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Pokemon Conquest

Fiche complète de ce jeu

À la surprise générale, Tecmo Koei a annoncé en décembre 2011 qu'il travaillait sur un certain Pokemon + Nobunaga's Ambition en partenariat avec Game Freak.
Ce jeu sorti de nulle part avait pour projet de marier le célèbre univers de Pokémon à celui de Nobunaga's Ambition, une série de jeux stratégiques méconnue en Occident mais très appréciée au pays du soleil levant. Le tout prendrait la forme d'un Tactical-RPG et débarquerait sur Nintendo DS, une machine qui a accueilli avec succès plusieurs générations de Pokémon.
Ce spin-off, rebaptisé Pokémon Conquest en Occident, est sorti le 18 juin 2012 en Amérique du Nord puis a bénéficié d'une sortie « européenne » le 27 juillet dernier. Le jeu étant resté dans la langue de Shakespeare, et les Tactical-RPG étant considérés comme des jeux de niche, Nintendo n'a pas pris la peine de distribuer ce titre en France. L'import est donc une case obligatoire pour se procurer cette curiosité. Voilà deux contraintes à même de démobiliser certains joueurs et c'est d'ailleurs bien dommage puisque ce jeu est une réelle bonne surprise... Explications !

Une légende et des guerriers :

Depuis la nuit des temps, une légende se transmet à Rensei : « Si quelque seigneur de guerre parvient à conquérir les 17 royaumes de Ransei, le Pokémon Créateur de Ransei se révélera alors au grand jour. »
De nombreux guerriers ont voulu découvrir l'identité de ce mystérieux Pokémon et se sont donc affrontés au fil des temps – sans succès – pour parvenir à ce seul et même but.
Vous incarnerez un « Warlord » débutant (fille ou garçon), un guerrier gouvernant tous les autres guerriers d'un royaume et vivant dans un château. Comme tous les autres « Warriors », vous disposerez d'un don unique : celui de communiquer sans mots avec un Pokémon pour vous lier d'amitié avec lui. À l'aide de votre fidèle Evoli, vous devrez faire vos preuves et conquérir les royaumes de Ransei avant un certain Nobunaga qui nourrit de sombres projets...

Voilà en quelques mots le scénario de Pokémon Conquest. Ce dernier est simple et, à défaut d'être développé, se montre efficace. Vous devez constituer une armée, vaincre plusieurs royaumes et contrecarrer les plans de Nobunaga : tout est dit ! Bien évidemment, pour ne pas rendre l'exercice trop solitaire, vous pourrez compter sur l'aide – et les états d'âme – d'une certaine Oichi, une guerrière qui semble connaître beaucoup de choses sur Nobunaga...

Vous assisterez à quelques bribes de conversations lorsque vous affronterez de nouveaux seigneurs, ce qui vous permettra de comprendre un poil mieux leurs ambitions et les « enjeux » politiques du continent sur lequel vous évoluez.

Notre personnage est quasiment muet (il ne s'adresse qu'à son Pokémon) ce qui renforcera l'immersion de certains (qui pourront s'identifier à leur héros) mais déplaira à tous ceux qui n'aime pas ce type de procédé.

De toute manière, disons-le clairement : Pokémon Conquest n'est pas un jeu à scénario. Si cet élément est pour vous indispensable, passez tout simplement votre chemin car vous n'aurez pas grand chose à vous mettre sous la dent de ce côté-là. C'est d'ailleurs plutôt dommage car le jeu dispose d'une univers féodal japonais qui aurait pu donner lieu à de belles intrigues politiques. Il ne faut néanmoins pas oublier que la licence Pokémon s'adresse à un public large (et en partie enfantin), aussi on peut très bien comprendre que Tecmo n'ait pas voulu se lancer dans une telle thématique.

Quoi qu'il en soit on pourra néanmoins reconnaître au jeu un mérite : celui de ne pas nous lancer dans la traditionnelle quête pour être le meilleur dresseur de Pokémon !

