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Blue Dragon Plus

Fiche complète de ce jeu

À peine deux ans séparent Blue Dragon de ce nouvel opus exclusif à la portable de Nintendo. Deux ans qui nous auront sûrement servis à nous remettre de ces personnages ô combien simplets mais qui auront su nous plonger dans une grande aventure comme on en raffole !
Pour l’occasion Mistwalker laisse les commandes de son développement non plus à Artoon, mais Brownie Brown, un autre studio très connu des joueurs. C’est donc sans grand étonnement que l’on constate un virement total dans le gameplay du jeu : ce n’est plus un RPG classique comme son grand frère mais un véritable petit S-RPG à la sauce Final Fantasy XII Revenant Wings que nous avons devant les yeux !
Un pari risqué qui divisera sûrement les foules… Dans tous les cas, le retour des cacas signe une nouvelle aventure à terminer aux côtés des jeunes écervelés ! Verdict ?

Le retour du caca

Une année s’est écoulée depuis que Shu et ses compagnons ont vaincu le dernier Ancien, le tyran Néné. Au plus fort de la bataille, le monde s’est brisé en deux et il ne reste aujourd’hui que la myriade de « cubes » qui avait alors surgi des profondeurs.

Accoudés à son balcon du château Neo Jibral, le roi Jibral observe la scène qui s’offre à ses yeux. Il remarque un cube mystérieux au loin qui se met à s’agiter frénétiquement. Soudain, il voit en surgir l’ombre d’un Balaur, un dragon à trois têtes ! Mais cette ombre gigantesque et sinistre n’est que le début d’une nouvelle ère de destruction…

On prend les mêmes et on recommence. Prétexte à retrouver les différents personnages apparus dans Blue Dragon, cette version Plus est très loin d’offrir une aventure digne de ce nom. Shu et ses compagnons semblent encore plus insupportables que dans l’opus précédent et pour couronner le tout, de multiples incohérences viennent ponctuer le scénario, avec le fait que tous les personnages disposent désormais d’une ombre.

Soit, le joueur ayant aimé la fière équipe d’écervelés sur 360 passera sur ces points négatifs pour se concentrer réellement sur l’aventure… En vain. L’objectif du jeu consiste à éradiquer les quelques robots/bombes qui menacent le Cube et de mettre au clair la vilaine menace qui se cache derrière tout ça. Rien de très prenant quand on sait que pendant la dizaine d’heures qui nous séparent de la fin, nous allons réitérer sans cesse les mêmes actions, inlassablement, afin de tuer toujours les mêmes robots. Passionnant.

Et si vous pensiez pouvoir vous attendrir sur l’histoire de Néné et de sa compagne, c’est peine perdue. Au demeurant correcte, cette pseudo histoire d’amour sur DS tombe complètement à plat dans les dernières heures de jeu. À tel point que le joueur ne souhaite plus qu’une seule chose : en finir !

Heureusement, les cacas viendront égayer cette histoire niaiseuse en apportant un petit bol de fraicheur (enfin, cela dépend où l’on se trouve…) et quelques courses poursuites assez drôles. Car observer une dizaine de petits garnements courir après un caca doré tout autour d’une map vaut le détour ! Cela dit, les quelques minutes de bonheur apportées par les cacas ne rattraperont jamais le niveau général du soft…

En résumé :
+ La présence des cacas !
- Des personnages encore plus insupportables
- Un scénario prétexte à retrouver les différents personnages.
- Les incohérences

Un caca pixélisé !

Après un passage remarqué sur Xbox360 grâce à une 3D de grande qualité, revenir à un support portable tel que la DS fait forcément mal. Tout se retrouve miniaturisé au possible pour rentrer sur ces deux écrans à la résolution bien faible…
Et pourtant, de ce point de vue, difficile de dire que Brownie Brown a fait du mauvais travail, bien au contraire ! Les décors en 3D sont d’assez bonne qualité, avec des textures plutôt réussies et des sprites très mignons. Car bien qu’ils soient de taille minuscule, ils restent largement identifiables. Quelques monstres se targuent même de couvrir une zone importante de l’écran sans trop se voir déformés ! Bref, l’ensemble parait relativement fin et fort acceptable pour la DS de Nintendo.
Brownie Brown a d’ailleurs poussé le vice à remplir la cartouche d’un nombre assez impressionnant de scènes en images de synthèse. Toujours plaisantes à regarder sur un double écran, ces scènes ont l’avantage de pouvoir faire la liaison directe avec Blue Dragon de manière moins abrupte. Dommage qu’elles soient si condensées en début et fin de partie et non de manière plus homogène…

L’aspect sonore est sans surprise et se voit directement tiré de l’épisode 360. On réécoutera avec plaisir (ou non) les pistes écrites par un Nobuo Uematsu en petite forme. Malheureusement, support oblige, le nombre de plages est fortement réduit et le joueur devra se contenter de deux ou trois musiques de combat pour tout le jeu. Une conclusion bien amère surtout quand on sait que l’on va combattre durant 90% du temps de jeu… Bref, on repassera.

