

Signalons, dans un autre registre, que la démo ne contient pas tous les éléments du jeu final, à commencer par les voyages temporels, complètement absents ici. Ces derniers sont quand même évoqués dans la vidéo en anglais qui clot cette version démo. Cette vidéo montre également d'autres aspects du soft, notamment les mini-jeux comme les courses de chocobo ou la machine à sous. D'autre part cette version d’essai se distingue par une certaine facilité, une fois qu’on a bien compris qu’il fallait faire progresser ses combattants dans leur cristarium et non pas enchaîner les combats sans aller régulièrement faire un tour dans le menu.

Techniquement, le jeu n’affiche aucun défaut. La zone des ruines de Bresha est assez vaste et se visite sans aucun temps de chargement. Il y a bien un petit temps de chargement en ouverture, mais rien de dramatique. Comme pour son prédécesseur, le soft s’affiche en 1080p, donc à pleine résolution.

Musicalement, l’univers proposé semble se détacher du jeu original, du moins dans cette démo, avec des sons plus électros moins tournés vers le classique. Ceci dit, cela n’empêche pas de reconnaître certaines pistes, ni même d’apprécier globalement l’ambiance sonore, peut-être même à un degré supérieur, puisqu’elle semble coller plus que jamais aux situations, voire à l’état d’esprit des héros.

En conclusion, cette version de “démonstration” remplit son rôle à merveille au sens premier du terme. Elle nous donne à voir sur suffisamment de longueur pour assouvir notre soif, sans pour autant rien dévoiler de gênant sur l’histoire du jeu. Les plus impatients, les plus sceptiques ou les plus indécis sauront donc en tirer profit pour s’essayer à ce titre : un des plus attendus de l’année. Néanmoins, il apparaît que le système de combat repose sur les mêmes bases que celles de son ainé, et ce malgré l’ajout de nombreuses améliorations et/ou subtilités. Plus qu’un RPG réalisé à partir des souhaits de fans déçus et jamais contents, il me semble au contraire qu’il s’agit d’une remise en question intelligente qui maintient le système de stratégies/rôles tout en renouvelant le gameplay via l’utilisation de familiers et le développement d’un nouveau cristarium.

Preview réalisée à partir de la version de démonstration du XBOX Live

Delldongo

C'est mon histoire !, Tidus, FFX Thèmes
© 2000-2024 Toute reproduction interdite sans autorisation - Termes d'utilisation - Ikoula - Haut de la page
Partenariats : Puissance Zelda | Final Fantasy Ring | Régie pub