Héros et ambiances : une franche réussite

Après avoir assisté à une « cinématique d'introduction » mal compressée et pas forcément très rassurante (ou plutôt à une succession d'images fixes faisant penser à une vidéo promotionnelle), vous êtes très rapidement plongé dans votre aventure. Pour commencer, vous pouvez choisir votre avatar (masculin ou féminin) puis lui donner un nom.
Comme dans les jeux Pokémon traditionnels, vous ne pourrez pas personnaliser l'apparence de votre personnage, néanmoins le character design du soft est cette fois-ci vraiment très réussi et nous permet d'incarner/de rencontrer des héros et des guerriers charismatiques en parfait accord avec l'ambiance « Samouraï » distillée par le soft. Le design des Pokémon est du même acabit, un bon point !

Les personnages sont représentés par des artworks et les plus importants ont droit à plusieurs expressions (en fonction des situations rencontrées) voire même à plusieurs designs.

Les lieux « visités » (sortes d'arènes) sont variés et collent bien à l'esthétique nippone du titre tout en restant fidèles à l'univers des Pokémon : chaque royaume dispose d'un décor lié au type de Pokémon qu'il abrite (17 royaumes distincts : un pour chacun des 17 types de Pokémon). Il est ainsi par exemple possible de combattre dans une sorte de centrale dans le royaume électrique.

On retrouve par ailleurs le symbole de la Pokéball sur les bannières de nos guerriers ou encore dans le design de leurs amures. Ces éléments « pokémonesques » (et bien évidemment la présence des célèbres créatures) se marient très bien avec l'univers féodal du jeu. Le tout s'incarne dans un univers hybride crédible qui devrait plaire aussi bien aux fans de Pokémon qu'à ceux de Nobunaga's Ambition pour peu qu'ils soient un minimum ouverts d'esprit.

Les musiques ne sont pas en reste et donnent vie avec justesse à cet univers grâce à des sonorités asiatiques ou guerrières. Parfois quelque peu inquiétantes (présence de Nobunaga), ou plus légères (présences de personnages « comiques »), elles s'adaptent plutôt bien aux situations rencontrées. Si les pistes sont dans l'ensemble sympathiques, elles sont peu nombreuses : certains thèmes reviennent très régulièrement et peuvent devenir lassants à la longue. Le générique de fin (véritable medley des thèmes forts du jeu) reste pour sa part facilement en tête. Les bruitages des Pokémon sont quant à eux semblables à ceux des autres jeux de la série : on aime ou on déteste.

Notons également que si la réalisation est plutôt « cheap », les graphismes sont dans l'ensemble corrects pour le support (DS). La modélisation des Pokémon et des arènes en 3D isométrique est honorable ; l'ensemble est plutôt fin et coloré et, même si certaines textures sont douteuses, on reconnaît sans mal nos créatures et il n'y a aucun problème de lisibilité sur les terrains, une bonne chose pour un Tactical-RPG. Signalons également qu'il est possible de modifier l'angle de la caméra et de zoomer/dézoomer sur les maps, ce qui est plutôt pratique.

Pour finir, on appréciera la possibilité de sauvegarder à tout moment (un seul bloc) et l'on retiendra que le titre est intégralement jouable au stylet même si de nombreux joueurs préféreront opter pour des contrôles plus traditionnels.

Mise en place et règles des combats :

Dans le monde de Pokémon Conquest, les guerriers et leurs Pokémon s'affrontent sur différents champs de bataille, propres à leur royaume. Lorsqu'un seigneur de guerre est vaincu sur ses propres terres, il doit remettre son royaume aux mains du vainqueur.
Vous devrez vaincre l'ensemble des seigneurs de Ransei pour venir à bout de l'histoire principale du jeu.

Vous serez projeté dans cette quête très rapidement. Lors de votre première journée en tant que « Warlord » de votre royaume, vous devrez ainsi faire face à une opposition interne (qui permettra de justifier votre rang) avant de partir à la conquête des royaumes voisins.

Le début de l'aventure est un long tutoriel à peine déguisé qui vous permet d'appréhender les contrôles du jeu et de prendre connaissance des fonctionnalités offertes par la world map.

Vous ne pourrez attaquer que les royaumes connectés au vôtre (« liens » visibles sur la carte qui s’agrandira au fur et à mesure). Après avoir placé le curseur (à l'aide de la croix directionnelle, du joystick sur 3DS, ou du stylet) sur le « château » que vous souhaitez affronter vous pourrez consulter différentes informations sur l'adversaire (force de son armée et Pokémon utilisés) et sélectionner l'option « Battle » pour initier un combat.