En résumé :
+ Des graphismes fins
+ De nombreuses scènes de synthèse
- Une bande sonore toujours aussi moyenne…
- … Et surtout sacrément réduite.

Un caca cubique à explorer :

Le jeu se découpe en deux phases distinctes : l’exploration et les combats (original…).

Les phases d’exploration s’ordonnent sous forme de tours.
Ces derniers vous permettront de vous déplacer vers la case adjacente du cube ou bien simplement de rester sur place pour attendre la venue du monstre futur. Les ennemis se déplacent de la même manière quand vient leur tour. Très simple d’accès, ce système comporte néanmoins quelques nuances à connaître…
Premièrement, très tôt dans l’aventure, vos héros se diviseront en plusieurs équipes distinctes pour mieux explorer le cube et vaincre les différents ennemis qui le peuplent. Vous devrez donc jongler à chaque tour entre les membres de chaque équipe. Heureusement, vous pourrez rapatrier tous les membres secondaires vers l’équipe de votre choix. Bien que cela soit complètement incohérent, ça a au moins l’avantage d’éviter tout mauvais choix de gestion d’équipe en début de partie
Ensuite, chaque leader a la possibilité de lancer un skill de terrain qui lui est propre. Cela va de la simple analyse du terrain (pour trouver des objets de manière passive) à la téléportation vers le magasin le plus proche. Ces skills restent cependant des choix de second ordre car les utiliser signifierait passer un tour, tour qui rapporterait beaucoup plus à éliminer l’ennemi le plus proche. C’est donc qu’en fin de partie (quand on n’a plus que le dernier combat à remporter) qu’ils peuvent se révéler vraiment intéressants. Une mauvaise optimisation du gameplay donc, dommage, sauf pour ceux désireux de vouloir compléter toutes les quêtes annexes…

Et…

C’est tout.
L’exploration ne se limite quasiment qu’à ces deux paramètres. Alors oui, on pestera sur ce menu très mal fait à l’ergonomie datant de l’époque NES et sur cette obligation de devoir aller dans trente sous-menus pour choisir ses membres. On râlera sur ces fameux tours où, bien que l’on ait tout prévu, on reste dans l’incapacité de former une équipe potable quand un monstre nous saute dessus. Résultat : un seul personnage face à 20 robots ennemis… Consternant.

Un caca très bête :

Les phases de combat, elles, relèvent un peu le niveau du jeu. Ouf, l’honneur est sauf.
Mais ne criez pas victoire trop vite car quelques éléments perturbateurs viennent entacher ce tableau déjà bien sombre…

Joueur averti que vous êtes, vous savez que Blue Dragon Plus n’est pas un RPG mais un S-RPG ! Vous contrôlerez non pas 5 petites pestes comme dans Blue Dragon, mais bien une dizaine en même temps ! En clair, vous contrôlerez une armée de jeunes garnements dotés d’ombres (sic !).
Tout se fait à l’aide du stylet. Et fort heureusement, tout semble assez bien pensé. Vous définirez très facilement le point d’arrivée de votre petite troupe tout comme les ennemis à abattre. Relativement instinctif, vous pourrez sélectionner tous vos héros d’un coup ou bien entourer uniquement le personnage qui vous intéresse pour l’envoyer à une mort certaine à l’autre bout de la carte (chercher un coffre avec Zola par exemple). Les plus connaisseurs d’entre vous auront très vite fait le lien avec Final Fantasy XII Revenant Wings qui se joue de manière similaire. Cependant, une différence majeure rentre ici en compte : dans Blue Dragon Plus, vous avez la possibilité de tourner la caméra à 360°. Un point à ne pas négliger tant il permet de clarifier l’action et de repérer aisément tous les pions de votre troupe.