Il faudra alors que vous choisissiez les guerriers que vous souhaitez envoyer au combat parmi ceux résidant dans un château adjacent à celui que vous attaquez. Vous pouvez choisir jusqu'à six guerriers (dont le héros et Oichi dans le scénario principal) pour lancer l'assaut. Si votre groupe compte moins de 6 personnages, vous pouvez également envoyer 1 (ou plusieurs) personnage(s) en renfort s'il(s) réside(nt) dans un autre château connecté au royaume où se déroulera le combat.

Une fois votre sélection effectuée, le combat se lancera dans une sorte d'arène (assez restreinte) en 3D isométrique dont la nature variera en fonction du royaume que vous attaquerez. Les Pokémon de vos guerriers (un par combattant) se matérialiseront alors sur le terrain un à un (avec une apparition brève d'une miniature de l'illustration de chaque guerrier lié), la même opération survenant ensuite pour les Pokémon de l'adversaire.

Nous pouvons ainsi d'ores et déjà constater qu'il n'est pas possible de modifier le positionnement initial de nos créatures, ce qui est quelque peu frustrant. Nos Pokémon « efficaces » se trouvent ainsi parfois un peu loin de l'action, et nos créatures plus « faiblardes » se retrouvent parfois en position dangereuse. Ce « handicap » est aussi valable pour l'adversaire et nous pousse à nous adapter rapidement.

Une fois cette présentation effectuée, on entre dans le vif du sujet. Les conditions de victoire varient suivant les arènes : s'il suffit le plus souvent de vaincre l'ensemble des adversaires avant la fin du nombre de tours impartis, il faut parfois réussir d'autres objectifs comme revendiquer un certain nombre de bannières sur le terrain. Cette diversité est bienvenue mais n'intervient que trop rarement malheureusement.

Si à la fin du compte à rebours (20 tours le plus souvent pour les batailles et 10 pour les combats libres) vous n'êtes pas parvenu à remplir votre mission ou si tous vos Pokémon ont été vaincus, vous perdez ce combat.

Le même principe s'applique aux affrontements lancés contre vous : les défenseurs remportent la victoire s'il leur reste au moins un Pokémon opérationnel lorsque le nombre de tours est tombé à zéro. Notons toutefois que vous ne pouvez vous défendre qu'avec les alliés présents dans le château en cas d'attaque surprise et que vos adversaires gagnent automatiquement la bataille si le château attaqué est « vide ».

Le déroulement des affrontements

Les combats se déroulent au tour par tour : une fois que vos Pokémon ont réalisé leurs actions (déplacement, puis attaque ou attente), c'est à l'adversaire d'attaquer.

Les déplacements de vos Pokémon – gérés à la croix directionnelle/joystick ou au stylet (sur l'écran inférieur de la DS donc) – sont limités par les statistiques et la nature de ces derniers. À titre d'exemple, un Pokémon Eau pourra traverser une rivière à la nage alors qu'une créature de type Normal devra trouver une passerelle.

La nature du terrain, une mini-map, le nombre de tours restant, et les informations concernant le Pokémon sélectionné sont continuellement visibles sur l'écran supérieur de la DS.

Lorsqu'un Pokémon adverse se trouve à portée de l'un des vôtres, vous pouvez l'attaquer si la technique de votre créature le permet (vous assistez alors à une petite animation sur le terrain). Votre Pokémon n'a en effet accès qu'à une seule technique qu'il est impossible de modifier et qui dispose d'un type particulier.
Les compatibilités des types de la série Pokémon ont été respectées : ainsi, si votre Pokémon dispose d'une attaque de feu, il sera naturellement fort contre un monstre de type plante. Pour les monstres de double-types, il faudra donc tout particulièrement veiller à consulter la nature de leur attaque disponible pour éviter des situations problématiques.

Cette restriction au niveau des attaques décevra très certainement les fans. On aurait effectivement aimé pouvoir avoir un rôle plus actif dans le développement/l'orientation de nos familiers.

Notons que chaque créature dispose tout de même d'une capacité spéciale (différente de celles des opus traditionnels) susceptible de modifier le cours des affrontements et qu'il est possible de changer (à un certain moment du jeu) en échange d'or. L'Evoli du héros peut ainsi attaquer une seconde fois s'il met KO un adversaire.

Le guerrier « propriétaire » du Pokémon peut également jouer un rôle prépondérant en activant une fois par combat un pouvoir spécial. Par exemple, Oichi peut redonner des HP à l'ensemble des Pokémon de l'équipe.
Ce « coup » supplémentaire n'empêche pas votre Pokémon d'agir dans le même tour.

Pour être efficace lors des affrontements, il conviendra donc de bâtir une équipe « bien armée » en fonction des adversaires rencontrés. Il faudra également veiller à tirer partie des décors (pièges, mécanismes à activer, boules à frapper pour les projeter sur vos adversaires, éléments destructibles du décor...), de votre position (une attaque par derrière est plus efficace), et éventuellement utiliser des objets (un Pokémon pouvant porter un seul objet). Ces items (augmentations de statistiques, soins...) se trouvent dans des coffres (qui apparaissent une fois qu'un Pokémon est vaincu), dans des « cadeaux » (présents sur chaque carte) ou s'achètent dans des boutiques.

Les combats de Pokémon Conquest se montrent donc dans l'ensemble un minimum tactiques (gestion des types/attaques des créatures plus des éventuelles altérations d'état liées) et suffisamment variés pour qu'on enchaîne l'intégralité de notre partie initiale sans s'ennuyer malgré le caractère assez répétitif de l'ensemble.

Notons également que les guerriers s'exprimeront régulièrement lors des combats ou juste après pour commenter les affrontements (ou leur résultat), s'adresser à leur Pokémon ou déplorer une défaite. Ces éléments rappellent constamment le lien fort qui existe entre un guerrier et son familier et favorise l'immersion.

Recrutements et affinités

Les liens entre les Pokémon et leurs maîtres sont l'un des points clés du jeu. Vous pourrez ainsi constater rapidement à l'issue des combats qu'un pourcentage de lien (« link ») augmente progressivement entre vos binômes.
Ce pourcentage symbolise les liens entre une créature et son dresseur. Plus il est élevé, plus votre Pokémon et par extension votre armée sont puissants. Lorsque votre Pokémon atteint certains stades de développement, sa technique de combat est renforcée. Il peut également évoluer (comme dans un épisode classique) lorsqu'il dépasse certaines statistiques (exemple fictif : plus de 100 en attaque), ou en utilisant des pierres particulières (Evoli peut par exemple se changer en Voltali à l'aide d'une pierre foudre). Ces nouvelles formes sont bien entendu plus puissantes.

Il existe pour chaque guerrier, un Pokémon partageant un lien maximum de 100%. L'une des « quêtes annexes » du jeu consistera de ce fait à trouver LE bon Pokémon pour chacun de vos guerriers, pour bénéficier d'alliés plus puissants.
Pour ce faire, il faudra vous lier avec des Pokémon sauvages. Vous trouverez ces « proies » dans différents lieux (cave, ravin, ferme...) à « l'intérieur » des châteaux que vous possédez.

Vous devrez alors lancer un combat pour tenter de dompter la créature recherchée. Ce dernier se présentera de la même manière que les batailles classiques et vous pourrez tout à fait vaincre tous les Pokémon adverses présents si vous souhaitez simplement vous entraîner.

Pour qu'un personnage recrute un nouveau Pokémon, il suffit que son Pokémon actuel se place à côté d'un Pokémon sauvage et que vous sélectionniez « Link » (Lien) dans le menu.

Une sorte de mini-jeu se déclenchera alors et, à la manière d'un jeu de rythme, vous devrez appuyer sur le bouton A au moment où des boules de lumière passeront dans une certaine zone. Si vos réflexes sont bons, le Pokémon convoité disparaîtra du terrain et sera placé (parfois temporairement) en réserve.

Après le combat, deux situations pourront se présenter à vous : si vous avez de la « place » (chaque guerrier pouvant détenir un ou plusieurs Pokémon), le Pokémon est ajouté au « stock » du guerrier et il est possible de le sélectionner pour les combats via le menu « Info ». Si vous avez déjà atteint le nombre maximum de Pokémon autorisé pour ce personnage, vous devrez alors faire un choix et relâcher l'une de vos créatures.

Vous devrez prendre en compte un paramètre pour obtenir les meilleurs Pokémon possibles pour vos héros : le système d'icônes apparaissant au-dessus des têtes des Pokémon sauvages. Si l'icône est affublée d'une croix rouge, votre lien maximum sera à 0% ; s'il n'y a pas d'icône, votre lien maximum sera compris entre 1 et 49 % ; une icône en bronze vous assurera un lien maximum entre 50 et 69%, une en argent entre 70 et 89% , et une en or, entre 90 et 100%.