Chaque personnage est coltiné à un rôle bien précis (que vous pourrez améliorer et customiser au fil de l’aventure). Shu fera ainsi le bourrin de service, Kluke la mage noir, Jiro le mage blanc et ainsi de suite. La suite de l’action dépendra simplement de la portée de vos coups. Un paramètre important à prendre en compte lors de l’équipement de chacun !
Une fois votre armée lancée à la poursuite d’un vilain pas beau ils attaqueront de la manière la plus simple qu’il soit : au corps à corps… À vous de lancer un par un les différents skills qui serviront à vous guérir, booster ou lancer des magies dévastatrices. On regrettera alors les fameux Gambits de FFXII RW qui évitaient ces manipulations hasardeuses…

En somme, le système de combat de Blue Dragon est plutôt réussi et son ergonomie bien pensée, mais…

Car il y a toujours un mais …

Une fois n’est pas coutume et quelques points viennent plomber ce plaisir de jeu pourtant bien parti…
L’IA (Intelligence Artificielle) du jeu est une des pires qu’il soit sur un jeu DS. Sans comprendre pourquoi, et alors que vous demandez à votre armée de vous rendre quelques cases plus loin directement en face, certains personnages vont avoir subitement l’envie de faire un petit détour par la droite ou la gauche. De même, regrouper tous vers personnages autour d’un magicien sensé les booster se révélera être une véritable entreprise. Vous passerez quelques fois plusieurs minutes à essayer de lancer un sort de vitesse pour marcher plus vite, alors que ce dernier ne dure que quelques secondes… Autant vous dire que votre patience et votre dextérité seront mises à dure épreuve au cours de ce jeu, surtout quand une armée de 15 ennemis est sur le point de vous sauter à la gorge…
Un manque flagrant d’optimisation de l’IA. Il sera rare de voir votre armée se rendre d’un point A vers un point B sans qu’un ou deux idiots se décident en plein milieu du chemin à bifurquer vers un groupe de monstres caché dans un coin. Désastreux…

Cela couplé au fait qu’il est impossible de vraiment garder une hiérarchie de combat digne de ce nom (mages derrière, tanks devant), vous comprendrez que lancer un sort de soin relève plus de l’exploit qu’autre chose. Dommage.

Un autre point négatif vient donner le coup de grâce à ce jeu déjà trop moyen : la répétitivité. Si les premières heures de jeu peuvent sembler réjouissantes de par le fait que l’on retrouve beaucoup de têtes connues et un système de combat bien pensé, l’ensemble devient très vite un calvaire en raison de la répétitivité croissante des actions. Toujours les mêmes décors, les mêmes objectifs, les mêmes dialogues niaiseux et les mêmes problèmes de contrôle à chaque combat… Lassitude et répétitivité n’ont jamais fait bon ménage.

En résumé :
+ De bonnes idées pour l’exploration
+ Un système de combat bien pensé…
- …Mais terni par de très grosses lacunes
- IA désastreuse
- Aspect brouillon des combats
- La répétitivité incroyable des actions.

Un caca Value :

En dépit de tout cela, les développeurs ont eu la bonne idée de faire de leur jeu un titre qui se termine très rapidement ! La durée de vie plafonne autour de la dizaine d’heures (alors que la jaquette du jeu affiche fièrement « une campagne solo avec plus de 30 heures de jeu ») et ce n’est pas les quelques quêtes annexes inintéressantes du titre qui rallongeront tout cela.

La difficulté du titre est, quant à elle, complètement dérisoire. Il est quasiment impossible de se retrouver face au fameux écran Game Over (ou « Perdu » en Français) à moins de vraiment le vouloir. Les ennemis se terrassent relativement vite et hormis deux ou trois morts par combat en début de partie, vous n’aurez aucun mal à en voir le bout.

En résumé :
- Une durée de vie minable
- Une difficulté inexistante

Blue Dragon Plus fait partie de ce genre de jeu dans lequel on se lance tête baissée, convaincu que les critiques se sont trompées sur son compte. Les premières heures de jeu laissent d’ailleurs un goût fort agréable en bouche… Mais très vite, le joueur se rend compte de la supercherie et commence à découvrir les points négatifs, un par un, au fil de l’aventure. Une intelligence artificielle à la ramasse, des dialogues niais et des personnages tous plus convenus les uns que les autres, une durée de vie risible, un jeu sans aucune difficulté et pour couronner le tout, une grande lassitude qui vient très vite s’installer chez le joueur pour ne le lâcher qu’une fois le titre bouclé. Restent de bonnes idées par-ci, par-là, des graphismes assez fins et une bande sonore qui plaira aux fans de Blue Dragon et de Uematsu. Un titre plus que moyen qui trouvera difficilement son public…

Note attribuée : 10/20

Rédigé par Riskbreaker le 08/03/2010

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