Un « Perfect Link » (100%) vous permettra d'accéder à une attaque encore plus puissante.

On notera par ailleurs que certains de vos guerriers (les plus importants) pourront également évoluer pour devenir plus puissants (statistiques plus élevées). Cette transformation se traduira par un changement d'apparence et l’accès à un nouveau pouvoir sur le terrain.

Vous l'aurez donc certainement compris, le succès d'un combat dépendra principalement de votre préparation en amont : à vous de recruter les bons Pokémon/généraux et d'alterner judicieusement entre vos recrues (via la fonction de Transfert) pour faire face aux difficultés rencontrées. L'entraînement et le recrutement des créatures vous occupera donc un bon bout de temps.

Gestion des châteaux et des troupes

Pour assurer vos arrières et agrandir votre armée, vous devrez également recruter de nouveaux soldats. Ces derniers apparaîtront aléatoirement sur les terrains de chasse (un logo dédié apparaîtra sur les zones où vous récupérez les Pokémon sauvages) ou pourront être obtenus à l'issue des batailles. Dans les deux cas, il faudra le plus souvent respecter l'une des conditions suivantes pour enrôler un adversaire : battre l'ennemi en 4 tours maximum, le battre en un seul coup, le battre en ayant reçu aucun dégât... Une condition supplémentaire sera nécessaire pour recruter un guerrier spécial (symbole doré).

Vous saurez si un ou plusieurs personnages peuvent être recrutés après le combat. Vous devrez les assigner à d'autres châteaux si l'endroit où vous vous trouvez est complet (équipe de 6 personnages).

Vous pourrez ainsi vous retrouver avec de nombreux alliés assez rapidement ; il vous faudra du temps si vous souhaitez améliorer l'ensemble de vos troupes, d'autant plus que chaque combattant n'a le droit d'effectuer qu'une seule action (participer à une bataille, se rendre dans une boutique ou encore s'entraîner lors d'un combat libre...) par mois.

Heureusement, il est possible de déléguer nos pouvoirs à l'un des guerriers présent dans un château (où vous n'êtes pas) pour qu'il gère son bataillon « automatiquement » lorsque vous décidez de passer au mois suivant. Vous pourrez choisir entre les ordres suivants :
- « Train » (Entraînement) : renforcer les liens entre les guerriers et leurs Pokémon.
- « Search » (Recherche) : recruter de nouveaux guerriers ; lier de nouveaux Pokémon aux guerriers.
- « Develop » (Développement) : Récolter de l'or [partie principale] ; augmenter le niveau des infrastructures moyennant finance pour faire évoluer les arènes libres, attirer des Pokémon plus rares et débloquer de nouveaux lieux [scénarios additionnels].

L'efficacité de vos détachements dépendra des statistiques de vos guerriers. Des personnages puissants étant par exemple plus efficaces pour récolter de l'or dans les mines. Cet aspect reste néanmoins en retrait et on ne tient pas réellement compte des capacités de nos troupes lorsqu'on leur confie des tâches.

Dans la partie principale, cet aspect « gestion » est très limité (on s'en sert uniquement pour entraîner nos monstres et en récolter de nouveaux sans « se fouler »). On ne découvre sa véritable richesse et ses subtilités que dans le post game ce qui est un peu dommage. Le développement des infrastructures (via un système de dépôt d'argent dans des banques) n'est en effet accessible qu'une fois notre partie « principale » terminée. Et, là encore, il faut réellement s'obliger à prendre son temps pour développer ses royaumes, car il est tout à fait possible de réussir nos objectifs sans le faire.

On regrettera par ailleurs un autre élément : les Pokémon n'évoluent pas automatiquement lors des délégations. Vous devrez donc effectuer des actions manuellement (par exemple vous rendre à la boutique de Ponigri pour augmenter temporairement l'énergie (statistiques) de vos Pokémon) pour qu'un familier puisse éventuellement évoluer. Rien ne nous permettant de savoir si ce sera le cas, on fait occasionnellement quelques essais « au petit bonheur la chance » pour tenter de faire évoluer les créatures que l'on ne contrôle pas habituellement. On en ressort donc un peu frustré car on sent bien que l'on ne « maîtrise » jamais totalement le système d'évolution.

Une replay value tout simplement exemplaire

Il vous faudra environ 20 heures pour venir à bout de l'histoire principale de Pokémon Conquest ce qui est un poil court. La durée de vie du jeu est néanmoins excellente (jusqu'à 100 heures voire plus) grâce à un post game de folie !

Une fois le jeu terminé une première fois, on accède en effet à des scénarios supplémentaires nous permettant d'incarner dans un premier temps huit autres guerriers du jeu puis de débloquer d'autres axes plus ou moins difficiles (un nombre d'étoiles nous indiquant le degré de difficulté). Vous pourrez ainsi incarner une trentaine de personnages différents, chacun ayant droit à une histoire succincte et à un challenge particulier.
À titre d'exemple, Oichi devra lutter avec les autres femmes « Warlords » pour devenir la « Reine » de Ransei et, pour ce faire, elle devra prendre le contrôle d'un certain nombre de royaumes.

De manière générale, les objectifs fixés pour ces missions sont variés et bien plus intéressants que ceux de la quête principale (récolter un certain nombre de Pokémon, prendre le contrôle du continent en un temps limité...), l'IA du jeu (plutôt bonne) exploitera vos erreurs/faiblesses et n'hésitera pas à s'emparer d'un château mal protégé, les possibilités de gestion seront plus grandes (mais optionnelles voire même totalement anecdotiques comme le système d'artisanat) et la difficulté sera rehaussée (le jeu « original » étant plutôt facile si vous maîtrisez le principe des forces/faiblesses des types de Pokémon).

Vous pourrez également – en remplissant certaines conditions – rencontrer et capturer les fameux Pokémon légendaires savamment mis en avant sur la jaquette du jeu (Mewtwo, Groudon, Artikodin...). Vous assisterez également à divers événements permettant de rompre avec la monotonie qui a tendance à s'installer (attaques de voleurs, célébrations, voyages de certains coéquipiers, demandes de la population...).

On comprend ainsi que l'épisode du héros n'était en fait qu'une longue introduction, qu'un vaste tutoriel, et que l'intérêt réel du jeu se trouve dans ces annexes. Si la forme change, le fond reste plus ou moins le même et la redondance des activités risque néanmoins d'avoir raison de vous, une fois que vous aurez terminé quelques histoires additionnelles.

Les collectionneurs en auront assurément pour leur argent s'ils souhaitent compléter la galerie du jeu recensant des informations sur les 200 Pokémon du soft et ses 200 guerriers. Les informations enregistrées dans cette dernière sont répercutées sur les parties suivantes. Ainsi, si dans un autre scénario vous recrutez un personnage déjà enregistré, vous pourrez récupérer les Pokémon qu'il possédait (avec des pourcentages de liens plus faibles).

Les guerriers et les Pokémon enregistrés peuvent par ailleurs être utilisés (en conservant le niveau de lien connu le plus élevé) dans le mode multijoueur sans fil (non testé). Ce dernier permet d'affronter d'autres joueurs tout en définissant différents paramètres (choix d'un terrain, de règles...).

La durée de vie du jeu peut par ailleurs être rehaussée grâce à des DLC gratuits (nouveaux scénarios) et par un système de codes qui permet de faire apparaître des Pokémon rares dans les lieux de chasse.

Si Pokémon Conquest dispose d'un scénario minimaliste, il marque néanmoins les esprits grâce à une ambiance mariant harmonieusement l'univers de Pokémon au Japon féodal de la licence Nobunaga's Ambition. Ce tactical-RPG est plutôt riche mais il n'exploite malheureusement pas tout son potentiel : l'aspect tactique est limité lors des combats (votre réussite dépendant plutôt de votre préparation) et l'aspect stratégique reste malheureusement trop anecdotique (notamment au niveau de la gestion des infrastructures) pour être déterminant. Quoi qu'il en soit le jeu se montre sympathique, particulièrement addictif et a le mérite de proposer quelque chose de différent. Nous saluons donc l'initiative de Tecmo Koei en espérant qu'un autre opus verra bientôt le jour et qu'il corrigera les petites maladresses de ce spin-off dans l'ensemble plutôt réussi.

Note attribuée : 15/20

Rédigé par Chris17cp le 24/08/2012

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